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Bible Commentaries
Genèse 29

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versets 1-35

Chapitres 29 � 31

�Et Jacob se mit en marche, et s�en alla au pays des fils de l�orient.� Ainsi que nous venons de le voir au chapitre 28 Jacob ne sait pas saisir le vrai caract�re de Dieu, et re�oit l�abondance de la gr�ce de B�thel avec un �si�, accompagn� d�un mis�rable march� pour du pain et des v�tements; et nous avons � suivre Jacob maintenant dans une succession non interrompue de march�s. �Ce qu�un homme s�me, cela aussi il le moissonnera� (Gal. 6:7). Il est impossible d��chapper � cette cons�quence. Jacob n�avait pas encore trouv� son niveau devant Dieu, et il faut que Dieu emploie des circonstances pour le ch�tier et l�humilier. L� est le secret de beaucoup de nos chagrins et de nos �preuves dans ce monde. Nos c�urs n�ont jamais �t� r�ellement bris�s devant Dieu, nous ne nous sommes jamais jug�s et n�avons jamais �t� d�pouill�s de nous-m�mes; et de l� vient que nous sommes toujours de nouveau comme des gens qui se heurteraient la t�te contre un mur. Nul ne peut jouir r�ellement de Dieu avant que d�en avoir fini avec le �moi�, par la raison bien simple que Dieu commence � se manifester l�, pr�cis�ment, o� la chair a son terme. Si donc je n�en ai pas fini avec ma chair par une profonde et positive exp�rience, il est moralement impossible que j�aie une intelligence tant soit peu exacte du caract�re de Dieu. Mais il faut que, d�une mani�re ou d�une autre, j�apprenne � conna�tre ce que vaut la nature; et pour m�amener � cette connaissance, le Seigneur emploie diff�rents moyens qui, quels qu�ils soient, ne sont efficaces qu�autant que c�est lui qui les emploie pour r�v�ler � nos yeux le vrai caract�re de tout ce qu�il y a dans nos c�urs. Combien souvent n�arrive-t-il pas que, comme dans le cas de Jacob, le Seigneur vient tout pr�s de nous et nous parle � l�oreille sans que nous discernions sa voix, et sans que nous sachions prendre notre vraie place devant lui. �L��ternel est dans ce lieu, et moi je ne le savais pas� que ce lieu-ci est terrible!� Jacob ne re�ut aucune instruction de tout cela, en sorte qu�il lui fallut une discipline de trente ann�es � une dure �cole, qui ne suffit m�me pas pour le dompter.

Cependant, il est remarquable de voir comment il rentre dans une atmosph�re si parfaitement adapt�e � sa constitution morale. Le faiseur de march�s, Jacob, rencontre le faiseur de march�s, Laban, et on les voit faisant assaut de ruse et d�adresse pour se tromper l�un l�autre. De la part de Laban, ceci ne doit pas nous �tonner, car Laban n�avait pas �t� � B�thel; il n�avait pas vu le ciel ouvert, ni l��chelle qui touchait la terre et le ciel; il n�avait point entendu les promesses glorieuses de la bouche de l��ternel, lui assurant la possession de la terre de Canaan et une innombrable post�rit�. Laban, l�homme du monde, n�a d�autre ressource que son esprit bas et cupide; et il en use. Comment tirerait-on le pur de l�impur? Mais rien n�est plus humiliant que de voir Jacob, apr�s tout ce qu�il a vu et entendu � B�thel, lutter avec un homme du monde, et s�efforcer d�accumuler des biens par des moyens semblables � ceux qu�il emploie,

H�las! ce n�est point une chose rare que de voir des enfants de Dieu oublier leur haute destin�e et leur h�ritage c�leste au point de descendre dans l�ar�ne avec les enfants de ce monde, et, l�, lutter avec ceux-ci pour les richesses et les honneurs d�une terre frapp�e de la mal�diction du p�ch�. Cela est si vrai que, chez un grand nombre de personnes, il est difficile de d�couvrir quelques traces de ce principe, dont l�ap�tre Jean dit qu�il est �victorieux du monde� (1 Jean 5:5 1j 5.1-5). En consid�rant et en jugeant Jacob et Laban au point de vue des principes de la nature, il serait difficile de d�couvrir la moindre diff�rence entre eux. Il faudrait �tre derri�re la sc�ne, et entrer dans les pens�es de Dieu � l��gard de chacun d�eux, pour voir � quel degr� ils diff�raient. Mais c�est Dieu qui a mis de la diff�rence entre eux, ce n�est pas Jacob; et il en est de m�me maintenant. Bien qu�il puisse �tre difficile de la d�couvrir, il existe une immense diff�rence entre les enfants de lumi�re et les enfants de t�n�bres; une diff�rence fond�e sur le fait solennel que les premiers sont des �vases de mis�ricorde que Dieu a pr�par�s d�avance pour la gloire�, tandis que les derniers sont des vases de col�re tout pr�par�s (non par Dieu, mais par le p�ch�) pour la destruction (Rom. 9:22-23 rm 9.14-26)1. Les Jacob et les Laban diff�rent essentiellement, et diff�reront toujours, bien que les premiers puissent manquer d�une mani�re effrayante � r�aliser et � manifester leur vrai et glorieux caract�re.

1 Tout homme spirituel remarquera, non sans un profond int�r�t, avec quel soin l�Esprit de Dieu, en Rom. 9 et ailleurs, dans l��criture, nous met en garde contre l�affreuse induction que l�esprit humain a trop souvent tir�e de la doctrine de l��lection de Dieu. Quand il parle des �vases de col�re�, il se borne � dire qu�ils �taient ou sont �tout pr�par�s pour la destruction�. Il ne dit pas que c�est Dieu qui les �y a pr�par�s�.

En revanche, quand il fait allusion aux �vases de mis�ricorde�, il dit: �qu�il les a pr�par�s d�avance pour la gloire�. Cette distinction est fort remarquable.

Si mon lecteur lit Matthieu 25:34-41, il y trouvera un autre exemple aussi frappant et aussi beau de la m�me doctrine. � Quand le Roi s�adresse � ceux qui sont � sa droite, il dit: �Venez, les b�nis de mon P�re, h�ritez du royaume qui vous est pr�par� d�s la fondation du monde� (vers. 34). � Mais quand il parle � ceux qui sont � sa gauche, il dit: �Allez-vous-en loin de moi, maudits�. Il ne dit pas: �Maudits par mon P�re�. Puis il ajoute: �Dans le feu �ternel qui est pr�par� � non pour vous, mais � pour le diable et ses anges� (vers. 41). En un mot donc, il est �vident que Dieu a �pr�par� un royaume de gloire, et des �vases de mis�ricorde� pour h�riter de ce royaume; mais qu�il n�a pas pr�par� �le feu �ternel� pour des hommes, mais �pour le diable et ses anges�; et que ce n�est pas lui qui a pr�par� les �vases de col�re�, mais qu�ils se sont pr�par�s eux-m�mes.

Si donc la parole de Dieu �tablit clairement �l��lection�, elle repousse tout aussi soigneusement la �r�probation�. En se voyant au ciel, chacun des bienheureux aura � en rendre gr�ces � Dieu seul; et quiconque se trouvera en enfer ne pourra en accuser que lui-m�me.

Quant � Jacob, toute sa peine et tout son travail, ainsi que son mis�rable march� du chapitre pr�c�dent, ne sont que le r�sultat de son ignorance de la gr�ce et de son incapacit� � se confier implicitement en la promesse de Dieu. Celui qui, apr�s avoir re�u de Dieu la promesse sans r�serve qu�il lui donnerait la terre de Canaan, pouvait dire: �Si Dieu me donne du pain � manger et un v�tement pour me v�tir�, ne devait avoir qu�une bien faible id�e de Dieu et de ce qu��tait sa promesse. Aussi le voyons-nous s�efforcer de faire ses propres affaires de la mani�re la plus avantageuse pour lui. Il en est toujours ainsi quand la gr�ce n�est pas comprise. La profession que nous pouvons faire des principes de la gr�ce n�est pas la mesure de l�exp�rience que nous avons de la puissance de la gr�ce. Qui n�aurait cru que la vision aurait r�v�l� � Jacob ce qu��tait la gr�ce? Mais la r�v�lation de Dieu � B�thel et la conduite de Jacob � Charan sont bien diff�rentes! Cependant celle-ci n��tait que l�expression de l�intelligence qu�il avait de la premi�re. Le caract�re et la conduite d�un homme sont la mesure r�elle de l�exp�rience et de la conviction de son �me, quelque profession qu�il fasse d�ailleurs. Jacob n�avait pas encore �t� amen� � se voir tel qu�il �tait devant Dieu, par cons�quent, il ignorait ce que c��tait que la gr�ce; et il montra son ignorance en se mesurant avec Laban, et en adoptant ses maximes et ses voies.

On ne peut qu��tre frapp� du fait que ce fut parce qu�il n�avait pas appris � conna�tre et � juger devant Dieu le caract�re inh�rent � sa chair, que Jacob fut conduit par la providence de Dieu au milieu d�une sph�re sp�cialement propre � manifester ce caract�re en plein dans ses traits les plus saillants. Il fut conduit � Charan, le pays de Laban et de Rebecca, � l��cole m�me d�o� les principes qu�il mettait si habilement en pratique �taient sortis, et o� ils �taient enseign�s, appliqu�s et maintenus. Pour savoir ce que Dieu est, il fallait aller � B�thel; pour savoir ce qu��tait l�homme, il fallait aller � Charan: or Jacob n�ayant pas pu saisir la r�v�lation que Dieu lui fit de lui-m�me � B�thel, il dut aller � Charan pour que ce qu�il �tait f�t manifest�; et l�, h�las! que d�efforts pour r�ussir! que de subterfuges! que de ruses! que d�artifices! Point de sainte et glorieuse confiance en Dieu! point de simplicit�, ni de patience de foi! Dieu �tait avec Jacob, cela est vrai, car rien ne peut emp�cher la gr�ce de resplendir. De plus, Jacob, en quelque mesure, reconnaissait la pr�sence et la fid�lit� de Dieu; cependant, il ne sait rien faire sans plan et sans projet. Il ne peut pas laisser � Dieu le soin de d�cider pour lui ce qui regarde ses femmes et ses gages; il essaie de tout arranger par sa ruse et ses artifices. En un mot, du commencement � la fin, Jacob est �celui qui supplante�. O� trouver un exemple de ruse plus consomm�e que celui qui nous est rapport� au chapitre 30:37-42? C�est un portrait parfait de Jacob. Au lieu de laisser � Dieu le soin de multiplier les brebis marquet�es et tachet�es et les agneaux fonc�s, ainsi que Dieu l�e�t certainement fait si Jacob se f�t confi� en lui, Jacob, pour arriver � ses fins, se sert d�un moyen que l�esprit seul d�un Jacob aurait pu imaginer. Il agit de la m�me mani�re pendant les vingt ann�es de son s�jour chez Laban; et, � la fin, �il s�enfuit�, restant ainsi en toutes choses cons�quent avec lui-m�me.

Or, c�est en suivant Jacob et en observant son caract�re, d�une p�riode � l�autre de son histoire extraordinaire, que nous pouvons contempler les merveilles de la gr�ce de Dieu. Nul autre que Dieu n�aurait pu supporter un Jacob, comme aussi nul autre que Dieu n�e�t voulu s�int�resser � lui. La gr�ce vient � nous dans notre plus bas �tat. Elle prend l�homme tel qu�il est, et agit envers lui dans la pleine intelligence de ce qu�il est. Il est de la plus haute importance de bien comprendre, d�s le d�but, ce caract�re de la gr�ce, afin d��tre en �tat de supporter d�un c�ur ferme les d�couvertes subs�quentes que nous faisons de notre propre indignit�, ces d�couvertes qui, si souvent, �branlent la confiance et troublent la paix des enfants de Dieu.

Bon nombre de personnes ne comprennent pas d�abord la ruine compl�te de la nature, telle qu�elle appara�t � la lumi�re de la pr�sence de Dieu, bien que leurs c�urs aient �t� r�ellement attir�s par la gr�ce et que leurs consciences aient �t� tranquillis�es en quelque degr� par l�application du sang de Christ. Il en r�sulte que, � mesure qu�elles avancent dans la vie chr�tienne, et qu�elles font des d�couvertes plus profondes du mal qui est en elles, cette connaissance de la gr�ce de Dieu et de la valeur du sang de Christ leur faisant d�faut, elles � doutent qu�elles soient r�ellement des enfants de Dieu. Elles sont ainsi d�tach�es de Christ et rejet�es sur elles-m�mes; alors elles ont recours aux ordonnances pour maintenir le ton de leur pi�t�; ou bien elles retombent dans un �tat complet de mondanit�. Tel est le sort de celui dont le c�ur n�a pas �t� �affermi par la gr�ce� (H�b. 13:9).

Ce m�me fait donne � l��tude de l�histoire de Jacob un int�r�t profond et une grande utilit�. Nul ne peut lire les trois chapitres que nous m�ditons, sans �tre frapp� de la gr�ce merveilleuse qui a pu s�int�resser � un �tre tel que Jacob, et qui a pu dire encore, apr�s avoir d�couvert tout ce qui �tait en lui: �Il n�a pas aper�u d�iniquit� en Jacob, ni n�a vu d�injustice en Isra�l� (comp. Nombres 23:21). Dieu ne dit pas qu�il n�y a pas en Jacob d�iniquit�, ni d�injustice en Isra�l; une pareille assertion ne serait pas vraie et ne donnerait pas au c�ur cette assurance que Dieu a par-dessus tout en vue de communiquer. Dire � un pauvre p�cheur qu�il n�y a point de p�ch� en lui, ne lui donnera jamais d�assurance il sait, h�las! trop bien qu�il y a en lui du p�ch� mais si Dieu lui dit qu�il ne voit pas de p�ch� en lui, � cause du parfait sacrifice de Christ, la paix entrera infailliblement dans son c�ur et sa conscience. Si Dieu e�t pris � lui �sa�, nous n�aurions pas vu le m�me d�ploiement de la gr�ce, par la raison qu��sa� ne nous appara�t pas sous un jour aussi d�favorable que Jacob. Plus l�homme descend � ses propres yeux, plus la gr�ce de Dieu s��l�ve et est magnifi�e. � mesure que, dans mon appr�ciation, ma dette s�accro�t de cinquante � cinq cents deniers, mon appr�ciation de la gr�ce s��l�ve en proportion, ainsi que l�exp�rience que j�ai de cet amour qui, alors que nous �n�avions pas de quoi payer�, nous �quitta notre dette� (Luc 7:42). C�est donc avec raison que l�ap�tre dit �Il est bon que le c�ur soit affermi par la gr�ce, non par les viandes, lesquelles n�ont pas profit� � ceux qui y ont march� (H�b. 13:9).

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 29". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/genesis-29.html.
 
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