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Bible Commentaries
Habakuk 2

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versets 1-20

R�ponse de l��ternel � la question pos�e au chapitre 1er (v. 13-17)

Versets 1-5 � Le jugement atteindra certainement l�oppresseur, mais le juste doit vivre de foi.

Vers. 1. � Maintenant le proph�te se place en observation �sur la tour� (Matsor)1, c�est-�-dire proph�tiquement � l�endroit o� l�ennemi fera le si�ge de son peuple. Au lieu de se tenir loin, il r�alise en esprit le jugement pr�t � para�tre; mais il ne se place pas l� dans l�intention d�opposer une r�sistance � l�adversaire, car il sait que la parole de l��ternel doit certainement s�accomplir. En se mettant en observation il a deux buts: Voir ce que l��ternel lui dira devant l�imminence de l�attaque ennemie; et ce que lui, le proph�te, r�pliquera.

1 �Matsor� est toujours un lieu �tabli en vue de r�sister � un si�ge.

En vue de cet �v�nement prochain, Habakuk s�attend donc � une r�v�lation nouvelle de la pens�e de Dieu. Il n�a pas encore appris tout ce qu�il doit savoir. S�il sait que Dieu ne peut supporter l�iniquit� d�Isra�l et la jugera par les Chald�ens (1:6); s�il sait, d�autre part, que Dieu ne peut supporter l�iniquit� des Chald�ens, il ne conna�t pas encore ce que Dieu compte faire � leur �gard; mais, avant tout, comment Il pourra, en jugeant les uns et les autres, d�livrer les justes qui se sont confi�s en Lui. Il s�attend donc � devoir donner la r�plique, comme jadis Mo�se, quand l��ternel contestait avec lui, au sujet d�Isra�l qui avait fait le veau d�or (Ex. 32:7-14; 33:12-16). Mais sa r�solution de �r�pliquer� va rencontrer une r�ponse si absolue et sans r�plique, que le proph�te n�aura plus lieu de pr�senter aucune remarque, comme il en avait l�intention. Le second d�sir de son c�ur en �se tenant sur la tour� ne pourra se r�aliser, parce qu�il n�aura pas rencontr� un Dieu qui conteste avec lui. D�s lors, au lieu de parler, il dira: �J�ai entendu� et rendra gr�ces au Dieu de son salut (chap. 3).

�Et l��ternel me r�pondit et dit: �cris la vision et grave-la sur des tablettes, afin que celui qui la lit puisse courir� (v. 2).

Dieu veut que la vision recherch�e par l� proph�te soit �crite, grav�e de mani�re � durer, � pouvoir �tre conserv�e et lue (�sa�e 30:8), car il s�agit de choses prochaines et futures, d�une port�e immense. En effet, Habakuk ne re�oit pas seulement ici, comme au chap. 1, une instruction au sujet des voies du gouvernement de Dieu envers son peuple, mais, apprenant � conna�tre le jugement final des nations et les malheurs qui tomberont sur elles, il trouve que toutes ces choses ont pour but la gloire de Dieu, la gloire du r�gne �ternel de Christ. Il apprend enfin quelle doit �tre l�attitude des justes en attendant ce r�gne et quelle est l��uvre immense de la r�demption � leur �gard. Il faut que cette vision puisse �tre non seulement lue et distinctement comprise, mais aussi communiqu�e rapidement � d�autres, car le temps est proche. C�est, pensons-nous, la signification de ce mot: �Que celui qui la lit puisse courir1. P�n�tr� de l�importance de la r�ponse divine, il se sentira contraint � l�aller r�pandre dans le monde. Il ne s�agit plus ici, comme en Daniel, d�un livre scell� jusqu�au temps de la fin (Dan. 12:4), mais d�une communication claire et distincte des pens�es de Dieu, destin�e � �tre r�pandue rapidement partout. Cette vision, ayant un caract�re �vang�lique, ne devait certes pas �tre scell�e. La vision de Daniel, scell�e jadis, ne l�est plus maintenant (Apoc. 22:10), mais celle d�Habakuk ne l�a jamais �t�.

1 Et non pas, comme plusieurs traduisent: �Qu�on la lise couramment�.

�Car la vision est encore pour un temps d�termin�, et elle parle de la fin, et ne mentira pas� (v. 3). Cette vision annonce, sans doute, la ruine prochaine de la puissance chald�enne qui �tait pr�s d�entrer en sc�ne. Le temps de son action est fix� d�avance, mais la vision va beaucoup plus loin; elle parle de la fin, de la gloire du royaume et alors m�me que ces derniers �v�nements sont encore �loign�s, ils sont absolument certains, car la vision donn�e par Dieu lui-m�me, ne peut mentir. C�est aussi pour cela que Dieu a pris soin de la faire graver sur des tables, comme il grava jadis sur les tables de pierre la loi dont le contenu ne fut jamais scell�.

�Si elle tarde, attends-la, car elle viendra s�rement, elle ne sera pas diff�r�e� (v. 3). L�Esprit de Dieu fait remarquer que la vision, quand elle parle de la fin, peut tarder encore. Son accomplissement historique, aujourd�hui vieux de vingt-cinq si�cles, �tait alors pour un temps d�termin�; quant � la fin dont parle la vision, elle tarde et le croyant l�attend encore aujourd�hui, comptant sur la promesse de Dieu. Elle viendra s�rement et le signe qui l�annoncera ne sera pas un signe trompeur. Ce signe, nous le savons, est l�apparition du Seigneur, en jugement. Aussi nous voyons l�ap�tre Paul appliquer ce passage, en H�b. 10:37, � l�apparition de Christ au temps de la fin, quand il dit -�Encore tr�s peu de temps et Celui qui vient viendra, et il ne tardera pas�, tandis que Habakuk l�applique au jugement du Chald�en dans un temps d�termin�. Remarquez de nouveau la mani�re dont l�Esprit de Dieu interpr�te lui-m�me sa Parole, comme nous l�avons d�j� vu au chap. 1 et le verrons encore dans la suite de cette �tude. Nous qui sommes parvenus � �la fin des si�cles�, car elle a �t� inaugur�e par la croix de Christ, nous recevons une interpr�tation beaucoup plus �tendue de la proph�tie que le proph�te lui-m�me, et quoique nous n�ayons pas encore atteint les temps proph�tiques, nous sommes cependant au temps de la fin. La venue du fils de Dieu (sa Parousie) y mettra un terme pour nous et donnera cours aux temps proph�tiques; l�apparition du fils de l�homme (son �piphanie) mettra fin � ces derniers et introduira sur la terre le r�gne glorieux de Christ (v. 14). Lui est toujours le but, la fin, le dernier mot de la proph�tie. Ce passage est en outre de toute importance pour nous montrer que si la proph�tie a un accomplissement historique et partiel, jamais, comme nous l�avons vu si souvent au cours de ces �tudes, cet accomplissement n�en est le dernier mot. L��v�nement historique ne trouve sa pleine et d�finitive signification qu�au temps de la fin, et son interpr�tation ne peut �tre r�ellement connue qu�en ayant devant les yeux la personne de Christ et les gloires qui suivront ses souffrances.

Compar� � H�b. 10:37, ce passage d�truit donc enti�rement la pr�tention de toute une �cole � l�interpr�tation purement historique de la proph�tie. Il d�montre aussi que les �critures forment un tout dont on ne peut consid�rer une partie s�par�e, chaque partie appartenant � cet ensemble et l�Esprit de Dieu l�interpr�tant diff�remment selon qu�il est question d��v�nements prochains ou des temps de la fin. Nous en avons d�j� vu un exemple au chap. 1:5, interpr�t� par l�ap�tre en Actes 13. L�Esprit de Dieu seul peut nous donner l�interpr�tation de ce qu�il nous a r�v�l�. Jamais l�esprit de l�homme n�aurait pu supposer la port�e de la r�v�lation qui nous occupe, si l�Esprit de Dieu ne s�en �tait constitu� le commentateur. La vision tarde encore et nous allons en voir la raison, mais elle viendra s�rement et notre attitude est de l�attendre. Le Seigneur vient. Il ne s�agit pas dans le passage de H�b. 10:37 de sa venue, de sa Parousie, pour enlever les saints, mais de son apparition, de son �piphanie qui est autant que sa venue, l�objet de notre attente, puisque c�est alors que le r�gne glorieux de Christ sur la terre, sujet de toute la proph�tie de l�Ancien Testament, sera inaugur� et que les fid�les recevront leurs couronnes.

�Voici, son �me enfl�e d�orgueil n�est pas droite en lui� (v. 4).

La promesse dont il vient d��tre question est une v�rit� enti�rement �trang�re aux orgueilleux qui manquent de droiture, allusion, sans doute, au Chald�en que ce passage vise directement, mais applicable � toute �me qui se trouve dans les m�mes conditions que lui. L�orgueil de l�homme est incapable de comprendre les pens�es de Dieu; elles ne sont r�v�l�es qu�aux hommes de foi; la foi seule rend pr�sentes les choses qu�on esp�re et est la conviction des choses qu�on ne voit point; aussi l�Esprit de Dieu ajoute: �Mais le juste vivra par sa foi� (v. 4).

Ce passage capital est comme la substance de tout le livre d�Habakuk. Il s�adresse � ceux qui se trouvent dans les m�mes conditions que le proph�te, car la proph�tie ne peut �tre comprise que par les justes, et le monde l�ignore. Elle n�est claire que si l�on vit �par sa foi�, et les justes seuls sont capables de vivre ainsi. La d�livrance viendra s�rement; le r�gne glorieux de Christ se l�vera comme le soleil, quand l�obstacle que Satan y oppose en exaltant l�orgueil de l�homme contre Dieu, aura �t� abattu. La foi, en observation sur la tour, voit cet obstacle d�truit et attend le Seigneur de gloire. Jusqu�� ce moment, le juste n�est ni abattu, ni sans ressource. Sa foi le soutient et c�est d�elle que sa vie se nourrit. Telle est ici la port�e de cette parole.

Mais, dans le Nouveau Testament, l�Esprit de Dieu d�passe de beaucoup cette port�e, et l�enseignement de l�ap�tre Paul est tout impr�gn� de ce passage. Paul le cite trois fois et chaque fois en lui donnant une interpr�tation nouvelle, comme cela a �t� souvent remarqu�. En Rom. 1:17, il insiste sur la justice, en Gal. 3:11, sur la foi, en H�b. 10:38, sur la vie. Ces trois mots sont en rapport avec l�enseignement contenu dans chacune des �p�tres que nous venons de citer. Consid�rons donc ces passages avec quelque d�tail.

1� Rom. 1:16, 17: �Car je n�ai pas honte de l��vangile, car il est la puissance de Dieu en salut � quiconque croit, et au Juif premi�rement, et au Grec. Car la justice de Dieu y est r�v�l�e sur le principe de la foi pour la foi, selon qu�il est �crit: �Or le. juste vivra de foi�. L�ap�tre commence par �tablir, au v. 16 de cette �p�tre, le caract�re de l��vangile: C�est Dieu lui-m�me, intervenant en puissance, quand l�homme est enti�rement perdu. Sous l��vangile, Dieu ne demande donc plus rien � l�homme et n�exige pas que ce dernier agisse pour trouver un moyen de se mettre en r�gle avec Lui. C�est Dieu qui agit; c�est sa puissance qui est � l��uvre en faveur de l�homme, non pour lui venir en aide, mais pour le sauver, car cette puissance est � salut. La foi est le moyen de s�approprier ce salut, qui concerne aussi bien le Juif que le Grec. La loi, donn�e au Juif, est donc mise de c�t� comme moyen de salut, et la foi lui est substitu�e. La loi ne d�passait pas les limites juives, la foi les d�passe infiniment, car l��vangile est la puissance de Dieu en salut � quiconque croit. Mais l��vangile est (v. 17) cette puissance � salut, parce que la justice de Dieu (le grand sujet de l��p�tre aux Romains) y est r�v�l�e. La justice de Dieu, chose nouvelle, parfaite et absolue, formant le contraste le plus complet avec la justice de l�homme, y est r�v�l�e et non pas exig�e, comme l�est la justice de l�homme. Il n�y a pas d�autre principe que la foi pour acqu�rir cette justice qui, du moment que la foi l�a re�ue, est devenue, pour ainsi dire, la propri�t� de la foi. Le croyant est d�sormais juste, d�une justice divine, non pas d�une justice humaine, sur le principe des �uvres, car l�homme n�est juste que par la foi. Or si c�est par la foi, c�est par pure gr�ce, car l�homme ne croit et ne re�oit la r�v�lation de la justice que par gr�ce.

Ce passage de Rom. 1 ne parle pas encore de l��uvre de Christ comme du seul moyen par lequel cette justice peut nous appartenir, v�rit� capitale d�velopp�e dans la suite de l��p�tre � il �tablit seulement le grand fait, qu�une justice toute nouvelle et absolue, celle de Dieu lui-m�me, est r�v�l�e maintenant et devient la part de la foi. Alors l�ap�tre cite Habakuk: �Le juste vivra de foi� (ou sur le principe de la foi), pour prouver la r�v�lation d�une justice nouvelle, appartenant � l�homme en vertu d�un nouveau principe, la vie de la foi.

2� Gal. 3:11: �Or que, par la loi, personne ne soit justifi� devant Dieu, cela est �vident, parce que: �Le juste vivra de foi�. Mais la loi n�est pas sur le principe de la foi, mais: �Celui qui aura fait ces choses vivra par elles�.

Le sujet de la loi qui n�est touch� que tout � fait accessoirement en Rom. 1 pour �tre mis en pleine lumi�re au chap. 7 de cette m�me �p�tre est d�velopp� dans toute son ampleur par l��p�tre aux Galates. Le vers. 10 du chap. 3 a montr� que tous ceux qui sont sur le principe de loi sont sous la mal�diction, selon la v�rit� �mise en Deut. 27:26. Il n�y avait pour Isra�l, peuple sous la loi, qu��bal, et il �tait priv� de Garizim. Ensuite l�ap�tre cite Habakuk: Il est �vident, dit-il, que par la loi personne n�est justifi� devant Dieu, parce que �le juste vivra de foi� (ou sur le principe de la foi). C�est donc la foi qui est mise en avant dans ce passage, et sur laquelle Paul insiste, tout en ne la s�parant ni de la justice, ni de la vie, mais en l�opposant � la loi qui ne pouvait procurer ni l�une, ni l�autre. Il prouve ensuite que la loi n�est pas sur le principe de la foi, puisque la loi indique le principe des �uvres comme moyen d�obtenir la vie ou la justice (L�v. 18:5; Rom. 10:5). Il termine en montrant comment la d�livrance de la loi a �t� op�r�e par Christ: �Christ nous a rachet�s de la mal�diction de la loi, �tant devenu mal�diction pour nous, car il est �crit: Maudit est quiconque est pendu au bois� (v. 13).

3� H�b. 10:36-38: �Car vous avez besoin de patience, afin que, ayant fait la volont� de Dieu, vous receviez les choses promises. Car encore tr�s peu de temps, �et Celui qui vient viendra, et il ne tardera pas. Or le juste vivra de foi; et: Si quelqu�un se retire, mon �me ne prend pas plaisir en lui�. Mais pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour la perdition, mais de ceux qui croient pour la conservation de l��me�.

L�ap�tre Paul cite ici le passage tout entier de notre proph�te. D�abord, comme nous l�avons fait remarquer plus haut, les mots: �Elle viendra s�rement et ne sera pas diff�r�e�, attribu�s par Habakuk � la vision chald�enne pour un temps d�termin�, le sont par l�ap�tre � la vision de la fin, c�est-�-dire � la venue de Christ en gloire, non pas � un �v�nement, mais � une personne, � Celui qui vient et ne tardera pas. Ensuite nous lisons la citation: �Or le juste (ou �mon juste�, le juste de Dieu) vivra de foi�. � Cela signifie qu�il s�agit pour le juste de vivre de foi jusqu�� la venue de Christ. Cette vie de foi appartient exclusivement au juste. Elle est le grand sujet du chap. 11 de cette �p�tre o� nous voyons la vie de la foi d�crite sous tous ses divers caract�res, qu�il s�agisse, comme pour Abel, de s�approcher de Dieu avec le sacrifice et par ce sacrifice d��tre d�clar� juste ou, comme �noch, de marcher avec Dieu ou, comme No�, d�user de patience en pr�chant cette justice pendant les longues ann�es d�attente o� l�arche se construisait ou, enfin, comme les patriarches, de vivre en p�lerins et en voyageurs, attendant une meilleure patrie. Partout l�ap�tre d�montre que la vie du juste est une vie de foi et qu�elle aboutit � la gloire.

Dans ces trois passages la justice, la vie et la foi sont donc ins�parables, mais chaque passage insiste sur l�un de ces trois principes, sans n�gliger les autres qui ne peuvent en �tre d�tach�s.

Ce m�me chapitre 10 des H�breux compl�te la citation d�Habakuk d�une mani�re remarquable. Le proph�te avait dit: �Voici son �me enfl�e d�orgueil, n�est pas droite en lui; mais le juste vivra par sa foi�. Paul transpose la phrase et la pr�sente ainsi: �Or le juste vivra de foi, et si quelqu�un se retire, mon �me ne prend pas plaisir en lui�. Cette seconde partie de la phrase, ainsi traduite dans la version des Septante, correspond aux mots: �Son �me enfl�e d�orgueil n�est pas droite en lui�. Paul met ici en contraste �celui qui se retire� et celui �qui vit de foi�; le premier p�rit, est perdu; l�autre conserve sa vie. Habakuk repr�sente le premier comme enfl� d�orgueil et applique ce caract�re � l�ennemi chald�en plus qu�� tout autre. L�ap�tre, usant de la version des Septante, l�applique parmi les H�breux auxquels il �crivait, � ceux d�entre eux qui �taient des professants du christianisme et couraient le danger de se retirer. Il transpose les deux phrases pour ne pas faire supposer qu�il s�agisse, comme dans le proph�te, des nations orgueilleuses, mais qu�il est question de ceux d�Isra�l qui, ayant connu, profess� et pratiqu� le christianisme, ont manqu� de droiture, et dont l�orgueil juda�que est retourn� � la religion des �uvres. Nous avons ici un des nombreux exemples de l�usage que l�Esprit de Dieu sait faire d�une traduction incompl�te, mais non pas inexacte, car le texte h�breu laisse � dessein planer un certain vague sur le mot �son �me�, tout en l�appliquant �videmment au Chald�en. Jamais l��me de celui qui se retire pour retourner � la loi n�est droite et c�est toujours l�orgueil qui le s�pare de Christ et de la gr�ce; aussi Dieu �ne prend pas plaisir en lui�, tandis qu�il prend plaisir dans le juste qui vit humblement devant lui par la foi.

On ne peut assez r�p�ter quel prix toutes ces citations acqui�rent pour nous par les applications diverses que le Saint Esprit leur donne. �Le juste vivra par sa foi�, tel est donc le centre du livre d�Habakuk. D�j� la foi du proph�te s��tait montr�e, au chap. 1:12, dans ses relations avec Dieu. Mais ce n��tait pas tout; il fallait en vivre jusqu�au bout, et l��ternel va d�velopper cette v�rit� en rapport avec le Chald�en, ennemi d�Isra�l.

�Et bien plus, le vin est perfide; cet homme est arrogant et ne se tient pas tranquille, lui qui �largit son d�sir comme le sh�ol, et est comme la mort, et ne peut �tre rassasi�; et il rassemble vers lui toutes les nations, et recueille vers lui tous les peuples� (v. 5).

Cet homme, le Chald�en, s�enivre de sa propre importance et de ses ambitieuses convoitises. Il ne peut se contenter des succ�s obtenus, et n�est jamais rassasi� (Prov. 30:16; �sa�e 5:14). Il se fait le centre de tout, des nations et des peuples. N�est-ce pas, du commencement � la fin, jadis comme aujourd�hui, la pens�e, le d�sir, la politique des conducteurs de nations? L��go�sme ambitieux de ces hommes peut se parer du nom de �grandeur de leur nation�, et vouloir la faire dominer sur les autres peuples, mais ce n�est au fond que l�orgueil qui sacrifie tout � sa propre grandeur individuelle. Dieu avait donn� la puissance � Babylone � la suite de l�infid�lit� de son peuple, mais il ne pouvait admettre que l�homme exer��t cette puissance en dehors de Lui et pour satisfaire son c�ur ambitieux occup� de lui-m�me au lieu de se soumettre � Dieu.

Dieu le jugera, mais avant tout nous allons voir la mal�diction tomber sur lui de la bouche de tous ceux qu�il a opprim�s. Ils d�m�leront ses motifs, condamneront ses tendances, maudiront son iniquit� et son orgueil.

Ce verset 5 sert d�introduction au Chant qui va suivre.

Versets 6-20 � Le �Chant des Malheurs�, pr�lude de la gloire future

Le �Chant des Malheurs� est un v�ritable po�me, compos� de cinq strophes. Chaque strophe a trois versets et, sauf la cinqui�me, qui s��carte l�g�rement de cette r�gle, commence par le mot �Malheur�. Le troisi�me verset des quatre premi�res strophes commence par le mot �Car� et donne l�impression des ch�urs antiques, tirant la conclusion du �Malheur� annonc� dans les deux premiers versets (cf. Ex. 15:20). �Tous ceux [qu�il a opprim�s] ne prof�reront-ils pas sur lui un proverbe, et une all�gorie et des �nigmes contre lui?� (v. 6). Nous sommes avertis ici que ce qui va suivre n�a pas la simple port�e d�une ex�cration prononc�e par les opprim�s contre leurs oppresseurs. Ce chant prof�r� contre le Chald�en nous conduit jusqu�� la fin des temps. Pas une fois le monarque en question n�est nomm�, car les caract�res dont il est stigmatis� n�appartiennent pas � lui seul. C�est un proverbe, une all�gorie qu�il faut comprendre, une �nigme qu�il est n�cessaire de d�chiffrer, et qui nous am�nent jusqu�� l��tablissement du r�gne glorieux de Christ. Les �Malheurs� rappellent en certains points ceux qui sont prononc�s en �sa�e 5 et en Mich�e 2:1, 2, mais ceux-l� s�adressaient au peuple d�Isra�l, ceux-ci aux nations et � leur chef. Ce chant sur Babylone et son Roi est la r�ponse finale de l��ternel au second �Pourquoi� du proph�te, ayant trait � l�oppresseur de son peuple (1:13). Dieu avait commenc� par r�pondre � son serviteur bien-aim�, veillant sur la tour pour voir ce que son Dieu lui dirait, que la premi�re condition pour le juste �tait sa foi. Celle-ci ne pouvait esp�rer la r�pression imm�diate du mal; il fallait vivre de foi, de patience, et ne pas compter sur la r�alisation prochaine des choses qu�on esp�rait. Et de fait la foi est cette r�alisation jusqu�� ce qu�elle soit convertie en vue.

Premi�re strophe

�Malheur � qui accumule ce qui n�est pas � lui: ... jusques � quand?... et qui se charge d�un fardeau de gages! � Ne se l�veront-ils pas subitement, ceux qui te mordront? et ne s��veilleront-ils pas, ceux qui te tourmenteront? et tu seras leur proie. � Car tu as pill� beaucoup de nations, et tout le reste des peuples te pillera, � cause du sang des hommes et de la violence faite au pays, � la ville, et � tous ceux qui y habitent� (v. 6-8).

Le premier �Malheur� est prononc� sur celui qui accumule le bien des autres, un bien qui ne lui appartient pas. Il se charge d�un fardeau de gages contre ses pr�ts usuraires. Les m�mes choses s��taient vues en Isra�l (Amos 2:6-8). Le jeu de mots: �Gages� ou �boue �paisse�, indique que ces odieuses d�pr�dations du Chald�en ne pouvaient avoir pour r�sultat que sa honte, qu�il n�en r�colterait d�autre avantage que le m�pris pour la salet� de son usure. Ces proc�d�s sont une chose abominable aux yeux de Dieu. Combien de r�tributions, s�ils se rendaient compte de l�abjection de tels actes, les chefs des nations pourraient-ils �viter pour eux-m�mes et pour les peuples qu�ils dirigent!

Le �Jusques � quand?� mis dans la bouche des opprim�s qui chantent, me semble correspondre � celui du proph�te au sujet d�Isra�l (1:2). C�est le �Jusques � quand?� des nations. Par la foi Habakuk a appris � patienter et il sait que la vision ne mentira pas, mais les nations qui seront �pargn�es devront aussi attendre la r�alisation de cette esp�rance. Subitement, cet homme qui s�empare du bien des autres pour s�enrichir, sera attaqu� par ceux qu�il avait d�pouill�s. Comme un voleur assailli par les chiens, il sera mordu par les nations et deviendra leur proie � son tour (v. 7). Le v. 8 est la conclusion et la confirmation de ce qui pr�c�de. Cet homme avait pill�; le r�sidu des peuples qui sera �pargn� pour assister � l�av�nement du Christ (car, n�oublions pas que la chute de Babylone n�est qu�une all�gorie des temps de la fin) pillera � son tour l�usurpateur. Cette vengeance n�aura pas seulement pour cause le sang des hommes vers� par cette nation cruelle, mais �la violence faite au pays, � la ville et � tous ceux qui y habitent�. Devant l�iniquit� de son peuple le proph�te avait cri�: �Violence!� et �Jusques � quand?� Dieu lui avait r�pondu que cette violence serait punie par celle que le Chald�en exercerait sur Isra�l. Mais maintenant le moment est venu o� la violence du Chald�en contre Isra�l sera punie par les nations. C�est ainsi qu�une r�tribution succ�de � l�autre dans le gouvernement de Dieu. Le pays, la ville et ceux qui y habitent sont, sans aucun doute, malgr� les affirmations des critiques, la Palestine, J�rusalem et ses habitants; il ne semble donc pas n�cessaire d�en fournir les innombrables preuves. Dieu ne perd jamais son peuple de vue. Si l�iniquit� commise par l�ennemi, si les pillages et les meurtres dont il s�est rendu coupable � l��gard des nations, trouvent une juste r�tribution, � combien plus forte raison quand sa violence s�abat sur Isra�l, que Dieu a sans doute momentan�ment abandonn�, mais avec lequel il renouera ses relations, lorsque les jugements seront pass�s. Jamais Dieu n�oublie ceux qui lui appartiennent en propre, et, s�il lui pla�t de les discipliner, malheur � ceux qui y cherchent leur propre profit.

Deuxi�me strophe

�Malheur � qui fait un gain inique pour sa maison, afin de placer haut son nid, pour �chapper � la main du malheur. � Tu as pris conseil pour couvrir de honte ta maison, pour d�truire beaucoup de peuples, et tu as p�ch� contre ta propre �me. � Car de la muraille, la pierre crie, et de la charpente, le chevron r�pond!� (v. 9-11.).

L�ennemi est accus� ici de faire un gain inique pour se b�tir une maison stable qui n�ait pas � craindre l�adversit� (voyez J�r. 22:13). Il voudrait, de cette mani�re, conjurer tout malheur, et c�est alors que le malheur l�atteint. Bien que les particuliers puissent se les appliquer, ces reproches s�adressent, tout du long, aux potentats. Une lourde et terrible responsabilit� p�se sur eux, et ce caract�re de la plupart des t�tes couronn�es, ne se reproduit-il pas sans cesse dans l�histoire? Violer le territoire des autres nations et s�en emparer pour s�agrandir, puis fonder la grandeur de sa propre maison sur ce qu�on a extorqu� aux autres, placer haut son nid; �tablir la puissance de sa famille, n�est-ce pas l�histoire des Napol�ons et de tous les empereurs? Le m�me orgueil poussait �dom � faire son nid parmi les �toiles (Abd. 4). Tous ces desseins, si laborieusement con�us, n�aboutissent, en fin de compte, qu�� couvrir de honte la maison que les princes tenaient � �lever si haut. Ils se trouvent avoir p�ch� contre leur propre vie. Chaque pierre, chaque chevron de la charpente de cet �difice b�ti sur la fraude par l�ambition et l�orgueil sera un t�moin vivant contre l�oppresseur. D�autre part, jamais l�homme de foi ne songe � agrandir sa maison; son bonheur et sa gloire sont d�accumuler, connue David, les mat�riaux qui �tablissent la maison de son Dieu. C�est ce que firent aussi Salomon, Joas et Josias (1 Rois 5:18; 2 Rois 12:12; 22:6) pour agrandir et consolider le temple de l��ternel.

Troisi�me strophe

�Malheur � celui qui b�tit une ville avec du sang et qui �tablit une cit� sur l�iniquit�! � Voici, n�est-ce pas de par l��ternel des arm�es que les peuples travaillent pour le feu, et que les peuplades se lassent pour n�ant? � Car la terre sera pleine de la connaissance de la gloire de l��ternel, comme les eaux couvrent le fond de la mer� (v. 12-14).

Le premier malheur parlait de la nation, le second de la �maison�; le troisi�me nous entretient de la capitale. Ce n�est pas �la ville� (J�rusalem), comme au v. 8, mais une ville, une cit�. Dans son application imm�diate au Chald�en, ce passage nous parle de Babylone qui s��tait fond�e sur le carnage des nations et le sang des hommes. Il en �tait de m�me de Ninive (Nahum 3:1). Tout ce travail des peuples aboutira au feu du jugement et leurs efforts n�auront pour r�sultat que la ruine: rien n�en subsistera; �ils se lassent pour n�ant�. N�est-ce pas une chose solennelle de penser que toute la gloire, les richesses, le renom de beaut� dont sont par�es les grandes capitales des royaumes, devront dispara�tre et seront englouties dans le n�ant? Mais la foi voit et comprend cette ��nigme� et la raison de tous ces bouleversements. Le royaume �ternel de Christ ne peut �tre �tabli que sur le jugement du mal; il faut, pour le fonder, que l�iniquit� disparaisse et que tout ce qui s��l�ve contre le Dominateur de la terre soit abaiss� et humili�. Le chemin de l��ternel ne peut �tre aplani que par le nivellement des hautes montagnes (�sa�e 40:3-5). Alors la gloire de l��ternel sera connue du monde entier et le remplira. Le mal sera comme noy� dans les profondeurs de la mer. De tout temps le Seigneur avait annonc� que ces choses arriveraient en d�pit des jugements qu�il �tait contraint de prononcer (Nombres 14:21; �sa�e 11:9). Nous trouvons ici, en un seul verset, le tableau du r�gne glorieux mill�naire de Christ, d�crit d�une mani�re si d�taill�e par le proph�te �sa�e. Ce sera �le r�tablissement de toutes choses dont Dieu a parl� par la bouche de ses saints proph�tes de tout temps� (Actes 3:21).

Quatri�me strophe

�Malheur � celui qui donne � boire � son prochain, � toi qui verses ton outre, et qui aussi enivres, afin que tu regardes leur nudit�! � Tu t�es rassasi� d�ignominie plus que de gloire; bois, toi aussi, et d�couvre ton incirconcision! La coupe de la droite de l��ternel s�est tourn�e vers toi, et il y aura un honteux. vomissement sur ta gloire. � Car la violence faite au Liban te couvrira, et la destruction qui effraya les b�tes, � cause du sang des hommes, et de la violence faite au pays, � la ville, et � tous ceux qui y habitent� (v. 15-17).

Cette strophe d�crit la d�bauche abjecte et ignominieuse qui caract�risait cette orgueilleuse nation chald�enne. Comment! parler de sa gloire, quand le ch�ur vient de c�l�brer la gloire de l��ternel? �Tu es rassasi� d�ignominie plus que de gloire�. �Il y aura un honteux vomissement sur ta gloire�, s��crie-t-il avec une ironique amertume, et dans sa col�re vengeresse. Toute cette corruption s�accompagne de violence; car, depuis la chute, ces vices se sont toujours aid�s et compl�t�s mutuellement parmi les hommes r�unis en soci�t� (Gen. 6:11-13). La gloire de l��ternel couvrira la terre, mais la violence de l�homme ne sera pas oubli�e, retombera sur lui et le couvrira. La violence (remarquez la r�p�tition de ce mot) r�pondra � la violence, comme nous l�avons d�j� vu au chap. 1, et le ch�ur ajoute en guise de refrain, ce que l��ternel ressent quand son pays, sa ville et ses habitants sont en butte � la violence de l�ennemi (voyez v. 8). Le proph�te �sa�e met ce chant sur le roi de Babylone, non plus dans la bouche des nations, mais dans celle d�Isra�l lui-m�me, qui exulte en voyant l�orgueil du roi de Babylone descendre dans le sh�ol, son sceptre bris�! Les c�dres du Liban se r�jouissent sur lui et disent: �Depuis que tu es tomb�, l�abatteur n�est plus mont� contre nous�. �Ton orgueil est descendu dans le sh�ol, le son de tes luths. Les vers sont �tendus sous toi, et les larves sont ta couverture� (�sa�e 14:8, 11).

Cinqui�me strophe

�De quel profit est l�image taill�e, que l�ouvrier l�ait taill�e? � quoi sert l�image de fonte, enseignant le mensonge, pour que l�ouvrier se confie en sa propre �uvre pour faire des idoles muettes? � Malheur � celui qui dit au bois: R�veille-toi! � la pierre muette: L�ve-toi! Elle, elle enseignerait? Voici, elle est plaqu�e d�or et d�argent, et il n�y a aucun souffle au dedans d�elle. � L��ternel est dans le palais de sa saintet�;�. que toute la terre fasse silence devant lui!� (v. 18-20).

Comme nous l�avons dit, la cinqui�me strophe diff�re des autres par sa structure. Il me semble en voir la raison dans le fait que Dieu entre directement en cause. Ce n�est plus contre les nations, ni m�me contre le peuple de Dieu que s�est �lev� l�incommensurable orgueil du roi de Babylone, mais contre l��ternel lui-m�me. Il a oppos� au vrai Dieu ses mensong�res images de bois et de fer, d�or et d�argent. Telle est la cause capitale de sa destruction d�finitive. Notez que tout du long de cette �all�gorie� l�Esprit de Dieu a soin de ne pas nommer le roi de Babylone. C�est une ��nigme� qui, comme nous l�avons vu, d�passe de beaucoup le jugement historique du Chald�en et va jusqu�au r�gne glorieux de Christ. L�Apocalypse nous apprend qu�une autre Babylone, dernier d�veloppement d�une religion idol�tre, para�tra sur la sc�ne aux derniers jours. Sa coupe d�or sera remplie d�abominations (ou d�idoles) et l�empire romain, derni�re incarnation des monarchies g�n�rales, aura les m�mes pr�tentions idol�tres que le chef du premier empire avec sa statue d�or (Apoc. 17:4; 13:14, 15; Dan. 3:1). Cette idol�trie est stigmatis�e par tous les proph�tes (voir �sa�e 44:9-20; J�r. 2:27; 3:9, etc.).

Il est tr�s remarquable que ce soient �les nations et les peuples� (v. 5 et 6) qui prononcent ici le malheur sur les sectateurs des idoles et proclament la vanit� des religions du paganisme. C�est que leur chant est un chant de la fin o� elles auront abandonn� le paganisme d�autrefois pour se tourner vers le vrai Dieu et reconna�tre son empire. La Babylone de la fin est sous-entendue dans cette all�gorie, et voici pourquoi le chant se termine en reconnaissant l��ternel seul comme celui que les peuples adorent. Ce n�est pas seulement, comme au v. 14 la connaissance de sa gloire qui recouvre enti�rement la terre renouvel�e, mais la connaissance de Lui-m�me. Lui, sera �dans le palais de sa saintet�, dans son temple � J�rusalem, car ce terme ne s�applique pas au ciel, mais � sa maison sur la terre (Mich�e 1:2; Ps. 11:4). D�sormais la gloire de Dieu qui avait quitt� le temple (�z�ch. 11:22) y est rentr�e (�z�ch. 43:4). Toute la terre fait silence devant Lui. C�est Lui qui domine et d�sormais personne n�osera �lever la voix en sa pr�sence et devant sa Majest�. Digne terminaison de ce Chant des peuples soumis d�sormais � Sa puissance. Que cette fin est belle! Combien le c�ur angoiss� du proph�te doit �tre rassur� par cette vision de l�avenir! Il y voit d�avance la cons�quence de la foi qui a su attendre avec patience le r�sultat des voies de Dieu: L�orgueil de l�homme abaiss�, les nations d�livr�es et soumises, le peuple d�Isra�l restaur�, l��ternel glorifi�, faisant de J�rusalem et de son temple le centre de sa gloire, toutes les cr�atures se taisant devant Lui! Le proph�te lui-m�me a oubli� de �r�pliquer� (2:1), et comment le ferait-il quand Dieu, au lieu de contester avec lui, a fait passer devant ses yeux sa justice dans le jugement du mal, sa gr�ce envers son peuple, se montrant aussi dans la restauration des nations, sa gloire enfin, couvrant toute la terre, ce r�gne de justice et de paix devant lequel le monde entier ne pourra que faire silence!

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Habakkuk 2". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/habakkuk-2.html.
 
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