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Bible Commentaries
Hébreux 5

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versets 1-14

L��crivain sacr� continue ici le grand sujet de la sacrificature de Christ, commenc� dans le chapitre pr�c�dent. Il la compare � celle d�Aaron, mais fait ressortir le contraste entre la personne de Christ et celle d�Aaron, et montre la gloire de la sacrificature de Christ, sa sup�riorit� infinie et sa perfection vis-�-vis de celle d�Aaron. Il existe toutefois des analogies que nous verrons en avan�ant dans l��tude du chapitre. Mais nous pouvons remarquer que, comme dans les chapitres pr�c�dents les proph�tes, les anges, le premier homme, David, Mo�se, Josu�, disparaissent tour � tour devant la supr�me dignit� de Christ, ici, dans le chap. 5 et les suivants, Aaron et la sacrificature l�vitique avec les sacrifices qui s�y rapportent, disparaissent aussi devant la sacrificature glorieuse et le sacrifice parfait de Christ, dont ils n��taient que les ombres et les figures.

(v. 1). Aaron �tait pris d�entre les hommes, de m�me que tous ceux qui lui succ�d�rent dans cet office. Christ �tait bien r�ellement un homme, et devait l��tre pour accomplir son �uvre et pour pouvoir sympathiser avec nous, mais il n��tait pas pris d�entre les hommes p�cheurs. Il �tait saint, innocent, sans souillure, s�par� des p�cheurs (chap. 7). On voit donc � la fois ici l�analogie et le contraste.

Tout sacrificateur est �tabli pour les hommes dans les choses qui concernent Dieu, c�est-�-dire les rapports des hommes avec Dieu, essentiellement au point de vue du pardon des p�ch�s, du maintien de la jouissance et du r�tablissement de la communion avec Dieu. C�est pour cela �qu�il offre des dons et des sacrifices pour les p�ch�s�, comme nous les voyons d�crits dans le L�vitique. �Des dons�, les diverses offrandes; �les sacrifices pour les p�ch�s�, les victimes. Mais ces dons et sacrifices �taient tous, comme on le voit plus loin, la figure de l�offrande et du sacrifice parfaits de J�sus Christ (voyez �ph. 5:2).

(v. 2). Le sacrificateur pris d�entre les hommes connaissant par exp�rience leurs infirmit�s, �tait par cela m�me capable d�y compatir. Christ, comme homme, a connu nos infirmit�s, et il peut sympathiser avec nous, comme nous l�avons vu. C�est l�analogie. Mais Aaron �tait, comme les autres, dans l�ignorance et l�erreur, c�est pourquoi il pouvait �tre indulgent envers ceux qui erraient. Il n�en est pas ainsi de Christ, saint, innocent, sans souillure, comme nous l�avons fait remarquer, homme parfait et Fils de Dieu. C�est le contraste.

(v. 3). Aussi, et c�est ce qui fait ressortir ce contraste, Aaron, de m�me que ses successeurs, �tait oblig� d�offrir pour lui-m�me des sacrifices pour les p�ch�s. Nous voyons, en effet, dans l�Exode et dans le L�vitique, que pour sa cons�cration, puis, au jour des expiations avant d�entrer dans le sanctuaire, il devait �tre sanctifi� par l�offrande de victimes (Ex. 29; L�v. 9:16). Et au chap. 4 du L�vitique, est indiqu� ce qu�il doit offrir, s�il a p�ch�. Rien de tout cela ne saurait s�appliquer � Christ. Il s�est offert lui-m�me, mais c�est pour nous.

(v. 4). Un autre caract�re du souverain sacrificateur �tait que �nul ne s�arroge cet honneur; mais seulement s�il est appel� de Dieu, ainsi que le fut aussi Aaron�. Exode 28 nous rapporte l�appel de Dieu relativement � Aaron et ses fils: �Et toi�, dit l��ternel � Mo�se, �fais approcher de toi Aaron, ton fr�re, et ses fils avec lui, du milieu des fils d�Isra�l, pour exercer la sacrificature devant moi�. Et nous voyons aussi, par l�exemple de Cor� et celui d�Ozias, le crime que commettaient ceux qui voulaient usurper cet honneur, et le ch�timent qui en fut la cons�quence (Nomb. 16; 2 Chron. 26:16-21). Le fait que le sacrificateur �tait �tabli de Dieu, garantissait au peuple l�acceptation de ses sacrifices.

(v. 5 et 6). Comme dans le cas d�Aaron, Christ non plus ne s�est point attribu� � lui-m�me la gloire d��tre souverain sacrificateur; il l�a re�ue de Dieu. Et la d�claration divine contenue dans les deux versets de l�Ancien Testament qui sont cit�s, fait ressortir magnifiquement le contraste entre les deux sacrificatures, celle d�Aaron et celle de Christ, et nous fait voir dans celle-ci des traits qui n�appartiennent point � l�autre, et qui la rendent infiniment plus excellente: �Tu es mon Fils; moi je t�ai aujourd�hui engendr�, citation du Ps. 2, nous dit la dignit� glorieuse de Celui qui est �tabli souverain sacrificateur et qui a �t� glorifi� par Dieu lui-m�me dans ce but (6:20). �Tu es sacrificateur pour l��ternit� selon l�ordre de Melchis�dec�, paroles tir�es du Ps. 110, et qui nous montrent l��tablissement formel de Christ dans cette charge par la bouche de Dieu m�me. Mais, en m�me temps, nous y voyons le contraste de sa sacrificature avec celle d�Aaron. C�est dans le ciel, quand il a �t� glorifi�, qu�il est �tabli souverain sacrificateur, et non sur la terre, comme Aaron; ce n�est pas comme successeur de celui-ci, c�est selon un ordre nouveau, celui de Melchis�dec � c�est une sacrificature royale, pr�sentant d�ailleurs d�autres traits que l�auteur indique surtout au chap. 7; c�est une sacrificature perp�tuelle � pour l��ternit� � et non temporaire, comme celle d�Aaron.

(v. 7-10). Ces versets nous disent le chemin par lequel il a pass� afin d��tre �consomm�, rendu propre � �tre l�auteur d�un salut �ternel pour les siens, et souverain sacrificateur aussi pour eux dans le ciel.

C�est dans �les jours de sa chair�, tandis qu�il �tait homme ici-bas, ayant particip� au sang et � la chair, afin de pouvoir souffrir et donner sa vie pour nous. Il offrit alors �avec de grands cris et avec larmes, des pri�res et des supplications � celui qui pouvait le sauver de la mort�. Il avait entrepris notre cause; il en devait subir les cons�quences. Mais il ne pouvait pas ne point sentir toute l�horreur de la col�re et du jugement de Dieu contre le p�ch�, toute l�amertume de la coupe qui lui �tait pr�sent�e. D�j� en Jean 12:27, � la pens�e de cette heure de la mort qu�il devait rencontrer, il s��crie: �Maintenant mon �me est troubl�e; et que dirai-je? P�re, d�livre-moi de cette heure�. Et en Geths�man�, quand le moment supr�me est venu, nous entendons encore par trois fois sortir de ses l�vres ces ardentes pri�res, ces supplications offertes cependant dans une d�pendance et une soumission parfaites: �Abba, P�re, toutes choses te sont possibles; fais passer cette coupe loin de moi; toutefois non pas ce que je veux, moi, mais ce que tu veux, toi� (Marc 14:36). Comme ces paroles font bien sentir tout ce qu�il y avait de terrible pour lui, le Prince de la vie, � la pens�e de rencontrer la mort, jugement de Dieu sur le p�ch�; pour lui, l�homme parfait et juste, � �tre abandonn� de Dieu! Et cette angoisse du combat nous est d�crite par Luc: �Il priait plus instamment; et sa sueur devint comme des grumeaux de sang d�coulant sur la terre� (Luc 22:44). Il accepte la coupe dans l�ob�issance; son �me est fortifi�e, et il va au-devant de ses ennemis (Jean 18:4), mais dans ces trois heures de t�n�bres et d�agonie sur la croix, quand il buvait la coupe, le cri douloureux s��chappe encore de sa bouche: �Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m�as-tu abandonn�?� Les sc�nes �mouvantes de Geths�man� et de Golgotha sont le commentaire inspir� des paroles de l��p�tre, ou plut�t l�auteur de l��p�tre les a devant ses yeux.

Il offrait ses pri�res � Celui qui pouvait le d�livrer de la mort: �P�re, toutes choses te sont possibles�, et il fut �exauc�. Ainsi que le Ps. 22 l�exprimait � l�avance, il s��criait: �Sauve-moi de la gueule du lion�, et bient�t il peut dire: �Tu m�as r�pondu d�entre les cornes des buffles�. Par la r�surrection � �ressuscit� d�entre les morts par la gloire du P�re� � il a �t� d�livr� � cause de sa pi�t�; Dieu a r�pondu � son cri et il a pu dire: �Tu n�abandonneras pas mon �me au sh�ol, tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption� (Ps. 16; Actes 2:27).

Il �tait Fils (v. 8); comme tel, commander lui appartenait, tandis que le serviteur est n� pour ob�ir. L�ob�issance �tait donc pour lui une chose nouvelle. Mais �quoiqu�il f�t Fils� (allusion au Ps. 2), il a ob�i. Mais cette ob�issance, il l�a apprise �par les choses qu�il a souffertes�. En entrant dans le monde, il dit: �Me voici, je viens, � Dieu, pour faire ta volont�, et il n�a jamais eu d�autre volont� que celle de Dieu; il a toujours march� dans une ob�issance parfaite; mais c��tait � travers des souffrances de chaque jour, un sacrifice constant de sa volont�, exprim� au moment de l�acte supr�me d�ob�issance par ces paroles: �Non pas ce que je veux, moi, mais ce que tu veux, toi�. Il a su ainsi ce que c��tait qu�ob�ir, depuis le moment o� il s�est pr�sent� pour accomplir la volont� de Dieu � puis � travers toute sa vie � jusqu�au moment o� il l�a laiss�e sur la croix.

Et c�est ainsi qu�il a �t� consomm�, consacr�, amen� � la perfection dans la place de gloire o� il est, et rendu ainsi parfaitement propre � tout ce qu�il avait � accomplir; devenu premi�rement �l�auteur du salut �ternel� pour tous ceux qui lui ob�issent, et secondement, �salu� par Dieu souverain sacrificateur selon l�ordre de Melchis�dec�. Le �salut �ternel� est ici en contraste avec les d�livrances temporelles des Juifs; on est sauv� pour toujours, sans que rien puisse arriver qui n�cessite un autre salut, de m�me que lui est assis � perp�tuit� � la droite de Dieu. Mais ce salut �ternel appartient seulement � �ceux qui lui ob�issent�. Il est digne de remarque qu�il n�est pas dit: �ceux qui croient en lui�. � C�est que, comme il a �t� parl� des souffrances et de l�ob�issance de Christ qui l�ont amen� � la gloire, l�Esprit Saint nous montre que ceux qui croient en lui ont � suivre la m�me voie. D�ailleurs, on ne peut ob�ir � Christ, se soumettre � lui pour le salut, si ce n�est en croyant en lui. Ensuite, consomm�, arriv� dans la gloire, Sauveur pour l��ternit� de ceux qui s�attachent � lui, Dieu le salue, le d�clare souverain sacrificateur �pour l��ternit� aussi (chap. 6:20), selon l�ordre de Melchis�dec, et l�, dans le ciel, il accomplit pour ceux qui lui appartiennent tout ce qui se rapporte � cette sacrificature.

(v. 11-14). L�auteur de l��p�tre interrompt ici son d�veloppement du sujet de la sacrificature de Christ, et ouvre une parenth�se qui s��tend jusqu�� la fin du chap. 6. Elle renferme une r�pr�hension s�rieuse � l�adresse des croyants h�breux, � cause de leur manque de progr�s dans l�intelligence spirituelle des choses qui se rapportent � la position glorieuse de Christ. En m�me temps, ils sont exhort�s d�une mani�re pressante � saisir les promesses de Dieu et encourag�s par la certitude qu�il les accomplira.

Les choses concernant Melchis�dec, comme type de la sacrificature de Christ, �taient difficiles � expliquer, non � cause des choses m�mes, mais � cause de l��tat spirituel des croyants h�breux. Ils �taient devenus � ils ne l�avaient pas toujours �t� � paresseux � �couter. Dans les jours pr�c�dents, �ayant �t� �clair�s�, ils avaient soutenu un grand combat de souffrances (10:32); mais leur attachement aux formes et aux ordonnances les avait emp�ch�s de progresser; ils �taient tent�s de retourner aux ombres des biens meilleurs que le christianisme leur avait apport�s. Les chr�tiens actuellement ont � veiller que les formes auxquelles ils auraient �t� attach�s ne les arr�tent dans leur d�veloppement spirituel. D�une mani�re g�n�rale, nous avons tous � prendre garde qu�apr�s le z�le et l�ardeur qui caract�risent la conversion et l�entr�e dans les v�rit�s merveilleuses qui nous ont �t� r�v�l�es, nous ne devenions paresseux � �couter, pleins de langueur et d�apathie pour ce qui devrait �tre toujours nouveau et rempli de fra�cheur.

Depuis le temps o� le christianisme leur �tait parvenu, ils auraient d� progresser et �tre des �docteurs�, propres � enseigner les autres, tandis qu�ils avaient besoin qu�on leur enseign�t de nouveau les premiers rudiments des oracles de Dieu. Ce reproche qui leur est adress� ne concerne-t-il pas aussi de nos jours un grand nombre de chr�tiens? On a �t� converti, on fait partie d�une assembl�e, et souvent les v�rit�s les plus �l�mentaires, �les premiers rudiments des oracles de Dieu�, semblent �tre peu ou m�me pas connus! Combien nous avons besoin de secouer cette paresse spirituelle qui nous emp�che d��couter ce qui est, non la parole de l�homme, mais la parole de Dieu. �Les oracles de Dieu� sont les r�v�lations que Dieu nous a faites et que nous avons dans sa Parole. Les �critures tout enti�res sont ces oracles, et les rudiments sont les premi�res et plus simples v�rit�s qu�ils renferment.

Leur paresse spirituelle les avait fait devenir tels qu�ils avaient besoin de lait et non de nourriture solide: ils �taient des enfants. Il est question, en rapport avec les chr�tiens, d�enfance et de lait, dans deux passages qu�il ne faut pas confondre avec celui-ci. En 1 Cor. 3:1, 2, l�ap�tre oppose les hommes spirituels aux hommes charnels. Il nomme ces derniers de petits enfants en Christ, auxquels il faut donner du lait � boire. Il ne veut pas dire qu�ils fussent des hommes naturels, des hommes qui ne fussent pas des chr�tiens, mais ils �taient des chr�tiens qui se conduisaient d�une mani�re charnelle, � la fa�on des hommes. Cet �tat, qui provenait de leur orgueil, les emp�chait de pouvoir saisir les enseignements spirituels relatifs au myst�re de la sagesse de Dieu � ils �taient des enfants auxquels, malgr� leurs hautes pr�tentions, il fallait du lait, un enseignement appropri� � leur �tat. Dans 1 Pierre 2:2, la parole de Dieu, cette parole dont l�ap�tre a parl� � la fin du chap. 1, est repr�sent�e comme un pur lait intellectuel, comme la nourriture pure et sans m�lange destin�e � l�intelligence spirituelle du chr�tien pour qu�il croisse � salut. Il doit d�sirer cette nourriture, de m�me qu�un enfant nouveau-n� d�sire le lait de sa m�re, et cela s�applique � chaque instant de sa vie spirituelle. L�ap�tre ne reproche pas � ceux � qui il s�adresse, de n��tre encore que des enfants, comme c�est le cas dans les Corinthiens et les H�breux. Pour ces derniers, l��tat d�enfance dont ils sont bl�m�s, consiste en ce qu�ils s�attachaient aux ordonnances et aux r�glements de la loi (Gal. 5:1), ce qui leur faisait perdre de vue le Christ c�leste et ce qui se rapporte � lui dans cette position. Ils avaient donc besoin de lait, d�un enseignement qui se rapport�t � leur �tat, non toutefois pour les y maintenir, mais pour les en faire sortir, afin de devenir des hommes faits (6:1), capables de prendre une nourriture solide, de saisir les v�rit�s que l�Esprit Saint voulait leur pr�senter.

Celui qui en est encore au lait, qui par cons�quent est encore un enfant, est inexp�riment� (ou non exerc�) dans �la parole de la justice�. Cette parole de la justice (la justice pratique) exprime les �vrais rapports pratiques de l��me avec Dieu, selon son caract�re et ses voies1�, et l�on y est exerc� dans la mesure o� le Christ est r�v�l� � l��me et est connu d�elle, car lui est la r�v�lation du caract�re de Dieu et le centre de ses voies. Or il s�agit pour le chr�tien du Christ glorieux dans sa position c�leste, et non pas simplement du Messie pour les Juifs. La nourriture solide est donc cette �parole de la justice� qui fait conna�tre la position de Christ glorifi� selon la justice de Dieu et qui nous met en rapport avec Dieu. Elle est pour les hommes faits � ou les parfaits. Ceux-l�, par l�habitude, par l�exercice, par la pratique dans cette parole de la justice, ont leurs sens spirituels exerc�s � discerner le bien et le mal, � s�parer ce qui est selon Dieu, dans la position qu�ils ont comme participants � un Christ c�leste, de ce qui ne convient pas � cette position.

1 �tudes sur la parole de Dieu par J.N. Darby.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Hebrews 5". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/hebrews-5.html.
 
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