Lectionary Calendar
Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
Attention!
StudyLight.org has pledged to help build churches in Uganda. Help us with that pledge and support pastors in the heart of Africa.
Click here to join the effort!

Bible Commentaries
Jean 16

Commentaire biblique intermédiaireCommentaire biblique intermédiaire

Buscar…
Enter query below:

versets 1-33

La religion sans Christ

(v. 1-4) � Le Seigneur, dans les versets 18-25 du chapitre pr�c�dent, pr�vient ses disciples de la haine dont ils seront les objets de la part du monde qui le hait, afin qu�ils ne soient pas scandalis�s. Ici il leur dit comment le monde les traitera, en croyant �tre agr�able � Dieu: �Ils vous excluront des synagogues; m�me l�heure vient que quiconque vous tuera pensera rendre service � Dieu. Et ils feront ces choses, parce qu�ils n�ont connu ni le P�re, ni moi� (v. 1-3). Apr�s la transportation de Juda � Babylone, Dieu avait fait rentrer au pays un r�sidu pour y recevoir le Messie. Au lieu de reconna�tre la bont� de Dieu � son �gard, les Juifs continuaient de s�enorgueillir du privil�ge d��tre le peuple �lu, mais sans tenir compte des caract�res de Dieu ni de ce qui lui �tait d�. Sans conscience de leur �tat de p�ch�, ils refusaient le minist�re de Jean le baptiseur qui les appelait � la repentance pour recevoir le Messie, et, lorsque celui-ci vint, ils ne l�accueillirent pas. Malgr� cela, conduit par ses chefs religieux, le peuple demeurait dans son orgueil national avec la pr�tention de servir le vrai Dieu apr�s l�avoir rejet� dans la personne de son Fils. Ils avaient os� dire � l�aveugle-n�: �Donne gloire � Dieu; nous savons que cet homme est un p�cheur�. Ils allaient persister dans leur opposition � Christ en refusant de croire au t�moignage du Saint Esprit et des ap�tres, rendu � sa r�surrection et � son exaltation � la droite de Dieu. Ils manifest�rent leur haine pour Christ en pers�cutant et en faisant mourir les chr�tiens. C�est ce que Saul fit, croyant servir Dieu, jusqu�� ce qu�il f�t arr�t� sur le chemin de Damas.

Aujourd�hui, il en va de m�me dans la chr�tient�. L�homme, dans son �tat naturel, admet du christianisme ce qui le distingue des peuples non civilis�s et s�en enorgueillit; mais il ne veut rien de J�sus, pr�sent� comme Sauveur et comme le Seigneur auquel il doit ob�issance. Son orgueil n�admet pas qu�il ait m�rit� la mort que Christ a subie � la croix en portant � sa place le jugement qui lui �tait d�. Si les chr�tiens ont �t� pers�cut�s et mis � mort par les Juifs et ensuite par les pa�ens, d�autres, tout aussi nombreux, l�ont �t� par les chr�tiens de nom, et au nom de la religion chr�tienne, parce qu�ils confessaient J�sus comme leur Sauveur et qu�ils maintenaient la v�rit� dans un christianisme corrompu, dans lequel on pr�tendait servir Dieu. On parle de garder la religion de ses p�res, sans remonter � la vraie religion des p�res; � �ce qui �tait d�s le commencement�, du christianisme (1 Jean 1:1; 2:7, 24). On veut un Dieu, le vrai Dieu, mais pas celui que Christ a r�v�l� comme P�re.

�Ils feront ces choses�, dit le Seigneur, �parce qu�ils n�ont connu ni le P�re, ni moi. Mais je vous ai dit ces choses, afin que, quand l�heure sera venue, il vous souvienne que moi je vous les ai dites; et je ne vous ai pas dit ces choses d�s le commencement, parce que j��tais avec vous� (v. 3, 4). Pendant que le Seigneur �tait avec les disciples, il les gardait et les prot�geait et le monde n�avait pas assum� d�finitivement son caract�re d�ennemi de Christ et de Dieu. Maintenant qu�ils allaient �tre laiss�s seuls, ils sont pr�venus, afin qu�ils ne soient pas surpris par les proc�d�s d�un monde qui se pr�vaudra de ce qu�il sert Dieu, mais qui hait celui par lequel il s�est r�v�l� en gr�ce et dont les disciples seront les t�moins.

Ce qui �tait avantageux pour les disciples

(v. 5-7) � �Mais maintenant�, dit J�sus, �je m�en vais � celui qui m�a envoy�, et aucun d�entre vous ne me demande: O� vas-tu? Mais parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre c�ur� (v. 5, 6). On comprend qu�avec la perspective du d�part de J�sus et des choses qui les attendaient, les disciples fussent remplis de tristesse. Cependant, d�apr�s ce que le Seigneur leur avait dit relativement � son d�part, ils auraient d� comprendre que tout n��tait pas perdu pour eux, car il ne s�en allait pas comme une personne qui a �chou� dans son entreprise. Si, pour le moment, tout �tait perdu pour Isra�l, il y avait des cons�quences b�nies, incalculables, pour ceux qui avaient re�u J�sus. Les disciples auraient d� demander au Seigneur o� il allait et sachant combien il les aimait, comprendre que de son d�part il d�coulerait pour eux de grands avantages. On voit au contraire combien ils pensaient que tout �tait fini, puisque le Seigneur les quittait. Les deux disciples, sur le chemin d�Emma�s, ne disent-ils pas: �Nous esp�rions qu�il �tait celui qui doit d�livrer Isra�l� (Luc 24:21)? M�me apr�s la r�surrection du Seigneur, ils allaient reprendre leur vie de p�cheurs (chap. 21:3). Ils ne se pr�occupaient que de ce qu�ils perdaient, et non des avantages qui r�sulteraient du fait que leur bien-aim� Seigneur s�en allait aupr�s du P�re, quoiqu�il leur e�t dit qu�il ne les laisserait pas orphelins. �Toutefois, je vous dis la v�rit�: Il vous est avantageux que moi je m�en aille; car si je ne m�en vais, le Consolateur ne viendra pas � vous; mais si je m�en vais, je vous l�enverrai� (v. 7). En effet, l�Esprit Saint allait venir les introduire dans toutes les cons�quences c�lestes et �ternelles de l��uvre accomplie par la venue de J�sus ici-bas. Il les remplirait d�une joie et d�une paix qu�ils ne connurent jamais en suivant le Seigneur, puisqu�ils esp�raient le voir �tablir le royaume pour Isra�l. Il leur r�v�lerait un Christ c�leste et glorieux et leur part en lui pour le temps et l��ternit�. Tout serait avantageux pour eux, malgr� leurs tribulations. C�est ce que le Seigneur leur annonce dans la suite du chapitre, mais auparavant il leur dit ce que la pr�sence du Saint Esprit sera pour le monde.

De la pr�sence du Saint Esprit quant au monde

(v. 8-11) � �Et quand celui-l� sera venu, il convaincra le monde de p�ch�, et de justice, et de jugement: de p�ch�, parce qu�ils ne croient pas en moi; de justice, parce que je m�en vais � mon P�re, et que vous ne me voyez plus; de jugement, parce que le chef de ce monde est jug�. J�sus avait dit au chapitre 15, verset 22: �Si je n��tais pas venu, et que je ne leur eusse pas parl�, ils n�auraient pas eu de p�ch�; mais maintenant ils n�ont pas de pr�texte pour leur p�ch�. Au chapitre 8:21, il dit aux Juifs: �Moi, je m�en vais, et vous me chercherez; et vous mourrez dans votre p�ch�, le p�ch� de ne l�avoir pas re�u. Malgr� ces d�clarations le monde n�e�t pas �t� convaincu de son �tat irr�m�diable de p�ch�, si le Seigneur f�t rest� ici-bas. Mais une fois mont� au ciel, il envoie le Saint Esprit dont la pr�sence dans le monde serait la d�monstration de son p�ch�. Si le Saint Esprit n��tait pas ici-bas, il y aurait encore quelque espoir pour le monde. Sa pr�sence prouve que J�sus est au ciel, rejet� par le monde dont le p�ch� est d�montr�. Cela ne veut pas dire que le monde poss�de en lui-m�me cette conviction de p�ch� qui le laisse sans espoir; il ne s�agit pas d�une conviction int�rieure, mais de la d�monstration d�un fait irr�cusable. Admis ou non, la preuve en est �tablie. Lorsqu�une �me comprend sa culpabilit� et son �tat de perdition, convaincue de p�ch�, elle est heureuse de recevoir le Seigneur J�sus pour son Sauveur; elle est sauv�e. C�est tout autre chose, bien que ce soit l��uvre du Saint Esprit par la Parole de Dieu, tandis que la conviction de p�ch� quant au monde le laisse dans l��tat o� son p�ch� l�a plac�. Il y a un salut pour le p�cheur qui re�oit J�sus comme Sauveur, mais il n�y en a point pour le monde comme syst�me qui a rejet� Christ.

Secondement, le Saint Esprit convainc le monde de justice, parce que J�sus va � son P�re et qu�on ne le voit plus ici-bas. La justice ne se trouve pas dans le monde. Ce qui le prouve, ce ne sont pas les injustices qui se commettent journellement, mais bien la pr�sence du Saint Esprit. Comment cela? Lorsque J�sus �tait ici-bas, accomplissant son �uvre d�amour en faveur de chacun, il fut condamn� � mourir comme un malfaiteur. Les chefs, qui auraient d� enseigner le peuple � le recevoir, incit�rent la foule � demander sa mort; �tait-ce juste? Lorsque Dieu retira son tr�ne de J�rusalem, il confia le gouvernement du monde aux gentils. Pilate repr�sentait ce pouvoir qui appartenait alors � Rome, le quatri�me empire des nations. Pilate reconnut que J�sus avait �t� livr� par envie; trois fois il d�clara ne pas trouver de crime en lui et chercha � le rel�cher. Mais, pour �viter le m�contentement des Juifs, il le condamna � mort apr�s l�avoir fait fouetter. O� est la justice? Dieu, qui avait �t� glorifi� par l�ob�issance parfaite de son Fils, son unique, non seulement n�intervint pas pour le d�livrer, mais, sur la croix, il l�abandonna et fit tomber sur lui le jugement que l�homme coupable et r�volt� contre lui avait m�rit�. O� donc est la justice? Nulle part dans ce monde, elle est au ciel. Dieu ayant �t� parfaitement glorifi� � l��gard du p�ch�, par la mort de son Fils qui a rendu possible que ses conseils d�amour envers les hommes pussent s�accomplir, manifesta sa justice envers son bien-aim�, en le ressuscitant et en l��levant � sa droite, couronn� de gloire et d�honneur. De cette fa�on la justice de Dieu a �t� d�montr�e. C��tait juste de r�compenser J�sus en le tirant de la mort o� il entra par amour pour son Dieu et P�re et par amour pour le p�cheur; c��tait juste de l��lever dans la gloire. Comment cette justice sera-t-elle d�montr�e au monde? Il ne croit pas � la r�surrection de Christ; il paya les gardes pour dire que ses disciples avaient enlev� son corps de nuit; le monde ne le voit pas. Comme pour le p�ch�, la d�monstration ou conviction de justice a lieu par la pr�sence du Saint Esprit sur la terre � la suite de la glorification de Christ. Car, s�il s��tait trouv� de la justice dans le monde, J�sus n�aurait pas �t� mis � mort; il ne serait pas all� au ciel, d�o� il a envoy� l�Esprit Saint pour ceux qui ont cru en lui.

En troisi�me lieu, le Saint Esprit convainc le monde de jugement parce que le chef de ce monde est jug�. Nous avons vu, � la fin du chapitre 14, que le titre de chef de ce monde est donn� � Satan, parce que tous les hommes se sont coalis�s sous son pouvoir, afin de mettre � mort le Fils de Dieu. Le peuple, les chefs des Juifs, le gouverneur gentil, les soldats romains, tous avaient leur part de respective responsabilit� � faire valoir la justice, la bont�, la reconnaissance envers J�sus dans ce moment o� Satan les incitait � le rejeter. Mais tous l�abdiqu�rent en faveur de Satan et se rang�rent sous sa conduite pour faire mourir le Saint et le Juste. D�s lors le diable devenait le chef de ce monde. Il pensait r�duire au silence J�sus, la semence de la femme, qui devait lui �craser la t�te, selon le jugement prononc� sur lui � la chute, mais c�est pr�cis�ment dans la mort du Seigneur qu�il a perdu son pouvoir; il est jug�. J�sus a remport� sur lui une victoire �clatante; il a rendu impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, en la subissant lui-m�me. Satan sera li� pendant le r�gne de Christ, et finalement, jet� dans l��tang de feu et de soufre avec ceux qui l�auront �cout� et se seront laiss�s �garer par lui. Actuellement il est jug�, ainsi que le monde qui l�a �cout� en se pla�ant volontairement sous sa conduite pour rejeter Christ. C�est ce qu�affirme la pr�sence du Saint Esprit, envoy� du ciel par le Seigneur apr�s l�accomplissement de l��uvre par laquelle il a bris� la t�te du �serpent ancien�.

Le monde se doute fort peu des cons�quences solennelles r�sultant du fait de la pr�sence du Saint Esprit. C�est pourquoi Satan cherche toujours � faire m�conna�tre la pr�sence et m�me l�existence de l�Esprit de Dieu; mais cela ne change rien au fait. Il est ici-bas et convainc le monde de p�ch�, de justice et de jugement. Celui-ci s�ex�cutera lorsque le temps de la patience de Dieu aura pris fin par la venue du Seigneur pour enlever les siens. Jusque-l�, quiconque croit au Fils a la vie �ternelle. L��vangile invite les hommes � quitter ce monde perdu et jug�, pour venir au Sauveur recevoir le salut gratuit offert dans ce jour de gr�ce.

Ce que fait le Saint Esprit pour les croyants

(v. 12-15) � Contrairement � ce que le Saint Esprit est pour le monde, il agira dans les croyants, en les faisant jouir de tout ce qui leur appartient dans leur nouvelle position, li�e � celle de Christ ressuscit� et glorifi�; ils ne sont donc plus du monde. Les disciples ne peuvent supporter tout ce que le Seigneur avait � leur dire, mais l�Esprit Saint le leur communiquera et les rendra capables de comprendre tout ce qui d�coulera pour eux de l��uvre de Christ. J�sus leur dit: �Mais quand celui-l�, l�Esprit de v�rit�, sera venu, il vous conduira dans toute la v�rit�: car il ne parlera pas de par lui-m�me; mais il dira tout ce qu�il aura entendu, et il vous annoncera les choses qui vont arriver� (v. 13). Si les disciples perdent tout quant � la terre, m�me Christ comme Messie, ils auront une part c�leste que le Saint Esprit leur fera conna�tre. Il les conduira dans toute la v�rit�. Le monde g�t dans l�erreur; il ne peut conna�tre les choses telles qu�elles sont aux yeux de Dieu; mais les disciples seront dirig�s dans toute la v�rit� d�coulant de l��uvre de Christ et conna�tront mieux sa glorieuse personne et ce que poss�dent les croyants, pour le pr�sent et l��ternit�. De m�me que le Seigneur, l�Esprit ne parlera pas de son propre fonds; il dira ce qu�il a entendu, puisqu�il a �t� t�moin de la glorification de Christ, et il annoncera les choses qui vont arriver, toujours en rapport avec la gloire du Seigneur qui viendra un jour �tablir son r�gne. Part b�nie que celle des croyants, conduits par le Saint Esprit et la Parole dans toute la v�rit� au milieu d�un monde plong� dans les t�n�bres et l�erreur! Ils peuvent marcher � la lumi�re des choses cach�es au monde, en attendant la gloire.

�Celui-l� me glorifiera�, dit le Seigneur, �car il prendra de ce qui est � moi, et vous l�annoncera. Tout ce qu�a le P�re est � moi; c�est pourquoi j�ai dit qu�il prend du mien, et qu�il vous l�annoncera� (v. 14, 15). Le monde a m�pris� J�sus; le Saint Esprit le glorifiera en prenant ce qui constitue ses gloires, sa position nouvelle, pour nous les faire conna�tre. Le monde n�a rien voulu de ce que Christ lui apportait; mais ceux qui l�ont re�u ont une pleine part � tout ce qu�il poss�de comme homme, objet de l�amour du P�re, centre glorieux d�un �tat de choses c�lestes. L� tout ce qu�a le P�re est � lui, r�sultat des conseils �ternels de Dieu le P�re, dans lesquels le Seigneur a introduit les siens.

Laissons-nous instruire plus profond�ment dans ces choses divines et c�lestes par l�Esprit Saint qui est toujours ici-bas, pour nous occuper de celui qui en est le centre et la gloire, afin de r�aliser mieux que nous n�avons aucune part dans ce monde jug�!

L�importance de la pr�sence du Saint Esprit, troisi�me personne de la Trinit�, est aujourd�hui fort m�connue dans l��glise professante et m�me par beaucoup de croyants. On ne saurait assez appr�cier les avantages de sa pr�sence, ni assez en profiter. Pour cela, il faut demeurer dans l�enseignement de la Parole � cet �gard, car beaucoup m�connaissent le vrai but de la venue du Saint Esprit et sa v�ritable activit�, en limitant son r�le � l�accomplissement de miracles ou au don de parler en langues inconnues. On demande � Dieu qu�il envoie l�Esprit Saint afin qu�on en soit rempli; mais on ignore, ou l�on veut ignorer qu�il est venu une fois pour toutes � la Pentec�te, dix jours apr�s l�ascension du Seigneur. On veut le voir agir comme aux premiers temps de l��glise; on pr�tend m�me qu�il le fait. On ne tient pas compte que l��tat o� l��glise se trouve le contriste et qu�un d�ploiement de grande puissance sanctionnerait un �tat de choses qui d�shonore le Seigneur. Mais, outre ces notions erron�es, on oublie que le Seigneur n�a pas envoy� le Saint Esprit pour accomplir des actes miraculeux seulement, mais comme Consolateur des siens, pour les enseigner, leur rappeler les choses qu�il leur avait dites, et, comme nous venons de le voir, pour les conduire dans toute la v�rit�, et leur annoncer les choses qui doivent arriver. En un mot, il est le divin �li�zer qui accompagne l��pouse au travers du d�sert en l�entretenant des gloires de son �poux tout le long de son voyage, jusqu�au moment o� elle le rencontrera dans la gloire. Il ne veut �videmment pas la distraire de son Bien-aim� en l�occupant de miracles et d�autres manifestations de puissance qui, loin d�occuper le c�ur de Christ, l�occupent de lui-m�me et des autres dans une sorte de mysticisme. L�Esprit de Dieu a d�ploy� une grande puissance, il est vrai, au commencement; il a dou� les croyants de la capacit� de pr�cher l��vangile dans des langues � eux inconnues. Des miracles remarquables ont �t� accomplis pour confirmer la parole du Seigneur et en t�moignage devant les incr�dules, Juifs et gentils, mais ce n�est pas par ces moyens que l��glise, alors comme aujourd�hui, �tait entretenue des beaut�s du Seigneur en vue de refl�ter ses caract�res devant ce monde.

Joie du monde et joie des disciples

(v. 16-22) � Pour que les disciples pussent jouir du minist�re de l�Esprit Saint, il fallait que le Seigneur les quitt�t pour retourner aupr�s de son P�re. Cependant ils le reverraient sous peu. �Un peu de temps et vous ne me verrez pas�, leur dit-il, �et encore un peu de temps et vous me verrez, parce que je m�en vais au P�re� (v. 16). Mais les disciples ne comprennent pas, ils raisonnent, disant: �Qu�est-ce que ceci qu�il nous dit? � (v. 17-19). S�en aller, le revoir, aller au P�re, c��taient des v�rit�s tellement hors du cadre des pens�es qu�ils s��taient faites de J�sus et des cons�quences de sa venue, qu�il fallait bien le secours du Saint Esprit pour les rendre intelligents. En attendant le Seigneur leur donne le sens de ses paroles: �En v�rit�, en v�rit�, je vous dis, que vous, vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se r�jouira; et vous, vous serez dans la tristesse; mais votre tristesse sera chang�e en joie� (v. 20). Le monde se r�jouira de s��tre d�fait du Seigneur qui r�pandait sur lui une lumi�re insupportable, tandis que les disciples �prouveront de la tristesse; mais la r�surrection du Seigneur les remplira de bonheur, puisqu�ils le verront le m�me, au-del� de la mort, dans une position nouvelle, dans laquelle il se les associera. En effet, quelle joie pour les disciples et les femmes lorsqu�ils revirent le Seigneur! Toutefois, le sujet de cette joie d�passait infiniment tout ce que les disciples pouvaient comprendre alors; il �tait plus profond encore que simplement le fait de revoir le Seigneur ressuscit�, car � ce fait se rattachent toutes les cons�quences glorieuses de sa mort. La joie des disciples est compar�e � celle de la femme qui, apr�s la naissance d�un enfant, oublie son angoisse en se r�jouissant de ce qu��un homme est n� dans le monde�. En Christ ressuscit�, le nouvel homme, l�homme des conseils de Dieu, surgissait de la mort avec toutes les cons�quences de la victoire qu�il venait de remporter; car, sans la mort et la r�surrection du Seigneur, tous les hommes demeuraient dans la mort o� le p�ch� les avait plac�s pour l��ternit� et il n�y avait pas de nouvelle cr�ation, pas d�hommes nouveaux. �Vous donc�, dit le Seigneur, �vous avez maintenant de la tristesse; mais je vous reverrai, et votre c�ur se r�jouira: et personne ne vous �te votre joie� (v. 22). Cette joie, qui demeure, est li�e � la vie qui a triomph� de la mort pour l��ternit�. Elle appartient � un �tat de choses nouveau. Elle remplit le c�ur des disciples lorsqu�ils revirent le Seigneur. Eux seuls le virent, le monde ne l�a plus vu, car il n�avait aucune part aux b�n�dictions dans lesquelles J�sus ressuscit� introduisait les siens. Quelle joie lorsque le Seigneur sera vu dans sa gloire par les siens ressuscit�s et transmu�s, introduits dans la maison du P�re! En attendant, par le Saint Esprit, nous avons la joie de le voir par la foi, ainsi qu�il l�a dit au chapitre 14:19. En ce jour-l� (le jour o� l�Esprit Saint sera venu), �vous me verrez; parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez�.

Les disciples en relation avec le P�re

(v. 23-28) � Le Seigneur allait placer les disciples en relation avec son P�re; c�est ce qu�il s�empressa de leur faire conna�tre par Marie de Magdala le jour de sa r�surrection (chap. 20:17). C�est pourquoi il leur dit: �En ce jour-l� vous ne me ferez pas de demandes. En v�rit�, en v�rit�, je vous dis, que toutes les choses que vous demanderez au P�re en mon nom, il vous les donnera. Jusqu�� pr�sent vous n�avez rien demand� en mon nom; demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit accomplie� (v. 23, 24). Dans ce jour, inaugur� par la r�surrection de J�sus, o� les disciples seraient plac�s en relation avec le P�re, ils n�auraient pas besoin de s�adresser � lui pour obtenir ce qu�ils d�siraient. Ils jouiraient du m�me privil�ge que le Seigneur, lorsqu�il �tait sur la terre; comme lui, ils s�adresseraient directement au P�re, aim�s du P�re, comme il aimait son Fils. Tout ce qu�ils demanderaient en son nom leur serait accord�. Ayant la m�me vie que le Fils, ils auraient les m�mes pens�es, les m�mes d�sirs; ils demanderaient les m�mes choses que lui. Ainsi, l�exaucement serait certain, et, dans la jouissance de cette relation qui assurait les r�ponses de la part du P�re, leur joie serait accomplie. Privil�ge immense que celui de pouvoir s�adresser � Dieu comme P�re, en se pr�sentant au nom de son Fils! Si nous le poss�dons, c�est parce que ce Fils, objet de l�amour du P�re, a rendu possible que nous soyons aim�s du m�me amour que lui, accueillis par le P�re comme lui-m�me, en vertu de l��uvre parfaite qui nous a plac�s dans une pareille relation.

Le Seigneur dit ensuite aux disciples qu�il leur avait parl� en similitudes, mais que l�heure venait dans laquelle il leur parlerait ouvertement du P�re. Il fait toujours allusion au moment o�, triomphant de la mort, il les placerait dans un �tat nouveau o� ils seraient enseign�s ouvertement et comprendraient tout ce qui leur restait cach� avant sa mort. �En ce jour-l�, dit-il, �vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que moi je ferai des demandes au P�re pour vous; car le P�re lui-m�me vous aime, parce que vous m�avez aim� et que vous avez cru que moi je suis sorti d�aupr�s de Dieu� (v. 26, 27). Le Seigneur ne sera pas un interm�diaire entre le P�re et ses disciples; aim�s du P�re comme le Fils et parce qu�ils ont aim� le Fils, ils s�adresseront directement au P�re en son nom. Les croyants n�ont pas besoin d�un m�diateur entre Dieu et eux, puisqu�ils ont �t� amen�s � lui selon toute la valeur qu�a l��uvre du Fils pour son P�re. C�est sur la croix que le Seigneur a �t� m�diateur entre Dieu et les hommes, parce que nul ne peut, dans ses p�ch�s, s�approcher de Dieu et vivre. Le Sauveur s�est plac� entre Dieu et le p�cheur; il s�est charg� de ses p�ch�s, les a expi�s; d�s lors, le p�cheur croyant peut s�approcher de Dieu qu�il conna�t comme P�re.

Le Seigneur dit � ses disciples qu�ils ont cru qu�il �tait venu de Dieu. C��tait vrai et nous voyons, au verset pr�c�dent, que Dieu leur en tient compte. Mais ils auraient d� savoir qu�il �tait venu du P�re, et le r�v�lait. Reconna�tre que J�sus �tait venu de Dieu, c��tait le recevoir comme Messie, car ce n�est pas du P�re que vient le Messie. Aussi le Seigneur leur dit ce qui est vrai et qui caract�risait sa position: �Je suis sorti d�aupr�s du P�re, et je suis venu dans le monde; et de nouveau je laisse le monde, et je m�en vais au P�re� (v. 28). Il �tait venu du P�re, qu�il avait r�v�l�, et, apr�s avoir accompli l��uvre par laquelle il pla�ait dans la m�me relation que lui ceux qui l�avaient re�u, il retournait au P�re. Ceux qui l�avaient re�u ne feraient que gagner par son d�part, instruits, dirig�s et r�jouis par la pr�sence et l�action du Saint Esprit.

Les disciples pensent comprendre ce que J�sus leur disait, mais ils ne le pouvaient alors. Ils disent: �Voici, maintenant tu parles ouvertement, et tu ne dis aucune similitude. Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et que tu n�as pas besoin que personne te fasse des demandes; � cause de cela, nous croyons que tu es venu de Dieu� (v. 29, 30). On aurait pu s�attendre � ce qu�ils disent: �Nous croyons que tu es venu du P�re�, mais pour cela ils auraient d� �tre transport�s sur le terrain de la r�surrection, avec une capacit� nouvelle. �J�sus leur r�pondit: Vous croyez maintenant? Voici, l�heure vient, et elle est venue, que vous serez dispers�s chacun chez soi, et que vous me laisserez seul; � et je ne suis pas seul, car le P�re est avec moi� (v. 31, 32). La foi que les disciples pensaient avoir ne leur donnerait pas la force de suivre le Seigneur dans l�heure qui s�approchait. La m�me nuit ils allaient �tre dispers�s; ils allaient laisser le Seigneur seul, seul capable de soutenir le combat qui permettrait de placer les siens de l�autre c�t� de la mort, sur le terrain de la r�demption, avec lui-m�me ressuscit�. Mais le P�re serait avec lui.

Au dernier verset, le Seigneur prend, pour ainsi dire, cong� de ses disciples: �Je vous ai dit ces choses, afin qu�en moi vous ayez la paix. Vous avez de la tribulation dans le monde; mais ayez bon courage, moi j�ai vaincu le monde� (v. 33). J�sus laissait les siens dans ce monde ennemi, hostile � Dieu, troubl�, agit�, o� ils ne pouvaient avoir la paix que dans le Seigneur, en se souvenant de tout ce qu�il leur avait dit. On voit, dans tous ces enseignements du Seigneur en vue de son d�part, avec quelle sollicitude il les pr�vient de ce qui arriverait, afin qu�ils ne soient surpris en rien. Au chapitre 13:19, c�est afin qu�ils croient que c�est bien lui la personne du Fils de Dieu qui avait �t� avec eux. Au chapitre 15:11 c�est afin que leur joie soit accomplie. Au verset 1 de notre chapitre, c�est afin qu�ils ne soient pas scandalis�s. Au verset 4, c�est afin qu�ils se souviennent qu�il leur a dit ces choses; enfin, au verset 33, afin qu�ils aient la paix. Du c�t� du monde ils ne pouvaient rencontrer que tribulation et choses propres � les faire reculer; mais ce monde, tout effrayant qu�il paraisse, est vaincu. �Vous avez de la tribulation dans le monde; mais ayez bon courage, moi j�ai vaincu le monde�. On ne peut avoir la paix qu�en Celui qui a vaincu le monde en le traversant comme homme du ciel. Il est rest� en dehors de tout ce qui le caract�risait, sans jamais se laisser influencer par aucun de ses principes. Il a pu dire: �Le chef du monde vient et il n�a rien en moi�. La victoire du chr�tien s�obtient non en combattant le monde, mais en fuyant le mal. Seul J�sus pouvait marcher en vainqueur de ce monde, manifestant toujours ses propres caract�res d�homme c�leste, ob�issant. Plac�s dans la m�me position que lui, avec la m�me vie, nous pouvons le suivre dans le chemin qu�il nous a trac�, et comme lui, remporter la victoire. N�a-t-il pas dit �Ayez bon courage, moi j�ai vaincu le monde? � L�ap�tre Jean dit dans sa premi�re �p�tre (chap. 5:4 et 5): �Tout ce qui est n� de Dieu est victorieux du monde; et c�est ici la victoire qui a vaincu le monde, savoir notre foi. Qui est celui qui est victorieux du monde sinon celui qui croit que J�sus est le Fils de Dieu? �. Le monde est demeur� tel qu�il �tait lorsque le Seigneur l�a quitt�; il n�a pas chang� pour nous. Souvenons-nous-en, afin d�appr�cier les ressources mises � notre disposition pour le traverser comme Lui.

Les discours du Seigneur � ses disciples en vue de son d�part se terminent avec ce chapitre. Il leur a dit tout ce qu�ils pouvaient supporter avant de recevoir l�Esprit Saint. Le chapitre 17 nous fait assister � la sublime pri�re que le Seigneur adresse � son P�re, en lui remettant ceux qui avaient re�u ses paroles et cru qu�il l�avait envoy�.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur John 16". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/john-16.html.
 
adsfree-icon
Ads FreeProfile