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Bible Commentaries
Jean 6

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versets 1-71

Multiplication des pains

(v. 1-15) � Ce que rapporte le chapitre pr�c�dent se passe en Jud�e. Avec ce chapitre-ci nous sommes en Galil�e o� le Seigneur vint sur les bords du lac de G�n�sareth, appel� dans cet �vangile mer de Galil�e ou de Tib�rias.

Comme une grande foule suivait J�sus � cause des miracles qu�il accomplissait sur les malades, il gravit la montagne et s�y assit avec ses disciples. Apr�s avoir rapport� ce fait, et avant de continuer son r�cit, l��vang�liste nous dit (v. 4): �Or la P�que des Juifs �tait proche�. Si l�Esprit de Dieu intercale ici la mention de cette f�te, nous en trouvons la raison dans la seconde partie du chapitre o� le Seigneur parle de sa mort sous une forme myst�rieuse (v. 51 � 57). Ce chapitre parle de J�sus, le fils de l�homme, pain de Dieu envoy� du ciel pour donner la vie au monde; mais afin de pouvoir communiquer cette vie � d�autres, il fallait qu�il mour�t, mort dont la P�que est le type.

Le sujet qui va suivre introduira Christ et sa mort, antitype1 de la manne et de la P�que, les rempla�ant donc d�finitivement. Car chaque chapitre de notre �vangile met de c�t� tout l�ordre de choses �tabli pour le peuple juif et le remplace par Christ.

1 Dans la parole de Dieu un type est une personne ou un fait qui repr�sente, en tout ou en partie, les caract�res de la personne ou de l��uvre de Christ tout particuli�rement, ou d�autres choses qui devaient �tre manifest�es plus tard. L�antitype est la personne ou la chose que repr�sentait le type. C�est le Pentateuque qui en fournit le plus grand nombre. La P�que et tous les sacrifices sont des types de Christ et de son �uvre. Adam est un type de Christ et �ve de l��glise.

Malgr� son rejet et la haine dont il �tait l�objet de la part des Juifs, J�sus accomplit, en leur faveur, ce qu�avaient dit de lui les �critures. Dans les versets qui pr�c�dent, en gu�rissant les malades, il r�pondait au caract�re de l��ternel en Exode 15, fin du v. 26: �Je suis l��ternel qui te gu�rit�, et dans ce qui suit il agit selon le Psaumes 132:15: �Je b�nirai abondamment ses vivres, je rassasierai de pain ses pauvres�. Car J�sus est l��ternel de l�Ancien Testament.

Voyant la foule, J�sus dit � Philippe: �D�o� ach�terons-nous des pains, afin que ceux-ci mangent? � Philippe r�pondit: �Pour deux cents deniers de pain ne suffirait pas, pour que chacun en re�ut quelque peu� (v. 5-7). J�sus demandait cela � Philippe pour l��prouver, �car lui savait ce qu�il allait faire�; il voulait voir si son disciple compterait sur sa puissance divine ou sur des ressources humaines. Un autre disciple, Andr�, lui dit: �Il y a ici un petit gar�on qui a cinq pains d�orge et deux poissons; mais qu�est-ce que cela pour tant de monde? � (v. 9). Philippe consid�re qu�une grande somme ne suffira pas et Andr� constate l�inutilit� des ressources dont ils disposaient. Ni l�un ni l�autre n�avait compris jusqu�ici que J�sus est venu dans ce monde � cause de l�incapacit� de l�homme et de l�insuffisance de ses ressources. C�est ce que nous a d�j� pr�sent� le r�cit de l�infirme de B�thesda.

Nous avons une grande le�on pratique � tirer de ce r�cit. Lorsque nous nous trouvons en pr�sence d�une difficult�, ne consid�rons-nous pas premi�rement comme Philippe, que ce qu�il faudrait pour y faire face est hors de notre port�e? Ou bien, comme Andr�, nous comptons nos ressources insuffisantes, au lieu de dire au Seigneur comme Philippe aurait d� le faire: �Nous ne pouvons rien, mais toi, tu peux tout�. Une telle confiance l�honore et il ne manque pas d�y r�pondre. Si J�sus n�est pas personnellement pr�sent avec nous, il n�y est pas moins en r�alit� et s�occupe de tout ce qui concerne ses bien-aim�s avec le m�me amour. Ainsi, quelle que soit l�importance des difficult�s que nous rencontrons chaque jour sur notre chemin, ne comptons que sur lui pour y faire face. Il donnera � l��colier le secours dont il a besoin pour accomplir ses devoirs, aussi bien qu�� une veuve le pain n�cessaire pour une nombreuse famille. Il veut que notre attitude soit celle de gens qui attendent paisiblement, dans la confiance, son intervention, sans �tre agit�s, inquiets et doutant de lui, J�sus dit: �Faites asseoir les gens; (or il y avait beaucoup d�herbe en ce lieu-l�). Les hommes donc s�assirent au nombre d�environ cinq mille�. Se repr�sente-t-on une telle foule assise confortablement dans l�herbe, attendant du pain, mais sans aucune ressource apparente? Seul le Seigneur savait ce qu�il allait faire. Qu�il nous suffise de savoir que le Seigneur sait ce qu�il veut faire � notre �gard, dans chacune de nos difficult�s, et nous pourrons attendre son intervention dans le calme et la confiance. �Dans la tranquillit� et dans la confiance sera votre force�, est-il dit � Isra�l en �sa�e 30:15. Et encore: �C�est une chose bonne qu�on attende, et dans le silence, le salut de l��ternel� (Lamentations de J�r�mie 3:26).

�J�sus prit les pains; et ayant rendu gr�ces, il les distribua � ceux qui �taient assis; de m�me aussi des poissons, autant qu�ils en voulaient� (v. 11). Le Seigneur lui-m�me distribue; dans les autres �vangiles, ce sont les disciples, parce que l�enseignement y est diff�rent; il s�agissait de leur faire comprendre leur responsabilit�, en recevant eux-m�mes du Seigneur ce dont ils avaient besoin pour accomplir leur service, tandis que, dans l��vangile de Jean, on voit le Seigneur op�rer toujours lui-m�me, divinement, au milieu de la ruine et de l�incapacit� de l�homme. Les disciples n�interviennent sur son ordre que pour recueillir les restes dont ils remplissent douze paniers, infiniment plus que ce que les cinq pains pouvaient fournir. Nous pouvons remarquer que le Seigneur n�a pas cr�� les pains; il aurait pu le faire; mais il s�est servi de ce qu�avait le petit gar�on. Cela nous enseigne que pour aller en avant dans nos difficult�s, nous ne devons pas attendre d�avoir tout ce que nous estimons n�cessaire, mais nous servir de ce que nous avons, si peu que ce soit, et le Seigneur, le m�me aujourd�hui qu�alors, saura multiplier ces ressources par les moyens qu�il trouvera � propos. La veuve de Sarepta n�a pas attendu d�avoir son pot de farine rempli pour ob�ir au proph�te; la poign�e de farine dans le pot et le peu d�huile dans la cruche furent maintenus jour apr�s jour, sans autre approvisionnement (voir 1 Rois 17:7-16). Cela exerce la foi; mais si nous ne savons pas comment le Seigneur veut faire, il doit nous suffire de savoir que lui le sait. Remarquons aussi que l�abondance n�autorise pas la prodigalit� ou la dilapidation; elle doit toujours s�allier � l��conomie et � l�ordre. Le Seigneur veut que �rien ne soit perdu�. C�est pourquoi il envoie les disciples ramasser les morceaux qui restaient. Il est le mod�le parfait plac� devant nous dans les plus petits d�tails de la vie. Il faut �tre �conome et soigneux pour lui ressembler et plaire � Dieu, et non pour amasser de l�argent en vue de sa propre satisfaction.

Les hommes ayant vu le miracle que J�sus avait fait dirent: �Celui-ci est v�ritablement le proph�te qui vient dans le monde� (v. 14). Nous avons d�j� dit que �le proph�te� �tait celui dont Mo�se avait parl� en Deut�ronome 18:18 et qui est effectivement le Christ. Sous l�impression produite par la multiplication des pains, les hommes veulent l�enlever pour le faire roi, mais, le sachant, J�sus se retire encore sur la montagne, �lui tout seul�, est-il dit au verset 15. J�sus, v�ritable proph�te et roi, ne pouvait l��tre par la volont� de l�homme, ni r�gner sur un peuple non r�g�n�r�. Dieu dit de lui (Psaumes 2:6): �Et moi, j�ai oint mon roi sur Sion, la montagne de ma saintet�. C�est Dieu qui le fait roi, et au moment voulu il appara�tra comme tel, non pour �tre pr�sent� � l�acceptation ou au refus de l�homme, mais pour �tablir son r�gne par sa puissance.

En attendant, J�sus se retire seul sur la montagne. Il change de position et d�office, se s�pare du peuple et m�me des disciples. C�est ce qui eut lieu apr�s sa r�surrection. Il est all� au ciel, non pour r�gner actuellement, quoiqu�il soit roi, mais pour exercer la sacrificature en faveur des siens qui traversent ce monde orageux sans lui, comme les disciples dans les versets qui suivent. Il est dit qu�il se retira �tout seul�, car, jusqu�� ce qu�il vienne chercher les siens, il est seul homme dans le ciel. Ensuite il viendra avec tous les siens pour r�gner sur la terre.

Les disciples dans l�orage

(v. 16-21) � �Quand le soir fut venu, ses disciples descendirent � la mer. Et �tant mont�s sur une nacelle, ils all�rent de l�autre c�t� de la mer, � Caperna�m�. C��tait symboliquement le soir du jour o� J�sus �tait sur la terre. Il laisse le monde dans la nuit morale, que les hommes avaient pr�f�r�e � la lumi�re venue dans sa personne, et monte en figure au ciel pour s�occuper des siens qui �taient �dans le monde, mais pas du monde� (chap. 17:14). �Il faisait d�j� nuit, et J�sus n��tait pas venu � eux. Et la mer s��levait par un grand vent qui soufflait� (v. 17, 18). Si la nuit figure l��tat o� le monde se meut sans Dieu, la mer soulev�e par les vents repr�sente la puissance de Satan soulevant le monde contre les disciples; c�est ce qui caract�rise le milieu dans lequel l��glise se trouve depuis que J�sus est mont� au ciel, et surtout l��tat de choses que traversera prochainement le r�sidu juif. Mais le Seigneur veille sur les uns et les autres jusqu�au moment de son retour. Le temps est compt� par lui et, au moment voulu, il appara�tra pour la d�livrance des siens. �Ayant donc ram� environ vingt-cinq ou trente stades, ils voient J�sus marchant sur la mer et s�approchant de la nacelle; et ils furent saisis de peur� (v. 19). J�sus est au-dessus de tout: il peut marcher sur les eaux. Il est l��ternel qui �s�assied sur les flots� (Psaumes 29:10). Il n�y a pour lui aucune difficult�.

Chose �tonnante! Lorsque les siens le voient, ils sont saisis de peur. C�est ce qui aura lieu avec le r�sidu juif que les disciples repr�sentent aussi dans la nacelle. Celui qui vient les d�livrer les remplit de crainte pour commencer, car c�est celui qu�ils ont humili� et rejet� lorsqu�il vint dans ce monde; ils seront dans l�angoisse � son sujet. Nous voyons le m�me effet se produire chez les fr�res de Joseph, qui sont un type du r�sidu juif; devant leur fr�re, la crainte les remplit jusqu�� ce qu�ils aient compris et jug� la gravit� de leur p�ch�. Lorsque l��uvre de la repentance s�est faite dans leur c�ur, Joseph peut leur dire: �Vous aviez pens� du mal contre moi: Dieu l�a pens� en bien� (Gen. 50:20 et 45:5-8). J�sus dit aussi aux siens: �C�est moi, n�ayez point de peur�, comme s�il disait: �Je suis toujours le m�me dans mon amour pour vous�. �Ils �taient donc tout dispos�s � le recevoir dans la nacelle; et aussit�t la nacelle prit terre au lieu o� ils allaient� (v. 20, 21). D�s que le Seigneur aura rejoint le r�sidu juif, la tourmente s�apaisera; l��tat de confusion, la mer, se changera en un �tat stable et organis�, la terre, le �roi de toute la terre� �tant l� (Psaumes 47:8). Voil� pourquoi il n�est pas dit que les disciples purent continuer paisiblement leur voyage, mais que �la nacelle prit terre au lieu o� ils allaient�, sans indiquer le chemin qu�ils pouvaient avoir � parcourir. Le Seigneur �tant l�, le terme des souffrances est atteint; c�est la pleine d�livrance. Une fois de plus, nous pouvons admirer avec quel soin la Parole de Dieu est �crite. En peu de mots et avec la m�me figure elle pr�sente des sc�nes diverses d�une exactitude merveilleuse. Ce ne sont pas les sages et les intelligents de ce monde qui peuvent voir cette beaut� mais les petits enfants, savoir ceux qui croient Dieu.

Comment faire l��uvre de Dieu

(v. 22-31) � La foule ayant vu partir les disciples sur une nacelle sans le Seigneur, traverse aussi la mer pour le chercher (v. 22-24). Quand ces gens l�eurent trouv�, ils lui dirent: �Rabbi, quand es-tu venu ici? � C��tait bon de chercher J�sus; mais la valeur de cette recherche d�pendait des motifs qui faisaient agir; c�est ce que le Seigneur va mettre en �vidence. Aujourd�hui encore, si J�sus rassasiait de pain les foules, beaucoup le rechercheraient. J�sus leur dit: �Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mang� des pains, et que vous avez �t� rassasi�s. Travaillez, non point pour la viande qui p�rit, mais pour la viande qui demeure jusque dans la vie �ternelle, laquelle le fils de l�homme vous donnera; car c�est lui que le P�re, Dieu, a scell� (v. 26, 27). Les Juifs auraient d� chercher J�sus parce qu�ils avaient vu les miracles qui leur prouvaient qu�il �tait l�envoy� de Dieu; mais ils ne s�en souciaient gu�re; ils ne pensent qu�� satisfaire leurs besoins naturels. Les hommes n�ont point chang� depuis lors. S�ils pouvaient obtenir de Dieu cette satisfaction, ils seraient contents de lui, tandis que, s�il leur pr�sente un Sauveur, ils n�en veulent rien. Ils travaillent pour le pr�sent sans souci de leur avenir �ternel. Mais s�ils ne s�en soucient pas, Dieu, dans sa gr�ce, s�en est occup�. Il a envoy� son Fils dans le monde pour leur donner la vie �ternelle. Il offre l�aliment qui demeure jusque dans la vie �ternelle que donnera le fils de l�homme. Cet aliment � ou viande � c�est lui-m�me comme nous allons le voir. Devenu homme, Dieu l�a scell� du Saint Esprit pour accomplir toute l��uvre pour laquelle il l�a envoy�.

�Ils lui dirent donc: Que ferons-nous pour faire les �uvres de Dieu? � J�sus r�pondit, et leur dit: C�est ici l��uvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu�il a envoy� (v. 28, 29). La r�ponse du Seigneur r�sume toute la diff�rence qui existe entre la loi et la gr�ce. Sous la loi, il fallait faire. Sous la gr�ce, il faut croire. Si l�homme avait pu faire les ��uvres de Dieu� en ob�issant � la loi, il n�e�t pas �t� n�cessaire que J�sus v�nt dans ce monde apporter la vie, puisque l�homme aurait pu vivre par ses propres moyens. Sa pr�sence ici-bas d�montrait l�incapacit� de l�homme. C�est donc � J�sus qu�il faut aller; c�est en lui qu�il faut croire, comme l�envoy� de Dieu dans le but expr�s de donner la vie. Mais rien ne d�pla�t autant au c�ur naturel que de croire et d�accepter Christ comme son Sauveur. Cela l�humilie, le met de c�t�, lui fait sentir son impuissance, sa nullit�. Aussi ceux qui entouraient J�sus cherchent aussit�t un pr�texte pour ne pas croire. Ils lui disent: �Quel miracle fais-tu donc, toi, afin que nous le voyions, et que nous te croyions? Quelle �uvre fais-tu? Nos p�res ont mang� la manne au d�sert, ainsi qu�il est �crit: Il leur a donn� � manger le pain venant du ciel� (v. 30, 31). Cette r�ponse manifeste pleinement la volont� de ne pas croire. Au commencement du chapitre, la foule venait apr�s J�sus pour voir les miracles qu�il faisait. Eux-m�mes avaient �t� rassasi�s de pain miraculeusement, ils le cherchaient � cause de cela; mais d�s qu�il leur parle de croire en lui pour avoir la vie, toutes ces manifestations de puissance ne leur disent plus rien; ils raisonnent. Le Seigneur avait bien dit aux Juifs: �Vous ne voulez pas venir � moi pour avoir la vie� (chap. 5:40). En rappelant que Moise avait donn� la manne � leurs p�res, ils consid�rent J�sus bien au-dessous de cet �minent serviteur de Dieu; mais le Seigneur en profite pour �tablir toute la v�rit� de ce qu�il est comme pain de vie et par cons�quent sa sup�riorit�.

Le pain de Dieu

(v. 32-47) � �J�sus donc leur dit: En v�rit�, en v�rit�, je vous dis: Mo�se ne vous a pas donn� le pain qui vient du ciel, mais mon P�re vous donne le v�ritable pain qui vient du ciel. Car le pain de Dieu est celui qui descend du ciel, et qui donne la vie au monde. Ils lui dirent donc: Seigneur, donne-nous toujours ce pain-l�, (v. 32-34).

Quoique venue du ciel, la manne n��tait pas le pain qui tirait son origine de Dieu pour communiquer la vie, non seulement aux Juifs, mais au monde. Les Isra�lites moururent apr�s avoir mang� la manne, tandis que le pain de Dieu donne la vie �ternelle. Les Juifs ne comprirent pas le sens des paroles de J�sus; ils auraient voulu avoir du pain qui ne leur co�t�t rien. Ils ne pensaient qu�� la vie mat�rielle, comme la Samaritaine qui, elle aussi, souhaitait d�avoir de l�eau qui la dispens�t de venir puiser au puits. Sans la foi, l�esprit de l�homme ne peut sortir du cercle �troit dans lequel il se meut. Sans intelligence quant aux choses de Dieu, il ne les re�oit pas.

J�sus ajoute: �Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient � moi n�aura jamais faim; et celui qui croit en moi n�aura jamais soif� (v. 35). En donnant la vie, le pain de Dieu rend le croyant capable de jouir des choses divines; elles deviennent la nourriture de son �me, en sorte qu�il n�a plus faim ni soif des choses du monde. Pierre dit qu�en participant de la nature divine on a ��chapp� � la corruption qui est dans le monde par la convoitise� (2 Pierre 1:4). Le c�ur, les affections sont ailleurs, toujours pleinement satisfaits, tandis que le c�ur naturel n�est jamais assouvi par les choses de la terre; sa convoitise est insatiable et, s�il obtient ce qu�il d�sire, cela excite en lui le besoin d�avoir davantage. Il a donc toujours faim et soif. Pour n�avoir plus envie des choses de ce monde, il faut non seulement avoir la vie, mais se nourrir de la Parole de Dieu. �D�sirez ardemment, comme des enfants nouveau-n�s, le pur lait intellectuel, afin que vous croissiez par lui � salut� (1 Pierre 2:2). Si le croyant ne se nourrit pas des choses de Dieu, les go�ts naturels reparaissent bient�t, et il recherche les choses de ce monde sous les formes vari�es que l�ennemi tient � sa disposition. Il perd ainsi le bonheur qui lui appartient, la communion avec le Seigneur, et, surtout, il le d�shonore.

J�sus d�clare aux Juifs: �Mais je vous ai dit qu�aussi vous m�avez vu, et vous ne croyez pas� (v. 36). Ils avaient vu le Seigneur et les miracles qui auraient d� les convaincre; mais ils ne le voulaient pas. Dans son �tat naturel, l�homme s�oppose � Dieu; il refuse de venir � Christ. Si Dieu n�agissait pas en gr�ce � son �gard, personne ne viendrait � lui. C�est ce que J�sus dit ensuite: �Tout ce que le P�re me donne viendra � moi; et je ne mettrai point dehors celui qui vient � moi; car je suis descendu du ciel, non pour faire ma volont�, mais la volont� de celui qui m�a envoy� (v. 37, 38). Voyant les hommes dans leur �tat de perdition, incapables d�en sortir et sans volont� pour cela, le P�re, Dieu r�v�l� en gr�ce, envoya du ciel son Fils pour les sauver. Ils ne veulent pas aller � lui; c�est encore lui qui doit les amener � son Fils qui partage les pens�es de gr�ce et d�amour du P�re et re�oit tous ceux que le P�re lui envoie, quels qu�ils puissent �tre: grossiers p�cheurs, blasph�mateurs, moqueurs. Tous ceux qui vont � lui sont les bienvenus. Il les sauve et les rend bienheureux pour le temps et l��ternit�. Telle est la volont� de son P�re; il l�a envoy� pour cela; son bonheur est de l�accomplir.

�C�est ici la volont� de celui qui m�a envoy�: que je ne perde rien de tout ce qu�il m�a donn�, mais que je le ressuscite au dernier jour� (v. 39). J�sus veut accomplir d�une mani�re parfaite toute l��uvre que le P�re lui a donn�e � faire. Celui qui a mang� le pain de vie peut encore mourir quant � son corps, et quoique son esprit soit aupr�s du Seigneur, ce n�est pas ainsi que Dieu veut ses bienheureux rachet�s, savoir le corps dans la terre et l�esprit dans le ciel. Le P�re les a donn�s au Fils, corps et �me, comme il avait cr�� l�homme. Le Fils ne veut rien perdre de ce que le P�re lui a donn�, il s�occupera du corps comme de l��me; aussi il les ressuscitera au dernier jour pour les pr�senter � Dieu dans un �tat de perfection.

Si le verset 39 nous montre la volont� de Dieu que le Fils doit accomplir, le verset 40 nous dit quelle est cette volont� � l��gard de chacun: �car c�est ici la volont� de mon P�re: que quiconque discerne le Fils et croit en lui, ait la vie �ternelle; et moi, je le ressusciterai au dernier jour�. Les Juifs ne voyaient en J�sus que le fils de Joseph (v. 42); ils ne discernaient pas en lui le Fils de Dieu. Il en va de m�me aujourd�hui pour ceux qui ne voient en J�sus qu�un homme parfait, exemplaire, mod�le de l�humanit�; ils ne discernent pas le Fils de Dieu et, comme ils ne croient pas en lui comme tel, ils ne peuvent �tre sauv�s. La foi qui sauve est la foi au Fils de Dieu envoy� du ciel pour sauver le p�cheur en mourant � sa place. Toute autre croyance en J�sus laisse l�homme dans son �tat de perdition �ternelle. Remarquons aussi quelles gens le P�re a donn�s au Fils pour les sauver enti�rement: c�est quiconque discerne le Fils et croit en lui. On peut raisonner et dire: �Si Dieu ne m�a pas donn� � son Fils, je ne puis aller�. Mais qui sont-ils, sinon quiconque? Donc tous ont la responsabilit� d�aller. Seul celui qui irait � J�sus et serait repouss� par lui pourrait dire que le P�re ne l�a pas donn� au Fils. Or nous savons que personne ne sera jamais repouss� ni ne l�a jamais �t�.

De nouveau les Juifs raisonnent et murmurent parce que J�sus avait dit: �Moi, je suis le pain descendu du ciel�. �N�est-ce pas ici�, disent-ils, �J�sus, le fils de Joseph, duquel nous connaissons le p�re et la m�re? Comment donc celui-ci dit-il: Je suis descendu du ciel? � (v. 42, 43). La vue ne sert � rien; il faut croire. Ils voyaient en J�sus le fils de Joseph et de Marie et non l�envoy� de Dieu. Comme l�aveugle du chapitre 9, ils ne voyaient pas en voyant charnellement, tant qu�ils ne se lavaient pas au r�servoir de Silo�, qui veut dire: envoy�. Pour cela il faut �tre enseign� de Dieu et croire. J�sus leur r�pondit: �Ne murmurez pas entre vous. Nul ne peut venir � moi, � moins que le P�re qui m�a envoy� ne le tire; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Il est �crit dans les proph�tes: �Et ils seront tous enseign�s de Dieu� (�sa�e 54:13). Quiconque a entendu le P�re et a appris de lui, vient � moi� (v. 44-46). On voit de nouveau qu�il faut l�intervention de Dieu pour qu�un homme puisse profiter du moyen donn� pour le salut. Entendre du P�re et apprendre de lui, c�est se laisser gagner par la gr�ce du Fils venu ici-bas pour r�v�ler le P�re. Quiconque a compris son �tat de p�ch� ne peut se trouver en pr�sence de celui qui a r�v�l� Dieu en gr�ce sans �tre attir� � lui; alors il ne raisonne plus sur l�humanit� de Christ, il est heureux de saisir la main du Sauveur qui l�attire � lui. �sa�e avait annonc� que, pour la b�n�diction d�Isra�l aux derniers jours, ils seraient enseign�s de Dieu. En attendant ce moment-l�, chacun pouvait jouir du m�me privil�ge et profiter de la venue du fils de l�homme en gr�ce; si m�me il devait mourir, J�sus le ressusciterait au dernier jour. J�sus l�affirme quatre fois (v. 39, 40, 44, 54). Si le r�gne de Christ avait pu s��tablir tout de suite, ceux qui croyaient en lui n�auraient pas pass� par la mort. En attendant, il allait retourner au ciel, et jusqu�� son retour, les croyants qui d�logeraient n�auraient rien � craindre; il les ressusciterait pour jouir des choses c�lestes et glorieuses, infiniment plus pr�cieuses que son r�gne sur la terre, dont ils jouiraient �galement avec lui, associ�s � lui dans sa position c�leste.

J�sus affirme de nouveau (v. 47) que celui qui croit en lui a la vie �ternelle. Il n�est donc pas possible de l�obtenir par un autre moyen; c�est pour cela qu�il est venu. Il ne dit pas �aura la vie �ternelle�, mais �il a�, d�s le moment qu�il croit, non parce qu�il sent qu�il a la vie, mais parce qu�il croit.

La vie dans la mort de Christ

(v. 48-59) � Les p�res avaient mang� la manne au d�sert, puis �taient morts. J�sus �tait le pain descendu du ciel, �afin que quelqu�un en mange et ne meure pas�. Le Seigneur ne se sert plus des expressions �aller � lui�, �croire en lui�, comme dans les versets qui pr�c�dent; il est dit: manger. Il �tait le pain de vie qu�il fallait manger. �Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel: si quelqu�un mange de ce pain, il vivra �ternellement; or le pain aussi que moi je donnerai, c�est ma chair, laquelle moi je donnerai pour la vie du monde� (v. 48-51). Apr�s s��tre pr�sent� vivant ici-bas comme objet de la foi, il parle de sa mort n�cessaire pour que sa venue soit efficace, car, s�il montait au ciel sans mourir et passer par le jugement de Dieu que le p�cheur a m�rit�, toute sa vie ici-bas ne pouvait sauver un seul homme. C�est pourquoi il ne dit plus seulement: croire en lui tel qu�il �tait sur la terre, mais: manger sa chair. Or on ne peut manger un �tre vivant. Sans sa mort il ne pouvait �tre mang�, spirituellement, bien entendu. Dans cette mort l�homme naturel trouva son jugement et sa fin, mais, par la gr�ce de Dieu, aussi la vie �ternelle que Dieu ne pouvait donner en laissant subsister l�homme p�cheur et ses p�ch�s; il fallait que le jugement prononc� par Dieu s�ex�cut�t; s�il l�e�t �t� sur le coupable, c��tait la mort �ternelle; pour l�en sauver, J�sus, fils de l�homme, prit sur lui, � la croix, la condition de l�homme. Fait p�ch�, il porta les p�ch�s; il subit le jugement qui lui �tait r�serv�; d�s lors, la vie, sa propre vie, est la part de celui qui mange sa chair qu�il a donn�e, non seulement pour la vie d�Isra�l, mais pour la vie du monde. C�est pourquoi, en contraste avec la manne qui n�avait pas emp�ch� de mourir ceux qui l�avaient mang�e, celui qui se nourrira spirituellement d�un Christ mort pour lui, vivra �ternellement. Si m�me il doit d�loger, cela ne touchera en rien � la vie �ternelle qu�il poss�de: le Seigneur le ressuscitera au dernier jour.

�Les Juifs disputaient entre eux, disant: Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair � manger? � C��tait incompr�hensible et r�pugnant pour un Juif que la pens�e de manger de la chair, surtout celle d�un homme. Le Seigneur ne cherche pas � les tirer d�embarras; il affirme la grande v�rit� qu�il enseignait, dont d�pendait le salut de chacun. Il leur dit: �En v�rit�, en v�rit�, je vous dis: Si vous ne mangez la chair du fils de l�homme et ne buvez son sang, vous n�avez pas la vie en vous-m�mes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie �ternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour� (v. 53, 54). Le sang s�par� de la chair, c�est la mort. C�est donc d�un Christ mort qu�il faut se nourrir. On le fait en comprenant la n�cessit� de cette mort, en l�appr�ciant, en acceptant que c��tait ce que nous avions m�rit�, que par elle nous avons trouv� la fin de notre vieil homme et de nos p�ch�s, que par elle le Dieu que nous avions d�shonor� et offens� a �t� glorifi�, pleinement satisfait. J�sus a particip� � notre nature humaine1, afin de pouvoir mourir; c�est en cela qu�il a �t� fait inf�rieur aux anges, � cause de la passion de la mort (H�b. 2:9). Il a laiss� cette vie pour nous, p�cheurs, vie parfaite, sans tache, sacrifice qui seul pouvait satisfaire aux exigences du Dieu trois fois saint; vie qui devait nous �tre communiqu�e, mais qui ne le pouvait sans la mort de celui qui se substituait au p�cheur sous le jugement de Dieu.

1 Il ne faut pas confondre nature humaine avec nature p�cheresse. La premi�re est l��uvre de Dieu, la seconde r�sulte du p�ch�; c�est la volont� oppos�e � celle de Dieu; Christ y a �t� parfaitement �tranger; il a �t� fait semblable � nous � part le p�ch�.

Dieu d�fend � l�homme de manger le sang, parce que le sang c�est la vie; elle appartient � Dieu seul; l�homme ne peut en disposer. La mis�rable vie de l�homme en Adam ayant pris fin dans la mort de Christ, le croyant peut manger la chair du fils de l�homme et boire son sang, afin de s�approprier la vie de Christ que Dieu lui donne en �change de sa vie souill�e de p�cheur perdu.

Il importe de pr�senter la mort de Christ comme moyen de poss�der la vie �ternelle. On parle beaucoup de Christ homme et de sa vie d�amour et d�abn�gation que l�on donne comme exemple � des personnes inconverties, mais, suivraient-elles ce mod�le � ce qui est impossible sans la vie divine � que jamais elles ne poss�deraient la vie, qui ne s�obtient que par la foi en un Christ mort. Vouloir imiter Christ sans le poss�der comme vie, c�est m�conna�tre la ruine absolue de l�homme p�cheur et le jugement qu�il a m�rit�.

Le Seigneur enseigne, dans la suite, que non seulement il faut manger sa chair et boire son sang pour avoir la vie, mais que c�est l� aussi l�aliment de ceux qui la poss�dent, comme l�Isra�lite devait se nourrir de l�agneau de P�que dont le sang l�avait mis � l�abri du jugement. �Car ma chair est en v�rit� un aliment, et mon sang est en v�rit� un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. Comme le P�re qui est vivant m�a envoy�, et que moi, je vis � cause du P�re, de m�me celui qui me mangera, celui-l� aussi vivra � cause de moi� (v. 55-57). Celui qui se nourrit de Christ poss�de la vie en commun avec lui, puisqu�il est sa vie, de la m�me mani�re que la vie de Christ est ins�parable du P�re.

La vie du chr�tien est ainsi un don merveilleux, qui fait appr�cier la gr�ce de Dieu et son amour manifest� en Christ, en �change de sa mis�rable vie de p�cheur perdu, aboutissant � la mort �ternelle. �C�est ici le pain qui est descendu du ciel, non pas comme les p�res mang�rent et moururent: celui qui mangera ce pain vivra �ternellement� (v. 58).

Ce chapitre nous pr�sente donc J�sus comme Fils de l�homme, pain de Dieu descendu du ciel pour donner la vie au monde, en contraste avec la manne qui n�avait fait qu�entretenir la vie du peuple pendant quelques ann�es, puis la mort du Fils de l�homme, v�ritable P�que dont le croyant se nourrit pour vivre �ternellement. Au chapitre 5, J�sus est le Fils de Dieu qui donne la vie � qui il veut. Ici, il est le Fils de l�homme qui meurt pour donner la vie �ternelle.

Ceux qui se retirent de J�sus

(v. 60-71) � Dans les versets suivants nous voyons qu�on peut suivre J�sus, admirer ses paroles, �tre impressionn� par ses miracles en contraste avec ceux qui s�opposaient � Christ, sans pour cela croire en lui avec une vraie foi, sans accepter la v�rit� qui seule permet de poss�der la vie �ternelle. �Plusieurs de ses disciples, l�avant entendu, dirent: Cette parole est dure; qui peut l�ou�r? � (v. 60). Ils faisaient allusion au fait de manger la chair et de boire le sang du fils de l�homme. On peut donc vouloir un Christ qui enseigne, qui nourrit les foules, fait des miracles, un homme mod�le qu�on se propose d�imiter; mais d�s que son enseignement touche � l��tat de l�homme en Adam, et montre que toute sa vie aboutit � la mort, en sorte que J�sus dut aller � la croix, mourir � sa place pour qu�il e�t la vie, c�est une parole dure. C�est dur d�accepter que l�homme orgueilleux, dans son �tat naturel, n�est bon que pour la mort. Ainsi il m�prise la gr�ce; il ne peut l�admettre telle que Dieu la pr�sente, malgr� toute sa profession de disciple de Christ, aujourd�hui comme alors. Il se retire (v. 66), car si, pour un moment, il a choisi Christ comme Ma�tre, il ne veut rien de lui comme Sauveur.

Sachant que ses disciples murmuraient de ses paroles, J�sus leur dit: �Ceci vous scandalise-t-il? Si donc vous voyez le fils de l�homme monter o� il �tait auparavant? � (v. 62). Il avait dit qu�il �tait descendu du ciel (v. 33, 42, 50). Il parle ensuite de sa mort, par le fait qu�il donnait sa chair et son sang comme aliment. Tout cela les scandalisait. Maintenant il leur dit qu�il va remonter o� il �tait auparavant. Qu�en penseraient-ils? car, rejet�, il ne pouvait �tablir son r�gne. Une fois l��uvre de la r�demption accomplie par sa mort, il n�avait plus rien � faire dans ce monde; il retournait au ciel.

J�sus explique ensuite qu�il ne fallait pas prendre dans un sens mat�riel ce qu�il disait: �C�est l�Esprit qui vivifie; la chair ne profite de rien: les paroles que moi je vous ai dites sont esprit et sont vie; mais il y en a quelques-uns d�entre vous qui ne croient pas� (v. 63, 64). La chair ne sert � rien pour comprendre les paroles de Dieu; elle n�est bonne que pour la mort. Les paroles de Dieu sont esprit et sont vie, elles ne peuvent se comprendre que par l�Esprit, dont l�op�ration produit la vie; mais pour cela, il faut croire. Le Seigneur connaissait d�s le commencement ceux qui ne croyaient pas et celui qui le livrerait. Il les avait tous support�s avec patience et amour; il ne les renvoie pas; ce sont eux qui se retirent lorsque ses paroles ne s�adaptent plus � leur mentalit� naturelle. Ils n��taient pas de ceux que le P�re avait attir�s � lui (v. 65); la gr�ce par laquelle il r�v�lait le P�re ne les avait jamais touch�s. D�s lors plusieurs de ses disciples se retir�rent et ne march�rent plus avec lui (v. 66). J�sus s�adressa aux douze et leur dit: �Et vous, voulez-vous aussi vous en aller? Simon Pierre lui r�pondit: Seigneur, aupr�s de qui nous en irions-nous? Tu as les paroles de la vie �ternelle; et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Saint de Dieu� (v. 67-69). Les disciples qui se retiraient n��taient pas des douze ap�tres. Le disciple d�un ma�tre quelconque admet ses enseignements et les pratique; il peut changer de ma�tre � sa convenance. Pour �tre vrai disciple de Christ, il faut avoir la vie. Pierre r�pond au nom des douze, assur� que tous partagent sa foi en J�sus. Ils se rendaient compte qu�ils avaient besoin de la vie �ternelle et ne pouvaient la trouver qu�en lui. Ils croyaient et par cons�quent ils savaient que J�sus �tait une personne divine, le Saint de Dieu. Seule la foi donne une certitude positive. Sans elle, on peut se former des opinions qu�on abandonne sous l�influence d�autres consid�rations; c�est ce qui eut lieu chez ceux qui se retir�rent; mais d�s que J�sus et ses paroles sont l�objet de la foi, il y a certitude et conviction absolues, parce qu�elles reposent sur une base divine et par cons�quent invariable. Combien cela importe aujourd�hui, o� l�on entend si souvent dire en parlant des v�rit�s de la Parole: �Je n�admets pas�. �Je ne vois pas�. �C�est mon opinion�. �C�est ma mani�re de voir�, et ainsi de suite, au lieu de s�incliner devant la Parole de Dieu et de dire: �Je crois, je sais�. J�sus r�pondit � Pierre: �N�est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous, les douze, et l�un d�entre vous est un diable? Or il parlait de Judas Iscariote, fils de Simon; car c��tait lui qui allait le livrer, lui qui �tait l�un des douze� (v. 70, 71). Pierre avait parl� au nom des disciples, il ne savait pas qui �tait Judas; J�sus seul le savait (v. 64). Pierre pouvait penser qu�ils valaient mieux que ceux qui se retiraient, pens�e que le Seigneur corrigeait en exer�ant leur conscience par ces paroles terribles: �L�un d�entre vous est un diable�, lors m�me que celui-l�, comme les autres, avait �t� choisi par J�sus. Si le Seigneur nous accorde la gr�ce de le suivre avec certitude dans le chemin de l�ob�issance, nous devons toujours nous d�fier de nous-m�mes et regarder constamment � lui, afin d��tre gard�s par lui, sachant que nous sommes sans force, des objets de pure gr�ce. � lui seul nous devons d��tre ce que nous sommes. Il nous gardera de le d�shonorer si nous demeurons dans la confiance en son amour et en sa fid�lit�.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur John 6". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/john-6.html.
 
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