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Bible Commentaries
Jude 1

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versets 1-25

Chapitre 1er

V. 1-2

Jude s�adresse aux �appel�s�, c�est-�-dire � ceux qui sont v�ritablement le peuple appel� de Dieu, sans distinction particuli�re. Il n��crit pas aux saints faisant partie d�une assembl�e particuli�re, ni aux croyants juifs comme distincts de ceux des nations: Il a devant lui tous les saints. Il les voit de deux mani�res: d�abord en relation avec Dieu le P�re, puis en relation avec J�sus Christ. Eux et nous sommes �bien-aim�s en Dieu le P�re, et conserv�s en J�sus Christ�.

Combien ce tableau est beau! � le premier qui frappe dans cette �p�tre. Il s�adresse � tous les saints universellement, en tant qu�appel�s hors du monde. Tous sont �bien-aim�s� en Dieu le P�re, en tant que n�s de Lui, et tous sont �conserv�s� comme �tant sous la main puissante de J�sus Christ. Les vrais saints de Dieu sont les objets de l�amour divin et, malgr� tout le mal qui peut envahir le domaine chr�tien, ils seront pr�serv�s jusqu�� la fin. En outre, la mis�ricorde, la paix et l�amour leur seront multipli�s, malgr� la multiplication du mal et des m�chants autour d�eux. Quel encouragement dans tout cela! Combien cela donne de l�assurance et combien cela fortifie! Munis de cette force, nous pouvons continuer � consid�rer les diff�rentes sortes de mal qui sont expos�es et pr�dites.

V. 3

Jude s��tait propos� d��crire un trait� concernant �notre commun salut�, mais se trouva d�tourn� de son dessein, pour plut�t �crire cette courte �p�tre d�exhortation en vue de la d�fense de la foi. Voil� une confession remarquable et tout � fait unique. Le �commun salut�, c�est-�-dire le salut auquel nous participons tous, est effectivement un th�me in�puisable, et il se peut tr�s bien qu�en une autre occasion Jude ait donn� suite � son projet initial, mais non pas d�une mani�re inspir�e. En fait un expos� inspir� du salut �tait d�j� disponible avec l��p�tre aux Romains de Paul, et dans la Parole inspir�e, Dieu ne se r�p�te pas. Il y avait cependant encore comme une petite niche � combler dans l��criture, de sorte que la premi�re pens�e de Jude fut mise de c�t�, et il fut honor� par Dieu en �tant pouss� au service de remplir cette niche.

Il �tait maintenant n�cessaire que ceux qui sont appel�s de Dieu soient exhort�s � combattre pour la foi. Il n�avait �t� donn� qu�aux ap�tres d�exposer la foi avec autorit�, et de la mettre par �crit dans l��criture inspir�e. Il avait �t� donn� � un nombre relativement restreint, d��tre des pasteurs et des docteurs et d�instruire dans la foi. Il �tait donc bien probable que la masse des croyants allait sauter sur la conclusion que la d�fense de la foi et le combat pour la foi n��taient l�affaire que de quelques-uns. D�o� le besoin de cette parole d�exhortation. N�est-il pas extraordinaire et r�pr�hensible qu�en pr�sence d�une telle exhortation, il y ait tant de gens aujourd�hui qui consid�rent que le combat pour la foi ne les concerne pas, et qui aimeraient rel�guer cette activit� � une poign�e de sp�cialistes hautement qualifi�s par leurs �tudes, ou ayant quelque statut officiel?

La valeur de la foi est inexprimable. Elle rassemble tout ce que nous savons de Dieu en Christ. Si elle va, tout va, en ce qui nous concerne. D�o� la n�cessit� de la maintenir dans son int�grit� � tout prix, et non pas seulement de la garder passivement, mais de combattre activement pour elle. La foi a �t� �une fois enseign�e aux saints�. Il y a trois choses dans cet �nonc� � consid�rer soigneusement.

Premi�rement, la foi a �t� enseign�e, non pas d�couverte. Ce n�est pas quelque chose d��labor� par les hommes, y ajoutant morceau apr�s morceau comme pour les sciences, mais c�est quelque chose communiqu� par Dieu par le moyen du Saint Esprit. Les sciences ont �t� construites par l�observation, l�exp�rimentation et le raisonnement. La foi a �t� r�v�l�e par Dieu pour que notre foi la re�oive.

Deuxi�mement la foi a �t� enseign�e une fois, c�est-�-dire une fois pour toutes. Cet enseignement a pris un peu de temps. Elle a �commenc� par �tre annonc�e par le Seigneur, et nous a �t� confirm�e par ceux qui l�avaient entendu� (H�b. 2:3). Au moment o� Jude �crivait, l�enseignement de la foi �tait termin�: le domaine de la v�rit� r�v�l�e avait �t� compl�t� par les �crits apostoliques. Les hommes de science attendent toujours de nouvelles d�couvertes: ils n�ont pas beaucoup de choses certaines et r�gl�es de mani�re incontestable. Nous, nous avons une foi enseign�e une fois pour toutes. Dieu a parl�. Sa parole a �t� consign�e par �crit et nous n�attendons aucune r�v�lation suppl�mentaire. Elle ne peut �tre amend�e, mais peut �tre rejet�e. Nous la recevons, d�sirant l�aide de Dieu pour la comprendre toujours mieux.

Troisi�mement la foi a �t� enseign�e aux saints. Elle n�a pas �t� enseign�e aux ap�tres et aux proph�tes, mais enseign�e par eux aux saints. Les saints en sont donc les gardiens, et non pas seulement des hommes �minents ou dou�s parmi les saints. C�est un fait de toute importance. La foi s�adresse � la foi de chacun de nous. Chacun de nous doit la recevoir et la comprendre, et chacun doit �tre pr�t � la maintenir et � combattre pour elle selon qu�il est n�cessaire. Tout ceci nous �claire pour faire voir combien a �t� d�sastreuse l�id�e qu�il �tait bon d�avoir dans l��glise une classe sp�ciale d�hommes, officiellement nomm�s, pr�tres ou pasteurs, d�di�s � cette activit�. Cela a �t� un coup de ma�tre de l�adversaire, car l� o� cette id�e a pr�valu, la grande masse des croyants a �t� d�tourn�e du combat de la foi, et maintenue dans un �tat d�infantilisme spirituel.

Tout vrai croyant alors devrait donc combattre pour la foi, et combattre avec ferveur comme y ayant un int�r�t vital. Les d�tails sur la mani�re de combattre ne sont pas donn�s par Jude dans cette courte �p�tre. Nous trouvons ailleurs que nous devons �viter les armes charnelles, et que nous devons avoir l�esprit du J�sus d�bonnaire et humble de c�ur que nous servons (voir 2 Cor. 10:4; 2 Tim. 2:24-25). Jude nous instruit � nous fortifier dans la foi, ce qui doit �tre le pr�alable au combat pour elle. Mais ceci touche � ce qui se trouve � la fin de l��p�tre.

V. 4

Au verset 4 commence l�expos� de l��tat de choses qui se d�veloppait et qui rendait le message de Jude si urgent. Des hommes de genre fort d�prav� s��taient gliss�s parmi les fid�les � leur insu � des impies, qui changeaient la gr�ce de Dieu en dissolution, et reniaient le grand Ma�tre qu�ils professaient servir. Dans la premi�re �p�tre de Jean, nous voyons qu�il y avait des antichrists qui ��taient sortis�, tandis que les hommes dont parle Jude s��taient �gliss�s parmi�. Les premiers �taient apparemment des gens d�une classe sup�rieure, intelligents et philosophes, qui s�en allaient quand leurs id�es �taient refus�es. Les seconds n�avaient rien d�une classe sup�rieure, mais �taient des gens de genre dissolu, se servant de la gr�ce de Dieu comme d�un manteau pour couvrir leur p�ch�.

Nous entendons parfois des gens protester contre la doctrine de la gr�ce au motif qu�on peut en abuser. La r�ponse � cela c�est qu�on en a effectivement abus�, et que ces abus avaient d�j� pleinement cours � la fin du premier si�cle; et les �critures nous disent comment on en a abus�, mais qu�au lieu de nous recommander d�abandonner la doctrine de la gr�ce, elles insistent pour que nous combattions pour elle.

V. 5 � 7

Aux versets 5 � 7, trois cas sont cit�s pour montrer le caract�re irr�vocable du jugement de Dieu sur le genre de mal que ces impies commettaient. Dans le cas d�Isra�l, il s�agissait d�une incr�dulit� directe et totale, et les incr�dules furent d�truits malgr� qu�au d�but, ils avaient particip� � beaucoup de privil�ges. Dans le cas des anges, leur p�ch� tenait en un mot, l�apostasie. Ils avaient compl�tement abandonn� leur position et leur �tat d�origine. Telle est l�apostasie: pour toute cr�ature, ange ou homme, faire cela c�est signer sa perte irr�m�diablement. Sodome et ses villes jumelles s��taient livr�es � la d�bauche compl�te, enfreignant les limites dress�es par Dieu, et leur jugement est �ternel. Trois avertissements terribles!

V. 8 et 9

Or les hommes d�nonc�s par Jude �taient marqu�s de caract�res semblables. Ils se souillaient par les p�ch�s de la chair, et en m�me temps ils refusaient l�autorit� avec arrogance. Cela nous conduit au verset remarquable sur le combat entre Michel l�archange et le diable. Ce que Jude cite ne figure pas du tout dans l�Ancien Testament. Le diable, bien que maintenant d�chu, �tait autrefois une haute dignit� dans l�ordre ang�lique, et jusqu�� ce qu�il en soit finalement d�pouill� par Dieu, cette dignit� doit �tre respect�e. C��tait une dignit� ang�lique si haute que m�me Michel la respectait. Il ne prit pas sur lui de le tancer, mais laissa Dieu le faire.

En passant, apprenons par l� � ne pas faire nous-m�mes ce dont m�me Michel s�abstint. Combien souvent on entend des gens parler de Satan l�g�rement et en se moquant, et il se peut que nous l�ayons fait nous-m�mes. Ne recommen�ons pas. Satan est un esprit, qui autrefois a eu une place pr��minente, sinon la premi�re place dans la hi�rarchie ang�lique. M�me d�chu, il d�tient encore un pouvoir immense que nous ne pouvons pas nous permettre de m�priser. Mais � l�abri par la puissance du Seigneur, nous n�avons pas besoin de le craindre.

V. 10

Le verset 10 contient une accusation tr�s tranchante. Souvent les hommes ignorants autant qu�arrogants injurient ce qu�ils ne comprennent pas. Non seulement ces hommes faisaient cela, mais aussi ils se corrompaient dans des choses dont ils ne comprenaient pas la nature. �Mais ceux-ci, ils injurient tout ce qu�ils ne connaissent pas, et se corrompent dans tout ce qu�ils comprennent naturellement comme des b�tes sans raison�. Dans le domaine des choses spirituelles, ils injurient; dans le domaine des choses naturelles, ils se corrompent. C�est vraiment une accusation terrible.

V. 11

Le verset 11 nous dresse un tableau vivant de ces hommes, et plus particuli�rement peut-�tre du mal qui les caract�risait, et qui allait se perp�tuer chez leurs successeurs. De nouveau, trois cas de l�Ancien Testament sont cit�s, qui d�finissent exactement la condition dont il s�agit. Dans ce domaine, il n�y a rien de nouveau sous le soleil. Le mal se r�p�te sous les m�mes formes, suit le m�me cours, et aboutit � la m�me fin. Jude ne m�che pas ses mots. Ces hommes et leurs successeurs n�ont rien � attendre d�autre que du malheur.

Chemin de Ca�n

Le commencement de leur voie, c�est de marcher dans le chemin de Ca�n. C�est un chemin de propre volont� dans les choses de Dieu. Ca�n fut le premier � prendre ce chemin, et lui a laiss� son nom. Il voulait s�approcher de Dieu, ce qui en soi �tait bon; mais il voulait le faire � sa mani�re, non pas � celle de Dieu. Or par le fait d�avoir rev�tu nos premiers parents de peaux de b�tes, Dieu avait indiqu� que la mort �tait Sa mani�re de s�approcher, et la foi d�Abel l�avait saisi. Ca�n n�avait pas de foi, il n�avait que ses propres pens�es. Pourquoi Dieu ne se satisfaisait-il pas de la mani�re qui semblait juste � Ca�n? C�est que Ca�n voulait emprunter son propre chemin par propre volont�.

Ces hommes empruntaient le chemin de Ca�n, lequel est encore fort populaire. Des multitudes pr�f�rent leurs propres pens�es � la Parole de Dieu. Pourquoi Dieu ne pourrait-Il pas �tre satisfait de leurs efforts et de leur approche? Tant qu�ils Le reconnaissent, ne peuvent-ils pas s�approcher et L�adorer comme il leur pla�t? En tout cas, c�est ce qu�ils veulent faire. H�las! C�est encore prendre le chemin de Ca�n, et la fin n�en est que malheur.

Erreur de Balaam

�Ils se sont abandonn�s � l�erreur de Balaam pour une r�compense�: c�est l��tape suivante. C�est de la pure recherche de soi dans les choses de Dieu. On tol�re une sorte de religion, et on en fait une affaire profitable. Balaam �tait un m�dium spirite qui reprenait tout ce qui pouvait lui profiter dans la vraie connaissance de Dieu. C��tait l�erreur que Balaam pratiquait. L�erreur qu�il enseignait, et par laquelle il prit au pi�ge de nombreux Isra�lites, et les amena sous le jugement de Dieu, c��tait l�alliance p�cheresse avec le monde idol�tre. Dans tout ce qu�il pratiquait et enseignait, la seule chose qui lui importait, c��tait gagner de l�argent � l�amour de la r�compense.

Notre �p�tre parle du �chemin de Ca�n� et de �l�erreur de Balaam�; en 2 Pierre 2:15 il est parl� du �chemin de Balaam�. Mais dans les deux �p�tres la pens�e est la m�me, car en Pierre il nous est dit qu�il �aima le salaire d�iniquit�. Son chemin est qualifi� de chemin de folie. H�las! Sa folie a eu de nombreux adeptes depuis le jour o� Jude �crivait jusqu�� aujourd�hui. Les hommes m�chants dont parle Jude �s�abandonnaient� � l�erreur, et nous croyons que cette expression s�applique encore � beaucoup de gens. Il est frappant de voir que Balaam et son mauvais enseignement apparaissent dans la lettre du Seigneur � l�assembl�e de Pergame (Apoc. 2), alors que cette �glise correspond proph�tiquement � l��poque o� l��glise accepta d��tre patronn�e par le monde et o� les corruptions du syst�me romain commenc�rent.

Dans ce syst�me, nous voyons la religion en tant que puissance qui fait de l�argent, port�e � son plus haut degr�. Il y a quelques ann�es en Espagne, nous lisions un article de journal qui montrait combien co�taient d�argent les bienfaits suppos�s offerts par Rome de la naissance � la mort, � car en fait, on n�a rien sans rien. Qui plus est, m�me apr�s la mort, il faut encore de l�argent car il y a le temps de purgatoire � raccourcir. Le titre (traduit) de l�article �tait �la religion de l�argent�. L�histoire de Rome � travers les �ges nous fournit de nombreux et terribles exemples d�hommes qui ont chang� la gr�ce de Dieu en dissolution, comme le dit Jude. De nombreuses autres formes d�erreur ont une forte tendance � faire de l�argent, mais peut-�tre pas au m�me degr�.

Contradiction de Cor�

Finalement il y a la contradiction de Cor�, dont on trouve les d�tails en Nombres 16. Le p�ch� de Cor� c��tait s�arroger de l�importance dans les choses de Dieu, et cela a entra�n� une prompte destruction. Ca�n a v�cu de nombreuses ann�es apr�s s��tre engag� dans son chemin de propre volont�. Balaam a v�cu assez de temps pour faire beaucoup de ravages en Isra�l par son erreur, et au moins pendant un temps, sa recherche de soi a paru lui profiter. Mais s�arroger de l�importance dans les choses de Dieu comme Cor� a attir� un jugement rapide et rigoureux.

C�est la troisi�me et derni�re �tape dans le progr�s du mal qui remplit la chr�tient� aujourd�hui. Nous pensons parler sobrement en disant que des exemples terribles de ce mal abondent de toute part. Les hommes n�ont jamais �t� aussi s�rs d�eux et de leurs pouvoirs en mati�re de religion. Cor� s�est donn� de l�importance contre Mo�se et Aaron; aujourd�hui des hommes qui se disent chr�tiens sont tout � fait pr�ts � s�imposer contre Christ. �J�sus Christ�, disent-ils, �a pens� ceci et cela, mais nous savons mieux que lui maintenant, car nous sommes dans un si�cle de lumi�res�. C�est un signe sinistre! Le jugement ne peut plus �tre longtemps diff�r�.

Nous qui aimons le Seigneur J�sus Christ, retenons-en qu�en toutes choses nous sommes tenus de faire Sa volont�, que nous cherchons Sa gloire et non pas la n�tre, et qu�au lieu de nous faire valoir nous-m�mes, nous devons faire valoir Ses droits. C�est ainsi que nous Lui serons agr�ables.

V. 12 et 13

Si le verset 11 illustre pour nous le d�veloppement et l�aboutissement du mal conduisant � l�apostasie, aux versets 12 et 13 nous revenons aux gens qui incarnaient le mal au temps de Jude, et il y a un expos� compl�mentaire de leur caract�re dans une s�rie de [cinq] figures vivantes dont nous devons essayer de comprendre le sens.

Ils �taient des �taches� dans les agapes de ces premiers chr�tiens. Il para�t que le mot traduit par �tache� a aussi le sens d�une roche d�chiquet�e, sp�cialement sous l�effet des vagues de la mer. Donc ces m�chants hommes qui s��taient gliss�s parmi les fid�les � leur insu, et qui maintenant prenaient place hardiment dans la vie sociale des croyants, �taient une menace terrible, comme les �cueils, ces r�cifs submerg�s qui mettent en dangers les bateaux. Leur passion �tait de se repa�tre eux-m�mes, mais non pas de nourrir le troupeau. Jude nous avertit sur leur vraie nature pour que nous puissions les �viter.

Puis, en prenant une autre image, ils sont comme des nuages emport�s par le vent, mais sans pluie. Dans le pays o� Jude �crivait, les nuages �taient accueillis comme annonciateurs de pluie. Ainsi ces hommes paraissaient apporter du rafra�chissement � l�h�ritage fatigu�s de Dieu; mais ils n�avaient rien � donner �tant eux-m�mes pouss�s par la puissance de Satan, ce dont le vent est une figure.

Et encore ils sont comme des arbres d�automne sans fruit. Or en automne on s�attend � trouver des fruits sur les arbres; mais ces hommes �taient sans fruits. Ces hommes pr�sentent des marques prometteuses, mais pas de concr�tisation, car ils sont deux fois morts � d�abord morts par nature, et morts comme tombant sous le jugement de Dieu. En disant qu�ils sont d�racin�s, Jude les voit sans doute proph�tiquement comme ayant subi le jugement.

Ils sont aussi comme des vagues imp�tueuses de la mer, couvertes d��cume, car ils �taient sans frein, sous le contr�le de la puissance de Satan. C��tait leur propre honte qu�ils affichaient [�jetant l��cume de leurs infamies�]. Le mot original pour �infamies� est bien au pluriel: il s�agissait des choses qui �taient une honte pour eux, sans pour autant qu�eux-m�mes n�en ressentent aucune honte. Probablement qu�au lieu d�en ressentir, ils s�en glorifiaient plut�t.

Cinqui�mement, ils �taient comme des ��toiles errantes� ou m�t�ores, en ce que leur lumi�re devait �tre vite �tre �teinte dans la noirceur des t�n�bres �ternelles. Ceci parle encore de jugement, et nous ram�ne au point o� nous �tions � la fin des versets 11 et 12. Nous savons tous la vitesse � laquelle un m�t�ore traverse les cieux, puis se perd dans les t�n�bres. Il en serait ainsi d�eux. Ils n�avaient pas de lumi�re fixe � donner.

V. 14 et 15

On a pu voir que les derni�res paroles de chacun des versets 11, 12 et 13 parlent le jugement; et maintenant aux versets 14 et 15, Jude nous dit clairement comment le jugement va tomber sur ces apostats. Ce sera par intervention directe du Seigneur, apparaissant en gloire, selon ce qui avait �t� d�j� pr�dit m�me aux jours d��noch.

Toutes les informations que L��criture donne sur cet homme remarquable tiennent en peu de mots, mais fort significatifs. Gen�se 5 nous parle du caract�re �lev� de sa vie, marchant avec Dieu pendant pas moins de trois cents ans. Ce chapitre nous parle aussi de sa fin glorieuse, transport� en la pr�sence de Dieu. H�breux 11 nous parle de sa foi, de la puissance de sa vie et de son enl�vement. Dans l��p�tre de Jude nous d�couvrons que c��tait un proph�te et, pour autant que nous le sachions, le premier de tous les proph�tes.

Ce premier proph�te parla des sc�nes finales du jour de l�homme quand le Seigneur viendra avec des myriades de Ses saints pour ex�cuter le jugement. Ses paroles montrent � l��vidence que quand Il reviendra le mal aura atteint son apog�e, et sera si public et si flagrant que le jugement ne pourra qu�aboutir � la condamnation et � l�ex�cution. La r�p�tition des mots �impies� et �impi�t� au v. 15 est tr�s frappante. Il y aura des hommes impies faisant et disant les choses les plus impies de la mani�re la plus profane. � Sa venue, le Seigneur les condamnera, leur ouvrant les yeux sur leur culpabilit� pour qu�ils la reconnaissent; alors Il ex�cutera le jugement sur eux.

C��tait une v�rit� r�v�l�e d�s les temps les plus anciens, que le Seigneur Lui-m�me appara�trait pour s�occuper du mal �hont� de l�homme. Mais ce n�est qu�au temps du Nouveau Testament qu�il appara�t que le Seigneur J�sus est l��ternel qui doit venir. Il ne viendra pas parce que l��vangile aura pr�par� le monde � Le recevoir, comme beaucoup le pensent encore. Il viendra pour purifier la terre par le jugement, assist� de Ses saints. D�autres passages de l��criture nous informent qui seront Ses saints, et comment ils iront au ciel pour revenir avec Lui. L��vangile aura accompli le travail qui lui incombait de rassembler les saints hors du monde pour le ciel. Alors le jugement suivra son cours.

V. 16 � 19

Dans les versets 16 � 19, nous avons encore une description et une pr�sentation de ces hommes qui se sont gliss�s parmi les fid�les � leur insu. Il est vraiment tr�s remarquable de voir comment l�Esprit de Dieu se donne la peine de nous montrer clairement leur caract�re pour que nous puissions les identifier. Ils sont qualifi�s de �murmurateurs, se plaignant de leur sort�, c�est-�-dire des m�contents ayant des plaintes � faire, la raison de tout cela ne venant pas de ceux contre lesquels ils ont des griefs, mais de leurs propres convoitises. Leurs convoitises les dominent au point que rien ne peut les satisfaire. Ils disent de grandes choses � sur eux-m�mes sans doute � et ils aiment le langage grandiose, tandis qu�au m�me moment ils adulent et flattent les gens influents pour obtenir d�eux quelque chose en vue de leur propre profit. Quelle image m�prisable tout cela nous pr�sente!

Jude nous enjoint aussi de nous souvenir de ce qui a �t� �crit par les ap�tres du Seigneur avant qu�il �crive cette �p�tre. C�est en 2 Pierre 3:3 que nous lisons sur les moqueurs qui viendront aux derniers temps, marchant selon leurs propres convoitises, mais de toute �vidence les autres ap�tres ont rendu un t�moignage allant dans le m�me sens. Les hommes que Jude avait en vue �taient de cette sorte: ils �taient sensuels et seulement selon leur nature, et ils n�avaient pas l�Esprit. Avoir l�Esprit est la marque infaillible de ce qu�on appartient r�ellement � Christ. Jude les d�crit aussi comme �ceux qui se s�parent eux-m�mes�. La question reste pos�e de savoir si �eux-m�mes� fait partie du texte original, et la version anglaise autoris�e r�vis�e dit simplement �ceux qui se s�parent�. Le Saint Esprit est la puissance de l�unit�. Ces hommes d�pourvus de l�Esprit fomentaient la d�sunion. C�est par ces mots que Jude finit sa description de ces hommes.

On ne peut concevoir une description plus sombre de l�impi�t�. Elle commence par le fait de changer la gr�ce de Dieu en dissolution, et le reniement du seul Ma�tre et Seigneur. Elle finit par la cr�ation de divisions, en �tant totalement d�pourvu de l�Esprit de Dieu. Pourtant ils s��taient gliss�s parmi les fid�les � leur insu. Dieu les trouvera quand m�me, et ils p�riront en tant qu�apostats.

V. 20-21

Or Jude ne nous �claire pas seulement quant au mal; il s�en sert pour inciter � poursuivre diligemment ce qui est bon, pour ce qui nous concerne. Au verset 20, il en appelle encore aux vrais saints de Dieu, et il leur indique ce qui doit les caract�riser en pr�sence de toutes ces difficult�s. Ces instructions se rangent sous quatre chefs.

Nous �difier sur notre tr�s sainte foi

Premi�rement, nous devons nous �difier sur notre tr�s sainte foi. Notez soigneusement les termes utilis�s. Il n�est pas dit que nous devons �difier la foi. Nous avons d�j� vu dans l��p�tre que la foi nous est confi�e comme une chose parfaite et compl�te. Elle n�a pas besoin d��tre �difi�e: nous ne pouvons rien y ajouter. C�est nous qui avons besoin d��tre �difi�s. Nous pouvons avoir re�u la foi et nous fonder sur elle par la foi. C�est la bonne mani�re et la vraie mani�re de commencer, mais il ne faut pas en rester l�; nous avons besoin d��tre �difi�s sur elle pour qu�elle devienne notre vraie vie. Nous ne pourrons jamais �tre trop instruits en elle, ou trop solidement �tablis sur elle. Jude qualifie en outre la foi de �tr�s sainte�. Nous n�avons plus aujourd�hui de lieu tr�s saint comme Isra�l autrefois, mais nous avons � la place une tr�s sainte foi. On ne doit pas en abuser et ni l�alt�rer: ce n�est pas impun�ment qu�on le ferait. Seuls les insens�s se risquent � ce que m�me les anges craignent de faire.

Arriv�s l�, rappelons-nous que le fond de l��p�tre, c�est de nous amener � combattre avec ardeur pour la foi. Que nous soyons �difi�s sur elle en est sans doute une condition pr�alable. Certains aiment se battre pour le plaisir de se battre, et ils se jetteraient dans la lutte au nom d�une cause qu�ils ne comprennent qu�imparfaitement, voire pas du tout. Mais ce n�est pas la mani�re des appel�s qui sont �bien-aim�s en Dieu le P�re, et conserv�s en J�sus Christ�. La foi doit �tre la base sur laquelle nous sommes �difi�s avant de devenir la banni�re pour laquelle nous combattons. Et plus nous sommes vraiment �difi�s sur elle, plus nous serons moralement et spirituellement �quip�s pour entrer au combat.

Prier par le Saint Esprit

En second lieu, il faut �prier par le Saint Esprit� � non pas prier le Saint Esprit comme s�il devait �tre un Objet de foi, en dehors de nous-m�mes. C�est �par� Lui [ou: en Lui] que nous devons prier. Or la pri�re est l�expression de la d�pendance de Dieu, qui est en dehors de nous. Nous sommes tr�s d�pendants, et il faut que nous le sachions, et que nous le confessions pratiquement dans nos pri�res. En ceci nous serons aux antipodes des impies que Jude nous a d�crits. Ils estiment qu�ils se suffisent enti�rement � eux-m�mes, et � cause de cela ils m�prisent la domination et n�ont pas peur de parler mal des dignit�s.

Nos pri�res cependant doivent �tre par [ou: dans] l�Esprit, c�est-�-dire que nous devons prier comme des gens dirig�s par l�Esprit qui habite en nous, et qui par cons�quent demandent les choses qui sont selon Ses pens�es. La pri�re qui jaillit par le Saint Esprit agissant dans le c�ur des saints, est certainement � la fois fervente et efficace.

Nous conserver dans l�amour de Dieu � v. 21

En troisi�me lieu, nous devons nous conserver dans l�amour de Dieu. Nous devons demeurer dans la conscience et la chaleur et la puissance de cet amour. Nous sommes bien s�r persuad�s avec Paul que rien �ne pourra nous s�parer de l�amour de Dieu, qui est dans le christ J�sus, notre Seigneur� (Rom. 8:39). Son amour nous tient fermement et il ne nous d�laissera jamais. Mais nous devons aussi y tenir fermement dans les recoins cach�s de nos c�urs. Nous devons �tre immerg�s dans cet amour, tout comme un seau ou autre r�cipient jet� dans l�oc�an: il est dans l�oc�an, et l�oc�an est en lui. Si donc nous nous conservons dans l�amour de Dieu, l�amour de Dieu sera en nous, communiquant ses beaux caract�res � nos vies.

Rappelons-nous encore que ceci est dit � des saints qui sont exhort�s � combattre avec ardeur pour la foi. Dans l�ardeur du combat, rien n�est plus facile que de s�irriter, ou de perdre son sang froid. Si nous nous conservons dans l�amour de Dieu, nos esprits s��l�veront au-dessus des irritations dues � des gens f�cheux ou mauvais, et � leurs raisonnements. Un croyant peut se trouver m�l� � des controverses avec des gens qui sont bien au-del� de notre force sur le plan intellectuel, mais s�il est lui-m�me bien �difi� sur la foi, et s�il prie par l�Esprit, il est conserv� dans l�amour de Dieu, et il ne sortira pas au second rang du conflit. Peut-�tre qu�il ne convaincra pas ses opposants, mais les spectateurs seront conscients d�avoir �t� t�moins de quelque chose de plus grand que du simple intellectualisme.

Attendre la mis�ricorde de notre seigneur J�sus Christ pour la vie �ternelle

En quatri�me lieu, nous devons �attendre la mis�ricorde de notre seigneur J�sus Christ pour la vie �ternelle�. Nous avons d�j� beaucoup aujourd�hui, mais il va y avoir bien plus encore. Nous sommes des gens qui ont des esp�rances. Les m�chants peuvent se multiplier autour de nous et la pleine apostasie peut approcher, mais nous avons une merveilleuse perspective et une grande esp�rance en la venue du Seigneur. Nous attendons Sa venue en l�air selon 1 Thessaloniciens 4:15-17, quand Il prendra Ses saints aupr�s de Lui. Cette grande action du Seigneur est appel�e �mis�ricorde�. Nous ne la m�ritons pas, pas plus que nous m�ritons d��tre pardonn�s ou rachet�s. Mais nous allons l�avoir, simplement sur le terrain de la mis�ricorde. Ce sera un acte de mis�ricorde, couronnant tous les autres actes de mis�ricorde qui ont caract�ris� Ses soins envers nous. Et cela nous vaudra la vie �ternelle dans le plein sens du terme. Alors nous n�aurons pas seulement la vie, mais nous serons aussi dans des sc�nes o� cette vie est dans son domaine propre, et o� elle se d�ploie sans mesure.

Nous sommes donc exhort�s � pers�v�rer activement dans l�attente de cet ach�vement merveilleux. Nous n�avons pas � orienter nos attentes vers une am�lioration du monde ou de l��glise. Nous n�avons m�me pas � chercher des r�veils � bien que Dieu, dans Sa mis�ricorde, puisse en accorder, et s�Il le fait, nous nous r�jouirons et nous rendrons gr�ces. Non, nous attendons la venue du Seigneur; et plus cet espoir br�le ardemment dans nos c�urs, plus nous assumerons correctement le combat pour la foi.

Les quatre exhortations de Jude concernent donc respectivement, la foi, le Saint Esprit, l�amour de Dieu, et la mis�ricorde � venir de notre Seigneur J�sus Christ. En rapport avec tout cela, nous devons nous �difier, prier, nous conserver et attendre. Ces exhortations sont tr�s personnelles et adressent leur appel � tous ceux qui aiment le Seigneur.

V. 22 et 23

Aux versets 22 et 23, nous avons d�autres exhortations quant � notre attitude envers deux classes diff�rentes de personnes, d�sign�es par les expressions �les uns� d�une part, et �les autres� d�autre part. Il ne s�agit plus des hommes m�chants d�nonc�s dans l��p�tre, ni des saints qui craignent Dieu et auxquels l��p�tre s�adresse.

�Les uns� du verset 22 semblent �tre des personnes qui, dans une certaine mesure, ont �t� influenc�es ou pi�g�es par les hommes m�chants. Il faut les distinguer soigneusement et les traiter avec compassion. �Les autres� dont il est question au verset 23 ont �t� manifestement plus engag�s dans le mal, et contamin�s par lui. Toutefois, m�me ces derniers sont � sauver dans la mesure du possible, mais l��tat d�esprit de celui susceptible de leur porter secours doit �tre fort loin de la confiance en soi. Il doit craindre le feu qui menace de les d�vorer, et ha�r la chair qui les a souill�s. C�est seulement si l�on a cet �tat d�esprit pour aller s�en occuper, qu�on �chappera soi-m�me au feu et � la souillure, et qu�on pourra donc les secourir.

C�est une parole tr�s importante pour nous, car nous sommes naturellement enclins � traiter de la m�me mani�re tous ceux qui, de quelque fa�on, sont impliqu�s dans de telles impi�t�s. Il se peut que nous discernions le mal, et que nous soyons tr�s remont�s contre lui, et que nous soyons alors fort enclins � mettre dans un m�me sac ceux qui sont et ceux qui ont induit en erreur, les laissant dans leur souillure sans autre perspective que le feu. Cela ne doit pas �tre. Nous devons nous souvenir de la diff�rence qu�il nous est demand� de faire.

V. 24 et 25

Nous arrivons maintenant aux versets 24 et 25: quel heureux contraste avec ce qui pr�c�de! Nous passons des t�n�bres de la m�chancet� humaine et de l�apostasie, et m�me des combats et des efforts des vrais saints dans la pr�sence du mal, � la claire lumi�re de la puissance et de la gloire de Dieu. Nos yeux se l�vent vers �Celui qui a le pouvoir de vous garder sans que vous bronchiez�. Ce n�est que l� que se trouve le vrai repos pour le c�ur.

Nous devons combattre pour la foi, nous �difier nous-m�mes sur elle, et travailler � sauver les autres de la souillure et de la condamnation, mais nous ne pouvons trouver aucun repos en nous-m�mes ou dans nos efforts. Nous pouvons avoir la gr�ce de nous conserver dans l�amour de Dieu, au moins dans une mesure, mais nous ne pouvons trouver du repos que dans le fait que Lui peut nous garder de tomber, et peut nous pr�senter irr�prochables en pr�sence de Sa gloire.

Puisqu�Il le peut, nous sommes seuls � bl�mer si nous bronchons en chemin. Cependant, s�il est vrai qu�il peut nous arriver de broncher, nous ne tomberons pas d�finitivement. Nous serons pr�sent�s dans la pr�sence de Sa gloire quand elle brillera de tout son �clat, et m�me la lumi�re de cette gloire ne trouvera aucune faute en nous. Combien cela est extraordinaire! Combien cela est excellent! Quel triomphe de la gr�ce et de la puissance de Dieu!

Il ne nous reste qu�� nous courber dans la pr�sence de ce Dieu Sauveur, par le Seigneur J�sus, et � Lui donner gloire, majest�, domination et pouvoir, maintenant et pour tous les si�cles. Amen.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Jude 1". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/jude-1.html.
 
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