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Bible Commentaries
Lévitique 10

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versets 1-20

Les pages de l�histoire de l�humanit� ont toujours �t� d�plorablement souill�es. Ce sont, du commencement � la fin, les annales des chutes, des fautes, des crimes de l�homme. Au milieu des d�lices du jardin d��den, l�homme pr�ta l�oreille aux mensonges du tentateur (Gen. 3). Apr�s avoir �t� pr�serv� du jugement par la main d�amour et l��lection de Dieu, et introduit dans une terre renouvel�e, il se rendit coupable du p�ch� d�intemp�rance (Gen. 9). Quand il eut �t� amen� au pays de Canaan, par le bras �tendu de l��ternel, il �abandonna l��ternel et servit Baal et Ashtaroth� (Juges 2:13). Plac� au plus haut degr� de la puissance et de la gloire terrestres, ayant des richesses inou�es � ses pieds et toutes les ressources du monde � son commandement, il donna son c�ur aux filles des incirconcis (1 Rois 11). Pas plus t�t les v�rit�s b�nies de l��vangile eurent �t� promulgu�es, qu�il devint n�cessaire que le Saint Esprit m�t les saints en garde contre �les loups redoutables�, �l�apostasie� et toute esp�ce de p�ch�s (Actes 20:29; 1 Tim. 4:1-3; 2 Tim. 3:1-5; 2 Pierre 2; Jude). Et pour mettre le comble � tout cela, nous avons le t�moignage proph�tique de l�apostasie humaine au milieu de toutes les splendeurs de la gloire mill�naire (Apoc. 20:7-10).

C�est ainsi que l�homme g�te tout. Placez-le dans une position de supr�me dignit�, il se d�gradera. Accordez-lui les plus grands privil�ges, il en abusera. R�pandez, avec profusion, des b�n�dictions autour de lui, il se montrera ingrat. Placez-le au milieu des institutions les plus propres � faire impression sur les c�urs, il les corrompra. Tel est l�homme. Telle est la nature humaine sous ses plus belles formes, et dans les circonstances les plus favorables!

Nous sommes donc, en quelque mesure, pr�par�s � entendre, sans trop de surprise, les paroles qui ouvrent notre chapitre. �Et les fils d�Aaron, Nadab et Abihu, prirent chacun leur encensoir, et y mirent du feu, et plac�rent de l�encens dessus, et pr�sent�rent devant l��ternel un feu �tranger, ce qu�il ne leur avait pas command�. Quel contraste avec la sc�ne qui avait termin� notre derni�re section! L�, tout avait �t� fait �comme l��ternel l�avait command�, et le r�sultat en avait �t� la manifestation de la gloire. Ici, quelque chose se fait �que l��ternel ne leur avait pas command�, et le r�sultat en est le jugement. � peine le dernier son des cris de victoire a-t-il cess� de retentir, que les �l�ments d�un culte corrompu se pr�parent. � peine la position selon Dieu a-t-elle �t� occup�e qu�elle est abandonn�e, de propos d�lib�r�, par la n�gligence du commandement divin. � peine ces sacrificateurs ont-ils �t� inaugur�s, qu�ils manquent gri�vement dans l�accomplissement de leurs saintes fonctions!

Et en quoi consistait leur faute? �taient-ils de faux sacrificateurs? N��taient-ils que des usurpateurs de cet office? Nullement. Ils �taient bien les fils d�Aaron � de vrais membres de la famille sacerdotale � des sacrificateurs d�ment ordonn�s. Les vases de leur minist�re et leurs v�tements officiels, aussi, semblaient dans l�ordre voulu. En quoi consistait donc leur p�ch�? Avaient-ils souill� de sang humain les courtines du tabernacle, ou profan� l�enceinte sacr�e par quelque crime qui choque le sens moral? Rien ne donne lieu de le croire; il nous est seulement dit ceci: �Ils pr�sent�rent devant l��ternel un feu �tranger, ce qu�il ne leur avait pas command�. Voil� quel �tait leur p�ch�. Ils s��loign�rent, dans leur culte, de la simple parole, de l�ordre formel de l��ternel, qui les avait clairement instruits du genre et du mode de ce culte. Nous avons d�j� dit combien �tait divinement compl�te et suffisante la parole du Seigneur, relativement � tous les d�tails du service des sacrificateurs. Tout �tait si bien d�termin�, qu�il ne restait aucune lacune que l�homme cr�t pouvoir remplir en imaginant quelque rite qui lui para�trait convenable. �C�est ici ce que l��ternel a command�, voil� qui �tait tout � fait suffisant. Cela rendait tout fort clair et fort simple. Du c�t� de l�homme, rien n��tait exig�, si ce n�est un esprit d�ob�issance implicite au commandement divin. Mais c�est en cela qu�il manqua. L�homme a toujours montr� de la r�pugnance � marcher dans le sentier �troit d�une stricte adh�sion � la simple parole de Dieu. Les sentiers de traverse semblent toujours avoir des charmes irr�sistibles pour le pauvre c�ur humain. �Les eaux d�rob�es sont douces, et le pain mang� en secret est agr�able� (Prov. 9:17). Tel est le langage de l�ennemi; mais le c�ur humble et ob�issant sait parfaitement que le chemin de la soumission � la parole de Dieu est le seul qui conduise � des �eaux� qui soient r�ellement �douces�, ou � �du pain� qui puisse vraiment �tre appel� �agr�able�. Nadab et Abihu pouvaient penser qu�une esp�ce de �feu� �tait aussi bonne qu�une autre, mais ce n��tait pas leur affaire de d�cider ce point-l�. Ils auraient d� s�en tenir � la parole du Seigneur, mais au lieu de cela ils firent � leur t�te, et recueillirent les fruits amers de la propre volont�. �Et il ne sait pas que les tr�pass�s sont l�, et que ses convi�s sont dans les profondeurs du sh�ol�.

�Et le feu sortit de devant l��ternel, et les d�vora, et ils moururent devant l��ternel�. Combien c�est s�rieux et solennel. L��ternel habitait au milieu de son peuple, pour gouverner, juger et agir selon les droits de sa nature. � la fin du chapitre 9, nous lisons: �Et le feu sortit de devant l��ternel, et consuma sur l�autel l�holocauste et les graisses�. L��ternel montrait ainsi qu�il acceptait un sacrifice v�ritable. Mais, au chap. 10, c�est son jugement tombant sur des sacrificateurs �gar�s. C�est une double action du m�me feu. L�holocauste monta en agr�able odeur; le �feu �tranger� fut rejet� comme une abomination. L��ternel �tait glorifi� par le premier; mais c�e�t �t� un d�shonneur pour lui que d�accepter le second. L� divine gr�ce agr�ait ce qui �tait un type du pr�cieux sacrifice de Christ et elle y prenait plaisir; la divine saintet� rejetait ce qui �tait le fruit de la volont� corrompue de l�homme � volont� qui n�est jamais plus hideuse et abominable que quand elle s�occupe des choses de Dieu.

�Et Mo�se dit � Aaron: C�est l� ce que l��ternel pronon�a, en disant: Je serai sanctifi� en ceux qui s�approchent de moi, et devant tout le peuple je serai glorifi�. La dignit� et la gloire de l��conomie tout enti�re d�pendaient du strict maintien des justes droits de l��ternel. Si ces droits �taient m�connus ou n�glig�s, tout �tait perdu. S�il �tait permis � l�homme de souiller le sanctuaire de la pr�sence divine par �un feu �tranger�, c�en �tait fait de tout le reste. Rien ne devait monter de l�encensoir du sacrificateur, sauf le feu pur, allum� sur l�autel de Dieu et aliment� par le pur encens pil� tr�s fin. Beau type du culte vraiment saint, duquel le P�re est l�objet, Christ le canal et le Saint Esprit la puissance. Il ne peut �tre permis � l�homme d�introduire ses id�es ou ses inventions dans le culte de Dieu. Tous ses efforts n�aboutissent qu�� la pr�sentation d�un �feu �tranger� � d�un encens impur � d�un culte faux. Ce qu�il peut faire de mieux en ce genre n�est qu�une abomination aux yeux de Dieu.

Je ne parle pas ici des efforts honn�tes d�esprits s�rieux, qui cherchent la paix avec Dieu � des efforts sinc�res de consciences droites, quoique non �clair�es, pour arriver � la connaissance du pardon des p�ch�s par des �uvres de loi ou par les ordonnances d�un syst�me religieux. De tels efforts auront sans doute pour r�sultat, par l�infinie bont� de Dieu, la vue claire d�un salut connu et appr�ci�. Ils prouvent bien clairement que la paix est s�rieusement cherch�e, quoiqu�ils prouvent, tout aussi clairement, que la paix n�a pas encore �t� trouv�e. Il n�est personne qui ait sinc�rement suivi les plus faibles lueurs, �clairant son intelligence, sans en recevoir davantage, en temps convenable. �� quiconque a, il sera donn� et: �Le sentier des justes est comme la lumi�re resplendissante qui va croissant, jusqu�� ce que le plein jour soit �tabli�.

Tout cela est aussi simple qu�encourageant, mais ne touche en rien � la question de la volont� de l�homme et de ses impies inventions � l�endroit du service et du culte de Dieu. De telles inventions doivent in�vitablement appeler, t�t ou tard, les jugements d�un Dieu juste, qui ne peut souffrir que ses droits soient m�pris�s. �Je serai sanctifi� en ceux qui s�approchent de moi, et devant tout le peuple je serai glorifi�. Les hommes seront trait�s conform�ment � leur profession. Ceux qui cherchent avec droiture, trouveront certainement; mais quand des hommes s�approchent comme des adorateurs, ils ne doivent plus �tre consid�r�s comme des chercheurs, mais comme faisant profession d�avoir trouv�; et alors, si leur encensoir sacerdotal fume d�un feu profane, s�ils offrent � Dieu les �l�ments d�un faux culte, s�ils font profession de fouler ses parvis, tout en n��tant ni lav�s, ni sanctifi�s, ni humili�s; s�ils placent sur son autel les produits de leur volont� corrompue, quel sera le r�sultat? Le jugement. Oui, t�t ou tard le jugement viendra; il peut tarder, mais il viendra. Il n�en pourrait �tre autrement. Et non seulement le jugement viendra � la fin, mais, en tout cas, le ciel rejettera imm�diatement tout culte qui n�a pas le P�re pour objet, Christ pour canal et le Saint Esprit pour sa force. La saintet� de Dieu est aussi prompte � rejeter tout �feu �tranger� que sa gr�ce est dispos�e � accepter les plus faibles soupirs d�un c�ur sinc�re. Il faut qu�il juge tout culte faux, quoiqu�il �n��teigne jamais le lin qui br�le � peine, ni ne brise le roseau froiss�. Cette pens�e est bien solennelle, quand on se rappelle les milliers d�encensoirs, fumant d�un feu �tranger, dans les vastes domaines de la chr�tient�. Veuille le Seigneur, dans son abondante gr�ce, augmenter le nombre des vrais adorateurs, qui adorent le P�re en Esprit et en v�rit�! (Jean 4). Il est infiniment plus doux de penser au vrai culte, qui s��l�ve de c�urs honn�tes jusqu�au tr�ne de Dieu, que de s�arr�ter, ne f�t-ce que pour un instant, sur le culte corrompu qui attirera, avant qu�il soit longtemps, les jugements divins. Tous ceux qui connaissent, par gr�ce, le pardon de leurs p�ch�s en vertu du sang expiatoire de J�sus Christ, peuvent adorer le P�re en Esprit et en v�rit�. Ils connaissent le vrai principe, le vrai objet, la vraie force du culte. Ces choses ne peuvent �tre connues que d�une mani�re divine. Elles ne sont pas du ressort du c�ur naturel, ni de la terre, elles sont spirituelles et c�lestes. Une grande partie de ce qui passe parmi les hommes pour �tre le culte de Dieu n�est, apr�s tout, qu�un �feu �tranger�. Il n�y a l� ni le feu pur, ni le pur encens, c�est pourquoi le ciel ne saurait l�accepter; et quoiqu�on ne voie pas le jugement divin tomber sur ceux qui offrent un tel culte, comme il tomba autrefois sur Nadab et Abihu, c�est seulement parce que �Dieu est en Christ, r�conciliant le monde avec lui-m�me, ne leur imputant pas leurs fautes�. Ce n�est point parce que le culte est agr�able � Dieu, mais parce que Dieu est mis�ricordieux1. Cependant le temps approche rapidement, o� le feu �tranger sera �teint pour toujours, o� le tr�ne de Dieu ne sera plus outrag� par des nuages d�encens impur, montant d�adorateurs impurs; o� tout ce qui est faux sera aboli, et o� l�univers entier ne sera qu�un vaste et magnifique temple, dans lequel le seul vrai Dieu, P�re, Fils et Saint Esprit, sera ador� aux si�cles des si�cles.

1 Je ne puis m�emp�cher de voir une allusion au m�me fait et aux m�mes v�rit�s dans H�b. 12:28, 29:� �Retenons la gr�ce par laquelle nous servions Dieu, d�une mani�re qui lui soit agr�able, avec r�v�rence et avec crainte. Car aussi notre Dieu est un feu consumant�. Notre service et notre culte ne peuvent �tre agr�ables � Dieu, ils ne peuvent t�moigner de notre respect pour lui et de notre soumission � ses pens�es, qu�autant que nous retenons la gr�ce, c�est-�-dire l�amour de Dieu, manifest� par le don de son Fils et vers� dans nos c�urs par le Saint Esprit qui nous a �t� donn�. Tout service et tout culte, en dehors de la gr�ce, doit avoir affaire avec Dieu, notre Dieu, qui est alors un feu consumant, non plus pour d�truire les adorateurs (si ce n�est que, parfois, ses jugements vont aussi jusqu�� la destruction du corps, afin que nous ne soyons pas condamn�s avec le monde), mais pour consumer ou d�truire tout ce qui, dans ce service, et dans ce culte, n�est pas selon la gr�ce (voir 1 Cor. 3:11-15). (Trad.)

C�est l� ce que les rachet�s attendent, et, b�ni soit Dieu, seulement encore un peu de temps et tous leurs ardents d�sirs seront pleinement satisfaits, et satisfaits � jamais � oui, satisfaits de telle fa�on que chacun d�eux s��criera, comme la reine de Sheba, �On ne m�avait pas rapport� la moiti�!� Veuille le Seigneur h�ter cet heureux moment!

Revenons maintenant � notre s�rieux chapitre, et cherchons � en tirer quelques-unes de ses salutaires instructions, car elles sont vraiment n�cessaires dans un si�cle comme celui-ci, o� le �feu �tranger� abonde tellement autour de nous.

Il y a quelque chose d�extraordinairement frappant et saisissant dans la mani�re dont Aaron re�ut le rude coup du jugement de Dieu. �Et Aaron se tut�. C��tait une sc�ne solennelle. Ses deux fils frapp�s de mort � ses c�t�s, frapp�s par le feu du jugement divin1. Il venait de les voir rev�tus de leurs v�tements de gloire et de beaut� � lav�s, habill�s et oints. Ils s��taient tenus avec lui devant l��ternel, pour �tre install�s et consacr�s dans leur office de sacrificateurs. Ils avaient offert, de concert avec lui, les sacrifices ordonn�s. Ils avaient vu les rayons de la gloire divine, sortant du sanctuaire, ils avaient vu le feu de l��ternel tomber sur le sacrifice et le consumer. Ils avaient entendu les cris de triomphe pouss�s par l�assembl�e des adorateurs. Tout cela venait de passer sous ses yeux et maintenant, h�las! ses deux fils gisaient devant lui, frapp�s de mort. Le feu de l��ternel, qui avait �t� nourri nagu�re par un sacrifice acceptable, �tait maintenant tomb� en jugement sur eux, et que pouvait-il dire? Rien. �Et Aaron se tut�. �Je suis rest� muet, je n�ai pas ouvert la bouche, car c�est toi qui l�as fait�. C��tait la main de Dieu, et quoiqu�elle p�t para�tre bien lourde au jugement de la chair et du sang, il ne pouvait cependant que baisser la t�te en silence et dans un respectueux acquiescement. �Je suis rest� muet� car c�est toi qui l�as fait�. C��tait l� l�attitude convenable en pr�sence de la visitation divine. Aaron sentait probablement que les piliers m�mes de sa maison �taient �branl�s par le tonnerre du jugement divin, et pourtant il ne pouvait que se tenir dans un silencieux �tonnement au milieu de cette sc�ne accablante. Un p�re priv� de ses deux fils, et cela d�une telle mani�re et dans de telles circonstances, ce n��tait point un fait ordinaire. C��tait un commentaire extr�mement frappant de ces paroles du psalmiste: �Dieu est extr�mement redoutable dans l�assembl�e des saints, et terrible au milieu de tous ceux qui l�entourent� (Psaume 89). �Qui ne te craindrait, Seigneur, et qui ne glorifierait ton nom!� Puissions-nous apprendre � marcher paisiblement en la pr�sence de Dieu � � fouler les parvis de l��ternel, les pieds d�chauss�s et en toute r�v�rence. Puisse notre encensoir de sacrificateurs contenir toujours le seul aliment, l�encens pil� des perfections vari�es de Christ, et puisse la flamme sainte en �tre allum�e par la puissance de l�Esprit. Toute autre chose est non seulement sans valeur, mais mauvaise. Tout ce qui vient de l��nergie naturelle, tout ce qui est le r�sultat du travail de la volont� humaine, l�encens le plus suave imagin� par l�homme, l�ardeur la plus intense d�une d�votion naturelle, tout cela aboutira � un �feu �tranger� et attirera les solennels jugements du Seigneur Dieu Tout-Puissant. Oh! puissions-nous avoir toujours des c�urs vraiment sinc�res et un esprit d�adoration en pr�sence de notre Dieu et P�re!

1 Craignant que quelque lecteur n��prouve de la difficult� relativement aux �mes de Nadab et d�Abihu, je dirai qu�une question de cette nature ne devrait jamais �tre �lev�e. Dans des cas comme ceux de Nadab et d�Abihu (L�v. 10); de Cor� et de sa compagnie (Nomb. 16); de tout le peuple, dont les corps tomb�rent au d�sert, � l�exception de Josu� et de Caleb (Nomb. 14 et H�b. 3); d�Acan et de sa famille (Jos. 7); d�Ananias et de Sapphira (Actes 5); de ceux qui furent jug�s pour des abus commis � la table du Seigneur (1 Cor. 11); dans tous les cas semblables, la question du salut de l��me n�est jamais soulev�e. Nous sommes simplement appel�s � y voir les actes solennels de Dieu, dans son gouvernement au milieu de son peuple. Cela soulage l�esprit de toute difficult�. L��ternel habitait, jadis, entre les Ch�rubins sur l�arche, pour juger son peuple � tous �gards; et le Saint Esprit habite maintenant dans l��glise, afin de diriger et de gouverner tout, conform�ment � la perfection de sa pr�sence. Il �tait si r�ellement et si personnellement pr�sent, que c��tait � Lui que mentaient Ananias et Sapphira, et que c��tait Lui qui ex�cutait le jugement sur eux. C��tait une manifestation de ses actes en gouvernement, aussi positive et aussi imm�diate que celles que nous avons dans l�affaire de Nadab et d�Abihu, de Acan ou de tout autre.

C�est une grande v�rit�, qu�il faut bien saisir. Dieu est non seulement pour ses serviteurs, mais avec eux et en eux. On doit compter sur lui, pour toutes choses, grandes ou petites. Il est pr�sent pour consoler et pour soulager. Il est l� pour ch�tier et pour juger. Il est l� pour r�pondre aux besoins de chaque moment. Il suffit � tout. Que la foi compte sur lui: �L� o� deux ou trois sont assembl�s en mon nom, je suis l� au milieu d�eux� (Matt. 18:20). Et assur�ment, l� o� il est, nous avons tout ce qu�il nous faut.

Cependant qu�un c�ur droit, mais timide, ne se laisse pas d�courager ou alarmer. Il arrive trop souvent que ceux qui devraient r�ellement �tre alarm�s, n�y prennent pas garde; tandis que ceux pour lesquels l�Esprit de gr�ce n�aurait que des paroles de consolation et d�encouragement, s�appliquent, � tort, les s�v�res avertissements des saintes �critures. Nul doute que le c�ur doux et contrit, qui tremble � la parole du Seigneur, ne soit dans un bon �tat; mais nous devons nous souvenir qu�un p�re avertit son enfant, non parce qu�il ne le regarde pas comme son enfant, mais justement pour le contraire; et une des meilleures preuves de cette relation est la disposition � recevoir l�avertissement et � le mettre � profit. La voix du p�re, m�me quand c�est une voix de grave admonition, atteindra le c�ur de l�enfant; mais certes, non pas pour y �lever des doutes sur son lien de parent� avec celui qui parle. Si un fils doutait de ses relations de fils chaque fois que son p�re le reprend, ce serait vraiment pitoyable. Le jugement qui venait de tomber sur la famille d�Aaron ne le fit pas douter qu�il f�t r�ellement un sacrificateur. Il eut seulement pour effet de lui apprendre comment il devait se conduire dans cette haute et sainte position.

�Et Mo�se dit � Aaron, et � �l�azar et � Ithamar, ses fils: Ne d�couvrez pas vos t�tes et ne d�chirez pas vos v�tements, afin que vous ne mouriez pas, et qu�il n�y ait pas de la col�re contre toute l�assembl�e; mais vos fr�res, toute la maison d�Isra�l, pleureront l�embrasement que l��ternel a allum�. Et ne sortez pas de l�entr�e de la tente d�assignation, de peur que vous ne mouriez, car l�huile de l�onction de l��ternel est sur vous. Et ils firent selon la parole de Mo�se�.

Aaron, �l�azar et Ithamar devaient rester immobiles dans leur place �lev�e � dans leur dignit� sacr�e � leur position de saintet� sacerdotale. Ni le manquement, ni le jugement qui en avait �t� la cons�quence, ne devaient affecter ceux qui portaient les v�tements sacerdotaux et qui �taient oints �de l�huile de l��ternel�. Cette sainte huile les avait plac�s dans une enceinte sacr�e, o� les influences du p�ch�, de la mort et du jugement ne pouvaient pas les atteindre. Ceux qui �taient en dehors, � distance du sanctuaire, ceux qui n�avaient pas la position de sacrificateurs, ceux-l� pouvaient �pleurer l�embrasement�, mais, quant � Aaron et � ses fils, ils devaient continuer � accomplir leurs saintes fonctions, comme si rien n��tait arriv�. Sacrificateurs du sanctuaire, ils devaient, non pas pleurer, comme en pr�sence de la mort, mais courber leur t�te ointe, en pr�sence du jugement divin. �Le feu de l��ternel� pouvait sortir et faire son �uvre solennelle de jugement; mais, pour un fid�le sacrificateur, peu importait ce que ce �feu� �tait venu faire: soit qu�il e�t exprim� l�approbation divine en consumant un sacrifice, soit qu�il e�t montr� le d�plaisir divin en consumant ceux qui offraient �un feu �tranger�, le sacrificateur n�avait qu�� adorer. Ce �feu� �tait une manifestation bien connue de la pr�sence divine au milieu d�Isra�l, et qu�il ag�t �en gr�ce ou en jugement�, le devoir de tous les sacrificateurs fid�les �tait d�adorer. �Je chanterai la bont� et le jugement; � toi, � �ternel! je psalmodierai�.

Il y a pour l��me une sainte et s�rieuse le�on dans tout cela. Ceux qui ont �t� amen�s � Dieu par l�efficace du sang et par l�onction du Saint Esprit, doivent se mouvoir dans une sph�re hors de la port�e des influences naturelles. La proximit� de Dieu donne � l��me une telle intuition de toutes ses voies, un tel sentiment de la justice de toutes ses dispensations, que nous pouvons rendre culte en sa pr�sence, m�me alors qu�un coup de sa main nous a enlev� l�objet de notre plus tendre affection. On demandera peut-�tre: devons-nous �tre des sto�ques? Je demanderai � mon tour: Est-ce qu�Aaron et ses fils �taient des sto�ques? Non, ils �taient des sacrificateurs. Ne sentaient-ils pas comme les autres hommes? Oui, mais ils adoraient comme sacrificateurs. C�est une id�e tr�s profonde. Cela d�couvre un horizon de pens�es, de sentiments et d�exp�riences, o� l�homme naturel ne pourra jamais se mouvoir � dont il ne conna�t absolument rien, malgr� tout le raffinement, toute la sentimentalit� dont il se vante. Il faut que nous marchions, avec la vraie �nergie du sacrificateur, dans le sanctuaire de Dieu, pour pouvoir comprendre la profondeur, le sens et la force de ces saints myst�res.

Le proph�te �z�chiel fut appel� autrefois � apprendre cette difficile le�on: �Et la parole de l��ternel vint � moi, disant: Fils d�homme, voici, je vais t��ter, par une plaie, le d�sir de tes yeux; et tu ne m�neras pas deuil, et tu ne pleureras pas, et tes larmes ne couleront pas. G�mis en silence: tu ne feras point le deuil des morts. Enroule ton turban sur toi, et mets tes sandales � tes pieds, et ne couvre pas ta barbe, et ne mange pas le pain des hommes� Et, le matin, je fis comme il m�avait �t� command� (�z. 24:15-18). On dira que tout cela �tait �un signe� pour Isra�l. C�est vrai; mais cela prouve que, dans le t�moignage proph�tique, aussi bien que dans le culte sacerdotal, nous devons nous �lever au-dessus de toutes les exigences et de toutes les influences de la nature et de la terre. Les fils d�Aaron et la femme d��z�chiel avaient �t� retranch�s d�un seul coup, et cependant ni le sacrificateur, ni le proph�te, ne devaient d�couvrir leur t�te ou verser une larme.

Oh! cher lecteur, quels progr�s avons-nous faits, vous et moi, dans cette profonde science? Le lecteur et celui qui �crit ont sans doute la m�me humiliante confession � faire. Trop souvent, h�las! nous marchons comme les hommes et nous mangeons le pain des hommes. Trop souvent, nous nous laissons d�pouiller de nos privil�ges de sacrificateurs par les men�es de la nature et les influences de la terre. Il importe de veiller pour se garder de ces influences. Rien, sauf la conscience de la proximit� de Dieu, comme sacrificateurs, ne peut pr�server le c�ur de la puissance du mal, ou en maintenir la spiritualit�. Tous les croyants sont sacrificateurs � Dieu, et rien ne peut leur enlever leur position, comme tels. Mais quoiqu�ils ne puissent la perdre, ils peuvent manquer gravement dans l�accomplissement de leurs fonctions. On ne distingue pas assez ces deux choses. Quelques-uns, ne voyant que la pr�cieuse v�rit� de la s�curit� du croyant, oublient la possibilit� de ses fautes dans l�accomplissement de ses fonctions sacerdotales. D�autres, au contraire, regardant surtout aux manquements, osent mettre en doute la s�curit�.

Je d�sire que mon lecteur se garde de ces deux erreurs. Il faut, pour cela, qu�il soit bien fond� dans la doctrine divine du salut �ternel de tout membre de la vraie maison sacerdotale; mais il doit aussi se rappeler qu�il est fort susceptible de faire des chutes, et qu�il a donc constamment besoin de veiller et de prier, pour ne pas tomber. Puissent tous ceux qui ont �t� amen�s � conna�tre la haute position de sacrificateurs � Dieu, �tre pr�serv�s par sa gr�ce, de toute esp�ce de manquements et de p�ch�s, qu�ils consistent soit en souillures personnelles, soit en la pr�sentation de quelqu�une des formes vari�es de �feu �tranger�, qui abondent tellement dans l��glise professante.

�Et l��ternel parla � Aaron, disant: Vous ne boirez point de vin ni de boisson forte, toi et tes fils avec toi, quand vous entrerez dans la tente d�assignation, afin que vous ne mouriez pas. C�est un statut perp�tuel, en vos g�n�rations, afin que vous discerniez entre ce qui est saint et ce qui est profane, et entre ce qui est impur et ce qui est pur, et afin que vous enseigniez aux fils d�Isra�l tous les statuts que l��ternel leur a dits par Mo�se� (vers. 8-11).

L�effet du vin est d�exciter la chair, et toute excitation de ce genre nuit � cette condition calme et bien �quilibr�e de l��me, qui est essentielle pour accomplir convenablement les offices de sacrificateur. Loin d�employer des moyens pour exciter la nature, nous devrions la traiter comme quelque chose qui n�existe pas. Alors, seulement, nous serons dans l��tat moral voulu pour servir au sanctuaire, pour former un jugement impartial entre ce qui est souill� et ce qui est net, et pour expliquer et communiquer la pens�e de Dieu. C�est � chacun � juger, pour lui-m�me, de ce qui, dans son cas particulier, agirait comme �le vin ou la boisson forte1�. Les choses qui excitent notre nature sont de bien divers genres, en v�rit�, � la fortune, l�ambition, la politique, les nombreux sujets d��mulation dans le monde autour de nous. Toutes ces choses agissent avec une puissance excitante, sur notre nature, et nous rendent compl�tement impropres � tout service sacerdotal. Si le c�ur est enfl� de sentiments d�orgueil, de convoitise ou d�envie, il est totalement impossible de jouir de l�air pur du sanctuaire, ou d�accomplir les fonctions sacr�es du minist�re sacerdotal. Les hommes parlent de la versatilit� de l�esprit humain, ou de la facilit� avec laquelle il passe promptement d�une chose � une autre. Mais le g�nie le plus versatile qu�un homme ait jamais poss�d� ne pourrait pas le rendre capable de passer d�un cercle profane de discussions litt�raires, commerciales ou politiques, dans la sainte retraite du sanctuaire de la pr�sence divine; ni rendre l��il, obscurci par l�influence de telles sc�nes, capable de discerner avec l�exactitude du sacrificateur la diff�rence �entre ce qui est saint et ce qui est profane, et entre ce qui est impur et ce qui est pur�. Non, cher lecteur; les sacrificateurs de Dieu doivent se tenir �loign�s du �vin et de la boisson forte�. Leur chemin est un chemin de sainte s�paration et de sobri�t�. Ils doivent �tre �lev�s bien au-dessus de l�influence des joies terrestres, tout comme de celle des douleurs terrestres. La seule chose qu�ils aient � faire avec la �boisson forte�, c�est qu�elle soit �vers�e dans le lieu saint�, en libation de boisson forte, � l��ternel (Nomb. 28:7). En d�autres termes, la joie des sacrificateurs de Dieu n�est pas la joie de la terre, mais la joie du ciel, la joie du sanctuaire. �La joie de l��ternel est leur force�.

1 Quelques-uns pensent que, vu la place qu�occupe ici cette direction sur le vin, Nadab et Abihu �taient peut-�tre sous l�influence de la boisson, lorsqu�ils offrirent le �feu �tranger�. Quoi qu�il en soit, nous devons �tre reconnaissants de trouver ici un principe pr�cieux � l��gard de notre conduite comme sacrificateurs spirituels. Nous devons nous abstenir de tout ce qui produirait sur notre homme spirituel le m�me effet que le vin produit sur l�homme physique.

Il est � peine besoin de dire que le chr�tien devrait �tre des plus vigilants quant � l�usage qu�il fait du vin ou des boissons fortes. On tremble en voyant un chr�tien �tre l�esclave d�une habitude, quelle que puisse �tre cette habitude. Cela prouve qu�il ne mortifie et n�asservit pas son corps, et il est en grand danger d��tre �r�prouv� (1 Cor. 9:27).

Pl�t � Dieu que ces saintes instructions fussent mieux pes�es par nous! Nous en avons un grand besoin, assur�ment. Si nous n�gligeons nos responsabilit�s de sacrificateurs, tout s�en ressentira. Quand nous contemplons le camp d�Isra�l, nous voyons trois cercles, dont le plus int�rieur avait pour centre le sanctuaire. Il y avait d�abord le cercle des hommes de guerre (Nomb. 1:2), puis le cercle des L�vites tout autour du tabernacle (Nomb. 3:4), et enfin le cercle int�rieur des sacrificateurs, officiant dans le lieu saint. Or, rappelons-nous que le croyant est appel� � se mouvoir dans tous ces cercles. Il entre, lutte et combat, comme un homme de guerre (�ph. 6:11-17; 1 Tim. 1:18; 6:12; 2 Tim. 4:7). Il sert, comme un L�vite au milieu de ses fr�res, selon sa mesure et sa sph�re (Matt. 26:14-15; Luc 19:12-13). Enfin il sacrifie et adore, comme sacrificateur, dans le lieu saint (H�b. 13:15-16; 1 Pierre 2:5, 9). Ce dernier office durera � toujours. En outre, ce n�est qu�en tant que nous serons rendus capables de nous mouvoir d�ment dans ce cercle sacr�, que toutes les autres relations et responsabilit�s seront d�ment accomplies. Par cons�quent, tout ce qui entrave nos fonctions sacerdotales � tout ce qui nous �loigne du centre de ce cercle int�rieur, o� nous avons le privil�ge de nous tenir, � en un mot, tout ce qui tend � alt�rer notre relation de sacrificateurs, ou � obscurcir notre vision de sacrificateurs, doit n�cessairement nous rendre impropres au service que nous sommes appel�s � rendre, et � la guerre que nous sommes appel�s � faire.

Ce sont l� des consid�rations importantes. Arr�tons-nous-y s�rieusement. Nous avons � garder un c�ur droit � une conscience pure � un �il simple � une vision spirituelle non troubl�e. Les int�r�ts de l��me dans le lieu saint doivent �tre recherch�s fid�lement et avec z�le, sans cela tout ira mal. La communion particuli�re avec Dieu doit �tre conserv�e; sans cela nous serons inutiles comme serviteurs, et vaincus comme hommes de guerre. C�est en vain que nous nous agitons et courons ici et l� pour ce que nous appelons service, ou que nous faisons de belles phrases sur l�armure et la lutte du chr�tien. Si nous ne maintenons pas nos v�tements de sacrificateurs sans souillures, et si nous ne nous gardons pas de tout ce qui exciterait notre nature, nous tomberons certainement. Le sacrificateur doit garder son c�ur avec soin, sinon le l�vite faillira, et le guerrier sera d�fait.

Je le r�p�te, c�est l�affaire de chacun de se rendre clairement compte de ce qui, pour lui, constitue le �vin et la boisson forte� � de ce qui l�excite � de ce qui �mousse ses perceptions spirituelles ou trouble sa vision sacerdotale. Il se peut que ce soit un march�, une exposition de bestiaux, un journal. Il se peut que ce soit la moindre bagatelle. Mais n�importe ce que c�est: si cela tend � exciter, cela nous rendra impropres au minist�re de sacrificateurs; et si nous ne sommes pas qualifi�s comme sacrificateurs, nous ne le sommes pas plus pour tout le reste, puisque nos succ�s, � tous �gards et pour tous les d�tails de notre service, d�pendront toujours de la mesure en laquelle nous cultiverons un esprit de culte.

Exer�ons donc un esprit de jugement sur nous-m�mes � un esprit de vigilance sur nos habitudes, nos voies, nos pens�es, nos go�ts et nos associations; et quand, par gr�ce, nous d�couvrons quoi que ce soit qui ait la moindre tendance � nous d�tourner des saints exercices du sanctuaire, rejetons-le, co�te que co�te. Ne nous laissons pas devenir les esclaves d�une habitude. La communion avec Dieu devrait �tre plus ch�re � nos c�urs que toute autre chose; et dans la proportion o� nous appr�cierons cette communion, nous veillerons et prierons, et nous tiendrons en garde contre tout ce qui nous en priverait � contre tout ce qui pourrait exciter, troubler ou �branler1.

1 Quelques-uns penseront peut-�tre que le passage de L�v. 10:9 permet, occasionnellement, l�usage des choses qui tendent � exciter l�esprit naturel, parce qu�il est dit: �Vous ne boirez point de vin, ni de boisson forte� quand vous entrerez dans la tente d�assignation�. � ceci nous r�pondrons que le sanctuaire n�est pas un lieu que le chr�tien doive visiter occasionnellement, mais un lieu dans lequel il doit habituellement servir et adorer. C�est la sph�re dans laquelle il doit �vivre, se mouvoir et avoir son �tre�. Plus nous vivons en la pr�sence de Dieu, et moins nous pouvons souffrir d�en �tre �loign�s; et aucun de ceux qui connaissent le bonheur d�y �tre ne se permettra l�g�rement quoi que ce soit qui l�en priverait. Il n�y a pas sur toute la terre un seul objet qui, au jugement d�un c�ur spirituel, puisse �quivaloir � une heure de communion avec Dieu.

�Et Mo�se dit � Aaron, et � �l�azar et � Ithamar, ses fils qui restaient: Prenez l�offrande de g�teau, ce qui reste des sacrifices de l��ternel faits par feu, et mangez-la en pains sans levain � c�t� de l�autel; car c�est une chose tr�s sainte. Et vous la mangerez dans un lieu saint, parce que c�est l� ta part et la part de tes fils dans les sacrifices de l��ternel faits par feu; car il m�a �t� ainsi command�. (Vers. 12, 13).

Il y a peu de choses qui nous soient plus difficiles que de nous maintenir � la hauteur divine, quand la faiblesse humaine s�est manifest�e. Nous sommes comme David, lorsque l��ternel fit une br�che en la personne d�Uzza, parce qu�il avait �tendu sa main sur l�arche: �Et David eut peur de Dieu en ce jour-l�, disant: Comment ferais-je entrer chez moi l�arche de Dieu?� (1 Chr. 13:12). Il est extr�mement difficile de fl�chir devant le jugement, et en m�me temps de maintenir les principes divins. Le danger est d�abaisser la mesure morale, de descendre de cette haute r�gion jusqu�au terrain humain. Nous devons soigneusement nous garder de ce mal, d�autant plus dangereux qu�il se rev�t des formes de la modestie, de la d�fiance de soi-m�me et de l�humilit�. Malgr� tout ce qui �tait arriv�, Aaron et ses fils devaient manger l�offrande de g�teau dans le lieu saint. Ils devaient la manger, non parce que tout s��tait bien pass�, mais �parce que c�est l� ta part et qu�il m�a �t� ainsi command�. Quoiqu�il y e�t eu p�ch�, cependant leur place �tait dans le tabernacle, et ceux qui �taient l� avaient certaines choses, � eux assign�es d�apr�s l�ordre divin. Lors m�me que l�homme e�t manqu� mille et mille fois, la parole de l��ternel ne pouvait manquer; et cette parole assurait, � tous les sacrificateurs fid�les, certains privil�ges dont ils avaient le droit de jouir. Les sacrificateurs de Dieu ne devaient-ils rien avoir � manger, aucune nourriture sacerdotale, parce qu�une faute avait �t� commise? Ceux qui �taient demeur�s de reste devaient-ils avoir faim, parce que Nadab et Abihu avaient offert un �feu �tranger�? Non, assur�ment. Dieu est fid�le, et il ne permettra jamais que l�on reste � vide en sa pr�sence b�nie. Le fils prodigue peut s��garer, errer, d�penser tout son bien et tomber dans l�indigence; mais il sera toujours vrai que �dans la maison de son p�re il y a du pain en abondance�.

�Et vous mangerez la poitrine tournoy�e et l��paule �lev�e, dans un lieu pur, toi et tes fils et tes filles avec toi; car elles vous sont donn�es comme ta part et la part de tes fils dans les sacrifices de prosp�rit�s des fils d�Isra�l� par statut perp�tuel, comme l��ternel l�a command�� (Vers. 14, 15). Quelle force et quelle stabilit� nous avons ici! Tous les membres de la famille du sacrificateur, les �filles� aussi bien que les �fils� � tous, quelle que soit la mesure de leur �nergie ou de leur capacit� � doivent se nourrir de �la poitrine� et de �l��paule�, types des affections et de la force du vrai Sacrifice de prosp�rit�s, en tant que ressuscit� d�entre les morts, et pr�sent� devant Dieu. Ce pr�cieux privil�ge leur appartient, en tant que leur ayant �t� �donn�, par statut perp�tuel, comme l��ternel l�a command�. Cela rend tout �s�r et ferme�, quoi qu�il puisse arriver. Les hommes peuvent manquer et p�cher; le feu �tranger peut �tre offert; mais la famille sacerdotale de Dieu ne doit jamais �tre priv�e de la riche et mis�ricordieuse portion que l�amour divin lui a procur�e, et que la fid�lit� divine lui a garantie �par statut perp�tuel�.

Cependant nous devons faire une distinction entre les privil�ges qui appartenaient � tous les membres de la famille d�Aaron, �filles� aussi bien que �fils�, et ceux dont la partie m�le de la famille pouvait seule jouir. Nous avons d�j� fait allusion � ce point dans les notes sur les offrandes. Certaines b�n�dictions sont communes � tous les croyants, simplement comme tels; et il en est d�autres qui demandent une plus grande mesure de connaissance spirituelle et d��nergie sacerdotale, pour �tre comprises et go�t�es. Or il est tout � fait inutile, il est m�me coupable de pr�tendre � la jouissance de cette plus haute mesure, quand, en r�alit�, nous ne la poss�dons pas. C�est une chose que de tenir ferme les privil�ges qui sont �donn�s� de Dieu et qui ne peuvent jamais �tre �t�s, et autre chose de pr�tendre � une capacit� spirituelle � laquelle nous n�avons jamais atteint. Sans doute, nous devons d�sirer ardemment la plus haute mesure de communion sacerdotale � l�ordre le plus �lev� des privil�ges des sacrificateurs; mais il est bien diff�rent de d�sirer une chose ou de pr�tendre l�avoir.

Cette pens�e jettera de la lumi�re sur la derni�re partie de notre chapitre: �Et Mo�se chercha diligemment le bouc du sacrifice pour le p�ch�; mais voici, il avait �t� br�l�; et Mo�se se mit en col�re contre �l�azar et Ithamar, les fils d�Aaron, qui restaient, et il leur dit: Pourquoi n�avez-vous pas mang� le sacrifice pour le p�ch� dans un lieu saint? car c�est une chose tr�s sainte; et Il vous l�a donn� pour porter l�iniquit� de l�assembl�e, pour faire propitiation pour eux devant l��ternel: voici, son sang n�a pas �t� port� dans l�int�rieur du lieu saint; vous devez de toute mani�re le manger dans le lieu saint, comme je l�ai command�. Et Aaron dit � Mo�se: Voici, ils ont pr�sent� aujourd�hui leur sacrifice pour le p�ch� et leur holocauste devant l��ternel, et ces choses me sont arriv�es; et si j�eusse mang� aujourd�hui le sacrifice pour le p�ch�, cela e�t-il �t� bon aux yeux de l��ternel? Et Mo�se l�entendit, et cela fut bon � ses yeux�.

Les �filles� d�Aaron n�avaient pas la permission de manger du �sacrifice pour le p�ch�. Ce grand privil�ge n�appartenait qu�aux �fils�, et il �tait le type de la forme la plus �lev�e du service sacerdotal. Manger du sacrifice pour le p�ch� �tait l�expression de la compl�te identification avec celui qui l�offrait, et cela demandait une mesure de capacit� sacerdotale et une �nergie qui trouvaient leur type dans �les fils d�Aaron�. Dans cette occasion-ci, cependant, il est �vident qu�Aaron et ses fils n��taient pas en �tat de s��lever jusqu�� cette sainte hauteur. Ils auraient d� l��tre, mais ils ne l��taient pas. �Ces choses me sont arriv�es�, dit Aaron. Sans doute, c��tait une faute � d�plorer, mais pourtant �Mo�se l�entendit, et cela fut bon � ses yeux�. Il vaut beaucoup mieux �tre sinc�re dans la confession de nos chutes et de nos n�gligences, que d�avoir des pr�tentions de force spirituelle qui sont tout � fait sans fondement.

Ainsi donc, le dixi�me chapitre du L�vitique s�ouvre par un p�ch� positif et se termine par une faute d�omission. Nadab et Abihu offrent du �feu �tranger�; et �l�azar et Ithamar sont incapables de manger l�offrande pour le p�ch�. Le p�ch� attire le jugement divin, la faute est trait�e avec une indulgence divine. Il ne pouvait y avoir de tol�rance pour le �feu �tranger�. C��tait braver ouvertement le commandement formel de Dieu. Il y a, �videmment, une grande diff�rence entre la transgression d�lib�r�e d�un commandement positif, et la simple incapacit� de s��lever � la hauteur d�un privil�ge divin. Le premier cas est un d�shonneur ouvertement fait � Dieu; le second est un tort qu�on se fait en se privant de sa propre b�n�diction. Ni l�un, ni l�autre ne devraient avoir lieu, mais la diff�rence entre les deux est facile � saisir.

Puisse le Seigneur, dans sa gr�ce infinie, nous faire toujours habiter dans la retraite cach�e de sa sainte pr�sence, demeurant dans son amour, et nous nourrissant de sa v�rit�. Ainsi nous serons pr�serv�s du �feu �tranger� et de la �boisson forte� � c�est-�-dire de tout culte faux, et de l�excitation charnelle, sous toutes ses formes. Ainsi aussi, nous serons rendus capables de nous comporter droitement dans tous les d�tails du minist�re sacerdotal, et de jouir de tous les privil�ges de notre position de sacrificateurs. La communion du chr�tien est comme la sensitive. Elle est ais�ment affect�e par les rudes influences d�un monde m�chant. Elle se d�veloppera sous l�action bienfaisante de l�atmosph�re du ciel, mais devra se fermer r�solument au souffle glacial du monde et des sens. Souvenons-nous de ces choses, et t�chons de demeurer toujours dans l�enceinte sacr�e de la pr�sence divine. L�, tout est pur, heureux et s�r.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Leviticus 10". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/leviticus-10.html.
 
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