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Bible Commentaries
Lévitique 11

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versets 1-47

Le livre du L�vitique peut, � bon droit, �tre appel� �le Guide du sacrificateur�. Il en a tout � fait le caract�re. Il est rempli de principes pour la direction de ceux qui d�sirent vivre dans la jouissance de la proximit� sacerdotale de Dieu. Si Isra�l avait continu� � marcher avec l��ternel, selon la gr�ce avec laquelle il les avait fait remonter du pays d��gypte, ils lui auraient �t� �un royaume de sacrificateurs et une nation sainte� (Ex. 19:6). Mais c�est ce qu�ils ne firent pas. Ils se mirent � distance. Ils se plac�rent sous la loi et ne purent l�observer. C�est pourquoi l��ternel dut choisir une certaine tribu, et dans cette tribu une certaine famille, et dans cette famille un certain homme; et � lui et � sa maison fut accord� le grand privil�ge de s�approcher de Dieu, comme sacrificateurs.

Or les privil�ges d�une semblable position �taient immenses; mais elle avait aussi ses graves responsabilit�s. Elle exigeait l�exercice incessant d�un esprit de discernement. �Car les l�vres du sacrificateur gardent la connaissance, et c�est de sa bouche qu�on recherche la loi, car il est le messager de l��ternel des arm�es� (Mal. 2:7). Le sacrificateur devait non seulement porter le jugement de l�assembl�e devant l��ternel, mais aussi expliquer les ordonnances de l��ternel � l�assembl�e. Il devait �tre l�interm�diaire, toujours pr�t pour les communications entre l��ternel et le peuple. Il devait non seulement conna�tre pour lui-m�me les pens�es de Dieu, mais pouvoir aussi les interpr�ter au peuple. Tout cela demandait, n�cessairement, une vigilance continuelle, une attention soutenue, une �tude constante des pages inspir�es, afin de bien s�impr�gner de tous les pr�ceptes, jugements, statuts, commandements, et de toutes les lois et ordonnances du Dieu d�Isra�l, pour �tre � m�me d�instruire la congr�gation des �choses qui devaient �tre faites�.

Il n�y avait l� aucune place laiss�e au jeu de l�imagination, � l�introduction des plausibles inductions de l�homme ou aux habiles accommodements des convenances humaines. Tout �tait prescrit avec la pr�cision divine et l�autorit� p�remptoire d�un: �Ainsi a dit l��ternel�. Minutieuse et compl�te comme elle l��tait, l�explication des sacrifices, des rites et des c�r�monies ne laissait rien � faire � l��laboration du cerveau de l�homme. Il ne lui �tait pas m�me permis de d�cider quelle esp�ce de sacrifice devait �tre offert en certaines occasions, ni de quelle mani�re ce sacrifice devait �tre pr�sent�. L��ternel prenait soin de tout. Ni l�assembl�e, ni le sacrificateur n�avaient la moindre autorit� quelconque pour d�cr�ter, accomplir ou sugg�rer un seul d�tail dans toute la longue s�rie des ordonnances de l��conomie mosa�que. La parole de l��ternel ordonnait tout. L�homme n�avait qu�� ob�ir.

Pour un c�ur ob�issant, cela n��tait rien moins qu�une gr�ce inexprimable. On ne peut jamais trop appr�cier le privil�ge d�avoir la facilit� de recourir aux oracles de Dieu, et d�y trouver, jour par jour, les plus amples directions sur tous les d�tails de sa foi et de son service. Ce qu�il nous faut, c�est une volont� bris�e, un esprit humble, un �il simple. Le Guide divin est aussi complet que nous pouvons le d�sirer. Nous n�avons pas besoin d�autre chose. Croire, pour un instant, qu�il reste quoi que ce soit que la sagesse humaine puisse ou doive suppl�er, doit �tre consid�r� comme une insulte faite aux livres sacr�s. Personne ne peut lire le L�vitique sans �tre frapp� des soins extr�mes que s�est donn� le Dieu d�Isra�l pour procurer � son peuple les instructions les plus d�taill�es sur tout ce qui se rattachait � son service et � son culte. Le lecteur le plus l�ger peut, au moins, y trouver cette touchante et int�ressante le�on.

Et, s�rement, si jamais il y eut un temps o� cette m�me le�on e�t besoin d��tre r�p�t�e aux oreilles de la chr�tient�, c�est bien maintenant. De tous c�t�s on �l�ve des doutes sur la divine suffisance des saintes �critures. En quelques cas, ces doutes s�expriment ouvertement et de propos d�lib�r�; en d�autres, avec moins de franchise, ils sont secr�tement insinu�s, pr�sent�s par des allusions ou des inf�rences. On dit, directement ou indirectement, au navigateur chr�tien, que la carte divine n�est pas suffisante pour tous les d�tails compliqu�s du voyage � que tant de changements se sont op�r�s dans l�oc�an de la vie depuis la formation de cette carte, que, en bien des cas, elle est totalement d�fectueuse pour les besoins de la navigation moderne. On lui dit que les courants, les mar�es, les c�tes, les rivages et les abordages de cet oc�an, sont enti�rement diff�rents maintenant de ce qu�ils �taient il y a quelques si�cles, et que, par cons�quent, il faut qu�il ait recours aux moyens fournis par les progr�s de la navigation, afin de suppl�er � ce qui manque dans l�ancienne carte, laquelle, on en convient pourtant, �tait parfaite au temps o� elle fut faite.

Mon vif d�sir est que le lecteur chr�tien puisse, en toute assurance, r�pondre � cette grave insulte, faite au pr�cieux volume inspir�, dont chaque ligne lui arrive du P�re, par des plumes guid�es par le Saint Esprit. Je d�sire qu�il puisse y r�pondre, qu�on la lui pr�sente soit sous la forme d�un audacieux blasph�me, soit sous celle d�une savante et plausible induction. De quelque manteau qu�elle se couvre, elle doit son origine � l�ennemi de Christ, � l�ennemi de la Bible, � l�ennemi de l��me. Si, en effet, la parole de Dieu n�est pas suffisante, alors o� en sommes-nous? de quel c�t� nous tournerons-nous? � qui nous adresserons-nous, quand nous aurons besoin de secours et de lumi�res, si le livre de notre P�re est, � quelque �gard, d�fectueux? Dieu dit que son livre peut nous rendre �parfaitement accomplis pour toute bonne �uvre� (2 Tim. 3:17). L�homme dit que non; qu�il y a bien des choses sur lesquelles la Bible se tait, et que, n�anmoins, nous avons besoin de savoir. Qui dois-je croire? Dieu ou l�homme? Notre r�ponse � quiconque met en doute la divine suffisance de l��criture est simplement celle-ci: Ou bien vous n��tes pas un homme de Dieu, ou bien la chose pour laquelle vous dites manquer de garantie n�est pas �une bonne �uvre�! C�est tr�s clair. Personne ne pourrait le voir autrement, en consid�rant soigneusement 2 Tim. 3:17.

Oh! puissions-nous avoir un sentiment plus profond de la pl�nitude, de la majest� et de l�autorit� de la parole de Dieu! Nous avons bien besoin d��tre fortifi�s � cet endroit. Il nous faut un sentiment si vif, si profond et si constant de l�autorit� supr�me du canon sacr�, et de sa compl�te suffisance pour tous les temps, tous les climats, toutes les positions, tous les �tats � personnels, sociaux et eccl�siastiques � que nous puissions r�sister � tous les efforts de l�ennemi pour d�pr�cier la valeur de cet inestimable tr�sor. Puissent nos c�urs �tre mieux � l�unisson avec ces paroles du Psalmiste:

�La somme de ta parole est la v�rit�, et toute ordonnance de ta justice est pour toujours�. (Ps. 119:160).

Ce courant de pens�es a �t� amen� par l�examen du chapitre onzi�me du L�vitique. Nous y voyons l��ternel faisant, avec de merveilleux d�tails, une description d�animaux, d�oiseaux, de poissons et de reptiles, et donnant � son peuple diverses marques par lesquelles il devait reconna�tre ce qui �tait net et ce qui �tait impur. Les deux derniers versets de ce remarquable chapitre nous en donnent le r�sum� complet: �Telle est la loi touchant les b�tes et les oiseaux, et tout �tre vivant qui se meut dans les eaux, et tout �tre qui rampe sur la terre; afin de discerner entre ce qui est impur et ce qui est pur, et entre l�animal qu�on mange et l�animal qu�on ne mangera pas�.

� l��gard des b�tes � quatre pieds, deux choses �taient essentielles pour qu�elles fussent nettes; il fallait qu�elles ruminassent et qu�elles eussent l�ongle divis�. �Vous mangerez, d�entre les b�tes qui ruminent, tout ce qui a l�ongle fendu et le pied compl�tement divis�. L�une ou l�autre de ces marques, seule, aurait �t� tout � fait insuffisante pour constituer la puret� c�r�monielle. Les deux devaient �tre r�unis. Et, tandis que ces deux marques suffisaient pleinement pour diriger l�Isra�lite quant � la distinction des animaux nets et des souill�s, ind�pendamment de toute mention du sens ou des motifs de ces caract�res, le chr�tien, lui, peut s�enqu�rir des v�rit�s spirituelles contenues dans ces ordonnances c�r�monielles.

Que nous enseigneront donc ces deux traits d�un animal net? L�action de ruminer exprime l�acte de dig�rer int�rieurement ce que l�on mange; tandis que l�ongle divis� repr�sente le caract�re de la marche ext�rieure. Il y a, comme nous le savons, un intime rapport entre ces deux choses, dans la vie du chr�tien. Celui qui pa�t dans les verts p�turages de la parole de Dieu, et dig�re ce qu�il y prend � celui qui combine la calme m�ditation � l��tude avec pri�re, manifestera, sans doute, ce caract�re d�une marche qui est � la louange de Celui qui a bien voulu nous donner sa parole pour diriger nos voies et former nos habitudes.

Il est � craindre que beaucoup de ceux qui lisent la Bible ne dig�rent pas la parole. Il y a une immense diff�rence entre ces deux choses. On peut lire chapitre apr�s chapitre, livre apr�s livre, et n�en pas m�me dig�rer une seule ligne. Nous pouvons lire la Bible, comme si nous accomplissions une froide et vaine routine; mais, par manque de facult�s ruminantes, � d�organes digestifs, nous n�en retirons aucun profit quelconque. C�est � quoi il faut prendre bien garde. Le b�tail qui broute l�herbe verte peut nous enseigner une salutaire le�on. Il recueille d�abord diligemment la rafra�chissante p�ture, puis il se couche tranquillement, pour la ruminer. Belle et frappante image d�un chr�tien se nourrissant du pr�cieux contenu du volume inspir�, puis le dig�rant int�rieurement. Pl�t � Dieu que cela f�t plus g�n�ral parmi nous! Si nous �tions plus habitu�s � faire de la Parole la nourriture n�cessaire et journali�re de nos �mes, nous serions assur�ment dans un �tat plus vigoureux et plus sain. Gardons-nous de faire de la lecture de la Bible une forme morte � un froid devoir � une affaire de routine religieuse.

La m�me pr�caution est n�cessaire � l��gard de l�exposition de la Parole en public. Que ceux qui expliquent les �critures � leurs semblables s�en nourrissent et les dig�rent d�abord pour eux-m�mes. Qu�ils lisent et ruminent en particulier, non seulement pour les autres, mais pour eux-m�mes. C�est triste de voir un homme continuellement occup� � procurer de la nourriture � autrui, tandis que lui meurt de faim. Et que ceux qui assistent au minist�re public de la Parole, ne le fassent pas machinalement et seulement par habitude, mais avec un sinc�re d�sir d�apprendre et de dig�rer int�rieurement ce qu�ils entendent. Alors, et ceux qui enseignent et ceux qui sont enseign�s seront dans un bon �tat, la vie spirituelle sera nourrie et soutenue, et le vrai caract�re de la marche sera manifest�.

Mais souvenons-nous que l�action de ruminer ne doit jamais �tre s�par�e de l�ongle fendu. Un homme, ne connaissant qu�imparfaitement le guide du sacrificateur, inexp�riment� dans les divines ordonnances, en voyant un animal ruminant, pouvait, � la l�g�re, le d�clarer net, ce qui e�t �t� une grave erreur. Une plus soigneuse �tude de la formule divine lui aurait bient�t montr� qu�il devait aussi observer la marche de l�animal � remarquer l�impression laiss�e par chaque mouvement � chercher le r�sultat de l�ongle fendu. �Seulement de ceci vous ne mangerez pas, d�entre celles qui ruminent, et d�entre celles qui ont l�ongle fendu: le chameau, car il rumine, mais il n�a pas l�ongle fendu; il vous est impur, etc.� (Vers. 4-6).

De m�me, l�ongle divis� n��tait pas suffisant, s�il n��tait pas accompagn� de la rumination: �Et le porc, car il a l�ongle fendu et le pied compl�tement divis�, mais il ne rumine nullement; il vous est impur� (Vers. 7). En un mot, ces deux choses �taient ins�parables pour tout animal net; et quant � l�application spirituelle, elle est de la plus haute importance au point de vue pratique. La vie int�rieure et la marche ext�rieure doivent aller ensemble. Un homme peut faire profession d�aimer la parole de Dieu et de s�en nourrir � de l��tudier et de la ruminer � d�en faire la p�ture de son �me; mais si les traces de sa marche sur le sentier de la vie ne sont pas telles, que le demande la Parole, il n�est pas net. Et, d�un autre c�t�, un homme peut para�tre marcher avec une exactitude pharisa�que; mais si sa marche n�est pas le r�sultat de la vie cach�e, elle ne vaut rien du tout au fond. Il faut qu�il y ait au-dedans le principe divin qui prend et dig�re la riche p�ture de la parole de Dieu, sans quoi la marque des pas ne servira de rien. La valeur de chacun de ces �l�ments d�pend de sa liaison ins�parable avec l�autre.

Cela nous rappelle forc�ment un bien s�rieux passage de la premi�re �p�tre de. Jean, dans lequel l�ap�tre nous donne les deux marques auxquelles nous pouvons conna�tre ceux qui sont de Dieu: �Par ceci sont rendus manifestes les enfants de Dieu et les enfants du diable: quiconque ne pratique pas la justice n�est pas de Dieu, et, celui qui n�aime pas son fr�re� (1 Jean 3:10). Nous avons ici les deux grands traits caract�ristiques de la vie �ternelle que poss�dent tous les vrais croyants, savoir: �La justice� et �l�amour�, le signe ext�rieur et le signe int�rieur. Les deux doivent �tre r�unis. Quelques chr�tiens sont tout pour ce qu�ils appellent l�amour; d�autres pour la justice. Selon Dieu, l�un ne peut aller sans l�autre. Si ce qu�on appelle amour existe sans la justice pratique, ce ne sera, en r�alit�, qu�une disposition d�esprit faible et rel�ch�, qui tol�rera toute esp�ce d�erreur et de mal. Et si ce qu�on appelle justice existe sans l�amour, ce sera une disposition d��me s�v�re, orgueilleuse, pharisa�que, �go�ste, se contentant de la mis�rable base de la r�putation personnelle. Mais l� o� la vie divine agit avec �nergie, on trouvera toujours la charit� int�rieure, unie � une sinc�re justice pratique. Ces deux �l�ments sont essentiels � la formation du vrai caract�re chr�tien. Il faut qu�il y ait l�amour qui se montre pour tout ce qui est de Dieu, et en m�me temps la saintet� qui recule avec horreur devant tout ce qui est de Satan.

Voyons, maintenant, ce que le c�r�monial l�vitique enseignait � l��gard de �tout ce qui est dans les eaux�. Ici encore nous trouvons la double marque. �Vous mangerez de ceci, d�entre tout ce qui est dans les eaux: vous mangerez tout ce qui a des nageoires et des �cailles, dans les eaux, dans les mers et dans les rivi�res. Et tout ce qui n�a point de nageoires et d��cailles, dans les mers et dans les rivi�res, de tout ce qui fourmille dans les eaux et de tout �tre vivant qui est dans les eaux, vous sera une chose abominable� (Vers. 9-10). Deux choses �taient n�cessaires pour rendre un poisson c�r�moniellement net, savoir �les nageoires et les �cailles�, qui, �videmment, repr�sentaient une certaine aptitude pour l��l�ment dans lequel l�animal devait se mouvoir.

Mais il y avait plus. Je crois que nous avons le privil�ge de pouvoir discerner, dans les propri�t�s naturelles dont Dieu a dou� les cr�atures qui vivent dans les eaux, certaines qualit�s spirituelles qui appartiennent � la vie chr�tienne. S�il faut au poisson des �nageoires� pour se mouvoir dans l�eau, et des ��cailles� pour r�sister � l�action de cet �l�ment, le croyant aussi a besoin de cette force spirituelle qui le met � m�me de marcher en avant � travers le monde qui l�entoure, et en m�me temps de r�sister � son influence � de ne pas s�en laisser p�n�trer, de le tenir en dehors. Ce sont de pr�cieuses qualit�s. Les nageoires et les �cailles sont pleines de signification, � pleines d�instruction pratique pour le chr�tien. Elles nous repr�sentent, sous la forme c�r�monielle, deux choses dont nous avons particuli�rement besoin: l��nergie spirituelle pour aller en avant � travers l��l�ment qui nous entoure, et la force pour nous pr�server de son action. L�une ne servira de rien sans l�autre. Il est inutile de poss�der la capacit� de traverser le monde, si nous ne sommes pas � l��preuve contre l�influence du monde; et quoique nous puissions para�tre capables de nous garantir du monde, cependant, si nous n�avons pas la force pour avancer, nous sommes en d�faut.

Toute la conduite d�un chr�tien devrait le montrer comme p�lerin et �tranger ici-bas. Sa devise devrait �tre �en avant� � toujours et seulement, en avant. Quelles que soient ses circonstances, ses yeux doivent �tre fix�s sur une demeure au-del� de ce monde p�rissable. Il est dou�, par gr�ce, de la facult� spirituelle d�aller en avant � de franchir �nergiquement tous les obstacles et de r�aliser les ardentes aspirations d�une �me n�e d�en haut. Et tout en se frayant ainsi vigoureusement sa route en avant � tout en for�ant son passage jusqu�au ciel, il faut qu�il garde son homme int�rieur cuirass� tout � l�entour et ferm� soigneusement � toutes les influences du dehors.

Oh! puissions-nous avoir davantage ce besoin d�avancer, ces aspirations en haut! Plus de sainte fixit� de l��me, et d��loignement de ce monde l�ger! Nous aurons raison de b�nir le Seigneur pour nos m�ditations sur les ombres c�r�monielles du L�vitique, si, par l�, nous sommes amen�s � d�sirer plus ardemment ces gr�ces, qui, quoique si pauvrement d�peintes, nous sont n�anmoins si �videmment n�cessaires.

Du verset 13 au verset 24 de notre chapitre, nous avons la loi relative aux oiseaux. Tous ceux qui �taient du genre carnivore, c�est-�-dire tous ceux qui se nourrissent de chair, �taient souill�s. Les omnivores, ou ceux qui mangeaient de tout, �taient souill�s. Tous ceux qui, quoique dou�s de la facult� de s��lever dans les cieux, se tra�naient n�anmoins sur la terre, �taient souill�s. Quant � cette derni�re classe, il y avait quelques cas exceptionnels (versets 21-22); mais la r�gle g�n�rale, le principe fixe, l�ordonnance immuable �tait aussi explicite que possible: �Tout reptile volant, qui marche sur quatre pieds, vous sera une chose abominable� (Vers. 20). Tout cela est d�une instruction bien simple pour nous. Les oiseaux qui pouvaient se nourrir de chair, ceux qui pouvaient avaler tout ce qui se pr�sentait, et tous les oiseaux rampants devaient �tre souill�s pour l�Isra�l de Dieu, parce que le Dieu d�Isra�l les avait d�clar�s tels, et le c�ur spirituel n�aura pas de difficult� � reconna�tre la justesse d�une semblable ordonnance. Non seulement nous pouvons voir, dans les habitudes des trois classes d�oiseaux ci-dessus, le sage motif qui les faisait d�clarer souill�s, mais nous y voyons aussi la frappante repr�sentation de ce dont tout vrai chr�tien doit absolument se garder. Il doit repousser tout ce qui est d�une nature charnelle. De plus, il ne peut se nourrir de tout ce qui se pr�sente � lui. Il doit �discerner les choses qui diff�rent�; il doit �prendre garde � ce qu�il entend�; il faut qu�il exerce un esprit de discernement, un jugement spirituel, des go�ts c�lestes. Enfin, il faut qu�il se serve de ses ailes; il faut qu�il s��l�ve sur celles de la foi, et trouve sa place dans la sph�re c�leste � laquelle il appartient. En un mot, il ne doit rien y avoir de rampant, rien de confus, rien de souill� chez le chr�tien1.

1 On devrait toujours pouvoir appliquer spirituellement au chr�tien ce vers d�un po�te qui a dit de l�oiseau: �Et m�me quand il marche, on sent qu�il a des ailes�. (Trad.)

Quant aux �reptiles�, voici quelle �tait la r�gle g�n�rale: �Et tout reptile qui rampe sur la terre sera une chose abominable; on n�en mangera pas� (vers. 41). Qu�il est admirable de penser � la gr�ce pleine de condescendance de l��ternel! Il pouvait s�abaisser � donner des directions au sujet d�un reptile rampant! Il ne voulait pas laisser son peuple dans l�ind�cision quant � la plus petite chose. Le Guide du sacrificateur contenait les plus amples instructions sur tous les points. Il voulait que son peuple se conserv�t pur de toute souillure r�sultant du contact avec ce qui �tait souill�. Ils n��taient pas � eux-m�mes, et par cons�quent ils ne devaient pas agir comme bon leur semblait. Ils appartenaient � l��ternel; son nom �tait invoqu� sur eux; ils �taient identifi�s avec lui. Sa parole devait �tre, en toute chose, leur r�gle de conduite. C�est l� qu�ils devaient apprendre � juger de l��tat c�r�moniel des b�tes, des oiseaux, des poissons et des reptiles. Ils ne devaient point, sur ces mati�res, s�appuyer sur leurs propres pens�es, exercer leur facult� de raisonnement, ou se laisser guider par leurs propres imaginations. La parole de Dieu devait �tre leur seul guide. Les autres nations pouvaient manger ce qu�elles voulaient; mais Isra�l jouissait du grand privil�ge de ne manger que ce qui plaisait � l��ternel.

Ce n�est pas seulement de l�acte de manger ce qui �tait souill� que le peuple de Dieu devait si soigneusement se garder; le simple contact �tait d�fendu (voyez les vers. 8, 24, 26-28, 31-41). Il �tait impossible qu�un membre de l�Isra�l de Dieu touch�t ce qui �tait souill�, sans contracter une souillure. Ce principe est largement d�velopp� dans la loi et dans les, proph�tes: �Ainsi dit l��ternel des arm�es: Interroge les sacrificateurs sur la loi, disant: Si un homme porte de la chair sainte dans le pan de sa robe, et qu�il touche avec le pan de sa robe du pain, ou quelque mets, ou du vin, ou de l�huile, ou quoi que ce soit qu�on mange, ce qu�il a touch� sera-t-il sanctifi�? Et les sacrificateurs r�pondirent et dirent: Non. Et Agg�e dit: Si un homme qui est impur par un corps mort touche quelqu�une de toutes ces choses, est-elle devenue impure? Et les sacrificateurs r�pondirent et dirent: Elle est impure� (Agg�e 2:11-13). L��ternel voulait que son peuple f�t saint � tous �gards. Nul ne devait ni manger, ni toucher quoi que ce soit de souill�. �Ne rendez pas vos �mes abominables par aucun reptile qui rampe, et ne vous rendez pas impurs par eux, de sorte que vous soyez impurs par eux�. Puis vient la raison puissante de toute cette s�paration s�v�re: �Car je suis l��ternel, votre Dieu: et vous vous sanctifierez, et vous serez saints, car je suis saint; et vous ne rendrez pas vos �mes impures par aucun reptile qui se meut sur la terre. Car je suis l��ternel qui vous ai fait monter du pays d��gypte, afin que je sois votre Dieu: et vous serez saints, car je suis saint� (Vers. 43-45).

Il est bon de voir que la saintet� personnelle des serviteurs de Dieu � leur enti�re s�paration de toute esp�ce de souillure, d�coule de leurs relations avec lui. Ce n�est pas sur le principe de: �Retire-toi, n�approche point de moi, car je suis plus saint que toi�; mais simplement sur celui-ci: �Dieu est saint�, c�est pourquoi tous ceux qui sont mis en rapport avec lui doivent aussi �tre saints. Il est, � tous �gards, digne de Dieu que son peuple soit saint. �Tes t�moignages sont tr�s s�rs; la saintet� sied � ta maison, � �ternel, pour de longs jours�. Qu�y a-t-il, qui p�t convenir � la maison de l��ternel, plus que la saintet�? Si l�on e�t demand� � un Isra�lite: �Pourquoi reculez-vous ainsi devant ce reptile qui se tra�ne sur le sentier?� il aurait r�pondu: �l��ternel est saint, et je lui appartiens�. Il a dit: �Ne touche pas�! De m�me, maintenant, si l�on demande � un chr�tien pourquoi il se tient � part de tant de choses, auxquelles les hommes du monde prennent part, sa r�ponse doit tout simplement �tre: �Mon P�re est saint�. C�est l� le vrai principe de la saintet� personnelle. Plus nous contemplons le caract�re divin, et comprenons la puissance de nos relations avec Dieu, en Christ, par l��nergie du Saint Esprit, plus nous serons, n�cessairement, saints en pratique. Il ne peut y avoir progr�s dans l��tat de saintet� o� le croyant est introduit; mais il y a, et il doit y avoir progr�s dans l�appr�ciation, dans l�exp�rience et la manifestation pratique de cette saintet�. Ces choses ne devraient jamais �tre confondues. Tous les croyants sont dans la m�me condition de saintet� ou de sanctification, mais leur mesure pratique peut varier � l�infini. Cela est facile � comprendre: notre condition r�sulte de ce que nous sommes approch�s de Dieu par le sang de la croix; la mesure pratique d�pend de ceci, savoir si nous nous maintenons pr�s de Dieu, par la puissance de l�Esprit. Ce n�est pas pr�tendre � quelque chose qui soit au-dessus de notre port�e � � un degr� de saintet� personnelle plus �lev� que d�autres � � �tre, en quelque mani�re, meilleur que son prochain. De telles pr�tentions sont tout � fait m�prisables aux yeux de toute personne intelligente. Mais si Dieu, dans sa gr�ce infinie, s�abaisse jusqu�� nous et nous �l�ve � la sainte hauteur de sa pr�sence b�nie, en association avec Christ, n�a-t-il pas le droit de nous prescrire quel doit �tre notre caract�re, comme ayant �t� ainsi rapproch�s? Qui oserait mettre en doute une v�rit� aussi �vidente? Et ensuite, ne sommes-nous pas tenus de chercher � conserver ce caract�re qu�il prescrit? Devons-nous �tre accus�s de pr�somption si nous le faisons? �tait-ce une pr�somption pour un Isra�lite de refuser de toucher � �un reptile�? Non, mais c�e�t �t� une audacieuse et dangereuse pr�somption de le faire. Il se pouvait, il est vrai, qu�il ne p�t faire comprendre et appr�cier � un �tranger incirconcis le motif de sa conduite, mais peu importait. L��ternel avait dit: �Ne touchez pas�; non parce qu�un Isra�lite �tait, par lui-m�me, plus saint qu�un �tranger, mais parce que l��ternel �tait saint et qu�Isra�l lui appartenait. Il fallait l��il et le c�ur d�un disciple circoncis de la loi de Dieu, pour discerner ce qui �tait net et ce qui ne l��tait pas. Un �tranger ne voyait l� aucune diff�rence. Il en doit toujours �tre ainsi. Ce ne sont que les enfants de la Sagesse qui peuvent la justifier et approuver ses c�lestes voies.

Avant de quitter le chapitre onzi�me du L�vitique, nous pouvons, avec profit pour nos �mes, le comparer avec le chapitre dixi�me des Actes, vers. 11-16. Comme il dut para�tre �trange � Pierre, �lev�, d�s son enfance, dans les principes du rituel mosa�que, de voir un vase, descendant du ciel, �dans lequel il y avait tous les quadrup�des et les reptiles de la terre, et les oiseaux du ciel�; et, non seulement de voir ce vase ainsi rempli, mais encore d�entendre une voix, disant: �L�ve-toi, Pierre, tue et mange�. Merveilleuse chose! Quoi! nul examen des ongles et des instincts! Il n�y en avait pas besoin: le vase et son contenu �taient descendus du ciel. C��tait assez. Le Juif pouvait se retrancher derri�re les �troites barri�res des ordonnances juda�ques, et s��crier: �Non point, Seigneur; car jamais je n�ai rien mang� qui soit impur ou immonde�; mais le flot de la gr�ce divine s��levait majestueusement par-dessus ces barri�res, afin d�embrasser, dans son vaste contour, toutes sortes d�objets, et de les �lever au ciel, dans la puissance et sur l�autorit� de ces pr�cieuses paroles �Ce que Dieu a purifi�, toi, ne le tiens pas pour impur�. Peu importait ce qui �tait dans le vase, si Dieu l�avait purifi�. L�Auteur du livre du L�vitique allait �lever les pens�es de son serviteur au-dessus des barri�res que ce livre avait �rig�es, jusqu�� toute la magnificence de la gr�ce c�leste. Il voulait lui enseigner que la vraie puret�, � celle que le ciel demandait, ne devait plus consister dans l�acte de ruminer, dans le fait d�avoir l�ongle divis�, ou en telle ou telle autre marque c�r�monielle; mais � �tre lav� dans le sang de l�Agneau, qui purifie de tout p�ch�, et rend le croyant assez net pour fouler le pav� de saphir des c�lestes parvis.

C��tait l� une noble le�on � donner � un Juif. C��tait une le�on divine, � la lumi�re de laquelle les ombres de l�ancienne �conomie devaient s��vanouir. La main de la gr�ce souveraine a ouvert la porte du royaume, mais non pour y admettre quoi que ce soit d�impur. Rien d�impur ne peut entrer au ciel; or le crit�re de la puret� ne devait plus �tre un ongle fendu, mais uniquement ceci: �Ce que Dieu a purifi��. Quand Dieu purifie un homme, il doit certes �tre net. Pierre allait �tre envoy� pour ouvrir le royaume aux gentils comme il l�avait d�j� ouvert aux Juifs, et son c�ur juif avait besoin d��tre �largi. Il avait besoin de s��lever, au-dessus des ombres d�un temps qui n��tait plus, dans la lumi�re �clatante qui rayonnait d�un ciel ouvert, en vertu d�un sacrifice accompli et parfait. Il avait besoin de sortir du courant �troit des pr�jug�s juifs et d��tre port� sur le sein de cet oc�an de gr�ce, qui allait se r�pandre sur tout un monde perdu. Il avait aussi � apprendre que la mesure, qui devait d�terminer la vraie puret�, n��tait plus charnelle, c�r�monielle et terrestre, mais spirituelle, morale et c�leste. Nous pouvons donc bien dire que c��taient de grandes le�ons que celles que re�ut l�ap�tre de la circoncision sur le toit de la maison de Simon le corroyeur. Elles �taient �videmment propres � adoucir, � dilater, � �lever un esprit qui avait �t� form� au milieu des influences r�tr�cissantes du syst�me juif. Nous b�nissons le Seigneur pour ces pr�cieuses le�ons. Nous le b�nissons pour la belle et riche position, o� il nous a plac�s par le sang de la croix. Nous le b�nissons de ce que nous ne sommes plus entrav�s par des �ne prends pas, ne go�te pas, ne touche pas�; mais de ce que sa Parole nous d�clare que �toute cr�ature de Dieu est bonne et il n�y en a aucune qui soit � rejeter, �tant prise avec action de gr�ces, car elle est sanctifi�e par la parole de Dieu et par la pri�re� (1 Tim. 4:4, 5).

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Leviticus 11". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/leviticus-11.html.
 
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