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Bible Commentaries
Sophonie 3

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versets 1-20

Jugement final et restauration finale

L��ternel comme juge au milieu de J�rusalem. v. 1-7

�Malheur � la rebelle, � la corrompue, � la ville qui opprime! Elle n��coute pas la voix, elle ne re�oit pas l�instruction, elle ne se confie pas en l��ternel, elle ne s�approche pas de son Dieu. Ses princes au milieu d�elle sont des lions rugissants; ses juges, des loups du soir: ils ne laissent rien jusqu�au matin. Ses proph�tes sont des vantards, des hommes perfides; ses sacrificateurs profanent le lieu saint, ils font violence � la loi. L��ternel juste est au milieu d�elle; il ne commet pas l�iniquit�; chaque matin il met en lumi�re son juste jugement: il ne fait pas d�faut; Mais l�inique ne conna�t pas la honte. J�ai retranch� des nations, leurs cr�neaux sont d�vast�s; j�ai rendu d�sol�es leurs rues, de sorte que personne n�y passe; leurs villes sont ravag�es, de sorte qu�il n�y a plus d�homme, point d�habitant. J�ai dit: Crains-moi seulement, re�ois l�instruction; et sa demeure ne sera pas retranch�e, quelle que soit la punition que je lui inflige. Mais ils se sont lev�s de bonne heure et ont corrompu toutes leurs actions.�

Le proph�te passe maintenant de Ninive � J�rusalem, d�une capitale � l�autre. Le sort de toutes deux sera-t-il le m�me? Il y a cependant entre elles une grande diff�rence: �L��ternel est au milieu� de la seconde et n�a jamais �t� au milieu de Ninive. H�las! ce fait aggrave la culpabilit� de la cit� de Dieu! Aussi le �Malheur� est prononc� sur J�rusalem et l�on ne trouve en Sophonie que cet unique �Malheur�. Au cours de nos �tudes, nous avons souvent eu l�occasion de remarquer ce mot dans les proph�tes. Rappelons seulement le �Chant des malheurs� dans le proph�te Habakuk (2:6-20) s�adressant tout entier aux Chald�ens et � leur roi, tandis qu�il ne reste aucun �Malheur� pour le juste qui vit de sa foi. Ici nous trouvons le �Malheur� tombant comme un coup de foudre unique et inattendu sur la vaine profession juive qui porte le nom de l��ternel, profession contredite par le caract�re moral de ceux qui habitaient J�rusalem, la ville privil�gi�e entre toutes. Dieu veut des r�alit�s. Porter son nom et vivre comme les nations, attire sur la profession, qu�elle soit juive ou chr�tienne, un jugement sans r�serve. �Malheur � la rebelle, � la corrompue qui opprime!� Tels ont �t� de tout temps les trois caract�res des hommes s�par�s de Dieu par le p�ch�, caract�res que chacun est � m�me de contr�ler. Mais il en est d�autres qui tombent sous l�appr�ciation de Dieu seul. J�rusalem, mise en rapport direct avec Dieu, puisqu�il habite au milieu d�elle, dans son temple, que montre-t-elle aux regards de l��ternel qui la sondent? Remarquons qu�en Sophonie, Dieu n�a pas encore quitt� son temple, comme en �z�chiel. Il y habite encore, mais comment pourrait-il y demeurer autrement que comme juge? �L��ternel juste est au milieu d�elle� (v. 5). Or Lui ne d�couvre � J�rusalem que des caract�res moraux purement n�gatifs:

  1. �Elle n��coute pas la voix�, quand Dieu lui parle par sa loi et par ses proph�tes. Que de fois il s�est lev� de bon matin pour crier: Que celui qui a des oreilles �coute! Elle reste sourde � sa parole, tout en ayant des oreilles dou�es d�une ou�e tr�s fine pour �couter ce que lui disent les nations.
  2. �Elle ne re�oit pas l�instruction.� Que de fois reprise, exhort�e, disciplin�e, ch�ti�e, elle est rest�e insensible!
  3. �Elle ne se confie pas en l��ternel.� Elle met sa confiance en l�homme, se jette dans les bras des pires ennemis de Dieu, tourne le dos � Celui qu�elle devrait consid�rer comme son seul ami. La foi, la confiance en Dieu, lui font enti�rement d�faut.
  4. �Elle ne s�approche pas de son Dieu� qui �tait cependant � sa port�e et bien ais� � trouver; mais J�rusalem, malgr� les avantages sans nombre que lui offrait la demeure de l��ternel au milieu d�elle, avait pr�f�r� s�approcher des faux dieux en reniant son Dieu.

Qu�est-ce ensuite que l��ternel d�couvre chez les conducteurs du peuple? Remarquez que la personne du roi n�est pas plus en cause ici qu�au chap. 1:8, car Josias �tait agr�able � Dieu et avait re�u ses promesses (2 Chron. 34:27, 28), mais hormis Josias, les princes, directeurs responsables du peuple, �taient �des lions rugissants�: ils portaient le caract�re du diable, non celui de Dieu, et cherchaient qui ils pourraient d�vorer. Ce trait, marqu� par le proph�te, le sera encore bien plus au temps de la fin, quand le peuple aura choisi l�Antichrist pour son roi. Les juges agissent tous ensemble comme des loups du soir pour se repa�tre la nuit d�une proie, dont il ne restera plus aucun vestige au lever du jour (Hab. 1:8). Chez les proph�tes, on ne trouve que vantardise et perfidie. Les sacrificateurs profanent par leur pr�sence le temple o� Dieu habite et, faisant violence � la loi, l�adaptent � leurs propres pens�es. De nos jours la chr�tient� infid�le prend de plus en plus ce caract�re. Les conducteurs spirituels tordent la parole de Dieu, enseignent l�incr�dulit� � son �gard et contredisent l�enseignement du Saint Esprit. Leur pr�sence et leurs paroles profanent la maison de Dieu, l�Assembl�e du Dieu vivant, colonne et appui de la v�rit�.

Mais tous ces hommes ne peuvent �viter le fait que �l��ternel juste est au milieu d�elle�. Il est juste et ne peut admettre que le p�ch� entre en contact avec lui. S�il s�est plu � venir faire sa demeure au milieu des hommes, il ne peut renoncer, en aucune mani�re, � son propre caract�re. Nous le verrons, au v. 13, reconna�tre ce qui est de Lui, le fruit de sa gr�ce, ce R�sidu qu�Il a engendr�, mais il faut que le monde apprenne que Dieu est un Dieu saint qui ne �commet pas l�iniquit� et met en lumi�re, � mesure que le mal se produit, le jugement qui le condamne. Sa pr�sence, dans sa maison, a eu et aura de tout temps ce m�me r�sultat, qu�il s�agisse d�Isra�l, ou de l��glise. Lorsque son gouvernement est reconnu, m�me d�une mani�re ext�rieure et sans que la conscience soit en jeu, ce principe se montre; et quand Il prendra en main les r�nes d�un gouvernement ouvertement reconnu, dans son royaume mill�naire, ce principe restera le m�me: �Il retranchera chaque matin le m�chant du pays.� Lorsque l�iniquit� du peuple l�a forc� � quitter, comme en �z�chiel, le si�ge public de son gouvernement, il pourrait sembler qu�il �dort� et laisse le mal se commettre sans y prendre garde. Mais d�trompons-nous, son gouvernement, m�me cach�, son �royaume en myst�re� a toujours les m�mes caract�res. Les proph�tes nous en ont fourni d�assez nombreuses preuves pour n�y pas revenir ici. �Il ne fait pas d�faut�: Si le monde chr�tien �tait persuad� de cette v�rit�, il ne s�aventurerait pas � commettre des actes ambitieux, injustes et perfides et craindrait un Dieu qui ne peut se renier Lui-m�me. �Mais l�inique ne conna�t pas la honte.� C�est ainsi que Juda est qualifi�, au chap. 2:1. Avoir honte sera toujours le fait d�un homme p�cheur qui rencontre Dieu. Adam, apr�s son p�ch�, eut honte, mais se cacha. Sa conscience n��tant pas atteinte, il cherchait encore � donner le change � Dieu. Avec une conscience r�ellement atteinte, on a horreur de soi, comme Job, et la repentance � la douleur d�avoir offens� Dieu � remplit le c�ur, car la repentance est le fruit de la foi, ce que la simple honte n�est pas. Cependant Dieu tient compte de ce premier pas, tout incomplet qu�il soit, dans le chemin qui conduira le p�cheur vers lui. �L�inique� ne conna�t pas ce premier mouvement, si �l�mentaire soit-il. Bien plus, l�inique se fait gloire de ce qui devrait �tre sa honte (Phil. 3:19). Ne voit-on pas tous les jours les hommes se vanter de leur immoralit� et de leurs turpitudes, engageant d�autres � faire comme eux, � suivre leur exemple?

Au vers. 6, Dieu montre comment il avait trait� les nations dans le pass�, de m�me qu�il d�clarait au chap. 1:16, 17 ce qu�il comptait leur faire dans l�avenir. Il les avait �retranch�es�. Dieu part de l� pour faire un dernier appel � J�rusalem. �Crains-moi seulement�, lui dit-il, car la crainte est le commencement de la sagesse. �tait-ce lui demander beaucoup? �Tu n�as pas re�u l�instruction� (v. 2); �re�ois-la maintenant� (v. 7). Il n�exige pas autre chose. �Ta demeure, dans ce cas, ne sera pas retranch�e�, comme celle des nations, �quelle que soit la punition que je t�inflige�, � car cette punition �tait annonc�e (1:8, 9, 12) et ne pouvait d�sormais �tre r�voqu�e � mais du moins, si J�rusalem faisait un seul pas vers Dieu, il ne la mettrait pas au m�me niveau que les nations.

Qu�est-il advenu de ces appels, de ces pressantes objurgations, adress�es jusqu�au dernier moment � ce peuple rebelle? Le dernier mot de cette sollicitude instante de l��ternel � l��gard d�Isra�l est celui-ci: �Mais ils se sont lev�s de bonne heure et ont corrompu toutes leurs actions!�

L�indignation de Dieu sur les nations est le signal de la d�livrance du R�sidu d�Isra�l et du R�sidu de J�rusalem. v. 8-13

�C�est pourquoi, attendez-moi, dit l��ternel, pour le jour o� je me l�verai pour le butin� (v. 8).

Les hommes de J�rusalem �s��taient lev�s de bonne heure pour corrompre toutes leurs actions� (v. 7), aussi le jugement de Dieu �tait tomb� sur ces impies. Maintenant Dieu se tourne vers les nations. Attendez-moi, dit-il: c�est moi qui vais me lever. Ah! comme elles voudraient pouvoir refuser de l�attendre! mais il faudra, bon gr�, mal gr�, qu�elles ob�issent � cette sommation et rencontrent l��ternel face � face. Les Juifs incr�dules seront contraints comme les autres nations d�ob�ir � cet appel. � eux aussi, l��ternel avait dit: �Rassemblez-vous�, quand il aurait voulu les assembler en gr�ce (2:1): ils s�y sont refus�s et seront compris dans le jugement universel qui atteindra toute la terre habitable.

�Car ma d�termination c�est de rassembler les nations, de r�unir les royaumes pour verser sur eux mon indignation, toute l�ardeur de ma col�re; car toute la terre sera d�vor�e par le feu de ma jalousie� (v. 8).

Le jour de l��ternel, dont il est tant parl� dans notre proph�te, se l�vera: Indignation, ardeur de col�re, feu de jalousie, seront vers�s sur tous, car Dieu est jaloux de voir son nom d�shonor� et m�pris� parmi les peuples (Nah. 1:2). Qu�arrivera-t-il ensuite? � merveille de la bont� et de la mis�ricorde infinie de Dieu! La d�tresse conduira un R�sidu des nations aussi bien qu�un R�sidu d�Isra�l au port d�sir�! (Ps. 107:26, 30).

�Car alors, je changerai la langue des peuples en une langue purifi�e, pour qu�ils invoquent tous le nom de l��ternel pour le servir d�un seul c�ur� (v. 9).

Les nations seront b�nies. Ce ne sera plus alors ce qui nous est pr�sent� au chap. 2:11, une soumission forc�e � la supr�matie de Christ, soumission qui n�impliquera pas n�cessairement la foi; non, ce sera une soumission de c�ur, la soumission d�un R�sidu des nations, d�une �grande foule que personne ne peut d�nombrer� et qui recevra J�sus comme Seigneur et comme Roi (Apoc. 7). Alors leur langue souill�e sera chang�e en une langue purifi�e. Ce changement aura lieu sous l�action du Saint Esprit. � la Pentec�te les langues d�un feu purificateur �taient tomb�es sur les disciples, et l�ap�tre Pierre rapporta � ce sujet la parole du proph�te Jo�l: �Il arrivera, aux derniers jours, que je r�pandrai de mon Esprit sur toute chair.� Nous trouvons dans notre passage la r�alisation future de cette parole � l��gard des nations, que les Actes nous pr�sentent comme ayant eu lieu pour l��glise. Par le Saint Esprit qui leur donnera un seul c�ur, les peuples invoqueront le nom de l��ternel, unanimes � le servir.

Maintenant le Seigneur, ayant ex�cut� le jugement d�une part sur les nations, d�autre part sur les Juifs, �la nation sans honte� qui partagera le sort de tous les autres peuples, se tourne vers le R�sidu de ce peuple coupable. Il ne restera pas dispers�:

�D�au-del� des fleuves de Cush, mes suppliants, la fille de mes dispers�s, apporteront mon offrande� (v. 10).

Ce passage n�a pas seulement trait au R�sidu de Juda, mais � l�ensemble du R�sidu d�Isra�l rentrant dans la terre promise. Quand l�Esprit de Dieu agira dans le c�ur des nations �la fille des dispers�s� d�Isra�l (non pas les dispers�s, mais ce qui na�tra d�eux par la foi) reviendra � l��ternel comme suppliante et apportera le R�sidu comme offrande � la ville du grand Roi. Ils reviendront �d�au-del� des fleuves de Cush�, du Nil et de l�Euphrate, car il y avait un Cush (ou �thiopie) africain, et un Cush asiatique (voyez �sa�e 66:18-21).

Nous apprenons par �sa�e 18 qu�avant ce moment, la nation, celle qui est appel�e ici la �nation sans honte� (et non pas le R�sidu) sera ramen�e par une puissance maritime, �d�au-del� des fleuves de Cush� (18:1) dans son pays. Ce retour des Juifs, de la nation incr�dule, rentrant en Palestine avec l�appui des nations, ne portera aucun fruit pour Dieu. Ils ne viendront pas en suppliants, sous l�action du Saint Esprit, mais croiront rentrer dans les droits de leur nationalit� et le r�sultat sera qu�ils se choisiront, au bout d�un certain temps, l�Antichrist pour roi. L�effort actuel du Sionisme pour rassembler Isra�l n�aboutira qu�� ce r�sultat, aussi Dieu �restera tranquille� (v. 4) devant cet effort de reconstituer sans Lui l�unit� de la nation1. Ce ne sera qu�ensuite que �le pr�sent du peuple� (v. 7) sera agr�� par l��ternel des arm�es en la montagne de Sion. Quand cette unit� selon Dieu sera reconstitu�e, la sc�ne de la r�int�gration aura un tout autre caract�re. Les r�chapp�s d�Isra�l annonceront parmi les nations l�apparition de la gloire de Christ en Sion. Alors, dit le proph�te: �ils am�neront tous vos fr�res, d�entre toutes les nations, en offrande � l��ternel, sur des chevaux, et sur des chars, et dans des voitures couvertes, et sur des mulets, et sur des dromadaires, � ma montagne sainte, � J�rusalem, dit l��ternel, comme les fils d�Isra�l apportent l�offrande dans un vase pur � la maison de l��ternel� (�sa�e 66:20).

1 Au moment o� nous �crivons ces lignes (note de la premi�re �dition, 1916) la proposition de reconstituer en Palestine une R�publique juive, sous les auspices des �tats-Unis, se r�pand d�une mani�re persistante. L�ambassadeur (juif) des �tats-Unis � Constantinople semble en obtenir l�autorisation du sultan. Un meeting sioniste monstre � Boston a d�clar�: �Nous sommes arriv�s au moment psychologique o� nous devons poss�der la Palestine pour y �tablir le nouveau royaume de David.�

�En ce jour-l�, tu ne seras pas honteuse � cause de toutes tes actions par lesquelles tu t�es rebell�e contre moi; car alors, j��terai du milieu de toi ceux qui s��gaient en ton orgueil, et tu ne seras plus hautaine � cause de ma montagne sainte� (v. 11).

En ce temps-l�, lorsque le R�sidu aura �t� ramen� � J�rusalem, cette ville o� l�iniquit� et l�orgueil habitaient et se produisaient sans honte (voyez 2:1; 3:5), o� l�adversaire de Christ avait �tabli son tr�ne, ne sera pas honteuse de toutes ses mauvaises actions, car l��ternel aura �t� du milieu d�elle les hautains et ceux qui se paraient du nom de sa montagne sainte pour alimenter leur orgueil.

�Et je laisserai au milieu de toi un peuple afflig� et abaiss�, et ils se confieront au nom de l��ternel� (v. 12).

Tel sera le caract�re du R�sidu de Juda � J�rusalem. Le v. 10 nous avait d�crit la rentr�e dans son pays du R�sidu tout entier, mais, comme nous l�avons montr� ailleurs, il y a une importante distinction � faire entre le R�sidu de Juda et celui d�Isra�l. Le premier, coupable du meurtre du Messie, traversera la grande tribulation, le second ch�ti� et purifi� pendant son voyage de retour, comme le fut jadis, dans le d�sert, le peuple sorti d��gypte, ne rentrera �qu�apr�s la gloire�. Le premier restera en petite partie � J�rusalem pour y subir, sous l�Antichrist, la pers�cution et le martyre, et aura fui en grande partie au-del� des limites de la terre d�Isra�l devant la pers�cution sans pr�c�dent qui est appel�e la �d�tresse de Jacob�. De cet exil, pendant lequel il sera �mis � couvert�, il rentrera, comme jadis les �r�chapp�s� de Babylone pour recevoir son Messie. C�est alors qu�une partie de ce �R�sidu de la maison de Juda� �pa�tra sur les c�tes de la Philistie et couchera dans les maisons abandonn�es d�Askalon� (2:7). Telle sera la premi�re �tape de leur restauration. La seconde aura lieu quand l�ensemble du R�sidu sera ramen� par les nations comme offrande � l��ternel (3:10); la troisi�me, le but �tant d�sormais atteint pour toujours, quand le R�sidu �pa�tra et se couchera�, jouissant d�un repos d�finitif (v. 13). Ce m�me avenir, mais bien plus excellent, attend l��glise, car il sera celui du repos c�leste.

Alors se r�alisera pour le peuple ce que disent Zach. 10:5, 6 et Mich�e 5:5; alors aussi le R�sidu afflig� et abaiss�, rest� � J�rusalem, se confiera au nom de l��ternel. Alors, enfin, quand les pieds de Christ se tiendront de nouveau sur la montagne des Oliviers, le peuple apostat sera �t� du milieu de J�rusalem et s�enfuira pour tomber sous les coups de la vengeance divine, et le R�sidu abaiss�, rest� au milieu d�elle, acclamera enfin son Roi, si longtemps attendu (Zach. 14:3-5)1.

1 Voir: �Le livre du proph�te Zacharie�, par H. R.

�Le R�sidu d�Isra�l ne pratiquera pas l�iniquit�, et ne dira pas de mensonge, et une langue trompeuse ne se trouvera pas dans leur bouche: car ils pa�tront et se coucheront, et il n�y aura personne qui les effraye� (v. 13).

Nous trouvons ici la belle description de l��tat moral du R�sidu. C�est pour ainsi dire son caract�re n�gatif, apr�s le caract�re positif d�crit au v. 12. L�, il est afflig�, abaiss�, et se confie au nom de l��ternel; ici, la douleur et l�humiliation, jointes � la foi au nom de Christ qu�ils vont voir appara�tre dans sa gloire, comme leur Sauveur, seront unies � l�absence de p�ch� dans leur conduite, � la v�rit� et � la sinc�rit�: contraste absolu avec ce que l�on verra chez leurs ennemis (Ps. 120:2). Alors ils pa�tront et se reposeront sans personne qui les effraye. Ce ne sera plus un repos partiel comme celui du R�sidu de Juda (2:7), mais un repos g�n�ral du R�sidu. Leurs ennemis ayant �t� an�antis, toute cause de crainte aura disparu et d�sormais personne ne viendra plus les effrayer.

Toutes ces b�n�dictions, remarquons-le, suivent l�an�antissement des nations et du peuple juif apostat. Nous entrons dans les b�n�dictions du r�gne mill�naire. L��ternel accorde enfin � son peuple la nourriture, le repos et la s�curit�, sous la conduite du souverain Berger d�Isra�l. Nous trouvons ces m�mes gr�ces au Ps. 23: mais en vue de la marche � travers le d�sert, pour le passage par la vall�e de l�ombre de la mort et devant la pers�cution des ennemis. Dans ce beau Psaume, la foi r�alise d�avance ces b�n�dictions, au milieu d�innombrables difficult�s, comme nous le voyons aussi � la fin du proph�te Habakuk. En Sophonie, la foi est enfin r�compens�e et chang�e en vue. Pour le troupeau, le r�gne de paix commence. Son pain lui est donn�; il ne voit plus le peuple audacieux; J�rusalem est une demeure tranquille, une tente qui ne sera pas transport�e. Le R�sidu voit le Roi dans sa beaut�! (�sa�e 33:16, 19, 20).

Restauration glorieuse du peuple sous le r�gne du Roi d�Isra�l. v. 14-20

�Exulte, fille de Sion; pousse des cris, Isra�l! R�jouis-toi et �gaie-toi de tout ton c�ur, fille de J�rusalem! L��ternel a �loign� tes jugements, il a �cart� ton ennemi� (v. 14, 15).

Arriv�s au bout de leur affliction et de leur abaissement et ayant enfin trouv� un lieu de nourriture et de repos, sans personne qui les effraye, J�rusalem et Isra�l sont invit�s � pousser des cris de joie et � s��gayer de tout leur c�ur. Le proph�te Habakuk connaissait cette exultation quand il chantait �sur Shiguionoth�, et anticipait par la foi ce moment glorieux; mais d�sormais ce repos n�est plus anticip�; le troupeau de l��ternel y est entr�. La r�alit� divine d�passe de beaucoup l�esp�rance. Au Ps. 3:6, 7 et au Ps. 4:9, David, fuyant devant Absalom, et traversant les plus cruelles �preuves, avait pu se coucher, s�endormir sans crainte et reposer en paix. Quel sera donc ce repos, quand il sera go�t� dans sa toute puissante r�alit�? Nos jouissances chr�tiennes sont les m�mes, mais avec un caract�re c�leste. Nous nous reposons en esp�rance en attendant �le repos qui reste pour le peuple de Dieu�, mais ce repos nous appartient, nous allons y entrer en r�surrection et en puissance, apr�s l�avoir go�t�, savour� d�avance avec la pleine certitude qu�il est � nous, car il est dit: �Nous entrons dans le repos.� La discipline de Dieu envers son peuple, les punitions qu�Il dut leur infliger pour les rendre participants de sa saintet�, tout cela sera d�sormais pass� pour toujours. �L��ternel a �loign� tes jugements�; �l�Ennemi d�Isra�l est �cart�; l�Ennemi: non pas seulement les nations hostiles, mais l�Antichrist qui a conduit le peuple � sa ruine, et Satan lui-m�me, le grand Ennemi du peuple de Dieu.

�Le roi d�Isra�l, l��ternel, est au milieu de toi: tu ne verras plus le mal� (v. 15).

Celui qui �tait autrefois comme un Juge au milieu de J�rusalem (v. 5) est maintenant au milieu d�elle comme son Roi. Bien plus encore, il est au milieu d�elle comme son Dieu (v. 17). Quel privil�ge! Comment �Sion craindrait-elle, et ses mains deviendraient-elles l�ches?� Ce n�est plus le Dieu du Sina�, consentant � habiter � J�rusalem, �au milieu d�un peuple aux l�vres impures� (�sa�e 6:5), le Dieu dont la pr�sence devait �tre pour Isra�l un jugement perp�tuel; non, ce Roi, ce Dieu, est le Sauveur de son peuple:

�L��ternel, ton Dieu, au milieu de toi, est puissant; il sauvera� (v. 17).

Il n�est pas question, en Sophonie, comme en d�autres proph�tes, de l��uvre qu�il a accomplie et sur le fondement de laquelle la b�n�diction mill�naire peut �tre �tablie. Notre proph�te n�aborde pas ce sujet; il montre seulement l��ternel restaurant Isra�l, � la suite d�un travail de repentance dans le c�ur du R�sidu, appel� autre part �ceux qui devaient �tre sauv�s� (Actes 2:47). Pour cr�er un peuple nouveau, appropri� � la splendeur de son r�gne, Il prend les pauvres du troupeau. �De la poussi�re il fait lever le mis�rable, de dessus le fumier il �l�ve le pauvre, pour le faire asseoir avec les nobles: et il leur donne en h�ritage un tr�ne de gloire� (1 Sam. 2:8). �Il ne retire pas ses yeux de dessus le juste, et celui-ci est avec les rois sur le tr�ne, et il les fait asseoir � toujours, et ils sont �lev�s� (Job 36:7).

Dans cette position b�nie, le R�sidu, le �tout Isra�l� de Rom. 11:26, est en pleine communion avec son roi et son Sauveur. �En ce jour-l�, il sera dit � J�rusalem: Ne crains pas! Sion, que tes mains ne soient pas l�ches! L��ternel, ton Dieu, au milieu de toi, est puissant; il sauvera; il se r�jouira avec joie � ton sujet: il se reposera (ou se taira) dans son amour, il s��gayera en toi avec chant de triomphe� (v. 16, 17).

Le R�sidu se repose: son Roi se repose; le R�sidu s��gaie de tout son c�ur: son Sauveur se r�jouit avec joie � son sujet; le R�sidu pousse des cris de triomphe: son Sauveur s��gaie en lui avec chant de triomphe. Eux exultent dans le triomphe qu�Il a remport�, Lui exulte de l�avoir remport� pour eux. Ces sentiments sont r�ciproques. Ce n�est plus la �joie inexprimable et glorieuse� (1 Pierre 1:8) comme en Habakuk (3:18) au milieu de circonstances adverses. La joie sera � la hauteur des circonstances du r�gne glorieux de Christ. Plus de contrastes, ni de souffrances, ni d�opprobre, ni de d�tresse: l��quilibre est parfaitement �tabli entre l��tat du c�ur des fid�les et leur entourage; bien plus encore, entre leurs sentiments et les sentiments de leur Sauveur. Leur bonheur d�pend enti�rement de Lui; il est puissant, il est le Sauveur; il se r�jouit au sujet de ceux qu�il a sauv�s, apr�s les avoir si manifestement prot�g�s pendant les jours de leur d�tresse. C�est la d�livrance finale: dans le pass� il �tait Juge (v. 5), maintenant, il est Triomphateur et Sauveur � toujours.

Lorsque nous nous reposerons, Lui aussi se reposera. Aujourd�hui Il travaille encore et nous travaillons avec lui. Demain Sion sera son repos � perp�tuit� (Ps. 132:14); demain, son �glise, son �pouse c�leste, nouvelle J�rusalem, sera aussi son repos. Il verra le fruit du travail de son �me et en sera pleinement satisfait (�sa�e 53:11).

Nous trouvons ici une pens�e encore plus pr�cieuse: �Il se reposera dans son amour�, ce sera sa part � Lui seul. C�est le repos de Christ dans tous les r�sultats de l��uvre immense que son amour a entreprise. Il aura d�sormais tout ce que son c�ur a tant d�sir�, une �pouse (ici l��pouse juive) acquise au prix de ses souffrances, pour laquelle il a sacrifi� sa propre gloire, assise maintenant au centre de la gloire reconquise par lui, comme homme. �On t�appellera� dit-il: �Mon plaisir en elle, et ta terre: La mari�e; car le plaisir de l��ternel est en toi, et ton pays sera mari�. Car... de la joie que le fianc� a de sa fianc�e, ton Dieu se r�jouira en toi� (�sa�e 62:4, 5). �Tu m�as ravi le c�ur, ma s�ur, ma fianc�e... tes amours sont meilleures que le vin!� (Cant. 4:9, 10.) Pour acqu�rir J�rusalem il a souffert, puis livr� seul le combat � toutes les nations. Pour acqu�rir son �glise, en mourant sur la croix, il a triomph� seul du Prince de ce monde, de Satan lui-m�me. Sa sacrificature aussi s�est employ�e tout enti�re � purifier son �pouse en chemin, pour se la pr�senter, selon tous les d�sirs de son c�ur, sans tache ni ride, sainte et sans d�faut, et la poss�der � toujours!

�Je rassemblerai ceux qui se lamentent � cause des assembl�es solennelles; ils �taient de toi; sur eux pesait l�opprobre� (v. 18).

Le v. 18 d�crit un caract�re suppl�mentaire du R�sidu de J�rusalem que nous avons vu �afflig� et abaiss� au v. 12. Ce sont ceux �qui se lamentent � cause des assembl�es solennelles�. Dans la d�tresse, ni eux, ni le R�sidu juif en fuite, n�avaient plus le privil�ge d�une r�union g�n�rale du peuple. Priv�s de la p�que, de la f�te des tabernacles, leurs rapports publics et directs avec Dieu �taient interrompus. Chass� de J�rusalem, le R�sidu fid�le disait: �On me disait tout le jour: O� est ton Dieu? Je me souvenais de ces choses, et je r�pandais mon �me au-dedans de moi: comment j�allais avec la foule, et je m�avan�ais en leur compagnie, avec une voix de triomphe et de louange, jusqu�� la maison de Dieu... une multitude en f�te� (Ps. 42:4, 5). � J�rusalem, apr�s une p�riode de calme relatif, ils avaient vu l�abomination dont parle le proph�te, �tablie dans le temple et s��taient enfuis. Le culte avait cess�, le sacrifice continuel �tait �t� (Daniel 8:11). Cependant, priv�s de tout ce qui, dans le pass�, avait fait leur joie, ils �taient de J�rusalem, les vrais fils de la cit� de Dieu, comme il est dit ici: �Ils �taient de toi�, en contraste avec le peuple de l�Antichrist. Le Ps. 87 nous dit: �Celui-ci (Christ) et celui-l� (le fid�le du R�sidu) sont n�s en elle.� Mais ils �taient marqu�s au front comme �ceux qui soupirent et g�missent � cause de toutes les abominations qui se commettent au-dedans d�elle� (�z�ch. 9:4). �L�opprobre pesait sur eux� (v. 18) comme il avait pes� sur leur Messie (Ps. 69:20). Mais le Seigneur d�clare qu�il les rassemblera, alors que la �nation sans honte� avait refus� de se rassembler pour s�humilier devant Dieu. Il les rassemblera et se mettra � leur t�te comme Berger du troupeau (Mich�e 2:12, 13).

�Voici, en ce temps-l�, j�agirai � l��gard de tous ceux qui t�affligent, et je sauverai celle qui boitait, et je recueillerai celle qui �tait chass�e, et je ferai d�elles une louange et un nom dans tous les pays o� elles �taient couvertes de honte� (v. 19).

Le Berger d�Isra�l intervient: la d�tresse, la dispersion, fruits de leur infid�lit�, ne sont plus qu�un souvenir. Il en sera de m�me de l��glise, actuellement dispers�e en tous lieux comme cons�quence de son infid�lit�. Le Seigneur la rassemblera en un clin d��il et l�enl�vera dans les demeures c�lestes o� il n�y aura plus qu�un seul troupeau, un seul �grand pasteur des brebis�. Quelle commis�ration, quel amour, dans ce c�ur divin et humain � la fois! Les infirmes sont l�objet de sa sollicitude; il est le souverain M�decin, comme il est le bon Berger. Il sauvera la brebis qui boitait, car il conna�t le rem�de pour la gu�rir. Il aura un asile pour celle qui �tait chass�e, et Lui-m�me sera ce refuge: �Je la recueillerai�. Les nations s��taient ligu�es pour les tourmenter, les humilier, les �couvrir de honte�: �En ce temps-l�, dit-il, �je vous am�nerai, dans ce m�me temps o� je vous rassemblerai, car je ferai de vous un nom et une louange parmi tous les peuples de la terre, quand je r�tablirai vos captifs devant vos yeux, dit l��ternel� (v. 20).

Le proph�te Mich�e annonce les m�mes choses: �Je ferai de celle qui boitait, un reste, et de celle qui avait �t� repouss�e au loin, une nation forte; et l��ternel r�gnera sur eux, en la montagne de Sion, d�s lors et � toujours� (Mich�e 4:7). Ce nom, cette louange, ne leur seront pas seulement prodigu�s dans les pays o� elles avaient �t� chass�es: partout, parmi tous les peuples de la terre, le renom du peuple de l��ternel se r�pandra, quand il �tournera leur captivit�.

�Je vous rassemblerai!� Quelle d�licieuse perspective pour nous chr�tiens, aussi bien que pour Isra�l! Actuellement couverts de honte, juste cons�quence de notre infid�lit�, dispers�s par notre propre faute, alors que le but de la mort de Christ �tait de nous rassembler en un, nous attendons dans l�humiliation et, esp�rons-le, dans une vraie repentance, nous qui avons jet� tant de d�shonneur sur le nom de notre Sauveur! Mais voici qu�un cri parvient � nos oreilles: le jour du rassemblement commence � poindre! L��toile du matin (J�sus venant en gr�ce) illumine nos c�urs. Elle va para�tre dans le ciel. Apr�s elle, se l�vera le Soleil de justice qui illuminera la terre et le ciel. Comme il �tournera la captivit� d�Isra�l, il �tournera� aussi la n�tre!

Sur ce tableau merveilleux de communion, de joie, de triomphe, de louange, de repos glorieux d�finitif et �ternel, se cl�t le livre de Sophonie. S�il est le t�moin du p�ch� d�Isra�l, il est aussi le t�moin de sa restauration, de sa r�g�n�ration, position nouvelle, dans laquelle entrera un peuple nouveau, sorti du sein de l�aube du jour. L��glise aussi y entrera, quand les saints brilleront comme le soleil dans le royaume de leur P�re!

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Zephaniah 3". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/zephaniah-3.html.
 
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