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Bible Commentaries
2 Pierre 1

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

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versets 1-21

Plan du commentaire biblique de 2 Pierre 1

Le don que les chr�tiens ont re�u et les efforts qu�ils doivent faire pour poss�der les divers fruits de la vie chr�tienne et �tre assur�s d�entrer dans le royaume �ternel de J�sus-Christ.

Signature et v�u

Sym�on Pierre, serviteur et ap�tre de J�sus-Christ, �crit � ceux qui ont en partage la foi chr�tienne et leur souhaite gr�ce et paix par la connaissance de Dieu et de J�sus (1, 2).

Privil�ge et obligations

  1. La gr�ce re�ue. La divine puissance nous a dot�s de tout ce qui est n�cessaire pour mener une vie pieuse, quand elle nous a fait conna�tre le Sauveur, qui accomplit les promesses en nous rendant participants de la nature divine, apr�s nous avoir arrach�s � la corruption du monde (3,4).
  2. Qualit�s � acqu�rir pour affermir notre vocation. Faites donc tous vos efforts pour ajouter les unes aux autres les diverses qualit�s morales qui vous feront progresser dans la connaissance de J�sus-Christ. Celui qui ne les poss�de pas est un aveugle?: il a oubli� qu�il a re�u la purification de ses p�ch�s pass�s. Appliquez-vous donc � rendre ferme votre �lection et l�entr�e vous sera largement accord�e dans le royaume �ternel de notre Seigneur et Sauveur J�sus-Christ (5-11).

Adresse de l��p�tre

Verset 1

Voir sur ces titres 1�Pierre�1.1?; Romains�1.1?; Jacques�1.1 et comparer l�introduction � notre �p�tre.

Sym�on (Codex Sinaiticus, A, majuscules), le nom de l�ap�tre ne se trouve que dans Actes�15.14 sous cette forme qui se rapproche le plus de la consonance h�bra�que.

Simon (B) est la forme ordinaire, qui reproduit la prononciation grecque.

Les noms de Simon Pierre sont associ�s Luc�5.8?; Matthieu�16.16 et dans l��vangile de Jean.

Grec?: � ceux � qui est �chue (par le sort, Luc�1.9?; Jean�19.24) une foi de m�me prix qu�� nous. Ce verbe exprime fortement la souverainet� de la gr�ce qui seule produit une foi vivante. Celle-ci est un don de Dieu, d�un prix infini, puisqu�elle a pour fruit la vie �ternelle. Elle est du m�me prix, parce qu�elle a les m�mes effets, pour les lecteurs de l��p�tre et pour ceux que l�auteur d�signe par nous.

On a appliqu� ce nous aux ap�tres, qui seraient distingu�s des simples fid�les, comme formant une classe � part?; on l�a entendu des chr�tiens d�origine juive, auxquels appartenait l�auteur, tandis que les destinataires de l��p�tre seraient des chr�tiens d�origine pa�enne (comparer Actes�11.17). Mais il est plus naturel de penser que dans ce nous l�auteur comprend tous ceux qui poss�dent la foi commune � tous les chr�tiens, ou qui partagent d�j� ses convictions � l��gard des faits et des v�rit�s qu�il va rappeler � ses lecteurs (Reuss).

Le compl�ment?: en la justice de notre Dieu,� est rattach� par quelques-uns au qualificatif du m�me prix?: ce qui donne � leur foi un prix �gal, c�est la justice de notre Dieu. Mais les termes qu�on r�unit ainsi sont s�par�s dans la phrase grecque.

D�autres le relient au verbe?: �?Ceux qui, en ou par la justice de notre Dieu,� ont re�u en partage une foi� ?� Mais ce n�est pas la justice qui donne la foi, c�est plut�t la foi qui saisit la justice � moins qu�on entende par la justice de Dieu l�attribut en vertu duquel il donne � tous, aux pa�ens comme aux Juifs, une foi de m�me prix.

Il vaut mieux construire?: une foi en la justice, ou fond�e sur la justice de Dieu. Le mot justice peut alors se prendre dans le sens qu�il a dans les �p�tres de Paul (comparez Romains�1.17?; Romains�3.21-31)?; c�est la justice parfaite, dont le Sauveur rev�t ses rachet�s devant Dieu et qui, d�une part, est imput�e � leur foi, les rend justes aux yeux de Dieu et, d�autre part, les renouvelle et les sanctifie int�rieurement?; double effet provenant de la m�me cause.

Avec la majorit� des interpr�tes, nous traduisons?: de notre Dieu et du Sauveur J�sus-Christ. Il serait plus conforme � la grammaire grecque de traduire?: de notre Dieu et Sauveur J�sus-Christ, car l�article n�est pas r�p�t� devant Sauveur.

Une formule semblable se trouve dans?: 1�Pierre�1.11?; 1�Pierre�2.20?; 1�Pierre�3.18, o� l�auteur dit?: �?Notre Seigneur et Sauveur J�sus-Christ?�.

D�apr�s l�analogie de ces passages s�est produite, dans notre verset, la variante du Codex Sinaiticus qui remplace Dieu par Seigneur. Mais ce qui semble indiquer que le mot Dieu n�est pas un simple attribut de J�sus-Christ (comparez 2.13, note), et que l�auteur a bien dans la pens�e le P�re et le Fils, c�est qu�au verset suivant, il nomme d�abord Dieu, puis J�sus notre Seigneur.

Verset 2

Ce v�u est exprim� ici dans les m�mes termes que 1�Pierre�1.2?; comparez Jude�1.2?; seulement l�auteur y ajoute le moyen par lequel la gr�ce et la paix peuvent nous �tre multipli�es?: en ou par la connaissance de Dieu et de J�sus notre Seigneur (Quelques documents ont le texte abr�g�?: connaissance de notre Seigneur).

Cette connaissance n�est pas purement intellectuelle, c�est une connaissance du c�ur qui repose sur une communion intime avec le Sauveur et sur l�exp�rience de sa gr�ce (comparer 2�Pierre�1.3?; Jean�17.3, note?; �ph�siens�1.17?; Colossiens�3.10).

Plusieurs �diteurs et interpr�tes (Lachmann, Westcott-Hort, Rilliet, Spitta, von Soden) estiment que le v�u du verset 2 se prolonge jusqu�au verset 4. Il faudrait, en ce cas, s�parer verset 2 et verset 3 par une simple virgule et mettre un point � la fin du verset 4.

Verset 3

La vie est la vie int�rieure de l��me, qui a sa source en Dieu m�me (verset 4, 3e note?; 1�Jean�4.9), qui commence par la r�g�n�ration et qui doit grandir Jusqu�� la perfection.

La pi�t� (ce mot ne se trouve, sauf Actes�3.12, que dans les �p�tres pastorales) est la manifestation de cette vie dans ses rapports avec Dieu.

Tout ce qui est n�cessaire pour cr�er et entretenir la vie et la pi�t� est un don gratuit de Dieu?; mais c�est l� pour les chr�tiens un motif pressant de mettre eux-m�mes tous leurs soins, tous leurs efforts, � faire de continuels progr�s dans cette vie int�rieure (verset 5).

Les versets 3-7 forment une seule phrase, dont les versets 3 et 4 sont le premier membre, indiquant les motifs que le chr�tien a d�agir?; puis les versets 5-7 l�exhortent � une activit� personnelle dont ils tracent le programme.

Il y a, en effet, dans l�exp�rience de chaque fid�le, un temps o� il est plut�t passif et ne fait gu�re que recevoir les riches dons de la gr�ce dont l�ap�tre parle au verset 3?; puis vient un temps o� Dieu fait appel � toute l��nergie de sa volont� et lui demande d�appliquer toutes ses facult�s � mettre en �uvre, au sein des difficult�s et des combats, ce qu�il lui a donn�.

Ce temps-l� �tait venu pour les premiers lecteurs de cette lettre. L�auteur leur rappelle qu�il serait dangereux de se contenter d�une connaissance st�rile, aliment de l�orgueil, tandis qu�au dehors s�appr�taient des tentations et des combats o� nul ne pourrait vaincre, sinon par la puissance d�une foi pleine de vie et d��nergie.

Toutes les �p�tres �crites vers la fin de l��ge apostolique, les lettres pastorales de Paul, les �p�tres de Pierre, de Jean, de Jude, sont remplies de cette grave et sainte pens�e.

Tout nous est donn� objectivement par la divine puissance de J�sus-Christ et subjectivement par la connaissance de Celui qui nous a appel�s, savoir Dieu le P�re (1�Pierre�1.15).

Connaissance est pris dans le sens indiqu� verset 2 note. Notre vocation, qui est une partie de l��uvre de la gr�ce, est attribu�e � la gloire de Dieu, c�est-�-dire � l�action de ses perfections et sp�cialement � sa vertu, ce qui veut dire � sa force divine (comparer 1�Pierre�2.9).

Quelques interpr�tes (Spitta, von Soden) entendent par Celui qui nous a appel�s, J�sus (verset 2).

Sa gloire serait celle que les ap�tres contempl�rent sur la montagne (verset 16 et suivants), sa vertu, celle de sa vie sainte, qui les amena � la conviction de sa messianit� (Matthieu�16.16).

Verset 4

Les pr�cieuses et tr�s grandes promesses que l�auteur attribue � la gloire et � la vertu de Dieu, � toutes ses perfections qui s�y manifestent, ne sont pas seulement les promesses faites par les proph�tes, mais leur accomplissement en J�sus-Christ.

On trouve souvent le mot promesse, pour la chose promise (Actes�13.32-33?; Actes�26.6?; Romains�15.8?; 2�Corinthiens�7.1?; Galates�3.22?; �ph�siens�3.6).

Suivant d�autres il s�agirait des promesses ou proph�ties relatives � l�av�nement du Seigneur (versets 11 et 12 et suivants?; 2�Pierre�3.4?; 2�Pierre�3.9?; 2�Pierre�3.13).

Par ces promesses accomplies, qui renferment toute l��uvre de la gr�ce, ou, selon d�autres, par toutes les choses qui contribuent � la vie et � la pi�t� (verset 3)?; l�id�e resterait la m�me au fond.

Telle est la profondeur et la grandeur de l��uvre de Dieu dans l�homme p�cheur, que par elle il devient en toute r�alit� participant de la nature divine.

Le Nouveau Testament nous enseigne partout qu�il y a entre Dieu et l�homme le m�me rapport qu�entre un p�re et son enfant et ce rapport est �tabli par la nouvelle naissance dont Dieu est le principe et la source (Galates�3.26?; Romains�8.14-16?; H�breux�12.7?; Jean�1.12-13?; Jean�3.6?; 1�Jean�3.9)?; mais notre auteur pr�sente cette grande pens�e dans le plus frappant contraste?: d�un c�t�, la corruption qui est dans le monde, � laquelle les chr�tiens ont �chapp� en la fuyant?; et d�un autre c�t�, la nature divine, � laquelle ils ont part?!

C�est ici une parole telle qu�il n�y en a pas de pareille ni dans l�Ancien ni dans le Nouveau Testament. Mais qu�est-ce que la nature de Dieu?? C�est l��ternelle v�rit�, l��ternelle justice, l��ternelle sagesse?; c�est la vie, la paix, la joie, la f�licit� �ternelles, c�est tout ce qu�on peut nommer de bon et de beau. Or, devenir participant de la nature divine, c�est partager tout cela c�est vivre �ternellement, avoir �ternellement la paix et la joie?; c�est �tre pur, juste, saint, tout puissant contre le diable, le p�ch� et la mort. C�est pourquoi la parole de Pierre signifie?: aussi peu il est possible d��ter � Dieu ce qui fait sa nature, en sorte qu�il ne soit plus l��ternelle vie et l��ternelle v�rit�, aussi peu il est possible de vous l��ter?; si l�on vous fait du mal, c�est en faire � lui-m�me, pour opprimer un chr�tien, il faut opprimer Dieu.� Luther

Verset 5

Et � cause de cela m�me (variante de A?: et vous aussi), en raison des gr�ces que vous avez re�ues, y apportant, � l�accomplissement de votre t�che morale, tout empressement, tout le z�le que vous pourrez (comparer verset 3, 1re note).

Verset 7

Ces divers traits de la vie chr�tienne, que nous devons ajouter les uns aux autres, ne sont point nomm�s dans un ordre fortuit, ni simplement juxtapos�s?; ils forment plut�t un tout organique?; chaque trait suppose le pr�c�dent et � son tour le compl�te, ou, pour parler avec Bengel?:

Ces fruits de la vie chr�tienne sont pr�sent�s en une gradation?: le pr�c�dent produit le suivant et le rend facile et le subs�quent temp�re le pr�c�dent et le rend parfait.

La foi est la racine sur laquelle cro�t la vertu. Aussi y a-t-il en grec?: �?produisez (fournissez comme un paiement) avec votre foi la vertu et avec la vertu la science?� et ainsi de tous les termes de cette �num�ration.

La foi est le don initial que les destinataires de l��p�tre ont re�u de Dieu (verset 1), le talent qu�ils ont � faire valoir pour lui faire porter tous les fruits de la vie chr�tienne.

La foi doit produire la vertu?: de m�me que ci-dessus (2�Pierre�1.3?; 1�Pierre�2.9), ce mot appliqu� � Dieu signifie la force divine, de m�me, comme fruit de la foi dans l�homme, il indique la force et l��nergie de l��me, le courage du chr�tien qui sait en qui il a cru et ce qu�il doit faire (comparer Philippiens�4.8, note).

Une foi ainsi mise en pratique dans une conduite ferme et s�re engendre et augmente de jour en jour la science, non seulement au sens intellectuel de ce mot (verset 2, note), mais surtout cette science pratique de la vie que l�exp�rience seule peut donner, le discernement de ce qui est notre devoir et de la mani�re dont nous devons l�accomplir.

La foi, la force d��me, la science pratique inspirent toujours � celui en qui elles sont r�unies la temp�rance, celle-ci ne se borne pas au manger et au boire ou � telles autres jouissances sensuelles (1�Corinthiens�7.9)?; elle emporte cette mod�ration de l�esprit et du c�ur, cette domination de soi-m�me et de ses passions, par laquelle le chr�tien, voyant clairement le devoir, se trouve libre pour l�accomplir (Eccl�siastique 18.30).

Viennent les �preuves, la pers�cution pour le nom de J�sus, ce chr�tien, ma�tre de lui, est aussi pr�t � tout supporter avec la patience que donnent et entretiennent les dispositions qui pr�c�dent.

Dans une vie compos�e et r�gl�e de la sorte, tout se rapporte � Dieu, � sa volont�, � sa crainte?; l��me regarde sans cesse � lui et vit dans sa communion. Telle est la vraie pi�t� (verset 3).

Enfin, puisque Dieu est amour, nul ne peut ainsi vivre en lui sans aimer (1�Jean�4.20) il aime ses fr�res d�abord d�un amour fraternel (1�Pierre�1.22), et tous les hommes d�une sinc�re charit� (1�Thessaloniciens�3.12?; Galates�6.10).

Verset 8

Motif � l�appui (car) de l�exhortation pr�c�dente?: quand ces traits du caract�re sont en un homme et abondent en lui, ou s�y multiplient, sa vie est en continuel progr�s?; elle ne reste pas oisive ni st�rile pour la connaissance de notre Seigneur J�sus-Christ.

Ces gr�ces de Dieu sont autant de degr�s qui conduisent � une connaissance toujours plus compl�te de J�sus-Christ, connaissance qui est le fruit de l�exp�rience, le couronnement aussi bien que le principe de la vie chr�tienne (comparer verset 2, note?; 2�Pierre�1.3?; 2�Pierre�2.20?; Colossiens�1.10?; �ph�siens�4.13?; Philippiens�3.10).

Verset 9

Pr�cis�ment l�oppos� de ce qui pr�c�de?: la connaissance de J�sus-Christ, lumi�re divine, rend la vue p�n�trante.

Le mot grec traduit par?: c�est un homme � courte vue, est le participe du verbe �tre myope.

Plac� apr�s les mots?: il est aveugle, ce participe en att�nue le sens?: ou du moins il est myope. Les hommes les plus clairvoyants dans les choses de ce monde ont souvent la vue courte, sont m�me aveugles, d�s qu�il s�agit de la vie de leur �me et de leur avenir �ternel.

Verset 10

Grec?: Ayant oubli� la purification de ses p�ch�s d�autrefois.

C�est en cela que consiste sa myopie, son aveuglement. Chr�tien avort�, dont le d�veloppement ne s�est pas produit, il a oubli� la purification de ses p�ch�s pass�s, qu�il avait obtenue au moment de son bapt�me, quand Dieu lui fit gr�ce et l�appela (versets 3 et 10)?; et par une cons�quence naturelle, il est retomb� dans le p�ch� (H�breux�6.4-6).

Verset 11

Comment est-il possible pour le chr�tien d�affermir sa vocation et son �lection, puisque ce sont l� deux actes de la gr�ce souveraine de Dieu??

Rien n�est plus compr�hensible cependant. La vocation n��tant autre chose que l�appel de Dieu adress� � une �me par sa Parole et rendu efficace par son Esprit, de mani�re qu�il y ait, dans cette �me, conviction, repentance, foi, ob�issance il est bien �vident que la pr�sence de ces gr�ces constate la r�alit� de leur cause.

Il n�est pas moins conforme � l�exp�rience chr�tienne que l�exercice d�un don de Dieu, consciencieusement mis en pratique, augmente ce don?; ainsi l�homme peut et doit affermir sa vocation. Celle-ci est la manifestation de l��lection, car ceux que Dieu appelle sont autoris�s � croire � leur �lection?; affermir leur vocation, c�est donc par l� m�me affermir leur �lection.

Pour cette raison l�auteur nomme ces deux actes divins dans un ordre inverse de celui qu�on attendait?: la vocation d�abord, l��lection ensuite, quoique celle-ci pr�c�de et d�termine celle-l�?: Dieu �lit ses enfants pour la sanctification, pour l�ob�issance (1�Pierre�1.2), pour qu�ils soient �?� la louange de sa gloire?� (�ph�siens�1.6?; �ph�siens�1.12)?; ils ont donc dans la saintet� de leur vie une d�monstration �vidente de leur �lection qui, ainsi, est affermie pour eux.

La plupart des interpr�tes concluent de l�ordre dans lequel l�auteur place les termes vocation et �lection, qu�il entend par l��lection, non le choix que Dieu fait dans son conseil �ternel, mais la s�paration des chr�tiens d�avec le monde, qui se produit lorsqu�ils sortent du monde pour suivre l�appel de Dieu (2�Corinthiens�6.14-17?; 1�Pierre�2.9?; 1�Pierre�2.10?; Jacques�2.5).

Quoi qu�il en soit, tout chr�tien sait que sa foi se fortifie en proportion de sa fid�lit� et s�obscurcit et d�faille sous l�influence du p�ch� (H�breux�3.14).

L�exhortation du verset 10, d�but du verset est donc tout � fait fond�e. La d�claration du verset 9 en fait ressortir la gravit�. Et pour nous encourager � la suivre nous avons cette pr�cieuse promesse?: (versets 10 et 11) en faisant cela, vous ne broncherez jamais, car ainsi vous sera richement (l�oppos� de 1�Pierre�4.18?; comparez Luc�6.38) accord�e l�entr�e dans le royaume �ternel de notre Seigneur et Sauveur J�sus-Christ (H�breux�12.28?; 2�Timoth�e�4.18).

Verset 12

L�ap�tre pr�occup� d�avertir ses fr�res

Il ne cessera de leur rappeler ses enseignements, aussi longtemps qu�il habitera cette tente, car il sait qu�il la quittera soudainement, selon la pr�diction du Seigneur. Mais il fera en sorte qu�apr�s son d�part ses fr�res puissent conserver le souvenir de ses instructions (12-15).

Les enseignements de Pierre sur le retour de Christ garantis par ce qu�il a vu et entendu sur la sainte montagne

Il n�annonce pas l�av�nement du Seigneur d�apr�s des inventions humaines, mais en t�moin oculaire de sa gloire et pour avoir entendu la voix de Dieu qui le proclamait son fils bien-aim� (16-18).

La parole proph�tique confirm�e, notre lampe en attendant le jour

Cette exp�rience a rendu plus certaine aux yeux de l�ap�tre la parole des proph�tes. Aussi recommande-t-il � ses lecteurs de s�attacher � elle. Elle leur servira de lampe jusqu�� ce que se l�ve dans leurs c�urs l��toile du matin. Qu�ils sachent avant tout que la proph�tie ne na�t pas de la volont� de l�homme, mais que les proph�tes ont parl� sous l�impulsion du Saint-Esprit (19-21).

Sollicitude de l�ap�tre pour ses fr�res, ses instructions relatives � l�av�nement du Seigneur sont fond�es sur la transfiguration de J�sus, dont il a �t� t�moin et par laquelle a �t� confirm�e la parole des proph�tes

Je vous ferai ressouvenir, est la le�on de Codex Sinaiticus, B. A, C, le texte re�u, avec quelques majuscules, porte?: je ne n�gligerai pas de vous faire ressouvenir.

La v�rit� leur a �t� transmise, par l��vangile et leur est ainsi pr�sent�, connue (Colossiens�1.6).

L�auteur ne craint pas cette apparente contradiction, car il sait les dangers auxquels sont expos�s m�me les plus affermis et ceux qui connaissent le mieux la v�rit�. Aussi ne se lasse-t-il pas (comparez Philippiens�3.1) de toujours, toutes les fois qu�il en a l�occasion, pr�senter � ses fr�res les fondements de leur foi (Romains�16.14?; Romains�16.15), qui sont le t�moignage apostolique concernant J�sus-Christ (versets 16 et 17), et la parole proph�tique en g�n�ral inspir�e par l�Esprit de Dieu (versets 19-21).

Verset 13

Cette tente, comparez 2�Corinthiens�5.1, 2e note.

En vous faisant ressouvenir, grec par le ressouvenir, substantif d�riv� du verbe employ� au verset pr�c�dent.

On efface ce rapport en traduisant?: par mes avertissements (comparer 2�Pierre�3.1?; 2�Timoth�e�1.5).

Verset 14

Grec?: Que prompt est le d�p�t de ma tente.

D�autres traduisent?: �?Que je devrai bient�t quitter cette tente?�.

Le d�p�t est l�acte d�enlever, pour la plier, la couverture qui forme la tente.

Le Seigneur avait fait conna�tre cette dispensation � Pierre soit par la proph�tie qu�il lui avait faite d�s longtemps (Jean�21.18 et suivants), soit, plut�t, par quelque autre avertissement ou par une vision.

A-t-on besoin d�une r�v�lation particuli�re pour �tre assur� qu�il faudra bient�t partir?? Ne savons-nous pas que la vie n�est qu�une vapeur, qu�il n�y a point de moment qui ne puisse �tre pour nous le dernier?? C�est Dieu qui le dit?; celui qui en demande davantage cherche � se tromper, non � se convertir.� Quesnel

Verset 15

Grec?: En chaque temps, en toute occasion, aussi souvent que vous en aurez besoin.

Ces choses sont toutes celles qui concernent la vie chr�tienne, l�affermissement dans la foi et dans l�esp�rance du ciel (versets 10, 11 et 12).

Or, l�auteur, dans son ardent amour des �mes, fera ses efforts (grec s�empressera), soit dans cette lettre, soit dans d�autres �crits pour que ses fr�res puissent, m�me apr�s son d�part, rappeler toujours le souvenir de ces choses.

Des interpr�tes qui admettent l�authenticit� de notre �p�tre voient ici une allusion � l��vangile de Marc, que les anciens P�res assurent avoir �t� �crit sous la direction de Pierre. Cette allusion n�est point inadmissible, car l�auteur a en vue le t�moignage apostolique sur la vie du Sauveur, dont il va citer un trait saillant (versets 16 et 17).

D�autres, pour qui l��p�tre est inauthentique, trouvent dans cette parole l�indication des �crits qui ont circul� sous le nom de Pierre dans les premiers si�cles.

Verset 16

Des fables habilement compos�es, c�est-�-dire des mythes, comme ceux o� les pa�ens racontaient l�origine ou les apparitions de leurs dieux (1�Timoth�e�1.4?; 1�Timoth�e�3.9).

C�est parce qu�ils ont �t� t�moins oculaires de sa majest� (verset 17) que les ap�tres ont fait conna�tre la puissance et l�av�nement de notre Seigneur J�sus-Christ.

Sa puissance est celle qu�il a exerc�e par sa parole et sa vie et qu�il exerce encore sur le monde pour y fonder son r�gne par le Saint-Esprit.

Mais que faut-il entendre par son av�nement ou sa pr�sence?? Les uns rapportent ce mot � sa vie sur la terre, les autres � son av�nement futur pour le jugement. Tous les interpr�tes actuels se prononcent pour ce dernier sens.

Le retour de Christ est le sujet principal de l��p�tre (2�Pierre�3.3 et suivants). L�auteur voit dans la transfiguration un pr�sage et un gage de l�apparition du Seigneur dans la gloire (versets 17-19).

Verset 18

Honneur et gloire sont deux termes synonymes qui d�signent la distinction dont J�sus a �t� l�objet quand la voix lui fut adress�e. Celle-ci est le seul trait de l�histoire de la transfiguration sur lequel l�auteur insiste.

Plusieurs interpr�tes, il est vrai, prennent le terme de gloire dans le sens �?d��clat?� de �?rayonnement?� (2�Corinthiens�3.7), et pensent qu�il exprime le fait m�me de la transfiguration de J�sus (Marc�9.2?; Marc�9.3).

C�est sa signification dans la proposition qui suit?: �?du sein de la gloire magnifique?�.

L�auteur a voulu mentionner ce fait, puisqu�il affirme qu�il a �t� t�moin oculaire de la majest� de J�sus-Christ.

D�autres encore affirment que le participe aoriste?: cette voix ayant �t� adress�e, exprime un fait ant�rieur � celui qu��noncent les mots?: (grec) ayant re�u gloire.

D�apr�s notre auteur la voix c�leste se fit entendre avant que J�sus f�t transfigur�?; les r�cits des synoptiques rapportent les �v�nements dans l�ordre inverse. Nous avons donc ici une relation originale, qui remonte sans doute � l�ap�tre Pierre. Ces remarques sont ing�nieuses, mais elles font dire au texte plus qu�il ne renferme.

La gloire dont J�sus avait �t� rev�tu, la voix qui l�avait d�sign� comme le Fils bien-aim� de Dieu avaient affermi la foi des ap�tres en leur Ma�tre, au moment o� il allait souffrir et mourir. Cette r�v�lation �tait propre aussi � convaincre les chr�tiens de l�av�nement glorieux de leur Seigneur.

D�apr�s la le�on de B admise par Westcott-Hort, Weiss, Nestle (3e �dition), l�ordre des mots, dans la d�claration?: Celui-ci est mon Fils bien-aim�, n�est pas le m�me que dans les passages parall�les des synoptiques (Matthieu�17.5, etc.). Notre texte serait donc ind�pendant du leur.

Verset 19

Grec?: Et nous avons plus ferme la parole proph�tique.

La parole des proph�tes de l�Ancien Testament appara�t plus ferme � ceux qui ont �t� les t�moins de son entier accomplissement dans la vie et dans l��uvre de J�sus-Christ et sp�cialement � ceux qui ont vu sa gloire et entendu la voix c�leste le proclamer le Fils bien-aim� de Dieu (versets 16-18).

Pour eux l�accomplissement, en J�sus, des proph�ties relatives au Messie, ne pouvait plus faire l�objet d�un doute. Par l�, ces proph�ties avaient �t� d�montr�es comme une �uvre du Saint-Esprit (verset 21). La r�v�lation de Dieu en Christ, certifi�e par les ap�tres qui en furent les t�moins et compar�e avec la parole proph�tique qu�elle a accomplie et sanctionn�e, reste la lumi�re divine pour l��glise de tous les temps.

Le lieu obscur (litt�ralement?: dess�ch�, sale) o� luit la lampe de la parole proph�tique, c�est, d�apr�s la plupart des interpr�tes, le monde dans lequel s��coule notre vie actuelle (Philippiens�2.15), ou plus sp�cialement l�avenir t�n�breux des derniers temps et le moment o� le jour commencera � luire et o� se l�vera l��toile du matin, soit le retour de Christ et la pleine manifestation de la v�rit� dans le ciel, soit en pressant davantage la comparaison, le moment o� appara�tront le signe du Fils de l�homme et les pr�sages de sa venue (Matthieu�24.30), et o� les croyants pourront relever la t�te, parce que leur d�livrance sera proche (Luc�21.28).

Pour d�autres (de Wette), le lieu obscur repr�sente les temps d�avant la venue du Sauveur (Matthieu�4.16?; Luc�1.79). Lui est l��toile du matin (grec le porteur de la lumi�re). Il a paru dans le monde comme le Soleil de Justice et il luit dans les c�urs qui croient en lui.

Mais ceux qui n�ont point encore cette lumi�re font bien de s�attacher � la lampe proph�tique, jusqu�� ce que Christ les ait �clair�s (�ph�siens�5.14). Alors la parole des proph�tes ne leur sera pas devenue inutile, au contraire, ils la tiendront pour plus ferme, elle leur servira de t�moignage, avec la r�v�lation apostolique, pour fortifier leur foi (voir la note pr�c�dente).

On objecte � cette interpr�tation que l��p�tre est adress�e � des hommes qui poss�dent d�j� la foi en Christ (versets 1 et 12).

Verset 21

Grec?: Nulle proph�tie de l��criture ne devient d�une interpr�tation particuli�re (verset 20), c�est-�-dire que le proph�te lui-m�me, quand il la recevait, par une vision, un songe (Gen�se�40.8), ou une inspiration de l�Esprit, souvent n�en comprenait pas d�abord le sens et la port�e, mais qu�il ne se permettait pas de l�interpr�ter, employant sa raison, ses r�flexions � scruter l�avenir qui lui �tait indiqu�, m�lant des pr�visions humaines � la r�v�lation divine (1�Pierre�1.10-12, note?; comparez Gen�se�41.15?; Gen�se�41.16?; Daniel 2).

Il lui fallait, avant de parler, un nouveau secours, que l�auteur nomme au verset 21, o� il expose, pour confirmer (car) son assertion pr�c�dente, d�abord n�gativement puis positivement, le principe de toute proph�tie?: jamais proph�tie ne fut apport�e, inspir�e, produite par la propre volont� d�un homme, par son esprit ou son g�nie?; mais c�est (grec) port�s eux-m�mes, pouss�s par l�Esprit-Saint, que des hommes venant de la part de Dieu ont parl�.

La plupart des commentateurs pensent que l�interpr�tation s�applique � la proph�tie d�j� formul�e?; ils traduisent?: �?Aucune proph�tie n�est un objet d�interpr�tation individuelle?�, le Saint-Esprit seul peut amener ceux qui la lisent � en bien saisir le sens.

On peut objecter � cette explication que?:

  1. L�auteur aurait sous-entendu la pens�e principale?;
  2. L�id�e qu�il exprimerait cadre mal avec le contexte?: l�auteur vient d�exhorter ses lecteurs � �?s�attacher � la parole proph�tique, qui est pour eux comme une lampe dans un lieu obscur?� (verset 19)?; et maintenant, il ferait la r�serve que cette parole leur demeurera inintelligible sans le secours du Saint-Esprit??
  3. En traduisant?: �?Est un objet d�interpr�tation individuelle?�, on rend inexactement le verbe devenir accompagn� du g�nitif, qui indique plut�t la provenance.Le texte re�u (Codex Sinaiticus, A) porte?: les saints hommes de Dieu ont parl�.

La le�on que nous avons suivie et qui est admise par la plupart des �diteurs, est celle de B.


Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Peter 1". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/2-peter-1.html.
 
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