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Bible Commentaries
Actes 17

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

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versets 1-34

Plan du commentaire biblique de Actes 17

L��vangile � Thessalonique

  1. La pr�dication. Les messagers de l��vangile, apr�s avoir travers� Amphipolis et Apollonie, viennent � Thessalonique, o� se trouvait une synagogue. Paul commence par y discuter durant trois sabbats. Il d�montre la n�cessit� des souffrances du Messie et affirme que ce Messie est apparu dans la personne de J�sus. Quelques Juifs et beaucoup de Grecs parviennent � la foi, parmi ces derniers des femmes de la meilleure soci�t� (4-4).
  2. La pers�cution. Les Juifs en con�oivent de la jalousie�; ils recrutent des gens sans aveu et provoquent une �meute devant la maison de Jason. Ne trouvant pas Paul et Silas, ils tra�nent Jason et d�autres fr�res devant les magistrats et les accusent de vouloir mettre un autre roi, J�sus, � la place de C�sar. Les magistrats ne laissent aller les accus�s qu�apr�s avoir exig� d�eux une caution (5-9).

L��vangile � B�r�e

  1. La Parole re�ue par les Juifs de B�r�e. La nuit suivante les fr�res font partir Paul et Silas pour B�r�e. Les Juifs de cette ville re�oivent la pr�dication de l��vangile avec un g�n�reux empressement et v�rifient dans les �critures ce qui leur est annonc�. Beaucoup d�entre eux et des femmes grecques, ainsi que des hommes, deviennent croyants (10-12).
  2. La pers�cution suscit�e par les Juifs de Thessalonique. La nouvelle du succ�s de Paul am�ne � B�r�e les Juifs de Thessalonique. Ils excitent le peuple. Les fr�res font partir Paul dans la direction de la mer. Silas et Timoth�e restent � B�r�e. Les compagnons de l�ap�tre le conduisent � Ath�nes, puis s�en retournent, charg�s de lui envoyer au plus vite Silas et Timoth�e (13-15).

Verset 1

Thessalonique et B�r�e (1-15)

Trois villes de la Mac�doine, situ�es au sud-ouest de Philippes et reli�es par une route romaine, la via Egnatia.

Amphipolis, cheflieu du premier district de la Mac�doine, �tait � une journ�e de marche de Philippes et Apollonie � une journ�e d�Amphipolis.

Thessalonique (voir sur le s�jour de Paul dans cette ville l�introduction � la premi�re �p�tre aux Thessaloniciens) �tait le chef-lieu du second district de la Mac�doine et un port de mer. Elle �tait alors d�j� importante par son commerce. Elle l�est demeur�e jusqu�� nos jours, sous le nom de Salonique.

Dans cette ville se trouvait une synagogue, selon le texte de Codex Sinaiticus, B, A, D, non la synagogue, comme portent les majuscules plus r�cents?; l�article signifierait que c��tait la seule qu�il y eut dans la contr�e, celle o� se rendaient les Juifs des autres villes.

Verset 2

Selon sa coutume, comme nous le voyons dans tous ses voyages de missions (Actes�13.5-14?; Actes�14.1 notes). Paul qui avait tant souffert d�j� de la part des Juifs (Actes�13.45-50?; Actes�14.2?; Actes�14.5?; Actes�14.19), savait bien � quoi il s�exposait en agissant ainsi � Thessalonique et lui-m�me rappelait aux chr�tiens de cette ville tout le courage qu�il lui avait fallu pour leur annoncer l��vangile apr�s la pers�cution endur�e � Philippes (1�Thessaloniciens�2.2).

Verset 3

Durant trois sabbats, il discuta?; on pourrait aussi traduire?: il s�entretint, dialogua avec eux, mais, comme sans doute on lui faisait des objections, les entretiens prenaient le caract�re de la discussion.

Tout cela avait lieu d�apr�s les �critures, grec depuis les �critures en les prenant pour point de d�part. On peut aussi joindre ce compl�ment aux participes qui suivent.

Ce qu�il expliquait et exposait en le prouvant par les �critures, c��tait un grand principe et un grand fait.

Le principe, parfaitement �tranger � toutes les notions des Juifs, �tait qu�il fallait que le Christ, le Messie, souffrit et ressuscit�t d�entre les morts.

Les Juifs attendaient un Messie puissant et glorieux et d�s lors ils ne pouvaient admettre sa mort. Paul leur prouvait que cette mort avait d� arriver non seulement parce qu�elle �tait pr�dite dans les �critures, mais parce qu�elle �tait indispensable � l��uvre de la r�demption du monde (Luc�24.25).

Le fait qu��tablissait l�ap�tre, c�est que le Messie �tait apparu dans la personne de ce J�sus qu�il annon�ait.

Verset 4

Des Juifs de naissance, quelques-uns seulement crurent et se joignirent � Paul et � Silas (grec?: leur furent adjug�s par Dieu, litt�ralement?: leur tomb�rent par le sort). Remarquable expression de l��uvre de la gr�ce, mais qu�il ne faudrait pas mal comprendre.

Quant aux Grecs craignant Dieu, c�est-�-dire aux pros�lytes n�s pa�ens, qui, par un profond besoin religieux, avaient cru au vrai Dieu, il y en eut une grande multitude qui furent amen�s au Sauveur (comparer Actes�14.1?; Actes�16.14).

Parmi eux se trouvaient (grec) des premi�res femmes pas peu nombreuses.

D�apr�s 1�Thessaloniciens�1.9, l��glise �tait presque exclusivement compos�e de pa�ens convertis. Cela n�infirme pas les donn�es de Luc, car il a soin de dire que les Juifs n��taient que quelques-uns et les pros�lytes une multitude.

Verset 7

Le texte re�u porte?: les Juifs incr�dules et devenus jaloux.

D et le texte occidental portent seulement?: les Juifs incr�dules.

La conduite de ces Juifs prouve que de tels termes les caract�risent fort bien. Ils recrutent quelques m�chants hommes (grec) de ceux qui se tiennent sur la place publique, c�est-�-dire de la populace et ils suscitent une �meute qui trouble la ville.

Ils cherchent Paul et Silas dans la maison de Jason, un disciple, du reste inconnu, qui les logeait chez lui (verset 7), et, ne les ayant pas trouv�s, ils tra�nent Jason et quelques fr�res devant les magistrats de la ville (grec), les politarques.

Le titre a �t� retrouv� sur des inscriptions, qui nous apprennent que ces politarques �taient alors au nombre de cinq ou six � Thessalonique.

Devant les magistrats, les pers�cuteurs font entendre contre les missionnaires ces banales accusations politiques qui se reproduisent partout, depuis qu�elles furent prof�r�es contre J�sus lui-m�me (Luc�23.2?; Jean�19.12).

Verset 9

On peut rendre le sens du participe grec en traduisant?: Ils ne les laiss�rent aller qu�apr�s avoir re�u caution.

Luc ne dit pas en quoi consista cette caution (grec l��quivalent, le suffisant), mais comme les principaux accus�s, Paul et Silas, �taient absents (verset 10) et que Jason et les autres fr�res �taient connus dans la ville, les magistrats se content�rent d�une garantie que la tranquillit� ne serait plus troubl�e.

Verset 10

B�r�e, autre ville de la Mac�doine, situ�e � l�ouest de Thessalonique. L� encore, malgr� l�inimiti� que les Juifs venaient de t�moigner � Paul (verset 5), c�est � eux qu�il annonce tout d�abord le salut (Actes�13.5-14, note, Actes�14.1).

Verset 11

Pour savoir si la pr�dication de Paul �tait en harmonie avec les �critures.

En cela ces Juifs de B�r�e montr�rent des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique. Il faut une vraie noblesse d�esprit pour se mettre au-dessus des pr�jug�s et savoir �couter, examiner et recevoir la Parole de v�rit�.

C�est ainsi que cette Parole produit la conviction et la foi (verset 12). Quel contraste avec l�aveugle fanatisme des Juifs de Thessalonique (versets 5 et 13)?!

Notre r�cit montre que Paul, malgr� son autorit� apostolique, n�exigeait point que ses auditeurs le crussent sur parole, mais approuvait l�empressement avec lequel ils examinaient ce qu�il leur disait.

C�est le caract�re de la vraie religion, qu�elle se laisse examiner et juger.� Bengel

Verset 12

L�adjectif grecques, appliqu� ici � ces femmes de distinction, peut, d�apr�s l�original, se rapporter aussi aux hommes, qui, en assez grand nombre, crurent.

Cette �pith�te d�signe sans doute des pros�lytes n�s dans le paganisme, mais n�exclut pas des pa�ens proprement dits. C�est parmi les Grecs que l��vangile trouvait le plus d�acc�s (Actes�17.4?; Actes�14.1?; Actes�16.14).

Verset 13

Ces Juifs, pouss�s par leur fanatisme, poursuivent Paul de Thessalonique � B�r�e et le forcent bient�t d�abandonner ce beau champ de travail.

Grec?: agitant et troublant la foule, le texte re�u omet le second de ces participes, qui se lit dans Codex Sinaiticus, B, A, D.

Verset 14

Jusqu�� la mer?: cette expression indique que Paul et ceux qui l�accompagnaient all�rent par mer � Ath�nes, ce que le verset 15 laisse ind�cis.

Le texte re�u et les majuscules r�cents ont une variante qu�on traduit par?: comme pour aller vers la mer.

Plusieurs ex�g�tes, depuis Th�odore de B�ze, en adoptant cette le�on pensent qu�il ne s�agit l� que d�une feinte pour �chapper aux adversaires et qu�ensuite Paul et ses amis firent par terre le voyage d�Ath�nes. Mais la traduction sur laquelle se fonde cette hypoth�se est contestable.

Verset 15

Silas et Timoth�e sont laiss�s par Paul � B�r�e pour affermir les nouveaux croyants?; mais seul � Ath�nes, l�ap�tre leur fait dire de venir aupr�s de lui d�s qu�ils le pourraient.

O� est-ce qu�ils le rejoignirent (voir sur cette question, qui pr�sente une difficult� historique, Actes�18.5, note)??

Quant � Timoth�e, notre r�cit ne l�a plus mentionn� depuis Actes�16.1-3. Est il rest� � Philippes, pour ne rejoindre Paul qu�� B�r�e?? Ou bien a-t-il accompagn� Paul et Silas dans tout leur voyage, sans que l�historien des Actes juge�t n�cessaire de mentionner sa pr�sence??

Cette derni�re supposition est plus naturelle, car le s�jour des �vang�listes � Thessalonique dut �tre assez prolong� (Philippiens�4.16) et si Timoth�e n�avait pas �t� connu des Thessaloniciens, Paul le leur aurait-il envoy� d�Ath�nes (1�Thessaloniciens�3.1 et suivants)??

Dans D (texte occidental), verset 15 est ainsi con�u?: �?Ceux qui escortaient Paul le conduisirent jusqu�� Ath�nes. Or il passa � c�t� de la Thessalie?; car il fut emp�ch� de leur pr�cher la parole. Et, apr�s avoir re�u de Paul, pour Silas et Timoth�e, l�ordre de venir vers lui au plus t�t, ils partirent?� (comparer Actes�16.6).

Verset 16

Impressions de l�ap�tre dans les rues d�Ath�nes, entretiens dans la synagogue et sur la place publique

L�idol�trie florissante cause � Paul une indignation profonde, qui le pousse � discuter dans la synagogue avec Juifs et pros�lytes et � s�entretenir tous les jours avec ceux qu�il rencontre sur l�agora. Des �picuriens et des sto�ciens l�entreprennent. Les uns le traitent de bavard�; les autres l�accusent de pr�cher de nouvelles divinit�s, parce qu�il annon�ait la bonne nouvelle de J�sus et de la r�surrection (16-18).

Discours de Paul � l�Ar�opage

  1. Occasion de ce discours. Ses interlocuteurs le conduisent � l�Ar�opage, le priant de leur exposer sa doctrine, qui leur para�t �trange et pique leur curiosit�. Les citoyens et les habitants d�Ath�nes passent leur temps, en effet, � se communiquer les derni�res nouveaut�s (19-21).
  2. L�exorde. L�ap�tre constate le z�le religieux des Ath�niens. En parcourant leur ville, il a vu un autel vou� � un dieu inconnu. Ce qu�ils honorent sans le conna�tre, il vient le leur annoncer (22, 23).
  3. Premi�re partie. Le Dieu cr�ateur de l�univers ne saurait �tre servi par la main des hommes. Il a fait tout ce qui existe et il r�git l�univers�; des temples construits par des hommes ne sauraient le contenir�; des mains humaines ne sauraient le servir, car il n�a besoin de rien�; c�est lui au contraire qui entretient toute vie (24, 28).
  4. Deuxi�me partie. Le Dieu qui dirige les destin�es de l�humanit� et dont nous sommes la race ne peut �tre assimil� aux produits de l�industrie humaine. Il a fait na�tre d�un seul homme toutes les nations et fix� leur habitation sur la terre et les p�riodes de leur histoire. Il a donn� aux hommes l�instinct de le chercher en t�tonnant, lui qui n�est loin d�aucun homme, puisque nous vivons en lui. Les po�tes des Grecs l�ont affirm� en nous proclamant de sa race. Dieu n�est donc point semblable � des statues de m�tal et de pierre que cr�e l�art d�un sculpteur (26-29).
  5. Conclusion. Repentance et jugement. Oubliant ces temps d�ignorance, Dieu invite tous les hommes � se repentir, car il a fix� un jour, o� il jugera le monde par l�homme qu�il a accr�dit� pour cela aupr�s de tous, en le ressuscitant des morts (30, 31).

Effets du discours de Paul

Il provoque les railleries des uns, et, de la part des autres, la proposition de remettre la discussion � plus tard. Paul quitte l�assembl�e. Quelques personnes s�attachent � lui et parviennent � la foi�; ainsi Denys, membre de l�Ar�opage et une femme nomm�e Damaris (32-34).

Paul � Ath�nes (16-34)

Les historiens anciens sont unanimes � c�l�brer tous ces temples et toutes ces statues de divinit�s diverses auxquelles on rendait un culte. Ils nous apprennent aussi quelles superstitions r�gnaient dans ce peuple l�ger et frivole, celles-ci produisent dans l�esprit de Paul une douloureuse irritation.

Le verbe que nous rendons par s�irriter ne se retrouve que 1�Corinthiens�13.5 et le substantif d�o� il d�rive, Actes�15.39?; H�breux�10.24.

Verset 17

Donc, pouss� par son z�le et stimul� par l�indignation que lui inspirait la vue de tant d�idol�trie, l�ap�tre, qui d�abord ne voulait qu�attendre � Ath�nes l�arriv�e de ses amis (verset 15), consacra tout son temps � l��vang�lisation.

Les jours de sabbat, il discutait ou s�entretenait (verset 2, note) avec les Juifs et les pros�lytes dans la synagogue?; et durant la semaine, sur la place publique, avec ceux qui s�y trouvaient.

Cette place �tait la c�l�bre Agora, qui servait � la fois de march� et de lieu de r�union et sur laquelle le peuple s�assemblait pour entendre des orateurs ou pour traiter des affaires publiques.

Verset 18

Les �picuriens, disciples d�Epicure (342-270 avant J�sus-Christ), enseignaient une sorte de mat�rialisme, niaient l�action de Dieu dans le gouvernement du monde pla�aient le bien supr�me dans la jouissance et disaient que, pour y parvenir, il fallait se maintenir dans un repos exempt de passions et de soucis.

Les sto�ciens, disciples de Z�non (n� vers 340 avant J�sus-Christ), ainsi nomm�s parce que ce philosophe donnait ses le�ons sous un portique (en grec stoa), �taient les panth�istes du temps. Pour eux, Dieu �tait l��me du monde, dont l��me humaine n��tait qu�une �manation, mais sans existence personnelle apr�s cette vie. Selon eux, l�homme peut arriver � la vertu et supporter la douleur par ses propres forces.

Ni les uns ni les autres n��taient dans des dispositions favorables pour entendre l��vangile que Paul annon�ait. Chez les premiers la recherche du plaisir �touffait les aspirations sup�rieures � la saintet� et � la vie �ternelle?; et les seconds �taient emp�ch�s par leur orgueil et l�illusion de leur force propre de recevoir le message de la gr�ce qui n�est accueilli que par des c�urs humbles et contrits.

Grec?: ce spermologue. � l�origine, ce mot d�signait un oiseau, en particulier la corneille, qui ramassait la semence r�pandue en terre et qui, par ses cris, �tait devenue � la fois le type du parasite et du bavard. C�est dans ce dernier sens que le mot est pris ici, il devait �tre l�expression d�une m�prisante ironie.

M. Blass rel�ve le caract�re tout ath�nien de ce terme, employ� par D�mosth�ne et estime qu�il fut s�rement prononc� par les auditeurs de Paul.

La plupart de nos versions le rendent par discoureur, celle de Lausanne, par semeur de paroles, ce qui est pr�cis�ment l�inverse de l��tymologie?; Rilliet par bavard, Reuss par blagueur, M. Stapfer par radoteur.

Le mot de divinit�s �trang�res (au pluriel) �tonne, car, selon le texte, Paul annon�ait simplement J�sus. De Wette l�explique par le fait que Paul parlait de Dieu et du Sauveur. Des interpr�tes anciens, comme Chrysostome et, parmi les modernes MM. Wendt et Barde, pensent que l�ap�tre, annon�ant J�sus et la r�surrection, les philosophes ath�niens prirent ce dernier mot (grec Anastasis) pour le nom d�une divinit�. Le mieux est d�admettre que le pluriel indique simplement la cat�gorie (Meyer). Et quant � la r�surrection, nous ne pensons pas que Paul enseign�t � de tels auditeurs la r�surrection en g�n�ral, mais, bien plut�t, qu�il leur avait parl� de J�sus ressuscit� (verset 3)

Introduire des divinit�s �trang�res et nier les dieux nationaux, �tait interdit par les lois d�Ath�nes?; ce fut la cause de la condamnation de Socrate. Il ne para�t pourtant pas que nul ait song� � en faire un crime � Paul, bien que quelques interpr�tes l�aient conclu, � tort, de ce qu�il fut conduit � l�Ar�opage (verset 19)

Verset 20

L�Ar�opage, ou colline de Mars. �tait le nom d�un rocher, � l�ouest de l�Acropole, sur lequel si�geait le c�l�bre tribunal de ce nom. L� se r�unissaient aussi les hommes d��tat et les savants pour s�entretenir ensemble.

Les philosophes y conduisirent Paul, afin de pouvoir l�entendre parler, mieux que cela n�e�t �t� possible au milieu du tumulte de la place du march� (verset 17).

Les questions qu�ils lui adressent sont polies, bien que formul�es avec une l�g�re teinte d�ironie (grec?: Tu nous introduis dans les oreilles certaines choses �tranges).

Verset 21

Grec?: du plus nouveau.

Le comparatif rend l�expression encore plus significative?; on voulait entendre ou dire quelque chose de plus nouveau que ce qui venait d��tre dit.

Luc fait cette observation pour expliquer la curiosit� des philosophes (versets 19 et 20). D�mosth�ne les d�crivait d�j� semblablement?: �?Vous aimez, en circulant, � vous demander les uns aux autres?: Que dit-on de nouveau???�

La vivacit� des Ath�niens, leur go�t pour l�instruction avaient d�g�n�r�, avec la d�cadence de leur patrie, en une vaine curiosit�.

Verset 22

Grec?: Se tenant debout au milieu de l�Ar�opage, c�est-�-dire au centre de la terrasse situ�e au sommet de la colline et sur laquelle une centaine de personnes pouvaient trouver place.

Le savant hell�niste Curtius a �mis l�id�e qu�il ne s�agit pas ici de cette terrasse, mais bien du tribunal de l�Ar�opage qui, � cette �poque, si�geait aux abords de l�Agora, sous le Portique royal et qui para�t avoir exerc� une certaine surveillance sur l�enseignement public. Paul aurait �t� amen� sous ce portique ceux qui d�siraient l�entendre et il aurait parl� de l� � la foule r�unie sur la place, tandis que les juges de l�Ar�opage l�entouraient en demi-cercle.

M. Ramsay donne plusieurs arguments � l�appui de cette opinion?: la terrasse situ�e au sommet de la colline est un endroit peu propre � une assembl�e nombreuse, l�expression?: au milieu de l�Ar�opage, ne peut s�entendre de cette terrasse, mais seulement des juges r�unis en tribunal. Les Ath�niens, dans leur orgueil national et leur respect des choses religieuses, n�auraient eu garde d�amener en un lieu auquel se rattachaient les souvenirs les plus sacr�s un �tranger qui passait pour annoncer de nouvelles divinit�s, etc.

Quoi qu�il en soit du lieu de cette assembl�e, un point est incontestable, c�est que l�ap�tre ne doit pas �tre envisag� comme un accus� traduit devant un tribunal ou soumis � une enqu�te judiciaire.

La curiosit� seule anime ses auditeurs. Il para�t librement devant eux et se retire de m�me, apr�s avoir parl�. Jamais encore il ne s��tait trouv� en pr�sence d�un tel auditoire, compos� en grande partie de philosophes et de savants. Et il ne pouvait oublier qu�il �tait � Ath�nes, au milieu des monuments c�l�bres de cette ville glorieuse, en face de l�Acropole?!

Or, son discours, loin de rester au-dessous de la situation, a fait de tout temps l�admiration des hommes capables de l�appr�cier. De Wette le caract�rise comme un �?mod�le d�enseignement apolog�tique?�

Le discours de Paul devant cette assembl�e, dit N�ander, est la preuve vivante de sa sagesse et de son �loquence apostoliques. Nous voyons ici comment il pouvait, selon sa propre expression, se faire pa�en avec des pa�ens, afin de les gagner � l��vangile.

Meyer rel�ve aussi �?l��l�gance et la finesse des expressions, ainsi que le mouvement et le progr�s dont le discours est marqu�?�.

Grec?: Plus (que d�autres) craignant les dieux.

Paul ne flatte point les Ath�niens?; il constate un fait confirm� par tous les historiens de l�antiquit�.

L�histoire politique d�Ath�nes comme son d�veloppement artistique sont marqu�s de ce caract�re religieux. Le calendrier ath�nien portait deux fois autant de jours f�ri�s qu�on en comptait dans les autres cit�s grecques.

Des cultes syriens, ph�niciens, phrygiens, �gyptiens s��taient introduits a Ath�nes, on y rencontrait de nombreux sanctuaires romains (Holtzmann).

Mais quel est le sens exact de l�expression employ�e par l�ap�tre?? La crainte de la divinit� peut, selon sa nature, �tre de la pi�t� ou de la superstition.

Les �crivains classiques emploient ce terme dans les deux sens. Paul prononce le mot, mais, avec une admirable sagesse, il se garde bien de le d�finir. Aussi est-ce avec raison que Meyer bl�me les traducteurs qui le rendent par �?superstitieux?�.

Ici et dans tout ce discours, l�ap�tre, d�sireux de gagner des �mes, a su dominer l�indignation que lui inspirait la vue de l�idol�trie (verset 16).

Verset 23

Quel ing�nieux exorde et combien il �tait propre � �veiller l�attention des auditeurs?!

Paul montre qu�il savait observer?; car en consid�rant attentivement (sens du verbe grec) les objets du culte des Ath�niens, c�est-�-dire les temples, les images des dieux, les autels, il avait remarqu� un de ces derniers, portant l�inscription?: � un Dieu inconnu.

Le mot est sans article, il ne faut donc pas traduire au dieu inconnu, mais lui laisser son sens ind�termin�.

On sait par deux �crivains anciens, Pausanias et Philostrate, qu�il y avait � Ath�nes plus d�un autel pareil. On sait encore, par un r�cit de Diog�ne La�rce, que certains autels de ce genre devaient leur origine � une �poque de peste, o� Epim�nide avait laiss� courir des brebis noires et blanches, puis les avait immol�es l� o� elles s��taient arr�t�es, les sacrifiant �?au dieu que cela concernait?�, � celui dont il fallait apaiser la col�re.

La peste avait cess� et depuis lors on trouvait � Ath�nes des autels vou�s � des dieux inconnus.

L�id�e qu�il y avait des dieux inconnus s�accordait avec les conceptions du polyth�isme?; la philosophie grecque, de son c�t�, s��tait �lev�e � la penses d�une divinit� infiniment plus grande que tous les dieux connus. L�ap�tre va maintenant appliquer son observation au moment actuel.

Le texte re�u porte Celui que,�c�est celui que je vous annonce. Mais Paul ne pouvait pas, en restant vrai, supposer que les Ath�niens honoraient sur cet autel le Dieu m�me qu�il leur annon�ait.

Le texte authentique, qui se fonde sur Codex Sinaiticus, B, A, D et sur le t�moignage de plusieurs P�res, porte?: Ce que vous honorez sans le conna�tre, cela, je vous l�annonce.

Le pronom neutre montre que Paul suppose seulement chez ses auditeurs une vague aspiration vers le vrai Dieu qu�il leur annonce et dont ils ne pouvaient encore avoir qu�une id�e fort ind�termin�e (comparer Jean�4.22).

Ainsi sa parole reste dans les limites de la stricte v�rit�. L�inscription m�me dont il parlait proclamait l�insuffisance du polyth�isme, puisqu�il restait toujours des dieux inconnus?; et de plus, tous les efforts des pa�ens pour s��lever par leur culte jusqu�� la divinit�, r�v�laient en eux un besoin inconscient, mais indestructible, du vrai Dieu, du Dieu que Paul annon�ait.

Ce besoin se trahit encore aujourd�hui dans notre humanit� en ce que tout homme inconverti a son dieu inconnu qu�il cherche et adore sous toutes les formes et tous les noms qui lui promettent le bonheur.

Verset 25

Tel est le Dieu vivant et vrai, source de tout ce qui existe. La religion des Grecs consistait dans une d�ification de la nature et de ses forces, de l�homme et de ses passions.

Proclamer que Dieu est le Cr�ateur, c��tait d�truire ce polyth�isme et, d�un seul mot, placer Dieu au-dessus de toutes les cr�atures, dans son ind�pendance absolue (comparer Actes�7.48-50?; Actes�14.15-16).

Comment donc ce Dieu infini serait-il renferm� dans des temples?? Avec quoi l�homme pourrait-il le servir, lui qui n�a besoin de rien, mais qui, au contraire, donne � tous la vie, la respiration qui la conserve, et toutes choses??

Luther traduit comme �tant masculin le pronom que nous rendons par quelque chose?: comme s�il avait besoin de quelqu�un.

Mais le neutre?: quelque chose, donne � la pens�e un tour plus absolu (Psaumes�50.7-15).

Les auditeurs de Paul pensaient qu�il leur raconterait quelque fable mythologique (verset 18) et il leur entrouvre les profondeurs de Dieu?!

Verset 26

Grec?: Il a fait d�un seul toute nation des hommes habiter sur toute la face de la terre, ayant d�termin�, etc.

On peut aussi traduire?: Il a fait d�un seul (homme) toutes les nations des hommes, pour qu�ils habitent,�pour qu�ils cherchent.

Apr�s avoir r�v�l� � ces philosophes pa�ens le Dieu cr�ateur de toutes choses, il les renseigne sur son �uvre principale, notre humanit�, son origine, son histoire, sa destination, sous le Gouvernement de Dieu.

C�est une vraie philosophie de l�histoire et ce qu�on a pu appeler une �?g�ographie divine?�.

L�origine commune de l�humanit�, n�e d�un seul homme (c�est le mot sous-entendu, bien que D et les majuscules r�cents portent sang?; Paul pense � Adam), son unit�, sa solidarit� en toutes choses, telles sont les importantes v�rit�s que l�ap�tre proclame.

Dans le polyth�isme, chaque peuple, ayant ses dieux nationaux, s�isolait avec eux du reste de l�humanit�. Quiconque n��tait pas Grec ou Romain, n��tait, aux yeux de ceux-ci, qu�un barbare, un ennemi.

Mais, outre cette unit� d�origine, les peuples, issus de la main du m�me Dieu, en ont une autre encore?: c�est que tous vivent sous le m�me gouvernement divin.

Leur existence sur la terre est d�termin�e selon des lois pleines de sagesse et de justice qui pr�sident � leur d�veloppement.

Celles-ci leur assignent?:

  1. des temps ordonn�s avec pr�cision (texte re�u, D?: ordonn�s d�avance), par o� il faut entendre soit les p�riodes d�accroissement et de d�cadence (Job�12.23), soit les grandes phases de l�histoire universelle?;
  2. les bornes de leur habitation, c�est-�-dire les limites des contr�es o� ils s��tablissent (Deut�ronome�32.8).

Si les peuples reconnaissaient cette v�rit�, ceux qui, par les bornes de leur habitation, se trouvent voisins, y verraient autre chose qu�une raison de se ha�r et de se faire des guerres sanglantes.

Verset 27

Tel est le but assign� aux hommes?: qu�ils cherchent et trouvent Dieu (texte re�u?: le Seigneur).

Ce but, Dieu le leur avait fix� pour voir si peut-�tre ils pourraient le trouver en t�tonnant, comme fait un aveugle. Dieu savait que le p�ch� a plong� l�homme dans les t�n�bres.

Verset 28

Grec?: Il n�est pas loin de nous, car, en lui, nous vivons, nous nous mouvons et nous sommes.

En lui et non pas seulement par lui, comme traduisait Ostervald.

Dieu pr�sent partout, p�n�trant toutes choses, est l��l�ment en dehors duquel nous n�existerions non plus qu�en dehors de l�air que nous respirons (J�r�mie�23.23-24?; Psaumes�104.29-30?; Psaumes�139.5?; Psaumes�139.7-10).

En proclamant ainsi l�immanence de Dieu dans le monde, l�ap�tre ne tombe pas dans le panth�isme, parce qu�il maintient non moins �nergiquement la personnalit� de Dieu et la personnalit� de l�homme. L�homme ne se perd pas en Dieu, au contraire, il s�y retrouve.

On s�est �vertu� � �tablir des distinctions subtiles entre ces trois verbes?: vivre, se mouvoir, �tre. Nous dirons plut�t avec de Wette que, par ces trois termes, l�ap�tre a voulu �puiser l�id�e que nous n�existons qu�en Dieu et que, par cons�quent, il ne devrait pas �tre impossible pour nous de le chercher et de le trouver (comparer Actes�14.17).

Paul disait tr�s exactement?: quelques-uns de vos po�tes?; cette parole se trouve d�abord dans Aratus, po�te grec, originaire de Cilicie, de m�me que l�ap�tre, mais qui vivait trois si�cles avant l��re chr�tienne?; et ensuite dans une hymne du po�te sto�cien Cl�anthe.

Paul cite r�ellement ces deux po�tes et ne r�p�te pas une maxime courante, c�est ce que prouve le car, qui introduit la citation et qui se lit dans le texte des deux auteurs.

L�ap�tre s�approprie cette pens�e (verset 29), mais dans quel sens plus �lev� et plus vrai il pouvait l�entendre, lui qui savait que l�homme, cr�� � l�image de Dieu, capable de le conna�tre et de l�aimer, a v�ritablement un degr� intime de parent� avec lui?!

Et combien plus encore cette parole est-elle vraie pour le chr�tien �?n� de Dieu?� (Jean�1.12-13) et �?participant de la nature divine?!?� (2�Pierre�1.4)

Verset 29

Conclusion irr�futable. Se prosterner devant des images mat�rielles de la divinit�, c�est abaisser Dieu et d�grader l�homme lui-m�me.

Critique fine et profonde du culte pa�en� Meyer

Et en m�me temps quel m�nagement il y a dans ce mot?: nous ne devons pas croire (grec nous ne sommes pas oblig�s de croire).

Locution cl�mente, surtout � la premi�re personne du pluriel� Bengel
L�or, l�argent et la pierre servent de mat�riaux � l�artiste pour exprimer sa fantaisie. La divinit� ne saurait d�pendre de l�invention d�un homme � Meyer

On sait avec quelle ironie le proph�te d�non�ait ces aberrations (�sa�e�44.13-20?; �sa�e�46.4-7).

Verset 30

Grec?: Ainsi donc, puisqu�il ressort de tout ce qui pr�c�de que le paganisme a �t� un temps d�ignorance, Dieu, dans sa mis�ricorde, ne veut pas punir, en consid�ration de cette ignorance, mais il regarde par-dessus (Actes�3.17).

Paul avait d�j� exprim� dans une autre occasion ce mis�ricordieux dessein de Dieu (Actes�14.16?; comparez Romains�3.24-25).

Mais l��tat d�ignorance ne doit pas se prolonger, maintenant, par la pr�dication de l��vangile, Dieu ordonne aux hommes qu�ils aient � se repentir (voir, sur le sens de ce mot, Matthieu�3.2, 1re note, tous, en tous lieux).

Malgr� ce qu�a de s�v�re cet ordre, il renferme pourtant l�offre du salut.

Les mots?: tous les hommes, en tous lieux, expriment l�universelle destination de ce salut offert par la mis�ricorde de Dieu.

Verset 31

Quel motif de se repentir, le jugement du monde qui sera exerc� avec justice?!

Le juge �tabli pour cela (grec d�termin� par Dieu), c�est l�homme, J�sus, �lev� dans la gloire (Actes�10.42?; Jean�5.27?; Romains�14.10?; 2�Corinthiens�5.10).

Grec?: ayant fourni � tous (un motif de) foi, en le ressuscitant d�entre les morts. Par cette foi (sans article) quelques ex�g�tes entendent la foi au Sauveur, par laquelle tous peuvent �tre re�us en gr�ce au jour du jugement.

Selon d�autres, Dieu a donn� ainsi la preuve, la certitude de ce jugement?: il sera exerc� par Celui qu�il a ressuscit� des morts.

La r�surrection de J�sus-Christ est la lettre de cr�ance par laquelle Dieu l�a accr�dit� devant le monde entier, � la fois comme Sauveur et comme Juge. Tel est le sens le plus g�n�ralement admis de ces solennelles paroles.

Verset 32

Le discours de Paul fut interrompu par les moqueries des uns, par la proposition plus polie des autres de remettre la discussion � une autre fois.

Faut-il, avec Calvin, attribuer une intention s�rieuse � ces derniers?? Il semble que si Paul avait eu des motifs de les croire sinc�res, il n�eut pas si t�t quitt� Ath�nes (Actes�18.1). C�est l�opinion de Meyer.

Leur r�ponse doit �tre consid�r�e comme un pr�texte, semblable � celui de F�lix (Actes�24.25).

Le seul mot de r�surrection amena ce r�sultat. Paul ne parlait pas de la r�surrection des morts en g�n�ral, bien que ses auditeurs l�entendent ainsi, mais uniquement de la r�surrection de Celui qui sera le Juge au dernier jour et dont l�ap�tre n�avait pas m�me encore prononc� le nom.

Et toutefois ce mot suffit pour mettre fin � l�attention des auditeurs. On le comprend de la part de philosophes �picuriens et sto�ciens (verset 18) pour qui l�id�e du retour d�un mort � la vie �tait une absurdit�.

Verset 34

Ainsi cette premi�re rencontre solennelle de l��vangile avec la philosophie grecque ne fut pas sans r�sultat. Il y eut quelques �mes amen�es � la foi et l�on sait qu�au troisi�me si�cle, Orig�ne citait en exemple l��glise d�Ath�nes, bien que Paul n�en parle nulle part.

On ne sait rien de certain sur ce Denys, membre du tribunal de l�Ar�opage (verset 19)

Selon Eus�be (Histoire Eccl�siastique, III, 4 et IV, 23), il serait devenu �voque de l��glise d�Ath�nes, o� il aurait souffert le martyre. On lui a longtemps attribu� des �crits qui n�ont pu �tre r�dig�s avant la seconde moiti� du quatri�me si�cle et qui, gr�ce � ce nom antique, ont joui d�une consid�ration imm�rit�e.

Quant � Damaris, elle est rest�e inconnue dans l�histoire.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 17". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/acts-17.html.
 
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