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Bible Commentaries
Actes 18

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

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versets 1-28

Plan du commentaire biblique de Actes 18

Paul travaille de ses mains apr�s s��tre associ� avec Aquilas et Priscille

D�Ath�nes Paul se rend � Corinthe. Il y trouve un couple de Juifs originaires du Pont, chass�s de Rome par Claude. Comme ils exer�aient le m�me m�tier, Paul se joint � eux et travaille avec eux � faire des tentes. Les jours de sabbat il parle dans la synagogue (1-4).

Paul s�adonne � la pr�dication�; rupture avec la synagogue

L�arriv�e de Silas et de Timoth�e lui permet de se vouer tout entier � l��vang�lisation. Les Juifs faisant opposition, il leur d�clare qu�il est innocent de leur sang et qu�il va s�adresser aux pa�ens. Il se rend chez un pros�lyte, dont la maison �tait contigu� � la synagogue. Cependant Crispus, chef de la synagogue, parvient � la foi avec tous les siens. De nombreux Corinthiens deviennent croyants et sont baptis�s (5-8).

Le Seigneur encourage l�ap�tre dans une vision

Il lui appara�t de nuit, en vision et lui ordonne de parler sans crainte, lui promettant sa protection�; un grand peuple, � Corinthe, appartient au Seigneur. Paul reste dix-huit mois � pr�cher l��vangile aux Corinthiens (9-11).

Paul devant Gallion

Les Juifs s�unissent contre l�ap�tre et le tra�nent devant Gallion, proconsul d�Acha�e, en l�accusant d�enseigner un culte contraire � la loi. Gallion les renvoie, en d�clarant que les questions de cet ordre ne sont pas de son ressort. La foule bat Sosth�ne, chef de la synagogue, sans que Gallion intervienne (12-17).

Verset 1

Paul � Corinthe (1-17)

Voir, sur Corinthe et sur le minist�re de Paul dans cette ville, l�introduction � la premi�re �p�tre aux Corinthiens. Corinthe �tait situ�e sur l�isthme qui relie le Pelopon�se � l�Hellade.

Elle avait �t� d�truite en 146 avant J�sus-Christ par le proconsul Mummius?; mais reb�tie cent ans plus tard par Jules C�sar, qui y �tablit une colonie de v�t�rans, elle avait reconquis et surpass� son antique splendeur.

Son commerce, florissant gr�ce � son double port qui la mettait en relation avec l�Orient et l�Occident, lui valait une grande prosp�rit�. Elle se distinguait aussi par ses m�urs corrompues.

Verset 2

Le Pont �tait une province romaine de l�Asie Mineure au bord du Pont Euxin ou mer Noire.

Originaires de cette province, Aquilas et Priscille habitaient Rome, quand ils en furent expuls�s avec les Juifs, par l��dit de l�empereur Claude?; ils y retourn�rent plus tard (Romains�16.3).

Les ex�g�tes diff�rent sur la question de savoir si ces �poux �taient d�j� chr�tiens avant leur rencontre avec Paul, ou si c�est par lui qu�ils furent amen�s � la foi.

Cette derni�re supposition est la plus probable, bien que notre texte n�oblige pas � l�admettre, car le nom de Juif pouvait �tre donn� � un chr�tien d�origine juive (Galates�2.13-14).

Quoi qu�il en soit, l�ap�tre se lia �troitement avec eux, fit avec eux des voyages (verset 18), leur envoya des salutations dans ses lettres, o� il leur rend le plus beau t�moignage (Romains�16.3-4?; 2�Timoth�e�4.19?; 1�Corinthiens�16.19).

Dans notre chapitre m�me (verset 26), nous les voyons exercer une grande influence sur l��loquent Apollos.

L��dit de l�empereur Claude, qui expulsa les Juifs de Rome et que mentionne aussi Su�tone, fut provoqu�, selon cet historien, par des troubles dont un certain Chrestus fut l�instigateur.

Ce nom a port� plusieurs historiens (Weizs�cker, Sch�rer, Ramsay) � supposer qu�il s�agissait de discussions entre les Juifs et les chr�tiens et que Su�tone, entendant parler du Christ, l�avait pris pour un agitateur juif et avait transform� son nom en Chrestus. Il para�t que l��dit de Claude fut bient�t rapport�, ou qu�on renon�a bient�t � l�ex�cuter, car nous venons de voir qu�Aquilas et Priscille retourn�rent � Rome et il y avait dans cette ville des Juifs et des chr�tiens quand Paul y arriva (Actes 28).

Verset 3

D et une ancienne version latine omettent les mots?: car, de leur m�tier, ils �taient faiseurs de tente.

Codex Sinaiticus, B, portent?: ils travaillaient, ce qui est peut-�tre une correction occasionn�e par le pluriel qui suit.

Les tentes �taient faites, soit en toile, soit en cuir, soit surtout en �toffe de Cilicie. La patrie de Paul produisait un tissu imperm�able, de poils de ch�vre, dont on faisait aussi des manteaux, des rideaux, des couvertures. De ce drap grossier de Cilicie d�rive le mot de cilice.

Il �tait d�usage que les rabbins juifs apprissent un m�tier, tout en faisant leurs �tudes.

Paul pratiqua assid�ment le sien, afin de n��tre pas � charge aux �glises, partout o� ses adversaires auraient pu lui attribuer des vues int�ress�es (Actes�20.34?; 1�Corinthiens�4.12?; 1�Corinthiens�9.14-18?; 2�Corinthiens�11.9?; 1�Thessaloniciens�2.9?; 2�Thessaloniciens�3.7-9).

Mais, en principe, il enseignait que les �glises doivent pourvoir aux besoins de ceux qui leur annoncent la Parole (1�Corinthiens�9.14) et lui-m�me �tait assez humble pour recevoir les dons de ses fr�res (Philippiens�4.14-18).

Verset 5

Au lieu de il �tait tout entier � la Parole (grec �treint par la Parole), le texte re�u, avec quelques majuscules r�cents, porte?: �treint par l�Esprit.

Cette indication est oppos�e � celle des versets 3 et 4, qui nous montrait Paul travaillant � son m�tier avec Aquilas et Priscille et ne pr�chant l��vangile que les jours de sabbat.

D�s ce moment, il se voua tout entier � son activit� missionnaire. Par l�arriv�e de ses compagnons d��uvre, qu�il avait laiss�s en Mac�doine, il fut d�charg� sans doute du soin de pourvoir � son entretien (Actes�17.14-15).

Les bonnes nouvelles qu�ils lui apportaient de l��glise de Thessalonique le remplirent de joie et l�engag�rent � prolonger son s�jour � Corinthe (1�Thessaloniciens�3.4-8).

Il ressort de Actes�17.15, comparez 1�Thessaloniciens�3.1-2, que Silas et Timoth�e rejoignirent Paul � Ath�nes d�j�.

Le r�cit de Luc pr�sente une lacune?: il ne mentionne pas cette premi�re r�union de l�ap�tre avec ses collaborateurs et laisserait croire que ceux-ci, malgr� l�invitation pressante qui leur �tait adress�e (Actes�17.15), ne se rendirent aupr�s de Paul qu�apr�s son d�part d�Ath�nes pour Corinthe.

Mais l�indication de 1�Thessaloniciens�3.1-2, nous oblige � admettre que Timoth�e en tout cas et probablement aussi Silas vinrent trouver Paul � Ath�nes.

L�ap�tre les renvoya de nouveau en Mac�doine, Timoth�e � Thessalonique et Silas peut-�tre � Philippes (Philippiens�4.15) et de l�, ils le rejoignirent � Corinthe, o� il s��tait rendu entre temps. M. Ramsay estime, d�apr�s ces all�es et venues, que Paul passa trois � quatre semaines � Ath�nes et qu�il fut cinq ou six semaines � attendre ses amis � Corinthe.

Verset 6

Moment tragique pour ces Juifs qui rejettent la gr�ce?! Les paroles de l�ap�tre rendent plus �mouvante encore cette sc�ne, qui s��tait d�j� produite ailleurs (Actes�13.45-46).

Secouer ses v�tements, en rejeter m�me la poussi�re contre quelqu�un, �tait une action symbolique, figurant la rupture absolue de toutes relations (comparer Actes�13.51?; Matthieu�10.14).

Le sang de ces hommes rebelles, c�est-�-dire la responsabilit� de leur ruine, de leur mort, retombera sur leur t�te.

Paul s�en d�clare net parce qu�il leur a annonc� le salut (comparer Actes�20.26).

Cette image terrible est emprunt�e � l�Ancien Testament (2�Samuel�1.16?; 1�Rois�2.32-33?; �z�chiel�33.4)?; elle se retrouve dans la bouche de J�sus-Christ lui-m�me (Matthieu�23.35).

Voir aussi l�horrible impr�cation des meurtriers du Sauveur (Matthieu�27.25).

Verset 7

Paul part de la synagogue, comme pour confirmer d�une mani�re visible les paroles qu�il vient de prononcer.

Il se rend, pour y continuer son enseignement, chez un pros�lyte (c�est ce que signifie craignant Dieu), dont la maison �tait voisine et qui n�est pas connu d�ailleurs dans l�histoire.

Les manuscrits portent?: Titius Justus (B), Titus Justus (Codex Sinaiticus), Justus (A, majuscules, texte re�u).

Luc ne veut point dire, comme l�ont pens� quelques ex�g�tes, qu�il alla dans cette maison pour y demeurer et qu�ainsi il quittait celle d�Aquilas et Priscille (verset 3). Il y �tablit seulement le lieu de ses pr�dications et des assembl�es de l��glise naissante.

Tout en se s�parant de la synagogue, il continuait � offrir l�occasion d�entendre l��vangile aux Juifs dispos�s � le recevoir?; mais il s�exposait � des conflits, qui ne manqu�rent pas de se produire (verset 12 et suivants).

Verset 8

La conversion de Crispus, chef de la synagogue et de toute sa maison fut un grand triomphe de l��vangile au milieu du combat que soutenait l�ap�tre. Aussi voulut-il, contre son habitude, baptiser lui-m�me cette famille (1�Corinthiens�1.14).

En outre, beaucoup de Corinthiens qui entendaient la parole de Paul croyaient et �taient baptis�s.

Ces verbes � l�imparfait indiquent que l��uvre divine de la conversion des �mes se continuait par le minist�re de l�ap�tre.

Le participe entendant est sans r�gime en grec.

Plusieurs traduisent?: entendant parler de la conversion de Crispus et de la rupture de Paul avec la synagogue.

Verset 10

Malgr� les succ�s qu�il remportait � Corinthe, Paul avait sans doute besoin d��tre encourag� par ces divines paroles, car il �tait entour� de dangers et p�n�tr� du sentiment de sa faiblesse (1�Corinthiens�2.3).

C�est pendant la nuit (ces mots se lisent avant en vision dans Codex Sinaiticus, B, apr�s dans d�autres manuscrits Blass les retranche en se fondant sur A) dans une vision o� lui apparut le Seigneur, que Paul entendit ces paroles (comparer Actes�16.9?; Actes�23.11).

Elles lui donnaient deux raisons puissantes de ne point craindre, de ne point se taire, mais de parler?: Je suis avec toi, lui dit le Seigneur (comparer �sa�e�41.10?; J�r�mie�1.8)?; et?: un grand peuple est � moi dans cette ville de Corinthe.

Ce peuple, c��taient des Juifs encore incr�dules ou indiff�rents, des pa�ens encore inconvertis. Mais Dieu les connaissait, comme lui appartenant dans l�ordre de sa gr�ce?; ils �taient �?ordonn�s pour la vie �ternelle?� (Jean�10.16?; Jean�11.52).

Il fallait donc que Paul les amen�t au Sauveur et il savait maintenant que son �uvre ne serait pas vaine.

Verset 11

Il poursuit pendant dix-huit mois son s�jour et son travail � Corinthe, � la suite de l�importante r�v�lation qu�il venait de recevoir.

De Corinthe l��vangile se r�pandit dans toute l�Acha�e (2�Corinthiens�1.1).

C�est pendant ce s�jour que Paul �crivit les deux �p�tres � l��glise de Thessalonique, les plus anciennes que nous ayons de lui.

Verset 12

L�Acha�e �tait le nom d�une province romaine qui comprenait toute la Gr�ce, avec le Pelopon�se.

Le proconsul, ou gouverneur de cette province, r�sidait � Corinthe.

Gallion �tait alors rev�tu de cette dignit�?; il �tait fr�re du philosophe S�n�que, qui lui d�dia deux de ses principaux ouvrages et qui le loue pour la douceur de son caract�re.

Il s�appelait proprement Marcus Annaeus Novatus et le nom de Gallion lui venait du rh�teur Junius Gallion qui l�avait adopt�. Il fut plus tard mis � mort par N�ron, ainsi que S�n�que, son fr�re.

Verset 13

Les Juifs jouissaient dans tout l�empire de la libert� de leur culte?; ils esp�raient donc que le proconsul s�opposerait � l�enseignement de Paul, qu�ils d�clarent contraire � leur loi et qui tendait par cons�quent � introduire un culte nouveau (Actes�16.21, note).

L�accusation ressort plus compl�te de la r�ponse de Gallion (verset 15).

Verset 15

Le proconsul refuse sagement d�entendre cette cause, par la raison que les accusateurs n�articulaient que des griefs religieux.

Il d�signe ces griefs comme des discussions sur une parole ou une doctrine, sur des noms, sans doute les noms de J�sus et de Messie que Paul annon�ait, sur leur loi, la loi juive que les accusateurs pr�tendaient �tre viol�e par l�enseignement de l�ap�tre.

Gallion d�clare nettement qu�il ne veut pas �tre juge d�une telle cause.

Par cette r�ponse, il �tablit clairement la distinction entre le d�lit et la conviction religieuse, entre la politique et la conscience. On peut regretter que Gallion, gr�ce � son paganisme, parle des choses les plus saintes avec l�indiff�rence d�un sceptique, mais, comme proconsul, il a fait son devoir.

Si tous les magistrats chr�tiens avaient jug� comme ce pa�en, bien des maux auraient �t� �pargn�s � notre humanit�.

Verset 17

Le texte re�u porte?: tous les Grecs, contre Codex Sinaiticus, B, A et plusieurs versions.

M. Blass conserve ce terme, m�me dans la recension orientale.

Il faut bien en effet entendre par ce mot, tous, la foule pa�enne qui ha�ssait les Juifs.

Il est difficile d�admettre, avec quelques interpr�tes, que les Juifs eux-m�mes se seraient veng�s de leur d�convenue en maltraitant le chef de leur synagogue, parce qu�ils le savaient favorable � Paul.

Sosth�ne avait sans doute �t� � la t�te de la d�putation juive et avait port� la parole devant le proconsul. Voyant que celui-ci avait renvoy� les accusateurs avec un peu d�humeur (verset 16), les subalternes du tribunal, aid�s de la populace, voulurent faire expier au chef de la synagogue ses mauvaises intentions.

Sosth�ne avait peut-�tre succ�d� dans cette charge � Crispus, apr�s la conversion de ce dernier (verset 8) ou bien il �tait pr�sident d�une autre synagogue.

Quelques interpr�tes le consid�rent comme le m�me Sosth�ne que Paul nomme un fr�re (1�Corinthiens�1.1) et qui aurait �t� converti dans la suite.

Si Gallion avait fait son devoir en se r�cusant comme juge dans une cause religieuse, il ne l�accomplissait pas en permettant sous ses yeux, un acte de violence. �videmment, il condamnait dans son c�ur l�envie et le fanatisme que les Juifs venaient de mettre au jour par leur accusation.

Verset 18

D�part de Corinthe

Apr�s avoir prolong� encore son s�jour, Paul s�embarque, avec Priscille et Aquilas, pour la Syrie. Il se fait raser la t�te � Cenchr�e, par suite d�un v�u (18).

Passage � Eph�se

On d�barque � Eph�se, o� Paul laisse ses compagnons. Il s�entretient dans la synagogue avec les Juifs. Ils veulent le retenir�; il n�y consent point, mais leur promet de revenir s�il pla�t � Dieu. Il quitte Eph�se (19-21).

Par C�sar�e � Antioche

D�barqu� � C�sar�e, il va saluer l��glise de J�rusalem, puis descend � Antioche (22).

Il faut bien remarquer que Paul, en quittant Corinthe, naviguait vers la Syrie, c�est-�-dire que son but �tait d�arriver � Antioche, d�o� il partira pour son troisi�me voyage de mission (versets 22 et 23).

Les d�tours qu�il fait � �ph�se (verset 19), � C�sar�e et peut-�tre � J�rusalem (verset 21, note) ne lui font point perdre de vue ce but. Du reste, dans ces versets 18-23, le r�cit de Luc ne renferme que de rapides indications, assez difficiles �, comprendre.

Cenchr�e �tait le port de Corinthe, du c�t� de l�Asie, sur la mer �g�e, � une lieue et demie de la ville. Sur le golfe de Corinthe, la ville avait un autre port nomm� Lechaeum, o� l�on s�embarquait pour l�Italie et les pays de l�Occident.

Voil� un de ces faits � peine indiqu�s et qui restent n�cessairement obscurs. Et d�abord qui est-ce qui avait fait un v�u??

D�apr�s la construction grecque, ce peut �tre ou Paul ou Aquilas. � la suite de la Vulgate, Meyer, Weizs�cker, Blass, Z�ckler se prononcent pour Aquilas. Meyer se fonde sur le fait que Luc nomme Aquilas apr�s Priscille, afin de placer son nom imm�diatement avant cette phrase?: s��tant fait raser la t�te. Mais comme Paul est le sujet principal de toute la phrase et comme on ne comprend gu�re pourquoi Luc noterait ce d�tail au sujet d�Aquilas, il reste plus probable qu�il s�agit de l�ap�tre (Augustin, Luther, Calvin, de Wette, Holtzmann, Barde).

Priscille est aussi nomm�e la premi�re Actes�18.26?; Romains�16.3?; 2�Timoth�e�4.19. Elle avait sans doute une plus grande part que son mari au travail pour l��vangile. Mais ce v�u fait par Paul, on en ignore la cause et la nature. On ne saurait, avec de Wette, penser au nazir�at (voir Nombres�6.1), car pour se d�gager de ce v�u il fallait offrir un sacrifice dans le temple de J�rusalem, o� l�on br�lait les cheveux coup�s. Or, c�est d�j� � Cenchr�e que Paul avait accompli son v�u et s��tait coup� les cheveux. Il est donc probable qu�il s��tait li� par un v�u plus libre, analogue � celui que Jos�phe d�crit dans la Guerre des Juifs (II, 15, 1) et qui consistait � se laisser pousser les cheveux pendant trente jours, en s�engageant � s�abstenir de toute boisson ferment�e.

Y a-t-il lieu de s��tonner de ce que l�ap�tre fit usage, pour son �dification personnelle, d�une telle pratique religieuse?? Nullement. Il le fera m�me, dans une autre occasion, par simple condescendance pour ses fr�res encore attach�s aux c�r�monies du juda�sme (Actes�21.26). La spiritualit� de sa foi le laissait enti�rement libre � l��gard de ces choses. Il ne s�y opposait que lorsque d�autres y cherchaient un moyen de salut (comparer Actes�15.2, note).

Verset 20

Paul n�alla � �ph�se, para�t-il, que parce qu�il ne trouva point au port de Cenchr�e de navire qui le conduisit directement en Syrie (verset 18, note).

�ph�se, cette grande ville maritime, capitale de l�Asie proconsulaire, deviendra, plus tard, un champ principal de ses travaux?; pour le moment, il ne fait qu�y passer et il y laisse ses compagnons de voyage, Priscille et Aquilas.

Il profite pourtant de son passage pour s�entretenir avec les Juifs, qui re�urent de lui une impression favorable, puisqu�ils le priaient de prolonger son s�jour au milieu d�eux.

Il n�y consentit pas, parce qu�il avait devant lui un autre but important (verset 18, 1re note?; comparez verset 22, note).

Verset 21

Le texte re�u (D, majuscules r�cents) porte?: Il me faut absolument faire � J�rusalem la f�te qui vient.

Presque tous les critiques, depuis Bengel jusqu�� Tischendorf, omettent ces mots.

Ils ont �t� ajout�s, soit pour justifier le refus de Paul (verset 20), soit pour expliquer verset 22, si obscur dans sa bri�vet�.

Mais l�interpolation est tr�s ancienne, car elle se trouve d�j� dans les deux versions syriaques, qui remontent au second si�cle. M. Blass admet ce passage comme faisant partie de la recension occidentale.

Il ne reste donc de ce verset que la promesse de Paul de revenir de nouveau � �ph�se, Dieu voulant, ajoute-t-il, dans le sentiment d�une humble d�pendance. Dieu le voulut, en effet et l�ap�tre put non seulement revenir dans cette ville, mais y faire un long s�jour (Actes�19.1-10).

Verset 22

Paul partit d��ph�se (grec il fut conduit en haut, prit le large) et navigua directement jusqu�� C�sar�e, capitale politique de la Palestine (Actes�8.40, note).

De l�, o� alla-t-il?? Luc dit, avec une bri�vet� qui le rend obscur?: �tant mont� et ayant salu� l��glise, il descendit � Antioche.

Les interpr�tes qui n�admettent pas ici un voyage � J�rusalem pensent que Paul, arriv� au port de C�sar�e, monta en ville ou sur quelque �minence, o� l��glise avait le lieu de ses r�unions et qu�apr�s l�avoir salu�e, il descendit � Antioche (voir une entrevue pareille avec une �glise Actes�21.4-5).

Les termes du texte sont peu favorables � cette interpr�tation. Monter, descendre sont les mots consacr�s pour dire aller � J�rusalem et en revenir (Actes�11.2?; Actes�15.2?; Actes�21.12-15?; Actes�24.11?; Actes�25.1-9?; et souvent dans les �vangiles).

Il est donc probable que Paul se rendit dans la ville sainte. Mais qu�est ce qui motivait sa visite??

Si nous en croyons l�indication du texte occidental (verset 21, note), il d�sirait assister aux solennit�s d�une f�te. Et si cette indication para�t suspecte, on peut s�en tenir � la raison donn�e par Luc?: voir l��glise de la capitale, la saluer, c�est-�-dire lui t�moigner de la d�f�rence.

Ce qui s�y passa plus tard (Actes�21.20 et suivants) montre assez que Paul pouvait �prouver le besoin de faire cette d�marche.

Verset 23

� travers l�Asie Mineure

Apr�s quelque s�jour � Antioche, Paul se remet en route�; il parcourt la Galatie et la Phrygie, fortifiant les disciples (23).

Apollos, � Eph�se, instruit par Priscille et Aquilas

Apollos, Juif alexandrin, vers� dans les �critures, arrive � Eph�se. Il expose avec ferveur et exactitude ce qui concerne J�sus, bien qu��tant seulement disciple de Jean-Baptiste. Il parle hardiment dans la synagogue. Priscille et Aquilas, apr�s l�avoir entendu, l�invitent � venir chez eux et l�instruisent plus compl�tement du salut en Christ (24-26).

Apollos se rend en Acha�e

Il part muni d�une recommandation des fr�res d�Eph�se. Arriv� en Acha�e, il rend de grands services, d�montrant, dans des discussions publiques avec les Juifs, que J�sus est le Messie (27, 28).

Troisi�me voyage, s�jour � �ph�se et second s�jour � Corinthe (18.23 � 20.3)

Versets 23 � 28 � Le d�part, Apollos � �ph�se et � Corinthe

Luc ne dit pas quelle fut la dur�e de ce s�jour de l�ap�tre � Antioche. Il est probable que ce fut alors qu�eut lieu le conflit entre Paul et l�ap�tre Pierre (Galates�2.11 et suivants).

Bient�t apr�s, il partit pour son troisi�me voyage de mission dans les provinces de l�Asie Mineure.

Ce voyage n�est que bri�vement indiqu� par Luc, comme l�avait �t� le second (Actes�16.6), surtout en ce qui concerne la Galatie et la Phrygie.

Il para�t que les sources o� puisait notre historien ne le renseignaient pas sur ces parties de l�activit� missionnaire de l�ap�tre. Il se contente d�en signaler le but fort important?: fortifier tous les disciples.

Verset 24

Apollos, abr�viation d�Apollonios, �tait originaire d�Alexandrie en �gypte, ville c�l�bre par ses �coles tant Juives que grecques.

Il n��tait pas seulement �loquent (le mot grec signifie �galement savant, scientifiquement cultiv�), mais aussi puissant dans les �critures, c�est-�-dire qu�il les connaissait tr�s bien et qu�il �tait fort dans l�art de les expliquer.

Verset 25

Ce dernier mot montre clairement comment il faut entendre tout ce qui pr�c�de au sujet d�Apollon.

Il en �tait au point o� le bapt�me de Jean, c�est-�-dire tout son minist�re avait conduit les �mes?: la repentance, le profond besoin d�une r�demption et la conviction que J�sus �tait le Messie, �?l�Agneau de Dieu qui �te le p�ch� du monde?�.

Chez un homme fervent d�esprit, dou� d�une vive intelligence et d�une �me ardente (l�esprit n�est pas ici le Saint-Esprit), comme l��tait Apollos, cette connaissance, si incompl�te fut-elle, n��tait pas sans porter du fruit dans sa vie, elle le mettait � m�me d��tre une lumi�re pour les autres.

Aussi Luc peut-il dire qu�il avait �t� instruit dans la voie du Seigneur (D ajoute?: dans sa patrie, en �gypte) et qu�il �tait capable d�enseigner exactement ce qui regardait J�sus, le Messie, le Sauveur d�Isra�l.

Ce qui lui manquait, c��tait le bapt�me du Saint-Esprit, exactement comme � ces autres disciples de Jean dont il est parl� � Actes�19.1 et suivants.

Il y a, en pleine chr�tient�, beaucoup d��mes qui en sont pratiquement au m�me point, qui savent que J�sus est le Sauveur, mais ne sont jamais encore parvenues jusqu�� la Pentec�te de l�Esprit.

La voie du Seigneur, et, au verset suivant, la voie de Dieu, signifie, non seulement la doctrine, mais la direction de la vie qui tend vers Dieu, qui conduit � lui (comparer Actes�9.2?; Actes�19.9-23?; Actes�22.4?; etc.).

D�apr�s le texte re�u, Apollos enseignait ce qui regardait le Seigneur, au lieu de J�sus (comparer verset 28).

Verset 26

On voit par ce r�cit qu�Aquilas et Priscille, qui se trouvaient alors � �ph�se (verset 19), suivaient encore le culte de la synagogue.

C�est l� qu�ils entendirent Apollos parler avec assurance (grec s�enhardir).

Ce couple fid�le comprit aussit�t ce qui manquait � l��loquent pr�dicateur, et, l�ayant pris avec eux, invit� dans leur maison, ils lui expos�rent plus exactement et plus compl�tement la voie de Dieu, c�est-�-dire l��uvre de la r�demption accomplie par J�sus-Christ, et, sp�cialement, celle de la r�g�n�ration op�r�e par le Saint-Esprit.

Le savant Alexandrin se montra assez humble pour recevoir instruction de ces modestes fabricants de tentes.

Priscille est nomm�e avant Aquilas d�apr�s le texte de Codex Sinaiticus, B, A, E.

Verset 27

Apollos voulut aller en Acha�e, c�est-�-dire sans doute � Corinthe, ayant appris par Aquilas et Priscille les premiers succ�s de Paul dans cette ville.

Les fr�res qui se trouvaient d�j� � �ph�se, � la suite du court s�jour de l�ap�tre (verset 19), l�y encourageant, �crivirent aux fid�les de Corinthe de le bien recevoir, comme un serviteur de Dieu.

Ainsi traduisent Calvin, B�ze, Weizs�cker, Holtzmann, Wendt et cette traduction nous para�t le plus conforme � la construction de la phrase.

Luther, Meyer, Z�ckler traduisent?: �?Les fr�res �crivirent aux disciples les engageant � le recevoir?�. D et les versions syriaques ont ici une importante addition, qui nous apprend comment Apollos fut amen� � se rendre � Corinthe?: �?Quelques Corinthiens s�journant � �ph�se et l�ayant entendu, l�exhort�rent � passer (la mer) avec eux dans leur patrie. Et lui, ayant consenti, les �ph�siens �crivirent aux disciples � Corinthe, afin qu�ils re�ussent bien cet homme?�.

C�est-�-dire que, par la gr�ce divine, qui accompagnait sa pr�dication, Apollos se rendit tr�s utile aux croyants de Corinthe, il contribua � les �clairer, � les affermir dans la foi.

Paul avait plant�, Apollos arrosa.� (1�Corinthiens�3.6) Bengel

On sait d�ailleurs, par les �p�tres de Paul qu�Apollon exer�a une grande influence sur l��glise de Corinthe (1�Corinthiens�1.12?; 1�Corinthiens�3.5?; 1�Corinthiens�4.6).

Verset 28

Il r�futait les objections des Juifs en y mettant toute la force de son talent et de son �me ardente.

Le mot publiquement peut s�entendre de la synagogue ou encore d�autres r�unions o� parlait Apollos.

L�objet positif de ces d�monstrations �tait de prouver par les �critures, dans lesquelles il �tait puissant (verset 24), que J�sus �tait le Christ, le Messie. C��tait l� en effet, la grande v�rit� dont il s�agissait, avant tout, de convaincre les Juifs.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 18". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/acts-18.html.
 
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