Lectionary Calendar
Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
Attention!
StudyLight.org has pledged to help build churches in Uganda. Help us with that pledge and support pastors in the heart of Africa.
Click here to join the effort!

Bible Commentaries
Actes 3

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

Recherche de…
Enter query below:

versets 1-26

Plan du commentaire biblique de Actes 3

L�occasion de cette gu�rison

Comme Pierre et Jean montent au temple, � l�heure de la pri�re, on apporte un impotent de naissance qu�on mettait tous les jours � la porte du temple appel�e la Belle pour qu�il y mendi�t. Il demande l�aum�ne aux ap�tres (1-3).

Son accomplissement

Pierre et Jean lui ordonnent de les regarder. C�est ce qu�il fait dans l�attente de recevoir quelque chose. Pierre d�clare n�avoir ni or ni argent, mais donnant ce qu�il a, il commande � l�impotent, au nom de J�sus-Christ de Nazareth, de se lever et de marcher. Il le prend par la main et aussit�t ses pieds s�affermissent�; il se l�ve d�un saut et marche. Puis il entre dans le temple, louant Dieu (4-8).

L�effet produit

Le peuple, le voyant marcher et reconnaissant le mendiant de la Belle porte, est rempli d��tonnement (9, 10).

Verset 1

Premier d�veloppement de l��glise � J�rusalem

Versets 1 � 10 � Gu�rison d�un impotent

Verset 2

Apr�s avoir racont� la Pentec�te, ses premiers effets et l��tat de l��glise naissante, Luc consigne ici le r�cit d�une gu�rison importante en elle-m�me et sur tout � cause du second discours de Pierre, dont elle fut l�occasion.

Ensemble, voir Actes�2.47, 2e note.

Nous trouverons plusieurs fois dans la suite Pierre associ� avec Jean. Partout c�est Pierre qui prend la parole et agit. Jean le seconde de sa pr�sence, observe, contemple et amasse ce tr�sor d�exp�riences intimes qu�il d�posera dans ses �crits.

La neuvi�me heure, trois heures apr�s midi, �tait celle de la pri�re et de l�oblation du soir � laquelle les deux ap�tres voulaient assister (Actes�10.3?; comparez Actes�2.46).

Grec?: �?Un homme��tait port�, au moment o� les deux ap�tres montaient?�. Puisque cet homme devait �tre port�, il n��tait pas seulement boiteux, mais impotent, paralys�, et cela (grec), d�s le sein de sa m�re?; il n�avait dont jamais pu marcher, et, en outre, il �tait indigent et r�duit � demander l�aum�ne.

Les disciples ne passeront pas indiff�rents devant cette infortune.

La porte du temple appel�e la Belle n�est pas connue d�ailleurs sous ce nom. Jos�phe (Guerre des Juifs, V, 5 3), qui parle de neuf portes, en d�crit une dixi�me comme plus magnifique que toutes les autres, compos�e d�airain de Corinthe, mais � laquelle il donne le nom de porte de Nicanor. Elle s�ouvrait sur le c�t� oriental du parvis ext�rieur, au-dessus de la vall�e du C�dron.

Verset 5

Sans r�pondre directement � la demande du malheureux, les deux disciples le consid�rent avec compassion. Pierre, pour r�veiller son attention, entrer en rapport avec lui et s�assurer qu�il y avait en lui quelque r�ceptivit�, lui dit?: Regarde-nous.

Ce n��taient pas seulement les regards, c��taient les �mes qui devaient ainsi se rencontrer avant qu�une puissance divine p�t passer de l�une � l�autre par la parole. L�indigent malade regarde attentivement ces �trangers qui lui t�moignent tant d�int�r�t, mais sans s��lever encore plus haut que l�espoir d�une aum�ne.

Nous trouverons plus loin une sc�ne semblable (Actes�14.8-10).

Verset 6

On peut donc n�avoir ni argent ni or et poss�der d�autres richesses infiniment plus pr�cieuses et qui sont imp�rissables.

Au nom de signifie en l�autorit�, par la puissance, car le nom exprime toutes les propri�t�s d�un �tre (Matthieu�6.9?; Matthieu�28.19, notes).

Pierre donne volontiers au Seigneur ce nom de J�sus le Nazar�en (Actes�2.22), que le peuple lui appliquait avec une nuance de m�pris, qui avait �t� inscrit sur la croix et qui contrastait ainsi d�une mani�re frappante avec la puissance divine que ce m�me nom allait manifester par la gu�rison de l�impotent.

Le texte re�u porte?: �?L�ve-toi et marche?�. Les mots soulign�s manquent dans Codex Sinaiticus, B, D.

Leur introduction dans le texte peut avoir �t� provoqu�e par le?: il le leva du verset 7 et par des formules analogues, Luc�5.23 et ailleurs.

Verset 10

Luc d�crit tr�s vivement cette sc�ne.

L�action de Pierre qui l�ve le malade en le prenant par la main, la prompte ob�issance du malade, ou, suivant d�autres, la soudaine conscience qu�il a d��tre gu�ri et qui se manifeste dans le fait qu�il se met debout en sautant, sa vive reconnaissance qui s�exprime par des louanges, enfin l��tonnement du peuple, t�moin du miracle, tout donne � cette gu�rison quelque chose de dramatique et porte le caract�re de la v�rit� historique.

Verset 11

La gu�rison de l�impotent expliqu�e

L�impotent gu�ri s�attachant � Pierre et � Jean, le peuple accourt au portique de Salomon. Pierre exhorte ses auditeurs � ne pas les regarder, Jean et lui, comme s�ils avaient accompli ce miracle par leur propre puissance. Le Dieu de leurs p�res a glorifi� son serviteur J�sus�; eux, Juifs, l�ont reni� devant Pilate�; ils ont pr�f�r� un meurtrier au Saint et au Juste�; ils ont fait mourir le Prince de la vie, mais Dieu l�a ressuscit� des morts�; les disciples en sont t�moins. C�est par la foi en son nom que cet homme a �t� gu�ri (11-16).

Appel � la conversion

  1. Circonstances qui att�nuent la culpabilit� des Juifs. Pierre accorde � ses auditeurs qu�ils ont, ainsi que leurs chefs, agi par ignorance�; et Dieu a, de la sorte, accompli les proph�ties relatives aux souffrances du Messie (17, 18).
  2. Exhortation � se repentir. Pierre invite ses auditeurs � se repentir pour recevoir le pardon de leurs p�ch�s et h�ter la venue des temps de rafra�chissement et le retour du Christ�; celui-ci doit demeurer dans le ciel jusqu�au r�tablissement de toutes choses, que Dieu a promis par les proph�tes (19-21).
  3. Les promesses rappel�es�; l�invitation r�it�r�e. Pierre cite un texte de Mo�se, invoque les d�clarations de tous les proph�tes depuis Samuel et rappelle � ses auditeurs qu�ils sont h�ritiers de l�alliance faite avec Abraham sur le fondement d�une promesse de salut universel. Dieu leur a envoy�, � eux les premiers, son serviteur J�sus, pour qu�ils soient b�nis en se d�tournant de leur m�chancet� (22-26).

Discours de Pierre (11-26)

Le texte re�u porte?: Le boiteux qui avait �t� gu�ri, au lieu du pronom il, correction qui devait donner au r�cit plus de clart�.

Il s�attachait � eux (grec les retenait), ne pouvant se s�parer de ses bienfaiteurs.

Quelques interpr�tes ont pens� qu�il voulait rester avec eux comme disciple de J�sus. Il le devint probablement, mais cette id�e n�est pas fond�e dans le texte.

Quant au portique de Salomon, o� le peuple accourut pour voir encore le malade gu�ri, comparez Jean�10.23, note.

Verset 12

Grec?: r�pondit au peuple, comme si l��tonnement de ce peuple et son empressement aupr�s des ap�tres avaient signifi�?: Expliquez-nous ce miracle. Pierre saisit avec joie cette nouvelle occasion d�annoncer le Sauveur et d�exhorter ses auditeurs � la repentance.

Pourquoi vous �tonnez-vous de ceci?? (Meyer) ou?: au sujet de cet homme?? (Rilliet, Wendt, Holtzmann).

Avant tout, les disciples s�efforcent de d�tourner d�eux-m�mes l�attention du peuple et la gloire de ce miracle que leur propre puissance n�aurait pu effectuer ni leur pi�t� m�riter?: (Jean�9.31) tout l�honneur en revient � Dieu. C�est l� la vraie humilit�, bien propre � ramener le peuple d�une vaine curiosit� � la foi.

Verset 13

Les noms des patriarches que Pierre associe � celui de Dieu devaient rendre plus solennel son discours.

Une variante de Codex Sinaiticus, A, C, D, admise par Tischendorf, renferme trois fois le nom de Dieu?: �?Le Dieu d�Abraham, le Dieu d�Isaac, le Dieu de Jacob?�.

C�est, d�apr�s Exode�3.15 le nom complet du Dieu de l�alliance. �?Le Dieu de nos p�res?� est, dans la pens�e de l�ap�tre, non le Dieu des patriarches seulement, mais celui de tous les anc�tres de ses auditeurs. Ce Dieu a glorifi� J�sus, son Serviteur, il l�a glorifi� par sa r�surrection, par son �l�vation � sa droite, et, dans ce moment, par le fait que son nom a suffi pour gu�rir un malheureux paralytique d�s sa naissance (versets 4 et 16).

Mais contraste criant, Celui que Dieu a ainsi glorifi�, vous, vous l�avez livr�, reni�, et cela (grec), � la face de Pilate, qui, moins injuste que vous, avait d�cid� (grec jug�, prononc� son jugement) de le rel�cher comme innocent (voir entre autres passages Luc�23.14-16?; Jean�18.38-39?; Jean�19.12).

Quant � cette accusation directe que Pierre porte contre ses auditeurs, voir Actes�2.23, note.

Le mot que nous traduisons par serviteur (et qui se retrouve Actes�3.26?; Actes�4.27-30) signifie aussi enfant et on l�a souvent rendu par fils, Fils de Dieu?; mais comme on sait que c�est l� le terme par lequel les Septante d�signent constamment le serviteur de l��ternel (�sa�e�42.1?; �sa�e�52.13, etc.), il n�y a pas le moindre doute que ce soit dans ce sens qu�il doive �tre entendu ici.

Ce serviteur qui s�est montr� tel dans toute sa vie est ainsi devenu le Sauveur, selon la belle signification du nom de J�sus.

Verset 14

Mais vous (par opposition � Dieu qui l�a glorifi�), vous avez reni� le Saint et le Juste, le seul saint, le seul juste, vous lui avez pr�f�r� un meurtrier?! (Matthieu�27.21?; Luc�23.18?; Jean�18.40)

Avec quelle sainte hardiesse Pierre peut prononcer ce mot reni�, tellement il est assur� que Dieu lui a pardonn� son propre reniement, dont il porte dans son c�ur le douloureux souvenir I Et quelle n�est pas la certitude historique de tous ces faits relatifs � la mort de J�sus, que l�ap�tre peut proclamer ainsi devant tout J�rusalem qui les connaissait?!

Verset 15

Grec?: vous avez tu� le Prince de la vie?! Crime et folie, car Dieu l�a ressuscit�, de quoi nous sommes t�moins (Actes�2.32). Simplicit� et grandeur caract�risent ce t�moignage.

Le mot rendu par Prince signifie celui qui conduit � la vie ou celui qui est l�auteur de la vie (Actes�5.31?; H�breux�2.10?; H�breux�12.2). Ici donc l�auteur de la vie, de toute vie (Jean�1.4?; Jean�5.26?; Jean�10.10?; Jean�11.25?; Jean�14.6).

Verset 16

L�ap�tre conclut cette premi�re partie de son discours en revenant au miracle qui en est l�occasion et dont il indique ici clairement la cause, afin d�en rapporter toute la gloire au Seigneur.

Cette cause, c�est uniquement le nom de J�sus ressuscit�, glorifi� (versets 13 et 15) et invoqu� par la foi.

Mais Pierre n�exprime pas cette pens�e d�une mani�re si simple il accumule les termes, jusqu�� faire une phrase incorrecte, afin d�accentuer plus vivement l�id�e qu�il n�y a eu dans cette gu�rison que ces deux facteurs, le nom de J�sus et la foi.

  1. Apr�s ces mots?: par la foi en son nom, il voulait dire?: cet homme a �t� affermi mais c�e�t �t� trop attribuer � la foi et il r�p�te son nom?: c�est son nom, sa puissance et son amour qui ont tout fait.
  2. Mais m�me cette foi qui a eu un tel effet elle a �t� produite par lui, c�est J�sus qui l�a op�r�e en nous ap�tres.

Ces deux propositions, qui semblent une r�p�tition l�une de l�autre, ne disent donc pas la m�me chose?; l�une explique l�origine du miracle, l�autre l�origine de la foi?; l�une montre l�impotent affermi l�autre parfaitement gu�ri.

Quelle puissance de conviction n�y a-t-il pas dans ce fait?! Cet homme gu�ri, vous le voyez, vous le connaissez, c�est en pr�sence de vous tous que la foi au nom de J�sus lui a donn� cette parfaite sant� ou, selon la version de Pauvevey, cette enti�re disposition de tous ses membres.

Notre traduction et l�explication que nous en donnons, d�accord avec la plupart des commentateurs, se base sur le texte tel qu�il est ponctu� dans la plupart des �ditions.

M. Blass a adopt� une ponctuation diff�rente, d�j� propos�e par Lachmann?: Et par la foi en son nom, Dieu a raffermi cet homme que vous voyez?! Et que vous connaissez. Son nom, et (c�est-�-dire) la foi produite par lui, a donn� � cet homme, etc.

La pens�e reste la m�me, mais elle est �nonc�e plus clairement.

L�ap�tre affirme?:

  1. que l�auteur de la gu�rison, c�est Dieu (ou J�sus, qu�on peut aussi sous-entendre comme sujet du verbe?: a raffermi) op�rant par la foi en son nom?;
  2. il reprend, pour l�expliquer, cette derni�re expression un peu concise.

Au lieu de?: la foi qui est produite par lui (J�sus), on pourrait traduire aussi?: la foi qui op�re par lui, c�est-�-dire par le nom de J�sus.

Verset 17

L�ap�tre poursuit d�un ton affectueux (fr�res), voulant persuader ses auditeurs que, malgr� l��normit� de leur crime, il y a encore lieu pour eux � la repentance et au salut (verset 19).

En effet, en mettant � mort le Saint et le Juste, le Prince de la vie (versets 14 et 15), ils ont agi par ignorance, ne le connaissant pas comme tel, non plus que leurs chefs (Luc�23.34?; 1�Corinthiens�2.8, notes).

De plus, tout cela a �t� conduit par le conseil de la mis�ricorde de Dieu et annonc� par les proph�tes (verset 18).

Verset 18

Ce mot?: tous les proph�tes, dans lequel on a trouv� une hyperbole, se justifie cependant (Luc�24.27-44), car si tous les proph�tes n�annoncent pas sp�cialement les souffrances de Christ, la d�livrance messianique objet de toutes les proph�ties, a �t� r�alis�e par les souffrances et la mort du Sauveur (Actes�3.24?; Actes�10.43)

Le grec porte litt�ralement?: Dieu a accompli les choses qu�il avait annonc�es son Christ souffrir.

Nos versions traduisent inexactement?: ce qu�il avait annonc�, � savoir que son Christ devait souffrir.

Verset 20

La repentance, changement complet de disposition morale (Matthieu�3.2, 1re note) a pour effet la conversion, c�est-�-dire le retour vers Dieu qui est la source du pardon et de la vie �ternelle.

Aussi le fruit de cette transformation int�rieure de l�homme est-il que ses p�ch�s sont, non seulement pardonn�s, mais effac�s annul�s, an�antis.

L�image est prise d�un �crit, d�un compte, qu�on biffe pour lui �ter toute valeur (Colossiens�2.14?; Psaumes�51.3-11?; �sa�e�43.25?; �sa�e�44.22). Cette pens�e r�pond � un profond besoin de la conscience humaine.

Verset 21

Ici l�ap�tre s��l�ve par l�Esprit proph�tique jusqu�aux plus magnifiques perspectives de l�avenir, d�j� annonc�es par les proph�tes (versets 22-26).

Mais il faut remarquer son point de d�part, la raison de telles esp�rances.

Repentez-vous, convertissez-vous, pour que vos p�ch�s soient effac�s, a-t-il dit (verset 19), afin que viennent des temps de rafra�chissement.

Ainsi ces temps heureux d�pendent de la conversion des �mes et de l�annulation des p�ch�s?; condition conforme � la nature des choses et indiqu�e encore ailleurs (2�Pierre�3.12). J�sus lui-m�me avait annonc� cette v�rit� (Matthieu�24.14).

Ces temps de rafra�chissement viendront apr�s d�autres temps de travaux, de fatigues, o� les hommes auront port� �?le poids et la chaleur du jour?� ils seront pour le peuple de Dieu la �?consolation d�Isra�l?� (Luc�2.25), le �?soulagement?� (2�Thessaloniciens�1.7), le �?repos?� (H�breux�4.9).

Ils viendront de la part du Seigneur (grec de sa face, de sa pr�sence)?; et ce qu�il faut entendre par l�, Pierre le dit clairement par les mots suivants?: et qu�il envoie le Christ, le Messie, qui vous a �t� destin� d�avance, J�sus.

Il s�agit donc du retour de Christ pour recueillir ses rachet�s et �lever son r�gne � la perfection. Toutes les autres explications qu�on a donn�es de ce passage tombent en pr�sence d�un texte si clair (voir les deux notes suivantes).

Le texte re�u porte?: �?le Christ qui vous a �t� pr�ch� d�avance?� (par les proph�tes). La variante ici adopt�e d�apr�s des autorit�s d�cisives (tous les majuscules) signifie que Dieu a destin� d�avance le Sauveur avant tout � son peuple d�Isra�l (� vous) et par lui � toute l�humanit� (comparer 1�Pierre�1.20).

Christ, ayant achev� son �uvre sur la terre, a �t� re�u, il est vrai, dans le repos et la gloire du ciel, mais il ne doit pas y rester, il en reviendra au temps marqu�, dont l�ap�tre vient de parler et dont il va parler encore. Cette d�claration n�est point en contradiction avec la promesse de J�sus-Christ que �?partout o� deux ou trois sont assembl�s en son nom, il est l� au milieu d�eux?;?� (Matthieu�18.20) car �?toute puissance lui a �t� donn�e au ciel et sur la terre?� (Matthieu�28.18)?; mais la pens�e de notre texte est totalement oppos�e � l�id�e d�un r�gne personnel de Christ sur la terre, destin� � op�rer la conversion du monde.

Des interpr�tes luth�riens, pour ne pas porter atteinte au dogme de l�ubiquit� du corps de Christ, traduisent ainsi ces paroles?: �?Lequel doit occuper le ciel?� (le remplir). Ils prennent l�objet pour le sujet, ce que le grec permet, mais ils donnent au verbe le sens �?d�occuper?� qui ne peut �tre �tabli.

Le r�tablissement de toutes choses, leur restitution ou r�int�gration dans leur �tat normal, parfait, voulu de Dieu, telle sera l��uvre finale du Sauveur � sa seconde venue. C�est l� ce que J�sus appelle la paling�n�sie ou renaissance et qu�il accomplira quand il �?s�assi�ra sur le tr�ne de sa gloire?� (Matthieu�19.28).

Cette r�novation s��tendra � tout ce que Dieu aura cr�� (toutes choses)?; c�est pourquoi le proph�te de Patmos voit �?de nouveaux cieux et une nouvelle terre?� (Apocalypse�21.1).

Aussi cette grande parole de Pierre est elle devenue le terme classique de ceux qui attendent le salut final de tous les hommes et m�me du d�mon, leur grand adversaire. Ce serait l� assur�ment la plus magnifique solution de l�avenir, si elle �tait clairement r�v�l�e dans l��criture.

Ici, deux erreurs � r�futer?:

  1. celle d�interpr�tes tels que Baumgarten qui bornent ce r�tablissement � la restitution du royaume d�Isra�l ce serait pr�ter � Pierre les fausses vues messianiques du temps (comparez Actes�1.6)?;
  2. celle de Meyer qui, pressant outre mesure le mot de jusqu�au temps, pr�tend que Christ ne peut revenir avant que le r�tablissement soit accompli.

Qui donc l�accomplirait?? Ces erreurs tombent en pr�sence du contexte qui nous montre les temps de rafra�chissement, le retour de Christ (verset 20) et le r�tablissement (verset 21) comme simultan�s.

La plupart des versions portent?: �?les temps du r�tablissement de toutes choses dont (desquels temps) Dieu a parl�?�.

Il para�t plus conforme au grec de traduire?: le r�tablissement de toutes les choses dont Dieu a parl� (Holtzmann, Wendt, Blass).

Toutes les promesses des proph�tes relatives aux temps messianiques auront alors leur accomplissement. La restauration de la nature elle-m�me est au nombre des �?choses dont Dieu a parl� par les proph�tes?� (�sa�e�11.6-9).

Le r�tablissement, dans la pens�e de l�ap�tre, ne saurait donc �tre limit� au domaine moral et ce fait � lui seul prouve qu�il ne pr�c�de pas, mais suit l�av�nement glorieux de J�sus-Christ.

Verset 22

Pierre vient de dire que les temps heureux dont il parle ont �t� annonc�s par les saints proph�tes d�s les si�cles anciens (versets 18 et 21?; comparez Luc�1.70).

Maintenant il va citer quelques-uns de ces proph�tes en commen�ant par Mo�se, le plus ancien de tous.

Le texte re�u porte?: car Mo�se a dit � nos p�res. Les mots soulign�s ne sont pas authentiques.

Verset 23

Quiconque, grec �?toute �me qui�?�, Deut�ronome�18.15-19, cit� librement d�apr�s les Septante.

L�h�breu porte?: �?L��ternel ton Dieu te suscitera du milieu de toi, d�entre tes fr�res, un proph�te comme moi, vous l��couterez et il arrivera que l�homme qui n��coutera pas mes paroles qu�il dira en mon nom, moi je lui en demanderai compte?� (verset 19).

On voit les l�g�res diff�rences, le sens reste le m�me au fond.

Seulement le dernier mot?: Je lui en demanderai compte, que les Septante traduisent?: J�en ferai justice, est rendu ici par un terme tr�s usit� dans l�Ancien Testament?: sera extermin� du milieu du peuple. Cette expression signifie proprement?: sera puni de mort.

Pierre entend par l�?: sera exclu du milieu du peuple de Dieu et de son royaume.

Par cette exclusion des rebelles, par la suppression de tout �l�ment hostile et mauvais (1�Corinthiens�15.25), s�op�rera le �?r�tablissement de toutes choses?�. Ainsi ce dernier a �t� pr�dit par Mo�se d�j�. Mo�se annon�ait dans cette m�me parole celui qui devait en �tre l�auteur.

L�application au Messie du passage cit� pr�sente quelque difficult�. Il y est question des proph�tes qui devaient succ�der � Mo�se comme organes de l��ternel.

On pourrait presser les termes?: �?un proph�te comme moi?� et leur faire signifier?: un proph�te fondateur qui inaugurera un ordre de choses nouveau, comme j�ai institu� l�alliance du Sina�. Mais il sera plus naturel et plus conforme au sens historique du passage, de dire, avec Calvin, que cette parole �?s�adressait � Christ sur tous autres?: non seulement pour ce qu�il est le Prince de tous les proph�tes mais aussi pour ce que toutes les proph�ties pr�c�dentes s�adressaient � lui et que Dieu a finalement parl� en perfection par la bouche d�iceluy?� (comparer H�breux�1.1).

Cette proph�tie est �galement appliqu�e au Messie par �tienne (Actes�7.37).

Verset 24

Ces jours, c�est-�-dire ces m�mes jours que Pierre annonce ici � ses auditeurs (verset 21).

Apr�s Mo�se, il nomme Samuel et ceux qui l�ont suivi, parce que c�est d�s l��poque de Samuel que l�on constate la pr�sence d��coles des proph�tes et que le proph�tisme commen�a � se d�velopper en Isra�l (comparer Luc�24.27)

Verset 25

B, A portent?: vos p�res.

Westcott et Hort, Nestle, plusieurs autres pensent que c�est la le�on originale.

Afin d�offrir � ses auditeurs et � tout son peuple les �ternelles b�n�dictions dont il vient de parler, l�ap�tre leur rappelle qu�ils sont les fils des proph�tes, ceux en faveur de qui ils ont parl� et par cons�quent aussi les fils, c�est-�-dire les h�ritiers, de l�alliance trait�e avec les p�res.

Cette alliance avait pour charte la parole immuable souvent r�p�t�e � Abraham?: Toutes les familles de la terre seront b�nies en ta post�rit� (Gen�se�12.3 � 22.18).

Verset 26

� vous premi�rement, qui �tes les h�ritiers de l�alliance et de la b�n�diction (verset 25), Dieu a suscit� et envoy� son serviteur (c�est-�-dire?: son fils, J�sus-Christ?: voir sur ce mot serviteur, verset 13, note) pour vous b�nir, en vous faisant part de toutes les gr�ces qu�il a promises par ses proph�tes (versets 20-25).

Mais cette b�n�diction, vous n�y aurez part que par la repentance (verset 19) que Dieu veut op�rer en vous et qui vous fera ha�r et abandonner vos m�chancet�s (B porte les m�chancet�s).

La plupart de nos versions fran�aises, avec les anciens commentateurs, traduisent?: en d�tournant chacun de vos m�chancet�s?; la b�n�diction offerte consisterait dans la sanctification op�r�e par Dieu. Ils se fondent sur le fait que le verbe employ� a toujours le sens actif dans le Nouveau Testament.

Mais comme il se trouve dans les Septante avec le sens r�fl�chi?: se d�tourner, les interpr�tes modernes (Reuss, Holtzmann, Wendt) pr�f�rent la traduction que nous avons adopt�e. Elle met dans la bouche de l�ap�tre un appel semblable � celui du verset 19 et qui est bien � sa place au terme de ce discours.

Apr�s avoir annonc� les plus riches gr�ces de l��vangile, Pierre pr�che la conversion par laquelle l�homme doit les saisir. Et cet appel ne fut pas vain, car sa pr�dication puissante eut un magnifique r�sultat (Actes�4.4).

Il ne faudrait pas croire toutefois que l�ap�tre, tout p�n�tr� qu�il �tait des privil�ges de son peuple, s�enferm�t dans le particularisme juif.

Ce mot?: � vous premi�rement, ouvre une vaste perspective sur d�autres peuples qui auront part aux b�n�dictions de l��vangile.

C�est, comme l�observe Olshausen, l�Esprit de Dieu qui �l�ve l�ap�tre � cette vue de l�avenir. Il lui faudra ensuite une r�v�lation sp�ciale pour comprendre et accepter que le salut est destin� aux pa�ens comme aux Juifs (Actes 10?; Actes�11.17?; Actes�15.7-11. Comparer Actes�2.39, note).

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 3". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/acts-3.html.
 
adsfree-icon
Ads FreeProfile