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Bible Commentaries
Actes 7

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

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versets 1-60

Plan du commentaire biblique de Actes 7

L��poque patriarcale

  1. Le Dieu de gloire se r�v�lant � Abraham en divers lieux. Interrog� par le souverain sacrificateur sur la v�rit� des accusations port�es contre lui, Etienne s�adresse avec respect au sanh�drin. Il parle de l�apparition de Dieu � Abraham en M�sopotamie, de l�ordre qu�il donna au patriarche de se rendre � Charran, puis en Canaan�; de la promesse qu�il lui fit, lui assurant que sa post�rit� poss�derait ce pays apr�s qu�elle aurait �t� asservie quatre cents ans sur une terre �trang�re�; de l�alliance qu�il conclut avec lui et dont la circoncision �tait le signe, signe qui fut appliqu� par Abraham � son fils Isaac, par celui-ci � Jacob et par Jacob aux douze patriarches (1-8).
  2. Joseph, vendu par ses fr�res, devient le bienfaiteur de sa famille. La jalousie pousse les patriarches � vendre leur fr�re Joseph comme esclave en �gypte. Mais Dieu le d�livre de ses �preuves et lui donne la sagesse qui le fait agr�er de Pharaon et lui vaut le gouvernement de la maison royale et de tout le pays. Une famine am�ne les fils de Jacob en �gypte�; Joseph se fait reconna�tre par ses fr�res�; il envoie chercher son p�re, qui vient s��tablir en �gypte. Il y meurt, ainsi que ses fils apr�s lui�; leurs corps sont transport�s � Sichem et d�pos�s dans le tombeau qu�Abraham avait achet� des fils de H�mor (9-16).

L��poque de Mo�se

  1. Naissance de Mo�se. Il est d�abord repouss� par les Isra�lites. Les temps approchent o� devait s�accomplir la promesse faite � Abraham. Isra�l se multiplie et est maltrait�. Mo�se vient au monde, est recueilli par la fille de Pharaon et instruit dans toute la sagesse des �gyptiens. � l��ge de quarante ans, il visite ses fr�res, tue un �gyptien qui les maltraitait, mais est m�connu d�eux et repouss� quand il cherche � intervenir dans une de leurs querelles. Il s�enfuit au pays de Madian (17-29).
  2. Mo�se devient le lib�rateur du peuple, qui cependant refuse de lui ob�ir. Quarante ans apr�s, Dieu se r�v�le � Mo�se, dans la vision du buisson ardent et l�envoie en �gypte d�livrer Isra�l. Il donne ainsi pour lib�rateur � son peuple un homme que ce peuple avait reni�. Mo�se fait sortir les Isra�lites d��gypte et les conduit pendant quarante ans dans le d�sert�; il leur promet l�envoi d�un proph�te semblable � lui�; s�entretenant avec l�ange de l��ternel sur la montagne, il leur transmet des paroles de vie. Mais ils lui refusent ob�issance�; ils r�clament d�Aaron des dieux semblables � ceux de l��gypte, qu�ils puissent voir�; ils sacrifient au veau qu�ils ont fabriqu�. Dieu les livre au culte des astres, comme l�atteste un passage d�Amos, dans lequel est pr�dite, comme ch�timent, la captivit� de Babylone (30-43).

Le tabernacle et le temple

Dans le d�sert, nos p�res avaient un tabernacle, fait sur le mod�le que Mo�se avait vu. Us l�introduisirent en Canaan sous Josu�. Il y resta jusqu�aux jours de David. Celui-ci demanda � Dieu la faveur de lui �lever une demeure. Son fils Salomon la b�tit. Mais le Tr�s-Haut n�habite pas dans un temple �lev� par des hommes. Sa demeure, c�est l�univers qu�il a cr��, comme l�enseigne le proph�te (44-50).

P�roraison

Etienne reproche aux Juifs d��tre rebelles au Saint-Esprit, comme l�ont �t� leurs p�res, qui ont pers�cut� tous les proph�tes. Le Juste que ceux-ci annon�aient, ils en ont �t� les meurtriers, eux qui pourtant ont re�u la loi par l�entremise d�anges, mais qui ne l�ont point gard�e (31-53)�!

Verset 1

Discours d��tienne (1-53)

Mais, tandis que tous les membres du sanh�drin ont les yeux arr�t�s sur �tienne, qui se tient devant eux, le visage rayonnant d�une paix divine et d�un saint enthousiasme (Actes�6.15), le souverain sacrificateur rompt le silence pour lui demander de s�expliquer sur l�accusation produite contre lui (Actes�6.11?; Actes�6.13?; Actes�6.14).

Le sens aussi bien que le but de ce long discours d��tienne n�appara�t pas clairement au premier abord.

En particulier, on ne voit pas le rapport qu�il pouvait y avoir entre l�accusation formul�e contre lui et cet expos� de l�histoire d�Isra�l.

Quelques critiques en ont conclu que le discours n��tait pas authentique?; mais son authenticit� ressort de cette difficult� m�me?:

car on peut hardiment affirmer qu�un r�dacteur tout � fait ind�pendant de la tradition et n�ayant, pour composer cette apologie, d�autre donn�e que la situation indiqu�e et surtout le principal chef d�accusation, ne serait gu�re arriv� � se renfermer dans un cercle d�id�es qui semble si �trangement �loign� des faits et int�r�ts de la cause� Reuss

Si l�on demande encore comment ce discours a �t� recueilli et transmis � l�auteur du livre des Actes, il est naturel de supposer que quelqu�un des auditeurs d��tienne, favorable � l��vangile (comparez Actes�6.7), en a fait une relation qui circulait parmi les disciples et est ainsi parvenue dans les mains de Luc. L�existence d�une telle relation est d�autant plus probable que celle-ci rapportait les derni�res paroles du martyr. Elle fut d�ailleurs d�une r�daction facile, puisque tous les faits historiques rappel�s par �tienne �taient connus de ses auditeurs et qu�il ne leur fallut aucun effort de m�moire pour les retenir.

Le but d��tienne �tait double?: se justifier de l�accusation de blasph�mer Dieu, de m�priser sa loi et son temple?; retourner cette accusation contre ses adversaires en leur faisant sentir qu�ils �taient rebelles � Dieu et � ses desseins de mis�ricorde, comme leurs p�res l�avaient �t� de tous temps.

L�expos� historique qu�il entreprend �tait propre � atteindre ce double but.

D�abord, en s�effa�ant lui-m�me, pour ne parler que de faits entour�s de la v�n�ration de tous ses auditeurs, �tienne parvenait � se faire �couter d�eux, quels que fussent leur irritation et leur mauvais vouloir (Actes�6.12)?; puis, par la mani�re dont il parlait de ces faits, il convainquait ses juges de l�inanit� du reproche qu�on lui faisait d��tre un contempteur des glorieuses traditions de son peuple.

Comment aurait-il pu se rendre coupable des blasph�mes qui lui �taient imput�s, lui qui parlait avec cette foi vivante, cette pi�t�, cette adoration du Dieu de gloire et des r�v�lations qu�il a de tous temps accord�es � ceux qui s�attendaient � lui, qui racontait avec �motion la vocation et l��uvre de Mo�se qui retra�ait avec une respectueuse admiration la construction du temple??

Mais, tout en d�truisant ces imputations calomnieuses, �tienne pr�parait ses auditeurs � recevoir les id�es nouvelles et hardies qui avaient pu y donner lieu.

S�il s��tend, au d�but, sur l��poque patriarcale et rel�ve les communications divines que re�urent en divers lieux Abraham et ses descendants n�est-ce point pour insinuer que la pr�sence de Dieu n�est pas li�e au sanctuaire de J�rusalem?? Il revient � cette id�e en racontant l��rection de ce sanctuaire m�me (versets 48-50).

La conclusion qu�on en pouvait tirer, c�est que le temple n��tait point immuable et que le culte qu�on y c�l�brait devrait un jour faire place � ce que J�sus appelait l�adoration en esprit et en v�rit� (Jean�4.21-24?; Actes�6.14, note).

Mais si �tienne a eu l�intention de relever incidemment cette v�rit�, le but principal de son discours �tait de faire ressortir qu�� toutes les �poques Isra�l a r�pondu aux bienfaits de Dieu par l�ingratitude et la r�volte.

Il pr�sente � ses auditeurs l�histoire du peuple �lu comme un v�ritable miroir dans lequel ils pouvaient se reconna�tre et se convaincre qu�ils se montraient, en dignes fils de leurs p�res, rebelles eux aussi aux desseins de la mis�ricorde divine.

N��taient-ils pas les trop fid�les imitateurs de ces hommes qui avaient vendu Joseph, repouss� Mo�se et pers�cut� les proph�tes?? Et ne venaient-ils pas de combler la mesure des iniquit�s accomplies par leurs anc�tres en tuant le Messie??

Telle est la s�v�re et hardie conclusion du discours (versets 51-53)?; elle fournit la clef de celui-ci.

On peut admettre qu��tienne se proposait de terminer par un appel � la repentance et � la foi en J�sus-Christ. Son expos� historique lui en fournissait naturellement le th�me?: chacun des serviteurs de Dieu repouss�s par les Isra�lites �tait devenu dans la suite leur bienfaiteur, Joseph en accueillant sa famille en �gypte, Mo�se en conduisant son peuple hors de la terre de servitude.

�tienne pouvait conclure de ces exemples que J�sus de m�me, livr� et mis � mort par les Juifs, deviendrait leur Lib�rateur, s�ils se tournaient vers lui avec foi. Mais l�irritation de ses auditeurs ne lui permit pas de leur adresser cette supr�me exhortation et l�obligea de terminer son discours sur des paroles de condamnation.

Verset 2

�tienne s�adresse � son auditoire en termes pleins de respect et d�affection.

Tous les Isra�lites �taient pour lui des fr�res?; mais il honore du titre de p�res les membres du sanh�drin, qui, en g�n�ral �taient des hommes �g�s (comparer Actes�22.1).

Verset 3

Le Dieu de la gloire, qui appara�t dans la gloire, dans l��clat de la lumi�re c�leste. L��ternel se r�v�lait dans cette gloire (Exode�24.16?; Exode�33.18?; Exode�40.34?; �sa�e�6.3?; Luc�2.9). Elle est mentionn�e et jointe au nom de Dieu comme un attribut, parce que diverses r�v�lations de ce Dieu vont �tre racont�es. Bient�t d�ailleurs �tienne la contemplera de ses propres yeux (verset 55).

Le livre de la Gen�se rapporte (Gen�se�11.31-32) qu�Abraham sortit d�Ur, en Chald�e, avec son p�re et toute sa famille pour aller au pays de Canaan qu�il vint � Charran, qu�il y demeura et que son p�re y mourut.

Apr�s le r�cit de cette premi�re migration, la Gen�se mentionne l�ordre de Dieu rappel� par �tienne (Gen�se�12.1).

D�apr�s elle Dieu serait apparu � Abraham � Charran et non, comme le dit �tienne, avant qu�il demeur�t � Charran.

Divers ex�g�tes (de Wette, Meyer) ont donc trouv� l� une erreur historique, facile � concevoir chez un homme qui cite de m�moire dans un discours tout improvis�. Cependant nous savons, d�apr�s la Gen�se elle-m�me (Gen�se�15.7, comparez N�h�mie�9.7), qu�Abraham ne quitta Ur, en Chald�e, que sur une r�v�lation de Dieu.

Et il est � remarquer que la tradition g�n�ralement re�ue chez les Juifs s�attachait � cette derni�re donn�e (Jos�phe, Antiquit�s Juives, I, 7, 1). �tienne ne fait donc que la suivre.

�tienne ne nomme pas Ur en Chald�e, qui �tait situ� au sud est de la M�sopotamie, dans la Babylonie m�ridionale, non loin du golfe Persique. On a retrouv� les ruines de cette ville.

Verset 4

En comparant Gen�se�11.32 et Gen�se�12.1, l�on pourrait r�ellement conclure qu�Abraham ne vint en Canaan qu�apr�s que son p�re fut mort.

Mais selon d�autres donn�es de la Gen�se, Th�rach, p�re d�Abraham, �tait �g� de soixante-dix ans lorsqu�il eut ce fils (Gen�se�11.26) et il v�cut jusqu�� l��ge de deux cent cinq ans (Gen�se�11.32). Or, comme Abraham avait soixante-quinze ans lorsqu�il sortit de Charran pour venir � Canaan (Gen�se�12.4), il en r�sulte que son p�re v�cut encore soixante ans apr�s cette �poque.

Toutes les tentatives faites pour expliquer cette erreur de chronologie ne sont que des tours de force. Il vaut mieux en laisser simplement la responsabilit� � �tienne et � la tradition qu�il suivait et qui se retrouve chez Philon. Elle est n�e sans doute des deux passages de la Gen�se cit�s en t�te de cette note.

Verset 5

Ainsi, � tous �gards Abraham dut marcher uniquement par la foi aux promesses de Dieu?: promesses de la possession de Canaan, quand il n�y avait pas en fait de propri�t� (grec h�ritage), de quoi poser le pied, promesse de donner ce pays � sa post�rit�, quoiqu�il n�e�t point d�enfant (Gen�se�12.7?; Gen�se�13.15?; H�breux�11.8-11).

Il faut que la foi voit l�invisible.

Verset 7

Voir Gen�se�15.13-14.

Ce passage est cit� librement d�apr�s les Septante.

Les derniers mots?: ils me serviront en ce lieu-ci, sont emprunt�s � Exode�3.12.

Le chiffre rond de 400 ans est aussi dans la Gen�se (Actes�15.13) tandis que dans l�Exode (Exode�12.40) la dur�e de l�asservissement d�Isra�l en �gypte est fix�e exactement � 430 ans.

Verset 8

Grec?: Une alliance de circoncision, c�est-�-dire une alliance dont la circoncision �tait le signe et le sceau.

Ce symbole de la r�g�n�ration de l�homme p�cheur liait Abraham � la fid�lit� envers Dieu (Gen�se�17.10) et ainsi, dans ce rapport avec l��ternel, il engendra Isaac et le circoncit (Gen�se�21.4).

Verset 10

Cette mention de la jalousie des patriarches contre Joseph et du crime dont ils se rendirent coupables (Gen�se�37.11-28) est peut-�tre dans l�intention d��tienne, une premi�re illusion � l�inimiti� de son peuple contre le Sauveur, qui, lui aussi fut vendu et livr� par ses fr�res qu�il aimait.

Mais, pour J�sus comme pour Joseph, Dieu �tait avec lui (Gen�se�39.2).

�tienne voit dans la d�livrance et l��l�vation de Joseph en �gypte l�action directe de Dieu, qui lui fit trouver gr�ce (Gen�se�39.21) et lui donna une rare sagesse devant Pharaon.

C�est � cause de cela que ce dernier l��tablit sur l��gypte et sur toute sa maison (Gen�se�41.37 et suivants Comparer Psaumes�105.21).

Verset 11

Ce mot, qui ne se lit qu�ici dans le Nouveau Testament, signifie proprement fourrage.

Les Septante l�emploient en Gen�se�42.27.

Verset 13

Grec?: Et sa famille devint manifeste pour Pharaon.

Le texte re�u, avec B, C, D, porte la famille de Joseph. Voir Gen�se�41.54 et suivants?; Gen�se�42.1?; Gen�se�45.4.

�tienne ne rappelle ces faits qu�� cause de leur vif int�r�t pour tout Isra�lite.

Verset 14

Ainsi Joseph, ha�, pers�cut�, devint le sauveur de toute sa famille. Un rapprochement avec J�sus s�offrait de lui-m�me.

�tienne compte soixante-quinze personnes (grec?: �mes) dans la famille de Jacob se rendant en �gypte, quoique, dans trois passages de l�Ancien Testament, le texte h�breu n�en indique que soixante-dix (Gen�se�46.27?; Exode�1.5?; Deut�ronome�10.22).

�tienne tire cette donn�e de la version grecque des Septante qui, dans Gen�se�46.27 et Exode�1.5, porte le chiffre de 75.

Nous rattachons les derniers mots du verset 14 au commencement du verset 15 �?Avec soixante-quinze personnes. Jacob descendit en �gypte?�. Cette mani�re de disposer le texte nous para�t indiqu�e par Deut�ronome�10.22 (voir la version des Septante).

Les plus anciens manuscrits ont, il est vrai, au commencement du verset 15, une conjonction?: et Jacob descendit. Mais le fait que cette conjonction n�est pas la m�me chez tous prouve qu�� l�origine elle manquait. C�est ce que confirment D, plusieurs minuscules, la Peschito.

Dans ces documents verset 15 commence d�une mani�re abrupte?: Jacob descendit (Blass).

Verset 16

La foi des patriarches en la promesse de Dieu �tait si ferme que, mourant en �gypte, ils demand�rent � �tre transport�s dans la terre de Canaan, destin�e � de venir la patrie de leurs descendants.

Jacob et Joseph avaient donn� � leurs fils les ordres les plus positifs � cet �gard (Gen�se�49.29?; Gen�se�50.25).

Ce verset 16 donne lieu � trois remarques encore?:

  1. Il y est dit de Jacob et des p�res, c�est-�-dire de tous les fils de Jacob, qu�ils furent transport�s dans la terre de la promesse. Ce trait, mentionn� aussi par Jos�phe (Antiquit�s Juives, II, 8, 2), est en lui-m�me tr�s probable, puisque les petits-fils de Jacob auront voulu rendre � leurs p�res les m�mes honneurs qu�� leur a�eul. Mais le fait n�est racont� dans l�Ancien Testament qu�� l��gard de Jacob et de Joseph.
  2. Il est dit encore que ces patriarches furent ensevelis � Sichem, ce qui est vrai de Joseph (Josu�24.32) et probablement des autres fils de Jacob?; mais Jacob lui-m�me fut enseveli � Ephron, dans la caverne de Macpela (Gen�se�49.29-30).
  3. Il est dit enfin qu�Abraham avait achet� ce s�pulcre de Sichem, mais c�est Jacob qui l�avait acquis � prix d�argent (Gen�se�33.19?; Josu�24.32), tandis qu�Abraham avait achet� d�Ephron un tombeau pr�s de Mamr� (Gen�se�50.13).

�tienne r�unit en un seul les deux achats et les deux enterrements dont parle l�Ancien Testament.

Les inexactitudes subsistent, mais elles sont sans importance.

En traduisant?: H�mor, p�re de Sichem, nous suivons le texte re�u, qui se fonde sur D et quelques majuscules et versions et qui est conforme � Gen�se�33.19. Sin, B, C portent � Sichem.

Il est probable que les copistes auront fait cette correction, estimant que Sichem �tait ici, de m�me qu�au commencement du verset, un nom de lieu.

Verset 18

Qui n�avait point connu Joseph personnellement et ne se croyait tenu � aucune reconnaissance envers ses descendants. Le fait est constat� par Exode�1.8.

En verset 17, le texte re�u porte?: la promesse que Dieu avait jur�e � Abraham. Il s�agit de la promesse rappel�e ci-dessus, verset 5.

Verset 19

Ces faits, avec les raisons toutes politiques qui les inspir�rent, sont expos�s dans Exode�1.9 et suivants.

Verset 20

En ce temps-l�, temps d�oppression et d�affliction profonde, naquit Mo�se, le lib�rateur. C�est ainsi que Dieu choisit les temps et les moments, selon sa sagesse et sa mis�ricorde.

Cet enfant �tait beau (grec) � Dieu, ou pour Dieu ou aux yeux de Dieu, c�est-�-dire que Dieu lui-m�me le trouvait beau.

Le sens de ces paroles n�est pas rendu par la traduction?: divinement beau ou d�une beaut� divine.

Ce n�est pas seulement la beaut� de l�enfant qui engagea sa m�re � le cacher pendant trois mois (Exode�2.2)?; comme il y avait � cela un grand danger, l��p�tre aux H�breux (H�breux�11.23) attribue cette action courageuse � la foi des parents.

Verset 22

Cette instruction, que re�ut Mo�se, est encore un trait �tranger au r�cit de l�Ancien Testament, mais qui se trouve dans Philon et dans la tradition juive.

La sagesse des �gyptiens s�appliquait surtout aux sciences naturelles (y compris la magie), l�astronomie, les math�matiques, la m�decine?; c��taient les pr�tres qui cultivaient cette sagesse, aussi bien que l�art du gouvernement.� Meyer
Que Mo�se e�t �t� �lev� dans la sagesse des �gyptiens, c�est ce qu��tienne pouvait savoir par la tradition juive, bien que l�Ancien Testament n�en dise rien. Mais, en admettant ce fait, l�antiquit� �tait bien �loign�e de supposer, comme l�incr�dulit� moderne, que l��ducation donn�e � Mo�se en �gypte avait suffi pour faire de lui le fondateur de la vie religieuse et politique de son peuple. Toute la science �gyptienne �tait dans les mains des pr�tres. Si la pi�t� de Mo�se s��tait d�velopp�e sous leur influence, il aurait r�pandu leur idol�trie dans le peuple d�Isra�l?; au lieu de cela, il travailla � an�antir tous les vestiges que ce peuple avait pu en apporter d��gypte. Ce n�est pas la culture grecque qu�il avait re�ue � Tarse, ni ses �tudes sous Gamaliel qui ont fait de Paul un ap�tre?; ce n�est pas davantage la sagesse de l��gypte qui rendit Mo�se apte � devenir le l�gislateur d�Isra�l. Mais Dieu put bien rendre utile la culture ext�rieure que ces hommes avaient re�ue, pour communiquer � leur peuple la v�rit�, sous l�influence du Saint-Esprit dont ils �taient remplis.� Olshausen

Puissant dans ses �uvres n�indique pas seulement les miracles op�r�s par Mo�se, mais toutes les grandes actions de sa vie.

Puissant dans ses paroles semble contredire Exode�4.10?; mais la r�ponse de l��ternel aux objections de Mo�se justifie le jugement d��tienne.

Meyer fait observer avec raison qu�une parole peu facile peut �tre puissante par l�Esprit divin qui l�anime et c�est, en particulier, ce que prouve l�action exerc�e par Mo�se.

Luc (Luc�24.19) caract�rise J�sus dans les m�mes termes.

Verset 23

En donnant � Mo�se l��ge de quarante ans, �tienne suit une tradition qui n�est pas express�ment fond�e sur l�Ancien Testament.

Cependant on lit dans Exode�7.7 que Mo�se �tait �g� de quatre-vingts ans quand il se pr�senta devant Pharaon, ce qui s�accorde bien avec la donn�e d��tienne (verset 30).

De l�, sans doute, la tradition, recueillie aussi par les �crits des rabbins juifs, que Mo�se v�cut quarante ans � la cour d��gypte, quarante ans dans la solitude de Madian (verset 30) et quarante ans comme conducteur de son peuple (verset 36).

Il lui monta au c�ur de visiter ses fr�res?: des pens�es peuvent exister d�une mani�re inconsciente dans les profondeurs de l��me?; elles montent au c�ur et y deviennent des sentiments pr�cis ou des volont�s arr�t�es.

Tel fut en Mo�se l�amour pour son peuple, qui le poussa non seulement � visiter ses fr�res, mais � se d�vouer tout entier pour eux (verset 24 et suivants). C�est � ce moment de l� vie de Mo�se que s�appliquent les belles paroles de l��p�tre aux H�breux. H�breux�11.24-26.

Verset 25

Voir Exode�2.11-12.

Il est �vident par ce r�cit que Mo�se sentait d�j� en lui la vocation de lib�rateur de son peuple?; mais, dans un z�le charnel, il n�attendit point l�appel de Dieu et proc�da par la violence.

Cette faute, toutefois, n�excuse point l�aveuglement et l�ingratitude de ses fr�res qui le repoussent. C�est ce qu��tienne veut faire sentir � ses auditeurs (comparer verset 27).

Verset 27

Voir Exode�2.13-14.

Cette fois Mo�se proc�da avec sagesse et douceur il exhortait ses fr�res � la paix (grec les ramenait ensemble pour la paix) ce qui n�emp�cha pas qu�il f�t encore repouss� par des paroles jalouses et d�fiantes.

Verset 29

Cette parole dut remplir Mo�se de crainte car elle lui montrait que son action �tait connue. D�apr�s le r�cit de l�Exode, elle avait �t� rapport�e � Pharaon et celui-ci cherchait � le faire mourir (Exode�2.15)

Ainsi Mo�se, �lev� dans le palais de Pharaon, dut s�enfuir et demeurer comme �tranger au d�sert, � cause de l�aveuglement de son peuple. Mais le jour de sa vocation comme lib�rateur de ce peuple �tait r�serv� aupr�s de Dieu.

Madian, contr�e de l�Arabie P�tr�e, habit�e par des tribus nomades.

Verset 34

Voir Exode�3.1-10.

L�explication de cette grande th�ophanie par laquelle s�accomplit la vocation de Mo�se appartient � l�ex�g�se de l�Ancien Testament.

Nous nous bornons � quelques remarques n�cessaires � l�intelligence de la pens�e d��tienne?:

  1. Sur ce terme de quarante ans, voir verset 23, note.
  2. Au lieu de?: le mont Sina�, on lit dans l�Exode?: (Exode�3.1) �?la montagne de Dieu � Horeb?� Ces deux noms sont employ�s l�un pour l�autre dans le Pentateuque parce qu�ils d�signent les deux sommets les plus �lev�s de la m�me cha�ne de montagnes.
  3. La voix du Seigneur?; le mot Seigneur est, dans la version grecque des Septante, que citait �tienne, la traduction constante du nom de J�hovah, l��ternel. Dans le r�cit de l�Exode, l��tre qui est ici appel� un ange est nomm� l�ange de l��ternel (Exode�3.2).
  4. �te (grec d�lie) les souliers de tes pieds. C�est l�, chez les Orientaux, une marque de respect, comme pour nous de nous d�couvrir la t�te.
  5. J�ai vu, j�ai vu, nous rendons ainsi l�h�bra�sme?: voyant, j�ai vu, qui signifie?: j�ai tr�s bien vu, c�est l� l�expression des tendres compassions de Dieu pour l�oppression de son peuple.
  6. Je suis descendu est un anthropomorphisme indiquant une r�v�lation ou une action divine pour la d�livrance du peuple de Dieu ou le ch�timent des m�chants (Gen�se�11.5-7?; Gen�se�18.21). Le verbe traduit par d�livrer a le sens r�fl�chi?: prendre � soi ou pour soi (Actes�26.17).
  7. Le texte re�u porte?: Je t�enverrai en �gypte, tandis que, selon le vrai texte (Codex Sinaiticus, B, A, C, D), Dieu dit?: que je t�envoie.

Maintenant, cette mission �tait le but actuel de la r�v�lation.

Verset 35

Apr�s avoir racont� la vocation divine adress�e � Mo�se, �tienne peint, d�une part, la grandeur de ce serviteur de Dieu (versets 35-38) et, d�autre part, la r�volte de son peuple qui le renia (comparez Actes�3.13) et �?refusa de lui ob�ir?� (verset 39),.

Non seulement Dieu l�envoya comme chef et juge, mais comme lib�rateur (grec r�dempteur).

Cette progression dans les termes a pour but de montrer, dans l�opposition du peuple contre Mo�se, le type de son opposition contre le Sauveur (verset 51) et ainsi en Mo�se lui-m�me le type de Celui qui a accompli, dans le sens le plus �lev�, la r�demption de son peuple.� (Luc�1.68?; H�breux�9.12?; H�breux�2.14) Meyer

Mo�se ne peut �tre lib�rateur et accomplir de si grandes �uvres (verset 36) qu�avec l�assistance (grec vrai texte, B, A, C, D, avec la main) de l�ange, c�est-�-dire du repr�sentant de Dieu, qui lui �tait apparu. �tienne ne voyait pas, dans cet ange, un ange quelconque, mais un m�diateur sp�cial dont l�assistance �quivalait � celle de Dieu lui-m�me.

Verset 37

Deut�ronome�18.15, comparez ci-dessus Actes�3.22.

Le texte re�u porte?: Le Seigneur Dieu vous suscitera?; vous l��couterez.

Les mots soulign�s manquent dans,Codex Sinaiticus, B, A. Ils auront �t� ajout�s pour rendre la citation conforme aux Septante.

Verset 38

Ce verset encore exalte Mo�se comme ayant �t� le m�diateur de la loi du Sina�.

Il �tait, dans l�assembl�e (grec l��glise), au d�sert, entre l�ange qui lui parlait (comparez verset 53, note) et nos p�res recevant des oracles vivants (les commandements de la loi envisag�s comme conduisant � la vie, comparez Romains�7.10-12?; Galates�3.12) et les donnant au peuple.

Codex Sinaiticus, B portent?: pour vous les donner (Westcott Hort, Weiss, Wendt).

Quelle �loquente r�futation de l�accusation �lev�e contre �tienne d�avoir blasph�m� Mo�se et la loi?! (Actes�6.11-13)

On remarquera dans tout ce passage (versets 35-38) la formule oratoire?: c�est ce Mo�se, c�est lui qui. Elle trahit l��motion d��tienne.

Verset 40

Voir Exode�16.3?; Exode�32.1 et pour les termes employ�s comparez �z�chiel�20.7 et suivants.

Grec?: Ils se tourn�rent dans leurs c�urs vers l��gypte, c�est-�-dire qu�ils d�sir�rent introduire parmi eux un culte idol�tre emprunt� � la religion de l��gypte.

D�autres entendent?: ils voulurent retourner en �gypte.

Les dieux qui marchent devant nous seraient alors des dieux qui ram�neraient Isra�l en �gypte. Mais le veau d�or �tait une image visible du Dieu qui avait fait sortir le peuple d��gypte pour le conduire en Canaan (Exode�32.4?; 1�Rois�12.28).

Verset 41

Allusion � la f�te grossi�re que c�l�bra le peuple apr�s avoir fait son veau d�or (Exode�32.6). Ce dernier �tait une imitation d�une divinit� �gyptienne, le dieu Apis de Memphis.

Verset 42

C�est-�-dire au culte idol�tre des astres et des forces de la nature.

Dieu les y livra, en ch�timent de leur ingratitude et de leur incr�dulit� (comparer Romains�1.24-25).

C��tait l� un avertissement indirect adress� par �tienne � ses auditeurs.

Verset 43

Amos�5.25-27, librement cit� d�apr�s la version grecque des Septante.

L��ternel reproche d�abord � son peuple, par la bouche du proph�te, de ne lui avoir pas offert des victimes et des sacrifices, durant la travers�e du d�sert.

Cette assertion para�t �tre en contradiction avec des passages tels que Exode�24.4 et suivants?; Nombres�7.10?; Nombres�9.1 et suivants.

Mais l�abandon de la circoncision (Josu�5.4-9) r�v�le un rel�chement religieux qui put bien s��tendre � la c�l�bration des sacrifices (voir la Bible Annot�e, sur Amos�5.25-27). Il ne peut s�expliquer que par un entra�nement g�n�ral du peuple � l�idol�trie.

C�est ce dernier p�ch� que le proph�te reproche ensuite � Isra�l, en rappelant ce tabernacle de Moloch qu�il portait � sa suite et cette �toile du dieu Rephan, images ou idoles qu�il avait faites pour les adorer.

Il ne faut pas, avec quelques �diteurs (Tischendorf, Weiss), prolonger la question jusqu�au milieu du verset 43 �?M�avez-vous offert,�et avez-vous port�ces images que vous avez faites pour les adorer???� car la r�ponse n�gative, que fait attendre la forme de l�interrogation en grec, n�est admissible que pour la derni�re proposition du verset 42 �?M�avez-vous offert des victimes?? Non, vous ne l�avez pas fait, bien plus (tel est le sens du et) vous avez port�, etc?�.

Moloch signifie roi ou seigneur et correspond au Bel ou Baal des peuples Canan�ens. On adorait sous ce nom le soleil, comme principe g�n�rateur et vivifiant de la nature.

L�astre appel� suivant les manuscrits Romphan ou Rephan �tait Saturne. La version grecque rend par ce nom l�h�breu Kiyoun, qui, avec d�autres points voyelles, se prononcerait Kewan. Kewan est le surnom Assyrien de Saturne.

Rephan serait un des noms donn�s � Seb, le Saturne des �gyptiens.

Codex Sinaiticus, A, C, majuscules, portent?: votre dieu Rephan. Le mot soulign� manque dans B, D.

Comme ch�timent de cette idol�trie, Amos annonce au peuple qu�il sera transport� au-del� de Damas capitale du royaume de Syrie le puissant ennemi d�Isra�l.

�tienne pr�cise l�id�e, en substituant � ce nom de Damas celui de Babylone, afin de rappeler la grande captivit� du peuple juif, ch�timent de ses infid�lit�s.

Verset 44

Quelques ex�g�tes (Calvin, de Wette, Olshausen) ont pens� qu��tienne voulait opposer ce vrai tabernacle au tabernacle de Moloch (verset 43), afin de faire sentir d�autant plus vivement combien �tait coupable ce p�ch� de l�idol�trie.

C�est plut�t, dans le discours, un nouveau d�veloppement, dans lequel �tienne en vient � parler du temple (versets 46 et 47), qu�on l�avait accus� de m�priser.

Le tabernacle ou la tente du t�moignage?; c�est ainsi que les Septante traduisent, � tort, le mot h�breu qui signifie assignation ou assembl�e.

Ce qui importe � �tienne, c�est de rappeler combien ce tabernacle �tait sacr� pour les Isra�lites pieux, puisque non seulement l��ternel en avait prescrit la construction jusque dans les moindres d�tails (Exode 25 � Exode 27), mais avait ordonn� � Mo�se de le faire selon le mod�le qui lui avait �t� montr� sur la sainte montagne (Exode�25.40?; Exode�26.30, comparez H�breux�8.5)

Verset 45

Nos p�res (ceux de la g�n�ration qui entra en Canaan),l�ayant re�u � leur tour (de la main de leurs devanciers), l�introduisirent avec Josu� dans le pays conquis sur les nations, litt�ralement?: dans (pendant) la possession des nations, c�est-�-dire?: �?lorsque ce pays �tait au pouvoir des nations?� (Meyer), ou mieux?: �?en prenant possession des nations?� (Wendt), le g�nitif des nations �tant objet et non sujet.

Ces nations Dieu les chassa devant nos p�res, jusqu�aux jours de David?: la conqu�te de Canaan ne fut achev�e qu�au temps de David.

D�autres rattachent les mots jusqu�aux jours de David � la proposition principale?: ils l�introduisirent et sous-entendent?: et il y resta.

Verset 47

Parce qu�il avait trouv� gr�ce devant Dieu, David demanda de trouver une demeure (grec une tente) pour le Dieu de Jacob.

Codex Sinaiticus, B, D portent une demeure � la maison de Jacob. Cette variante ne pr�sente gu�re de sens acceptable.

Le Psaumes�132.5, ici cit�, oblige � admettre Dieu de Jacob.

Hort propose une conjecture plausible, d�apr�s laquelle le texte primitif portait Seigneur de Jacob. Ce mot Seigneur, corrompu, aurait donn� lieu � la variante des principaux manuscrits.

Pour le fait lui-m�me, comparez 2�Samuel�7.1 et suivants 1�Chroniques�22.7 et suivants.

Si, pour d�signer le temple (verset 46), �tienne emprunte � Psaumes�132.5, un mot qui signifie proprement tente et d�signe une habitation fragile et temporaire, c�est pour marquer que ce temple, fait de mains d�hommes, participait du caract�re transitoire de toutes les choses visibles. Il ne veut pas dire que son �rection ait �t� sans valeur aux yeux de Dieu, mais il donne � entendre qu�elle a �t� une �uvre humaine. Dieu n�avait rien ordonn�. David prend l�initiative en suppliant Dieu de lui accorder la faveur d��lever cette maison � sa gloire. Et encore la gr�ce demand�e ne fut-elle accord�e qu�� son fils Salomon.

Malgr� ces nuances qu�il apporte � l�expos� des faits �tienne parle avec respect et v�n�ration de l�origine du sanctuaire de J�rusalem?; il r�fute ainsi indirectement l�accusation d�avoir prof�r� contre lui des blasph�mes.

Si, dans la suite (versets 48-50), il formule encore une r�serve capitale et essaie d�amener ses auditeurs � une notion plus spiritualiste du seul vrai et permanent sanctuaire du Tr�s-Haut, il s�exprimera de mani�re � montrer que sa pens�e est celle m�me du roi qui construisit le temple et le consacra � l��ternel et qu�elle est conforme aux enseignements des proph�tes.

Verset 50

Cette grande pens�e que le Dieu infini, Cr�ateur de l�univers, ne saurait habiter exclusivement dans un temple, �uvre de la main des hommes, condamnait le culte formaliste et pharisa�que du temps.

On croit, en �coutant �tienne, entendre un �cho des paroles de J�sus (Jean�4.21-24). Et cependant il n�exprime qu�une pens�e formul�e d�j� en termes semblables par Salomon lui-m�me dans sa pri�re pour la d�dicace du temple (verset 48?; comparez 1�Rois�8.27)?; puis il appuie encore cette pens�e sur l�autorit� d�un proph�te (�sa�e�66.1, cit� presque exactement d�apr�s les Septante).

Verset 51

Quelle foudroyante p�roraison de tout ce discours?! (versets 51-53). Mais que ces paroles sont vraies dans leur s�v�rit�?!

Faut-il admettre, avec plusieurs ex�g�tes (Ebrard, Meyer, Lechler), que cette application est simplement la cons�quence naturelle qu��tienne tire de tout son discours??

Ou, avec Olshausen et d�autres, que ce brusque changement de ton fut provoqu� par des marques d�impatience et de col�re dans son auditoire??

Cette derni�re opinion nous para�t �tre la vraie.

Jusqu�ici �tienne avait expos� avec calme les v�rit�s qui ressortent de l�histoire d�Isra�l, si le sanh�drin, constitu� en cour de justice, l�avait �cout� avec attention, eut-il �t� sage, ou m�me charitable, de provoquer, par ces derni�res paroles, les orgueilleux pr�jug�s de ce conseil?? Assur�ment �tienne ne l�aurait pas fait.

En outre, comment supposer qu�il aurait voulu terminer son discours sans exhorter ses auditeurs � la repentance et sans leur annoncer en J�sus la mis�ricorde de Dieu??

Au lieu de cela, il ne mentionne le Juste que pour accabler ces chefs du peuple du souvenir de leur crime (verset 52).

C�est qu��tienne voyait la fureur peinte sur tous les visages, c�est qu�il fut interrompu par des murmures et des cris, c�est enfin qu�il pr�vit l�issue tragique du d�bat et que, dans son indomptable courage, il trouva qu�il n�y avait plus rien � m�nager dans ces rebelles. Les versets 54 et 57 confirment cette explication.

Le col roide est l�image d�un caract�re inflexible, opini�tre, rebelle.

Le peuple d�Isra�l se montrait alors tel. Ce mot ne se trouve qu�ici dans le Nouveau Testament, mais le terme h�breu qui y correspond est assez fr�quent (voir Exode�33.3-5).

�tre incirconcis de c�ur et d�oreilles, c�est se montrer incapable de sentir et m�me d�entendre la v�rit�. L�incirconcision �tait, chez les Juifs la marque du paganisme et de l�impuret� (L�vitique�26.41?; Deut�ronome�10.16), la circoncision le symbole de la purification du c�ur (J�r�mie�4.4?; J�r�mie�9.25?; Romains�2.29).

Verset 52

Voir, sur les proph�tes pers�cut�s par leur peuple H�breux�11.36 et suivants.

Mais le crime des chefs actuels de ce peuple d�passait tous les autres. Ils avaient livr� � un juge pa�en le Juste par excellence (Actes�3.14) et ainsi ils �taient devenus ses meurtriers?!

Verset 53

Les mots?: par (grec en ou sur) des ordonnances d�anges ont �t� diversement interpr�t�s.

Le sens le plus probable est que les anges ont servi d�interm�diaires.

Le r�cit de l�Exode (Exode 20), il est vrai, ne fait pas mention de la participation des anges � la promulgation de la loi. Mais ce r�le leur est attribu� par une tradition que les Septante ont introduite dans l��criture elle-m�me, en traduisant le passage obscur Deut�ronome�33.2, qui porte selon la version la plus usit�e?: �?de sa droite (il a envoy�) le feu de la loi?�

�?� sa droite des anges avec lui?�. Plusieurs auteurs du Nouveau Testament y ont puis� l�id�e d�une intervention des anges, dont Dieu se serait servi pour communiquer la loi � Mo�se (Galates�3.19?; H�breux�2.2).

Cette id�e est exprim�e aussi par des rabbins et par l�historien Jos�phe (Antiquit�s Juives, XV, 5, 3).

C�est donc � tort que quelques interpr�tes, se fondant sur Psaumes�104.4, ont vu dans ces anges une d�signation po�tique des ph�nom�nes naturels qui se produisirent sur le Sina� (Exode�19.16-19).

Chrysostome pensait retrouver dans notre passage l�ange mentionn� en versets 30 et 38.

Mais le mot anges, au pluriel, s�oppose � cette interpr�tation.

�tienne d�clare � ses auditeurs que la loi, promulgu�e avec tant de solennit�, ils ne l�ont point gard�e.

Il pouvait leur adresser ce reproche, par lequel il leur retournait l�accusation port�e contre lui (Actes�6.13-14) car les dispositions manifest�es par leurs p�res (versets 39-43) �taient encore les leurs.

Nous ne pensons pas qu�il voul�t les bl�mer de n�avoir pas saisi la loi dans sa spiritualit� (versets 48-50), ni que la transgression de la loi qu�il avait en vue f�t sp�cialement le meurtre du Juste (verset 52).

Verset 54

Etienne contemple J�sus dans la gloire et est entra�n� par ses ennemis furieux

Les paroles d�Etienne excitent la rage de ses auditeurs. Lui, rempli d�Esprit saint, voit la gloire de Dieu et J�sus debout � la droite de Dieu�; il le d�clare solennellement. Alors ses ennemis se bouchent les oreilles, poussent de grands cris et, se pr�cipitant tous ensemble sur lui, l�entra�nent hors de la ville pour le lapider (54-58a).

Mort d�Etienne

Le jeune Saul garde les manteaux des t�moins. Ils lapident Etienne, qui remet son esprit entre les mains du Seigneur J�sus et, � genoux, interc�de pour ses meurtriers. Puis il s�endort. Saul approuvait le meurtre d�Etienne (58b-8.1a).

L��glise dispers�e par la pers�cution

Une grande pers�cution des chr�tiens de J�rusalem se produit�; � l�exception des ap�tres, ils se dispersent tous en Jud�e et en Samarie. De pieux Juifs ensevelissent Etienne, tandis que Saul ravage l��glise, p�n�trant dans les maisons pour op�rer des arrestations d�hommes et de femmes (8.1b-3).

Martyre d��tienne et pers�cution de l��glise (7.54 � 8.3)

Ils fr�missaient de fureur. Voir, sur cette expression, Actes�5.33, o� le sens litt�ral est expliqu�.

Ces choses, c��tait surtout le contenu des versets 51-53 (comparer toutefois verset 51, note).

Cette fureur et ces grincements de dents font, comme l�observe Olshausen, un contraste frappant avec la calme s�r�nit� d��tienne, contemplant le ciel ouvert (verset 56).

Verset 55

Les mots?: rempli d�Esprit Saint ne signifient pas seulement qu��tienne �tait habituellement sous l�influence de cet Esprit, mais que dans ce moment de danger supr�me Dieu l�en rev�tit d�une mani�re nouvelle (comparer Actes�4.8).

Il vit la gloire de Dieu (verset 2)?; une vision, tout int�rieure, lui fut accord�e par l�action m�me de cet Esprit dont il �tait rempli.

On peut supposer qu�il la cherchait, les yeux fix�s au ciel, au-dessus des hommes, du danger, de la vie et de la mort.

Mais l�objet sp�cial et souverainement consolant de sa vision, ce fut J�sus, son Sauveur, pour lequel il allait donner sa vie.

Et qu�on le remarque bien, puisque ce trait de la vision est r�p�t� au verset 56, il voit J�sus debout, � la droite de Dieu. �tre � la droite de Dieu, c�est partager avec lui l�autorit� et la puissance.

Le Sauveur est souvent repr�sent� assis, � la droite de Dieu, dans l�attitude du gouvernement ou du jugement (Matthieu�26.64 et souvent ailleurs), ici il est debout, car il s�est lev� pour venir au-devant du martyr et pour le recevoir dans la gloire (verset 59).

Cette explication, admise aujourd�hui par la plupart des interpr�tes, est de Gr�goire le Grand.

Verset 56

�tienne seul eut cette glorieuse vision?; les membres du sanh�drin ne s�aper�urent de rien?; mais �tienne dit ce qu�il voyait, afin que cela leur servit de t�moignage.

Il nomme J�sus le Fils de l�homme, sans doute par allusion � la vision de Daniel (Daniel�7.13-14?; comparez Matthieu�26.64?; Luc�22.69) qui, lui aussi contemple Celui dont la domination et le r�gne sont �ternels.

C�est ici le seul passage o� ce nom, que J�sus prend ordinairement lui-m�me dans les �vangiles lui est donn� par un de ses disciples.

Verset 58

Ce verbe � l�imparfait et sans r�gime en grec, signifie qu�ils se pr�paraient � le lapider, l�action m�me n�est racont�e qu�en verset 59.

D�autres expliquent l�absence de r�gime et la r�p�tition du verbe?: ils lapidaient, au verset 59, en supposant que verset 58 est une remarque introduite par l�auteur des Actes dans le document qu�il transcrivait. Celui-ci portait simplement?: et l�ayant jet� hors de la ville, ils lapidaient �tienne qui priait et disait.

Toute cette sc�ne tumultueuse ne permit pas au sanh�drin de rendre un jugement r�gulier?: ce fut une sorte d��meute et la mort d��tienne fut un meurtre. Seulement les auteurs du meurtre pr�tendaient appliquer � l�accus� le ch�timent ordonne pour les blasph�mateurs (L�vitique�24.16).

Les t�moins (Actes�6.13-14) devaient lancer la premi�re pierre au condamn� (Deut�ronome�17.7). Pour cela, il fallait qu�ils se d�fissent de leurs manteaux, qui les auraient g�n�s?; ce sont l� les v�tements qu�ils d�pos�rent aux pieds d�un jeune homme qui, dans son fanatisme de pharisien, assistait avec complaisance � cette ex�cution (verset 60).

Ce jeune homme s�appelait Saul. C�est la premi�re fois qu�il est nomm� dans le Nouveau Testament. Quelle grande et belle place il y occupera d�sormais?!

Verset 59

Ils lapidaient �tienne qui priait (grec invoquait, appelait)?; quel contraste?!

Il appelait ce J�sus qui venait de lui appara�tre dans sa vision?; il lui demandait de recevoir son esprit.

La m�me pri�re que le Sauveur avait adress�e � Dieu son P�re, �tienne l�adresse � J�sus.

Cette circonstance remarquable du r�cit est une preuve de la divinit� du Sauveur plus convaincante que beaucoup d�autres passages dont on s�appuie ordinairement, surtout si l�on consid�re la s�v�rit� avec laquelle l�Ancien Testament condamne tout hommage de ce genre rendu � un �tre qui ne serait pas Dieu. �tienne agit ici selon l�ordre de J�sus-Christ lui-m�me (Jean�5.23) et telle a �t� de tout temps la pratique de l��glise.� Olshausen

Comparer encore, sur l�invocation du nom de J�sus, Actes�22.16?; Romains�10.12?; 1�Corinthiens�1.2.

Verset 60

C�est-�-dire pardonne-leur?!

Encore une parole de J�sus sur la croix (Luc�23.34), au pied de laquelle �tienne mourant se place en pens�e.

La derni�re pri�re de J�sus, qui �tait l�expression d�une charit� divine, �tienne a �t� capable de la prof�rer � son tour. Il l�a prononc�e m�me d�une voix forte, voulant que tous l�entendissent.

Et cette pri�re fut exauc�e, elle le fut du moins pour ce jeune homme, spectateur du drame, qui devint l�ap�tre de la gr�ce (1�Timoth�e�1.15). Combien de fois ne dut-il pas s�en souvenir dans la suite?!

Douce image de la mort qui est devenue un sommeil pour les fid�les, m�me lorsqu�elle est le plus violente (comparer Jean�11.11?; 1�Thessaloniciens�4.13).

Telle fut la fin du premier martyr de l��glise chr�tienne.

Son nom grec St�phanos signifie couronne.

Il devint les pr�mices de cette longue suite de t�moins de J�sus-Christ qui, au sortir de leurs combats et de leurs tribulations, all�rent au lieu du repos ceindre leurs fronts de la couronne immortelle promise � ceux qui n��pargnent point leur vie pour l�amour de Celui qui leur donna la sienne (Apocalypse�2.10).

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 7". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/acts-7.html.
 
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