Bible Commentaries
Ézéchiel 31

Six jours s��taient �coul�s depuis la r�v�lation pr�c�dente. Le proph�te adresse � Pharaon un nouvel avertissement qui peut se r�sumer en ces mots?: Assur �tait aussi grand que toi?; tu tomberas aussi bien que lui. Et d�abord?:

• la comparaison de l��gypte avec l�Assyrie, versets 1 et 2
• le tableau de la grandeur d�Assur et de son orgueil, versets 3 � 9
• celui de sa chute et de l��motion de l�univers entier � l�ou�e de cet �v�nement, versets 10 � 17
• enfin l�application de cet exemple � Pharaon, verset 18.

Pour comprendre ce morceau, il faut se rappeler que la chute de l�Assyrie �tait r�cente?; elle avait eu lieu en 606 avant J�sus-Christ, moins de vingt ans avant notre proph�tie, qui date de 588.

� qui ressembles-tu?? La r�ponse n�est pas?: � personne?; mais?: � Assur, quand il �tait au fa�te de sa puissance. � cette id�e se rattache naturellement le tableau suivant.

Un c�dre sur le Liban. Le sens est?: aussi beau que l�un des c�dres qui croissent au Liban. On sait que nulle part cet arbre ne se trouve aussi beau que l�.

L�ab�me. Ce mot d�signe ici le r�servoir souterrain d�o� �tait cens�e jaillir la source abondante o� le c�dre plongeait ses racines. C�est l�image des circonstances favorables, divinement pr�par�es, qui avaient amen� la fondation de l�empire assyrien et contribu� au d�veloppement de sa puissance.

Tandis qu�il envoyait� La source envoyait le gros de ses eaux au c�dre et n�accordait que des ruisseaux aux autres arbres croissant dans la plaine, c�est-�-dire aux autres �tats moins favoris�s.

Image du d�veloppement immense qu�avait pris l�Assyrie?: elle s��tendait depuis la M�die, � l�est, jusqu�� l�Asie-Mineure et � l��gypte, � l�ouest et au sud.

La troisi�me proposition est l�explication des deux premi�res?; il s�agit ici des rois et des peuples vassaux de l�Assyrie.

Il n�y avait aucun empire semblable � celui l�. Les autres royaumes (cypr�s, platanes) n��galaient pas m�me ses provinces (ses rameaux).

Le jardin de Dieu ne peut d�signer que le paradis. Le sens est?: que lorsque le paradis existait, il ne renfermait pas d�arbre pareil � ce c�dre. L�homme n�apparaissait pas si grand en Adam, nouvellement cr��, que dans la personne du roi d�Assyrie.

Je l�avais rendu beau. Ces mots rappellent quel �tait Celui qui avait donn� � l�Assyrie une telle force.

�taient jaloux de lui. Ici se m�lent l�image et l�application. De m�me que, si les arbres du paradis eussent encore exist�, ils eussent �t� jaloux du c�dre, de m�me les rois de la terre les plus puissants et les plus riches �taient jaloux du monarque ninivite.

Dans les deux versets suivants, le Seigneur rappelle la sentence qu�il a port�e contre Assur lorsque cet �tat �tait encore dans toute sa grandeur. D�s le verset 12, il montrera comment la sentence a �t� ex�cut�e.

Tu as �t� fier. Dieu parlait ainsi en s�adressant � Assur lui-m�me, au temps o� il subsistait encore?; puis, comme s�il se d�tournait de lui, il parle de lui � la troisi�me personne?: Il a port� sa cime�

Jusque dans les nues?: allusion au verset 3. C�est l�image de l�orgueil humain qui tend � se faire �gal � Dieu?; comparez �sa�e�14.13-14.

Du dieu des nations?: de celui qui par sa force incomparable appara�tra comme un dieu entre les hommes, de N�bucadnetsar.

Qui le traitera. Ce futur montre que cette sentence �tait sortie de la bouche de Dieu avant la chute d�Assur.

Je l�ai chass�?: je l�ai rejet�.

Retour � l�image du c�dre. Sens?: Cet empire assyrien, si fortement constitu�, se d�membre et les peuples qu�il r�unissait se trouvent affranchis de son joug.

Le tronc gisant, ainsi que les rameaux dispers�s, servent d�abri aux animaux. C�est l�image des peuples qui cherchent � tirer profit des ressources immenses pr�c�demment exploit�es par l�empire d�chu.

Afin qu�aucun arbre� Ce jugement est venu de Dieu qui a voulu enseigner aux grands de la terre � mettre des bornes � leur ambition et � leur confiance en eux-m�mes.

Ils sont tous livr�s � la mort. La terre est un cimeti�re o� sont condamn�s � descendre successivement les rois, les peuples et les empires?; voil� ce que la chute d�Assur apprend � tous.

Dans ce verset et les deux suivants est d�crite l��motion produite par ce jugement. Et d�abord, sur la terre Dieu ordonne un deuil universel.

L�ab�me (la source d�o� provenait la prosp�rit� d�Assur, verset 4) est voil�, c�est-�-dire, ne donne plus son eau. Les causes de la grandeur de l�empire sont paralys�es. Tous les peuples sont �pouvant�s d�un jugement qui peut les frapper tous �galement.

Puis, dans le sch�ol, le s�jour des morts. Les nations que le glaive d�Assur y a fait descendre sont consol�es, en voyant ce roi si puissant, avec ses vassaux (verset 17), partager le sort qu�il leur a fait subir?; comparez �sa�e�14.6-20.

Tous les arbres d��den?: les rois de tous ces peuples d�truits, qui sont descendus dans le sombre s�jour.

Ceux-l� aussi. Il s�agissait au verset 16 des puissances abattues par Assur et qu�il va rejoindre au sch�ol. Il s�agit ici, pensons-nous, des vassaux de l�Assyrie, dont la puissance s��croule avec elle.

Cette question pourrait s�adresser � Assur?; le proph�te proclamerait ici son abaissement, pour dire ensuite � Pharaon?: Tel va �tre ton sort. Mais d�apr�s l�analogie du verset 2, par cette question le proph�te revient plut�t � Pharaon. Il se transporte au moment o� le jugement de l��gypte, d�crit dans les chapitres pr�c�dents, est d�j� consomm�, comme celui d�Assur et r�p�te la question du verset 2 dans un sens nouveau. L�, la r�ponse �tait?: Tu ressemblais � Assur dans sa grandeur. Ici la r�ponse est?: Et maintenant tu lui ressembles dans sa chute.

Au milieu d�incirconcis?: peut-�tre allusion au fait que la circoncision �tait pratiqu�e en �gypte pour les pr�tres et pour les rois.

Les mots?: en gloire et en grandeur, sont ironiques. Pharaon est d�sormais semblable aux arbres d��den, aux grands monarques terrestres, non seulement quant � leur beaut�, mais aussi quant � leur ruine. Il ne reste plus au proph�te qu�� entonner la complainte de l��gypte et de son roi. C�est le dernier morceau.