Bible Commentaries
Josué 10

Coalition des rois du midi et bataille de Gabaon

Versets 1 � 5 � Ligue des rois du midi contre Gabaon

Adoni-Ts�dek?: seigneur de justice. Ce nom a la m�me signification que celui de Melchis�dek, roi de justice (Gen�se�14.18). C��tait le titre que se donnaient les rois de Salem (paix) ou de J�rusalem (r�sidence de paix). Ces noms provenaient peut-�tre de la s�curit� qu�inspirait � ses habitants la force de cette place presque imprenable.

H�bron?: voir Gen�se�13.18.

Jarmuth?: aujourd�hui Jarmuk au sud-ouest de J�rusalem, sur le chemin d�Asdod.

Lakis (voir � �sa�e�26.2)?: � 80 km au sud-ouest de J�rusalem, pr�s du Torrent d��gypte?; fortifi�e par Roboam (1�Chroniques�11.9), assi�g�e par Sanch�rib (2�Rois�18.14) et par N�bucadnetsar (J�r�mie�34.7) habit�e de nouveau apr�s le retour de l�exil (N�h�mie�11.30), ainsi que Jarmuth.

�glon?: au nord de Lakis, sur le chemin de J�rusalem � Gaza, aujourd�hui Adjlan.

C��taient donc tous les rois du midi de Canaan. Le but de cette coalition n��tait pas, pour le moment, d�attaquer Josu�, qui se trouvait plus au nord, mais de profiter de son �loignement pour punir Gabaon d�avoir fait la paix avec lui et occuper cette position importante qui n��tait qu�� une dizaine de kilom�tres de J�rusalem, vers le nord. La coalition plus g�n�rale mentionn�e Josu�9.1 avait une tout autre port�e?; elle �tait destin�e � �craser Josu� lui-m�me et son peuple.

Victoire de Gabaon (6-11)

Guilgal. Voir Josu�9.6, note.

Monta. Gabaon est, plus �lev�e que Guilgal, dont elle est �loign�e d�environ 20 km.

Isra�l les poursuivit. De Gabaon � la Haute Beth-Horon, vers le nord-ouest, il y a deux bonnes heures?; le chemin monte presque constamment. C�est ce que le texte appelle le chemin de la mont�e de Beth-Horon.

Jusqu�� Az�ka et � Makk�da. Ces noms indiquent le terme de la poursuite. Az�ka est situ�e sur le versant occidental du plateau, entre Beth-Horon et la plaine. Makk�da est tout � fait dans la plaine.

La descente de Beth-Horon. Josu� poursuivit les Canan�ens jusqu�� la Haute Beth-Horon. L� s�ouvre un d�fil� tr�s �troit et tr�s raboteux, descendant jusqu�� la Basse Beth-Horon. C�est dans ce d�fil� que les Canan�ens furent surpris par une pluie de pierres, dans laquelle les uns voient une pluie de gros gr�lons, d�autres une chute d�a�rolithes?; la seconde mani�re de voir permettrait de prendre le mot de pierres au sens propre. N�anmoins, comme une grande partie des Canan�ens r�ussit sans doute � atteindre la plaine, il �tait � redouter que, si l�on ne pouvait les atteindre � temps, ils ne parvinssent � se r�fugier dans les villes fortifi�es du bas pays et � prolonger leur r�sistance. C�est l� ce qui motiva la pri�re de Josu�.

Ces versets sont g�n�ralement envisag�s comme provenant d�un autre document que ce qui pr�c�de. L�auteur de ce document en appelle � un �crit plus ancien, intitul� le livre du Juste.

Le mot alors est expliqu� par les mots?: dans la journ�e o� l��ternel livra�?; il prend donc un sens plus g�n�ral?: Ce fut en cette circonstance (et non pas en ce moment).

� l��ternel?: c�est � lui qu�il s�adresse d�abord?; apr�s cela seulement, quand il fut certain de l�exaucement, il parla au soleil.

En pr�sence d�Isra�l?: en �levant la main vers les astres � la vue de toute l�arm�e, sans crainte de se compromettre ou de compromettre Dieu lui-m�me par une telle pri�re.

Sur Gabaon. Le soleil �tait au z�nith sur Gabaon. C��tait donc le milieu du jour. Josu� avec l�arm�e se trouvait d�j� � l�ouest de la ville, poursuivant l�ennemi. L�apr�s-midi para�t � Josu� insuffisante pour la t�che � remplir.

Sur la vall�e d�Ajalon. � l�issue du d�fil� qui descend dans la plaine, de la Haute � la Basse Beth-Horon, se trouve encore aujourd�hui lui village du nom de Jal�. C�est au-dessus de cette localit�, situ�e au loin � l�ouest que la lune, non encore couch�e, apparaissait � Josu� descendant vers l�horizon.

Et le soleil s�arr�ta. Le livre dont ce passage est tir� �tait de nature po�tique. On le reconna�t aux expressions employ�es dans le texte, ainsi qu�au parall�lisme des membres de phrase.

Le mot s�arr�ta est expliqu� par l�expression qui suit?: ne se h�ta point de se coucher, laquelle semble indiquer un ralentissement plut�t qu�un arr�t complet de la marche du soleil.

N�est-ce pas ce qui est �crit?? Le livre du Juste (Jaschar) �tait probablement, un recueil de po�sies populaires dans lesquelles �taient c�l�br�es les d�livrances merveilleuses accord�es � Isra�l. Car c�est sans doute ce peuple qui est d�sign� par le mot le Juste. Ce livre est de nouveau mentionn� 2�Samuel�1.18, � l�occasion du cantique de David sur la mort de Sa�l et de Jonathan, qui y �tait aussi ins�r�. Nous ignorons quel �tait son rapport avec le livre analogue intitul� Livre des guerres de l��ternel (Nombres�21.14). La citation du livre du Juste est contenue dans la seconde partie du verset 12 et dans le d�but du verset 13. Ce qui suit (fin du verset 13 et verset 14) est une r�flexion de l�auteur du document que cite le r�dacteur de notre livre.

Presqu�un jour entier. Les Isra�lites n�avaient d�autre moyen de mesurer le temps que le cours du soleil et de la lune, qui ne pouvaient dans ce cas-ci servir de mesure. Ces mots expriment donc seulement l�impression �prouv�e par le peuple.

Car l��ternel combattait� Le caract�re unique de ce jour provient du fait que l��ternel tenait le parti d�Isra�l.

Au premier coup d��il, ce verset para�t signifier que d�s le lendemain de ce jour Josu� retourna � Guilgal. Mais l�exp�dition racont�e versets 16 � 42 se rattache imm�diatement � la d�faite de Gabaon et ce n�est qu�� la suite de cette campagne qu�il est dit (verset 43) que Josu� et le peuple retourn�rent � Guilgal. Ces mots, qui anticipent ce m�me retour �taient donc la cl�ture du r�cit dans le document d�o� a �t� tir� l��pisode versets 12 � 14.

Il y a trois mani�res d�envisager ce r�cit. La premi�re le prend � la lettre en ce sens qu�un arr�t ou un ralentissement de la rotation de la terre produisit un arr�t ou un ralentissement apparent dans la marche du soleil et de la lune. On cite en faveur de ce sens un grand nombre de r�cits de jours ou de nuits plus ou moins prolong�s dans les traditions des peuples de l�Orient et de l�Occident. Le ph�nom�ne ainsi compris pourrait �tre mis en relation avec la pluie de pierres envisag�e comme une chute d�a�rolithes provenant de corps c�lestes dont la proximit� aurait ralenti pour un certain temps le double mouvement de la terre et de la lune. Mais les objections scientifiques contre un pareil ph�nom�ne sont si puissantes que peu de personnes sans doute envisageront cette explication comme admissible. On a donc recouru � un ph�nom�ne d�optique. Dieu, par une cause � nous inconnue, aurait prolong� la clart� du jour. Harper (Bible and modern Discoveries, page 160) cite des cas o�, apr�s un violent refroidissement de l�atmosph�re par un orage de gr�le ou par une autre cause (comme dans les r�gions polaires), le soleil est rest� visible lors m�me qu�il se trouvait en r�alit� � un degr� au-dessous de l�horizon. Si ce ph�nom�ne lui-m�me para�t inconcevable, il ne reste qu�� admettre avec la plupart des interpr�tes actuels que le livre du Juste dans son langage po�tique, avait employ� des expressions figur�es pour dire qu�Isra�l avait consomm� la d�faite des Canan�ens avant la cessation du jour et que l�auteur du document dont un fragment a �t� ins�r� dans notre r�cit, avait pris ces expressions � la lettre en y voyant, non la rapidit� merveilleuse de la victoire, mais la prolongation miraculeuse du jour lui-m�me. Il nous serait difficile de choisir entre ces diff�rentes mani�res de voir. Nous ferons seulement remarquer qu�il n�est jamais fait allusion � ce miracle dans le reste des �critures. On peut trouver dans �z�chiel�38.22 une allusion � l�orage de gr�le (voir ce passage, note)?; mais Habakuk�3.11, qu�on a parfois cit� comme faisant allusion � l�arr�t du soleil et de la lune, ne nous a pas paru renfermer rien de semblable.

Fuite et mort des cinq rois (16-27)

Josu� ne voulait pas que le peuple s�arr�t�t dans la poursuite des ennemis sous pr�texte que leurs rois �taient pris.

Cette restriction prouve qu�il faut se garder de donner partout une valeur absolue au mot extermination et � d�autres semblables.

Dans le camp. Ces mots manquent dans les Septante. En tout cas ils ne peuvent d�signer qu�un camp provisoire en comparaison de celui de Guilgal.

Remu�t la langue?: Exode�11.7.

L�ex�cution des cinq rois eut lieu le lendemain, comme cela para�t ressortir du verset 26.

La mise � mort des rois est pr�c�d�e d�un acte qui doit donner aux chefs du peuple de vifs sentiments de la domination qui est d�sormais assur�e � Isra�l sur les Canan�ens et sur leurs rois (�sa�e�51.23?; Psaumes�110.1).

Voir Josu�8.29?; Deut�ronome�21.22.

Prise de six forteresses (28-29)

Pour Makk�da voir verset 10.

Ce jour-l�?: le jour de l�ex�cution des cinq rois.

Tous les �tres vivants, les animaux non compris?; autrement cette ville et les suivantes auraient �t� trait�es comme J�richo, ce qui n�est dit que de leurs rois. En r�alit� elles furent trait�es comme A�.

Libna

Voir �sa�e�37.8, note.

Lakis?: voir �sa�e�36.2, note. Ici il n�est pas parl� du roi?; car il avait d�j� �t� mis � mort (verset 26).

Le second jour?: apr�s l�arriv�e devant la ville.

Gu�zer?: � la fronti�re sud d��phra�m?; ville l�vitique qui fut plus tard conquise par le roi d��gypte, puis c�d�e � Salomon (1�Rois�9.16). Josu� ne s�empara pas de cette ville dont il venait cependant d�exterminer une arm�e devant Lakis. Elle resta habit�e par des Canan�ens (Josu�16.10) que les Isra�lites ne d�poss�d�rent pas.

�glon?: voir Josu�10.3.

M�me remarque qu�au verset 31.

Le m�me jour?: le jour de son arriv�e devant la ville.

H�bron?: voir Gen�se�13.18.

Son roi?: le fils du roi qui avait �t� tu� � Makk�da et auquel il avait imm�diatement succ�d�. Cette exp�dition avait pris un certain temps. Une partie des villes dont la prise est ici racont�e rest�rent la propri�t� des Isra�lites, mais d�autres (H�bron, D�bir) furent probablement r�occup�es, apr�s le retour des Isra�lites � Guilgal, par les peuplades auxquelles elles avaient appartenu.

Se retourn�rent contre D�bir. Pour aller d��glon � H�bron, les Isra�lites avaient chemin�, de l�ouest � l�est. Or comme D�bir, aujourd�hui Dilbeh, �tait � 8 km au sud-ouest d�H�bron, ils durent, pour s�y rendre, changer de direction.

Ce sont l� de petits d�tails, tels que celui du roi de Gu�zer venant secourir Lakis, la non-mention de la prise de J�rusalem et de Gu�zer, etc., qui prouvent que ce r�cit n�est pas fait sur un patron arbitrairement taill�, mais repose sur l�histoire r�elle.

Retour � Guilgal (40-43)

Kad�s-Barn�a?: � la fronti�re sud de Juda, Josu�15.3.

Gaza?: dans la plaine de la Philistie.

Gossen. Comme il est parl� Josu�15.51 d�une ville de Gossen dans la partie m�ridionale de la montagne de Juda, il est probable qu�il s�agit ici de la contr�e d�pendant de cette ville.

En une fois?: dans une seule exp�dition, dont nous ignorons la dur�e.

Voir au verset 15.

� Guilgal?: celui du nord, Djildj�lia. Voir Josu�9.6, note.