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Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 3". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/matthew-3.html.
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 3". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/
versets 1-17
Plan du commentaire biblique de Matthieu 3
Apparition de Jean-Baptiste
Jean-Baptiste para�t dans le d�sert, exhortant le peuple � se repentir, vu la proximit� du royaume de Dieu (1-2). Il accomplit la proph�tie d��sa�e (3). L��vang�liste d�crit son v�tement et sa nourriture (4), l�impression produite sur les habitants du pays (5), le bapt�me que Jean leur administrait apr�s qu�ils avaient confess� leurs p�ch�s (6).
Discours de Jean
Verset 1
Le Pr�curseur, bapt�me de Jean (chapitre 3)
Versets 1 � 12 � Jean-Baptiste, ses discours
Comparez Marc�1.1-8?; Luc�3.1-18 Comme dans l�Ancien Testament Exode�2.11 cette expression n�a souvent aucune pr�cision chronologique (voir sur l��poque o� parut Jean-Baptiste Luc�3.1 et suivants, note). Ici elle peut signifier?: Pendant que J�sus �tait encore � Nazareth (Matthieu�2.23). L��vang�liste passe sous silence les trente ann�es �coul�es depuis les premiers �v�nements de la vie du Sauveur jusqu�au moment o� il allait entrer dans son minist�re public. L��tonnante sobri�t� de l��criture, qui ne nous communique que ce qui est essentiel � notre salut, renferme pour nous une s�rieuse le�on.
Jean le Baptiste, ou, comme d�autres traduisent, le Baptiseur. Ce titre, emprunt� � l�une des fonctions de son minist�re, ne doit point �tre envisag� comme exprimant sa vocation enti�re. Pour saisir cette derni�re dans son ensemble et dans sa signification profonde, il faut consid�rer Jean-Baptiste?:
On appelait ainsi une contr�e peu habit�e, couverte de p�turages, qui embrassait la partie inf�rieure de la vall�e du Jourdain et la r�gion situ�e � l�ouest de la mer Morte. Juges�1.16 comparez Luc�3.3
La pr�dication de la repentance ne pouvait retentir dans le sanctuaire officiel, dans la cit� des pharisiens et des sadduc�ens. Les �mes avides de salut doivent sortir au d�sert pour avoir part � la grande r�novation religieuse qui se pr�pare.
Verset 2
Le terme grec (verbe et substantif), qui n�a point d��quivalent dans notre langue et qu�on traduit par se repentir, se convertir, s�amender, est un mot compos� qui d�signe le changement ou la transformation morale de l�homme int�rieur. La repentance, qui en est le principe, la conversion, qui est un retour � Dieu, n�en �puisent pas l�id�e. � la repentance, souffrance morale qui d�tache l�homme du p�ch�, doit s�ajouter l�action puissante de l�Esprit de Dieu qui cr�e la vie nouvelle et accomplit la transformation morale (verset 11, note. Voir surtout Jean�3.3-5 notes).
Le sentiment douloureux du p�ch� par le r�veil de la conscience est la seule vraie pr�paration � recevoir le Sauveur et par lui la gr�ce. Or ce sentiment est une obligation morale, puisqu�ici et partout dans l��criture, il est ordonn�.
Le royaume des cieux, que Matthieu seul d�signe ainsi, tandis que les autres �crivains sacr�s l�appellent �?royaume de Dieu, royaume de Christ?�, ou simplement �?le royaume?�, d�signe la domination souveraine de Dieu sur ses cr�atures intelligentes, domination en tout conforme � ses perfections?: sa saintet� et sa justice, sa mis�ricorde et son amour. Le mot de royaume, image emprunt�e aux royaumes de la terre, se trouve d�j� dans l�Ancien Testament, o� la forme ext�rieure du r�gne de Dieu �tait la th�ocratie. Exode�19.6?; Daniel�4.3
Mais ce n��tait l� encore que l�image, la pr�paration du vrai r�gne dont J�sus-Christ est le Roi et que Dieu �tablit sur les �mes par son Esprit. Ce r�gne est d�abord int�rieur, spirituel Luc�17.21?; Jean�18.36 mais il s��tend aussi dans le monde, par ses manifestations diverses et il doit grandir intensivement et extensivement, jusqu�� ce que Christ revienne l��tablir dans sa perfection et dans sa gloire Apocalypse�19.6 et que Dieu soit tout en tous. 1�Corinthiens�15.28 Ce sont pr�cis�ment ces divers caract�res du r�gne de Dieu que Matthieu indique par son expression royaume des cieux?; tous les �l�ments de ce r�gne viennent du ciel et y conduisent. Par l�, l��vang�liste distingue nettement le nouveau r�gne qui s�approchait, de la th�ocratie isra�lite. Quant � ce pluriel?: les cieux, dans lequel on a voulu retrouver l�id�e rabbinique de cieux divers, comparez 2�Corinthiens�12.2-4 il faut y voir plut�t, comme dans la pri�re du Seigneur Matthieu�6.9, l�id�e d�une domination de Dieu, s��tendant aux diverses sph�res du monde (voir Jules Bovon, Th�ologie du Nouveau Testament, I, p. 377 et suivants).
S�est approch�, en J�sus-Christ qui allait para�tre. Et Jean-Baptiste voit dans ce grand �v�nement un motif de repentance?: �?Convertissez-vous, car�?� Par o� nous voyons qu�il savait par l�Esprit proph�tique ce que J�sus enseignera bient�t, que si un homme n�est n� de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. Jean�3.3
Cependant il ne dit pas?: �?Convertissez-vous pour que ce r�gne s�approche, mais parce qu�il s�est approch�?�. Tout, m�me dans la transformation morale de l�homme, a son principe dans la mis�ricorde �ternelle de Dieu et dans sa gr�ce, qui toujours nous pr�vient.
Verset 3
�sa�e�40.3, cit� d�apr�s les Septante (conforme � l�h�breu) en substituant ses sentiers � ces mots de l�Ancien Testament?: �?les sentiers de notre Dieu?�. C�est encore une proph�tie indirecte et typique. Dans son sens premier et historique, la parole d��sa�e est un appel � Isra�l, l�exhortant � pr�parer les voies de J�hova qui ram�ne son peuple de la captivit�. L�application qu�en font tous les �vang�listes Marc�1.3?; Luc�3.4 et Jean-Baptiste lui-m�me Jean�1.23 � l�apparition de J�sus-Christ et au minist�re de son pr�curseur, prouve?:
Du reste, le minist�re du pr�curseur avait �t� aussi l�objet d�une proph�tie directe Malachie�3.1?; Malachie�4.5 comparez Luc�1.17?; Matthieu�11.10 qui �tait re�ue et diversement interpr�t�e parmi le peuple, � l�origine des temps �vang�liques. Matthieu�16.14, Jean�1.21
Verset 4
Il s�agit d�une �toffe grossi�re fabriqu�e avec des poils de chameau au lieu de laine. C��tait le v�tement des pauvres, qui convenait au successeur d��lie 2�Rois�1.8, au pr�dicateur de la repentance.
Une esp�ce de grosses sauterelles servant encore de nourriture aux classes pauvres en Orient. L�vitique�11.21
Le miel sauvage abondait dans les montagnes de la Jud�e o� les abeilles le d�posaient dans les fentes des rochers. Mais on appelait aussi de ce nom les substances r�sineuses qui d�coulaient de certains arbres, comme le palmier, le figuier et autres (comparer 1�Samuel�14.25-26).
Verset 5
L��vang�liste nomme les lieux pour indiquer le grand nombre de personnes attir�es par la pr�dication du proph�te.
L�impression en fut vive et universelle?; ce fut un r�veil dans le peuple, mais dont les fruits ne se montreront permanents qu�en ceux qui, press�s par le sentiment de leurs p�ch�s, s�attach�rent � J�sus comme � leur Sauveur.
Verset 6
Baptiser signifie plonger et cet acte avait lieu dans le fleuve du Jourdain.
Le bapt�me de Jean n��tait emprunt� ni aux ablutions en usage parmi les Juifs de l��poque Jean�2.6?; Jean�3.25, ni au bapt�me des pros�lytes, qui n�appara�t qu�apr�s la destruction du temple c��tait une institution nouvelle, pr�lude du bapt�me chr�tien et dont l�id�e premi�re �tait indiqu�e par des promesses de Dieu relatives � la nouvelle alliance, telles que �z�chiel�36.25-27 Il constituait une d�claration symbolique du p�ch� et de la corruption de tout le peuple, aussi bien que de la n�cessit� de la purification et de la r�g�n�ration de l�homme tout entier (comparer Romains�6.3-6, note). Ce dernier trait �tait symbolis� par l�action de plonger dans l�eau ceux qui d�claraient leur repentance en confessant leurs p�ch�s.
La confession des p�ch�s �tait faite, chez les Isra�lites, au jour des expiations. L�vitique�16.21 Elle �tait regard�e comme la condition du pardon de Dieu. Psaumes�32.3-5?; Psaumes�51.4-5
Le bapt�me de Jean �tait un bapt�me pour la repentance, auquel manquait l��l�ment essentiel du bapt�me chr�tien?: le pardon des p�ch�s et la vie nouvelle (verset 11, note).
Verset 7
Les pharisiens et les sadduc�ens formaient deux �coles philosophiques et religieuses et aussi deux partis politiques dans la nation juive.
Le nom de pharisien signifie les �?s�par�s?�, non qu�ils constituassent une secte dans la th�ocratie, mais, pour autant que ce terme indique leur caract�re, il se rapporte plut�t � leur orgueilleuse aversion pour les pa�ens, pour les Samaritains, pour les p�agers et les p�cheurs. Ils se distinguaient par leur z�le servile pour les plus minutieuses prescriptions de la loi, auxquelles ils ajoutaient celles de la tradition. Ils �taient aussi l�expression vivante de l�orthodoxie juda�que, ce qui, joint � leur pouvoir dans le sanh�drin, o� ils �taient en majorit�, leur donnait une grande influence sur le peuple. Quant aux doctrines de ce parti et � son importance politique et religieuse, on peut apprendre � les conna�tre par l�historien Jos�phe qui y revient souvent et longuement (par exemple, Antiquit�s Juives, XIII, 5.9, etc.). Le r�le que jouent les pharisiens dans la vie du Sauveur, surtout dans l�histoire de ses souffrances et de sa mort, les caract�rise mieux encore.
Les sadduc�ens, dont le nom d�rive, selon les uns, du mot tsadik, juste selon les autres, d�un chef d��cole nomm� Tsadoc, formaient le parti oppos� aux pharisiens. Rejetant toute tradition et m�me les d�veloppements de la r�v�lation divine depuis la loi, les sadduc�ens niaient en m�me temps les r�alit�s du monde invisible, l�existence des anges, l�immortalit� de l��me. � cause de cela et en raison de leur petit nombre, ils exer�aient peu d�influence sur le peuple, mais d�autant plus sur les classes �lev�es et riches, o�, pour plusieurs, certaines n�gations ont toujours un air de sup�riorit� et de bon ton.
Il y avait encore parmi les Juifs, au temps du Sauveur, un troisi�me parti religieux, les ess�niens, dont le Nouveau Testament ne parle pas, parce qu�ils vivaient tr�s retir�s, le principal caract�re de leur pi�t� �tant un rigoureux asc�tisme. Ils repr�sentaient le mysticisme monacal comme les pharisiens la propre justice orthodoxe comme les sadduc�ens le rationalisme de toutes les nuances. La vraie vie religieuse �tait alors retir�e dans quelques �mes qui �?attendaient la consolation d�Isra�l?� (Luc�2.25).
Voir sur ces divers partis chez les Juifs, Edmond Stapfer, La Palestine au temps de J�sus-Christ, 2e �dition, page 259 et suivantes, 436 et suivantes.
On se demande comment et pourquoi plusieurs membres de ces deux partis venaient au bapt�me de Jean, et, s�ils y venaient, pourquoi Jean leur adresse des paroles si s�v�res. On a m�me vu une contradiction � cet �gard entre Matthieu et Luc, qui, dans son r�cit du minist�re du Baptiste (chapitre 3), ne parle pas d�eux et qui, ailleurs (Luc�7.30), dit positivement qu�ils ne l�avaient pas re�u. La r�ponse � ces questions ne parait pas difficile. Que des hommes avides de popularit� vinssent au proph�te autour duquel se pressait la foule les uns pour ne pas para�tre indiff�rents ou impies, les autres par simple curiosit�, rien de plus naturel. Mais le proph�te p�n�trait leurs indignes mobiles de l� les paroles s�v�res qu�il leur adresse. En les accueillant de la sorte, il les blessa dans leur orgueil?; ils se retir�rent, sinon tous, du moins pour la plupart, sans s��tre soumis au bapt�me. Cela n�est pas dit express�ment, mais cela r�sulte du discours du proph�te. Il y a plus?: Luc, sans parler des pharisiens et des sadduc�ens, rapporte les terribles paroles de Jean, qui ne pouvaient s�adresser qu�� eux et non aux p�cheurs repentants?; il suppose donc leur pr�sence. Enfin cette position �quivoque, prise par les hommes de ces deux partis � l��gard de Jean-Baptiste, s�accorde tout � fait avec l�embarras dans lequel une question du Sauveur les mettra plus tard. Matthieu�21.25-27
Hommes rus�s, m�chants, malfaisants. Image fr�quente dans les �critures �sa�e�14.29?; �sa�e�59.5?; Psaumes�58.5?; Romains�3.13 et qui, dans la symbolique orientale indique les principes et l�esprit du prince des t�n�bres. Comparer Gen�se�3.1
Jean se d�fie de leur z�le apparent. Il d�m�le la ruse qui leur fait rechercher dans l�accomplissement d�une c�r�monie ext�rieure une garantie contre le jugement � venir.
Verset 8
Le texte re�u dit?: des fruits, le vrai texte?: un fruit. C�est qu�il ne s�agit pas d�actions, d��uvres isol�es, mais de tout l��tre, de toute la vie.
Un fruit digne de la repentance, de la r�g�n�ration, c�est le fruit qu�elle produit n�cessairement (Matthieu�7.17 et suivants).
Verset 9
Ces hommes auxquels Jean s�adresse ici, m�me dans leur imp�nitence, s�arrogeaient le titre de fils d�Abraham et s�imaginaient que les privil�ges religieux de leur peuple suffisaient pour leur assurer le salut. Jean�8.33-39 C�est ainsi qu�aujourd�hui plusieurs pensent que leur �glise les sauvera.
Dieu est libre dans la dispensation de sa gr�ce?; il peut vous rejeter de son royaume et de ces pierres-l� (que Jean montrait au bord du Jourdain), c�est-�-dire des hommes les plus endurcis, les plus m�pris�s, il peut susciter, par sa puissance cr�atrice, de vrais enfants d�Abraham, qui auront sa foi et son ob�issance � Dieu (comparez les enseignements de Paul sur les vrais descendants d�Abraham, Romains�4.1?; Romains�9.6 et suivants, Galates 4). Il est douteux que Jean-Baptiste fasse d�j� allusion � la vocation des pa�ens. Ce sens n�est pas n�cessaire � sa pens�e.
Verset 10
Les jugements de Dieu vont �tre ex�cut�s contre les imp�nitents.
Tous ces verbes au pr�sent?: g�t d�j�, est coup�, est jet�, expriment l�imminence et la certitude de ces jugements.
Verset 11
Grec?: dans l�eau et de m�me � la fin de ce verset, dans l�Esprit-Saint et le feu. Baptiser signifie plonger, selon l�usage antique du bapt�me par immersion (comparer verset 6).
Le Messie qui allait para�tre et que Jean-Baptiste d�signe souvent par ce mot?: celui qui vient. Matthieu�11.3?; Jean�1.15-27?; Malachie�3.1
porter ses souliers C�est-�-dire de remplir aupr�s de lui les plus humbles devoirs d�un esclave. Comparer verset 6, note. Jean-Baptiste marque ici nettement le rapport de son activit� avec celle du Seigneur?: il ne peut, aucun homme ne peut que baptiser d�eau, administrer le signe?; quant � la gr�ce signifi�e, l�Esprit-Saint et son �uvre, le Seigneur seul l�a en sa puissance. Fond� sur cette id�e tr�s vraie et tr�s importante, Calvin n�admet aucune distinction entre le bapt�me de Jean et le bapt�me chr�tien?: c�est une erreur (comparer verset 6, note?; Actes�19.1-6, note). Mais, malgr� de notables diff�rences entre la position de Jean-Baptiste et l��conomie chr�tienne, ce rapport reste essentiellement le m�me entre tous les serviteurs et le Ma�tre.
L�eau est l�image de la purification et Jean l�administre pour ou en vue de la repentance et de la r�g�n�ration. Mais la r�alit� de cette r�g�n�ration ne s�obtient jamais que l� o�, � cet �l�ment n�gatif (douleur, humiliation, haine du p�ch�), vient s�ajouter l��l�ment positif et puissant d�une vie nouvelle, le Saint-Esprit de Dieu (voir Jean�3.3-5?; note).
L�Esprit et le feu, ne sont pas deux choses diff�rentes, pas plus que l�eau et l�Esprit Jean�3.5, mais l�un est l�image de l�autre. Le feu est le symbole de l�Esprit en tant qu�il p�n�tre avec une irr�sistible puissance et purifie les m�taux les plus durs. L�or ressort du creuset avec toute la puret� qui le rend si pr�cieux. Telle est l�action de l�Esprit-Saint sur le c�ur et sur la vie de l�homme et c�est aussi sous ce symbole qu�il descendit au jour de la Pentec�te (Actes 2).
L�image est emprunt�e � Malachie�3.2-3, � cette m�me proph�tie sur le pr�curseur dont s�inspire tout le discours de ce dernier. Mais le feu, dont l�action est toujours une souffrance peut devenir le feu du jugement divin en ceux qu�il ne purifi� pas du p�ch� et de la souillure (v 12, comparez Jo�l�2.28-30). Donc le bapt�me d�eau seul n�est point encore le garant du salut.
Verset 12
L�aire en Orient, est pr�par�e et aplanie sur le champ m�me o� l�on moissonne. On y foule le bl� au moyen de b�ufs ou d�instruments propres � cet usage, puis on le vanne, la paille ou la balle est rejet�e sur le champ et br�l�e, tandis que le grain est recueilli dans les greniers. Dans l�application de l�image � l��uvre accomplie par le Messie au sein de ce monde, cette s�paration commence d�une mani�re int�rieure et invisible, d�s ici-bas, elle sera consomm�e plus tard et manifest�e au dehors par l�exclusion des impies du royaume des cieux, repr�sent� par le grenier (B, plusieurs majuscules, les versions syriaques et arm�nien ont?: dans son grenier). La terrible image dont Jean-Baptiste rev�t cette v�rit� a �t� fr�quemment employ�e d�s lors par le Sauveur lui-m�me. Marc�9.43-48, comparez Jean�15.6?; �sa�e�66.24
On a fait observer et quelquefois avec une intention hostile � la v�rit� de l�histoire �vang�lique, que les discours de Jean-Baptiste dans les synoptiques ont tous un caract�re s�v�re de jugement, tandis que, dans saint Jean, ils inclinent vers la douceur de l��vangile. La diff�rence est r�elle et elle s�explique par le caract�re et le but de ces divers r�cits, dont chacun fait ressortir, dans la vie de Jean-Baptiste comme dans celle du Sauveur, le c�t� qui r�pond � ce caract�re et � ce but. Quelle prise aurait la critique s�il en �tait autrement?! Ensuite il faut observer que lorsque le pr�curseur rendit son t�moignage tel qu�il est rapport� dans saint Jean Jean�1.15-36?; Jean�3.23 et suivants, J�sus �tait entr� dans son minist�re, avait �t� baptis� et avait re�u le t�moignage de Dieu en pr�sence de Jean, qui, d�s lors, pouvait parler plus clairement de la mission du Sauveur.
Il faut remarquer enfin que toute l��criture pr�sente la mis�ricorde et le jugement sur deux lignes parall�les, comme r�pondant � des exigences diverses de la conscience humaine. Ce double caract�re se retrouve dans le minist�re de Jean-Baptiste.
Verset 13
Jean le baptise
J�sus vient de Galil�e au Jourdain pour �tre baptis� par Jean, celui-ci s�y oppose, disant?: C�est moi qui ai besoin d��tre baptis� par toi?! J�sus lui d�clare qu�il lui faut ainsi accomplir toute justice et Jean le baptise (13-15).
Les cieux s�ouvrent
Au moment o� J�sus ressortait de l�eau, les cieux s�ouvrirent, il vit l�Esprit descendre sur lui sous la forme d�une colombe et une voix du ciel dit?: Celui-ci est mon fils bien-aim� (16-17).
Bapt�me de J�sus (13-17)
Comparer Marc�1.9-11?; Luc�3.21-22. Les premiers mots de ce verset marquent le moment solennel o� J�sus sortit de sa longue retraite � Nazareth pour �tre manifest� au monde et entrer dans son minist�re?; les derniers indiquent le but pr�cis de ce voyage en Jud�e, au Jourdain?: c��tait pour y �tre baptis� par Jean.
Le bapt�me de J�sus est l�un des traits de sa vie les plus difficiles � comprendre. Pourquoi lui, le Saint et le Juste, qui n�avait besoin ni de repentance, ni de r�g�n�ration, voulut-il �tre baptis�?? � cette question les r�ponses les plus diverses ont �t� successivement faites. Il faut �carter d�abord celles qui ne sont pas dignes du Sauveur, ou qui �tent � son bapt�me sa v�rit� et sa r�alit� intimes, pour y substituer des motifs plus ou moins ext�rieurs.
J�sus ne se soumit au bapt�me, ni parce qu�il aurait eu besoin, comme nous, de la purification du p�ch�, ni parce que son s�jour parmi les hommes l�aurait entach� d�une impuret� l�vitique, ni parce que ce bapt�me aurait appartenu � l�observation de la loi c�r�monielle, ni parce que cet acte d�ob�issance devait avoir lieu pour nous, � notre place, ni parce que J�sus aurait voulu honorer et sanctionner par l� le bapt�me de Jean ou le bapt�me en g�n�ral, ni parce qu�il voulait provoquer par cet acte le t�moignage que Jean devait rendre � sa dignit� messianique ou qu�il esp�rait recevoir de Dieu lui-m�me la confirmation solennelle de cette messianit�, dont il n�aurait point eu jusqu�alors la certitude.
Non, J�sus re�ut le bapt�me parce que ce bapt�me lui �tait indispensable. Homme �?semblable � ses fr�res en toutes choses?�, bien que �?sans p�ch�?�, J�sus dut, pendant toute sa vie, fournir une carri�re de d�veloppement religieux et moral Luc�2.52 dont le terme supr�me ne fut atteint que lorsqu�il eut �t� consomm� dans son ob�issance absolue envers Dieu, dans son amour sans bornes envers les hommes, et cela, par la souffrance et le sacrifice. H�breux�2.10-11?; H�breux�5.8-9 La souffrance et la mort furent son vrai bapt�me Marc�10.38 et tout bapt�me a cette signification (Romains�6.3-4, note). Or la carri�re qui devait aboutir � ce terme s�ouvrait alors devant le Sauveur?; il fallait qu�il s�y consacr�t tout entier?; tel est le sens de son bapt�me. Surtout enfin, cette carri�re, il ne pouvait l�accomplir qu�en triomphant des plus redoutables obstacles, dans les plus violents combats contre le p�ch�, le monde et la puissance des t�n�bres?; qu�en acceptant les plus amers renoncements, jusqu�au sacrifice entier de sa volont� et de sa vie. Pour cela, il fallait qu�il f�t rempli de l�Esprit-Saint �?sans mesure?�, Jean�3.34 et c�est ici le c�t� positif et essentiel de son bapt�me (verset 16), qui co�ncide avec le t�moignage solennel de Dieu (verset 17) acceptant la cons�cration de son Fils bien-aim�.
D�s lors J�sus commen�a � mourir selon la chair pour �tre vivifi� selon l�Esprit. 1�Pierre�3.18 C�est ainsi que va �tre accomplie sur la terre �?toute justice?� (verset 15) par l��uvre qu�entreprend le R�dempteur (comparer sur ce sujet Fr�d�ric Godet, Commentaire sur Luc, qui insiste sur le r�le du bapt�me dans le d�veloppement personnel de J�sus et Jules Bovon, Th�ologie du Nouveau Testament, I, p. 230 et suivants, qui marque la place de cet acte dans l��uvre r�demptrice en relevant la solidarit� qui unit, dans le bapt�me, le Sauveur � l�humanit� p�cheresse).
Verset 14
Parole d�humilit� qui est en pleine harmonie avec la d�claration du verset 11 et avec tout le caract�re du pr�curseur. Jean�3.29-30 Mais cette parole, qui suppose en Jean-Baptiste une connaissance si s�re de J�sus comme Messie, est difficile � concilier avec son t�moignage dans Jean�1.31-33 (voir les notes).
Verset 15
D�autres, sans y �tre autoris�s par le texte original, traduisent?: tout ce qui est juste et r�duisent ce mot � signifier?: le devoir actuel (Calvin).
C�est vrai, mais c�est trop peu. Il faut prendre le mot dans toute sa signification et ajouter avec Bengel?:
(verset 13, note).
Verset 16
Ces pronoms?: il vit, sur lui, se rapportent � J�sus, mais non � l�exclusion de Jean-Baptiste qui fut t�moin de l�action. Jean�1.33
C�est � tort que le texte re�u, avec C, D et la plupart des majuscules, lit pour lui (J�sus) apr�s les cieux furent ouverts.
On ne peut faire que des conjectures sur ce qui apparut ext�rieurement aux yeux des spectateurs et qui a pu �tre exprim� par ce terme assez vague?: les cieux furent ouverts. Mais cette parole a un sens spirituel qui n��chappera � aucun lecteur attentif. Comparer Jean�1.51?; Actes�7.56
L�Esprit de Dieu qui, au jour de la Pentec�te, descendit sous la forme symbolique de langues de feu, appara�t ici comme une colombe comparez Jean�1.32, image de la douceur, de la puret�, de la simplicit�. Matthieu�10.16
Cette expression et celle qu�emploie Luc�3.22 sous une forme corporelle, comme une colombe, ne permettent pas d�entendre cette apparition comme une simple vision int�rieure.
Verset 17
Voici, en grec vois?! Annonce toujours une chose inattendue et importante. Luc�5.12?; Actes�8.27?; Apocalypse�4.1?; Apocalypse�6.2?; etc.
Grec?: Celui-ci est mon fils, le bien-aim�. Ce solennel t�moignage de Dieu, qui sera identiquement r�it�r� dans une autre occasion (Matthieu�17.5), proclame le Sauveur du monde, non seulement comme Messie, d�apr�s Psaumes�2.7?; �sa�e�42.1, mais dans son rapport unique et exclusif d�essence avec son P�re, comme Luc�1.35?; Jean�1.18?; Jean�3.16
La bienveillance ou le bon plaisir de Dieu en son Fils est un terme h�bra�que qui exprime cet ineffable amour que J�sus lui-m�me se plaisait � rappeler Jean�3.35?; Jean�5.20?; Jean�10.17 et dont, par lui et en lui, ses rachet�s deviennent aussi l�objet. Jean�7.23?; �ph�siens�1.5?; 6?; Colossiens�1.13
M�me le temps du verbe (aoriste)?: en qui je me suis complu est � remarquer, car il indique ce rapport �ternel, toujours le m�me, dans lequel Dieu se contemple en son Bien-aim�. Jean�17.5
Dans le bapt�me de J�sus-Christ appara�t pour la premi�re fois la Trinit� divine?: Le P�re et son t�moignage, le Fils qui se voue � son �uvre, l�Esprit qui le consacre pour cette �uvre. Et, au terme de sa carri�re, le Sauveur fera de cette triple manifestation, mise alors en tout son jour, la formule sacr�e pour le bapt�me de tous ses rachet�s. Matthieu�28.19 comparez 2�Corinthiens�13.13, note. Ce n�est pas un th�me pour la sp�culation, tout est action pour le salut, pour la vie religieuse.
On lit ici?: Celui-ci est mon Fils. Dans Marc et Luc, la parole s�adresse directement � J�sus?: �?Tu es mon fils?�. Unit� dans le fond libert� dans la forme, selon que le narrateur s�est attach� au sens du t�moignage pour Jean-Baptiste et les assistants, ou pour J�sus lui-m�me.