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Bible Commentaries
Nombres 6

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

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versets 1-27

Verset 1

Loi sur le nazir�at (1-21)

Un sacerdoce r�gulier a �t� constitu� par la Loi. Mais le peuple �lu est tout entier une nation sainte, un royaume de sacrificateurs (Exode�19.6)?; et, du sein de cette cons�cration g�n�rale, peut surgir � chaque moment un sacerdoce spontan� qui aura sa place l�gitime � c�t� de la sacrificature organis�e?; c�est l� le nazir�at. Nous ne devons donc pas nous �tonner de rencontrer dans l�ordonnance qui le concerne de singuliers points de contact avec le r�glement relatif au grand sacrificateur. Il ne para�t pas, du reste, que ce f�t l� une institution toute nouvelle, il en est parl� au verset 2 comme de quelque chose de connu et d�usit� et nous trouverons dans ce qui suit des traces de sa haute antiquit�. Comme � l��gard des holocaustes, des oblations et des sacrifices d�actions de gr�ces, la loi ne fait que r�glementer et r�gulariser un usage plus ancien, remontant jusqu�� un temps �videmment rapproch� de la vie nomade.

Verset 2

Ordonnances g�n�rales (1-8)

Homme ou femme. Les femmes pouvaient aussi faire ce v�u, sans doute en tenant compte de la restriction g�n�rale indiqu�e Nombres�30.6 et suivants.

Nazir�at. Le mot de nazir vient d�une, racine qui signifie se s�parer, s�abstenir, non parce que celui qui faisait ce v�u s�abstenait de certaines choses, mais parce qu�il se s�parait du reste de son peuple pour se consacrer sp�cialement � l��ternel. Il ne s�astreignait ni � une vie asc�tique comme les anachor�tes, ni � un service r�gulier dans le temple, mais il consacrait � Dieu, d�une mani�re sp�ciale et pendant un temps donn�, sa vie et ses forces, sans que nous sachions autre chose du mode de cette cons�cration que les trois points qui vont �tre relev�s.

Verset 3

De vin et de cervoise, c�est-�-dire de toute boisson enivrante (voir L�vitique�10.9, note).

Vinaigre?: boisson rafra�chissante. Ruth�2.14

Aucun produit de la vigne� Les mots que nous traduisons par p�pin et peau de raisin ne se retrouvent pas ailleurs?; d�autres les entendent?: depuis le verjus jusqu�aux vrilles de la vigne?; d�autres?: depuis le verjus jusqu�au raisin m�r. Cette premi�re obligation du nazir�en allait donc beaucoup plus loin que celle impos�e aux sacrificateurs qui ne devaient s�abstenir que de boissons ferment�es, et cela, seulement durant le temps de leurs fonctions (L�vitique�10.9)?; le nazir�en devait �viter, en outre, tout ce qui provenait de la vigne lors m�me que le danger d�enivrement n�existerait pas (raisin, mo�t, vinaigre, etc.), tandis qu�il ne lui �tait point interdit de manger du miel, des dattes ou de telle autre mati�re qui servait � pr�parer la cervoise. Cette exclusion sp�ciale et rigoureuse de la vigne ne s�explique donc pas suffisamment si on y voit une condamnation des jouissances sensuelles en g�n�ral (voyez les g�teaux de raisin Os�e�3.1)?; elle semble provenir du temps o� les Isra�lites menaient encore la vie nomade?; car pour les nomades, la culture de la vigne est le symbole de la vie s�dentaire et de ses dangers. C�est une tradition analogue que nous trouvons chez les R�cabites, qui ne cultivaient point la vigne, ni les champs et vivaient sous des tentes (J�r�mie�35.6-10), puis chez les Nabat�ens et les Mahom�tans?; chez les Romains eux-m�mes, le pr�tre de Jupiter, le flamen dialis, ne devait ni toucher un cep, ni suivre un chemin ombrag� d�une treille. Le nazir�en �tait donc, cens�, revenir � la simplicit� et � la puret� des m�urs patriarcales.

Verset 5

Les cheveux. La seconde obligation du nazir�en consiste � laisser cro�tre librement sa chevelure?; il ne s�agit pas d�un simple signe ext�rieur qui se laisse reconna�tre cette chevelure touffue est appel�e, verset 7, la cons�cration du nazir�en?; et le mot employ� ici est le m�me que celui qui d�signe le diad�me du souverain sacrificateur, portant les mots?: Cons�cration � l��ternel Exode�28.36?; Exode�29.6. Les cheveux croissant librement sont l�image de la pl�nitude de la vie naturelle qui doit �tre consacr�e � Dieu sans que l�homme la mutile ou la d�forme comparez les pierres de l�autel qui ne doivent point �tre taill�es, Exode�20.25?; les b�tes consacr�es qui ne doivent point avoir port� le joug. Nombres�19.2?; Deut�ronome�21.3 etc.

La cons�cration du nazir�en n�a pas pour but de comprimer la vie naturelle, comme chez les asc�tes, mais de la d�velopper dans toute sa richesse pour la consacrer au service de Dieu. L�exemple de Samson est l�illustration de cette loi?: la chevelure du nazir�en est sa couronne glorieuse que rien ne doit profaner.

Verset 6

D�aucun corps mort (6-8)

Cette troisi�me obligation est en rapport �troit avec la pr�c�dente?: la pl�nitude de vie, r�clam�e du nazir�en, est incompatible avec le contact de la mort?; cette prescription, plus s�v�re que celle impos�e au simple sacrificateur L�vitique�21.2 est identique � celle qui concerne le souverain sacrificateur (L�vitique�21.11).

Il porte sur sa t�te. La chevelure est pour lui ce qu�est pour le souverain sacrificateur l�huile de l�onction � savoir une sorte de diad�me (n�zer).

Voyez L�vitique�21.12. Comme la femme et les enfants ne sont pas mentionn�s, on peut en conclure que la loi ne suppose pas le nazir�en mari�. Ou bien faut-il admettre que pour lui, comme pour le grand sacrificateur, la d�fense �tait absolue et s��tendait m�me � ces cas??

Verset 9

Cas de souillure par une mort subite (9-12)

Par une souillure de ce genre le v�u de nazir�at �tait rompu et tout �tait � recommencer.

Sa t�te consacr�e� Cette t�te qui avait �t� consacr�e avec sa chevelure, doit �tre ras�e en vue d�un renouvellement complet de la cons�cration.

Le septi�me jour. C��tait sept jours que durait ce genre de souillure (L�vitique�13.26)?; comparez l�ordonnance positive Nombres�19.11, etc.

Verset 10

Le huiti�me jour� La purification r�clam�e de tout Isra�lite et qui se termine le septi�me jour, ne suffit pas pour le nazir�en?; il doit y ajouter un sacrifice pour le p�ch�, accompagn� d�un holocauste, � cause de la transgression involontaire qu�il a commise?; car sa cons�cration sp�ciale � Dieu augmente la gravit� de la transgression.

Verset 11

Pour son p�ch�. Le mot de p�ch� est appliqu� ici � une souillure involontaire et purement rituelle.

Il consacrera sa t�te ce jour-l�?: recommen�ant ainsi son v�u de nazir�at, sans que le temps pendant lequel il l�avait d�j� observ� entre en ligne de compte.

Verset 12

Sacrifice de r�paration. Le sacrifice pour le p�ch� ne suffisait pas. Il fallait encore une r�paration, sans doute pour le retard apport� par cette interruption � l�accomplissement du v�u (L�vitique�5.15). Mais comme le tout �tait involontaire et de peu de gravit�, le b�lier r�clam� par la loi est remplac� par un agneau d�un an comme pour le l�preux indigent (L�vitique�14.21).

Verset 13

Terme du nazir�at (13-20)

Voici la loi. Le terme de thora, r�gle, loi, n�est employ� qu�� ce moment o� il s�agit de la prescription rituelle?; car jusqu�ici il n��tait question que d�actes purement personnels.

Verset 14

Son offrande consistera en trois sacrifices?: un holocauste comme acte d�adoration, un sacrifice pour le p�ch�, � cause des transgressions qu�il a pu commettre pendant la dur�e de son v�u ou pour r�pondre au sentiment g�n�ral de sa culpabilit� et un sacrifice d�actions de gr�ces, pour remercier Dieu de ce temps de cons�cration toute particuli�re qui lui a �t� accord�.

Verset 15

Ointes d�huile. Tout ce qui pr�c�de appartenait de droit au sacrifice d�actions de gr�ces (L�vitique�7.12).

Et en outre� Ce qui suit appartient � l�holocauste et au sacrifice pour le p�ch� (Nombres�15.3).

Verset 18

La combustion est le moyen de soustraire cette chevelure � toute profanation et de la faire monter � Dieu apr�s qu�elle a �t� pendant un certain temps l�ornement, de la t�te du nazir�en?; cet acte forme ainsi la cl�ture normale de cette p�riode de cons�cration.

Verset 19

La part qui revient au sacrificateur dans tout sacrifice d�actions de gr�ces, � savoir la poitrine et la cuisse du b�lier (L�vitique�7.34) est augment�e ici de l��paule du b�lier, d�un g�teau et d�une galette sans levain?; le nazir�en restreint ainsi la part � laquelle il aurait droit lui-m�me, afin d�accro�tre celle qui est donn�e au repr�sentant de Dieu?; il montre par l� qu�il est entr� dans une relation plus intime avec Dieu que les autres Isra�lites.

Verset 20

Balancera?: voir L�vitique�7.30.

Boire du vin. D�s ce moment, le nazir�en rentrera dans les conditions ordinaires de la vie, et cela, peut-�tre au moment m�me, en prenant part � la coupe du repas d�actions de gr�ces�

Verset 21

Ses moyens. Les prestations ici indiqu�es sont le minimum l�gal?; mais le nazir�en peut avoir stipul�, en formant son v�u de nazir�at, des offrandes plus consid�rables encore?; dans ce cas, l�offrande des victimes l�gales ne saurait le dispenser de ces offrandes surnum�raires auxquelles il s�est librement engag�.

La loi sur le nazir�at que nous venons d��tudier ne conna�t qu�un v�u de dur�e limit�e, tandis que l�histoire de l�Ancien Testament ne mentionne que des nazir�ens consacr�s � Dieu pour leur vie tout enti�re, (Samson, Samuel). Il ne faut donc pas s��tonner si les formes pratiqu�es par ceux-ci diff�rent en quelque mani�re des prescriptions que nous venons de lire. La m�re de Samson, en vue de son enfant, consacr� d�avance, s�abstient d�s avant sa naissance de celui-ci de vin, de cervoise et de tout aliment souill� (Juges�13.7).

Samson ne para�t pas avoir suivi d�autre r�gle que celle qui concernait la chevelure?; Samuel, consacr� � Dieu, comme, Samson, d�s avant sa naissance, accomplit son nazir�at en vaquant au service de Dieu dans le sanctuaire?; cependant rien ne dit qu�il ne se soit pas abstenu de vin et n�ait pas laiss� cro�tre sa chevelure.

Quant aux sacrifices prescrits pour la cl�ture du nazir�at temporaire, ils tombaient d�eux-m�mes dans le cas du nazir�at � vie. Sous ces deux formes de cons�cration, le nazir�en, sans sortir de la soci�t� environnante, se mettait compl�tement � disposition de Dieu pour accomplir la t�che qu�il voudrait lui confier, soit comme proph�te, soit comme guerrier, au moyen de la force particuli�re que Dieu lui donnerait. Apr�s le temps des Juges (Samson, Samuel) le nazir�at n�est plus mentionn� que dans Amos�2.12, o� il en est parl� comme de l�un des organes de l�Esprit divin � c�t� du proph�tisme. Il repara�t, sous les Maccab�es et prend � ce moment une grande extension?: car sous le roi Alexandre Jann�e, un si�cle avant notre �re, il est fait mention d�une troupe de trois cents nazir�ens?; Jean-Baptiste �tait nazir�en et la tradition nous apprend qu�il en �tait de m�me de Jacques, le fr�re de J�sus, chef du troupeau de J�rusalem.

On n�est pas d�accord sur la nature du v�u que lit saint Paul (Actes�18.18), lorsqu�il coupa ses cheveux � Cenchr�es. Peut-�tre commen�ait-il par l� un temps particulier de cons�cration (1�Corinthiens�7.5) en vue d�un v�u relatif au voyage qu�il entreprenait. Si, en une autre occasion, il s�associe, sur le conseil de Jacques, au sacrifice de quatre nazir�ens qui achevaient leur temps (Actes�21.24-26), cet acte est conforme � un usage des temps post�rieurs d�apr�s lequel les Juifs ais�s venaient en aide aux nazir�ens indigents en se chargeant d�une partie des frais de la f�te de cl�ture. C�est l� la derni�re trace du nazir�at que nous trouvions dans la Bible. Cette institution doit avoir �t� assez populaire, car elle a laiss� des traces dans la langue?; voir L�vitique Nombres�25.5?; Nombres�25.11, o� les sarments de la vigne non taill�s sont d�sign�s comme nazir�ens. Comparez aussi J�r�mie�7.29.

Verset 22

La b�n�diction sacerdotale (22-27)

Cette formule fut probablement employ�e pour la premi�re fois L�vitique�9.22 et suivants lorsque Aaron entra en fonctions?; pour ne pas interrompre le r�cit de l�installation, le r�dacteur n�en aura pas indiqu� � ce moment-l� la teneur. Nous n�avons aucun renseignement sur les moments o� elle devait �tre prononc�e. Les rabbins disent que le sacrificateur b�nissait le peuple chaque matin � l�issue du service. Cette c�r�monie se r�p�te aujourd�hui encore dans les synagogues � certains jours?; c�est la seule forme du culte l�vitique qui se soit maintenue. Mais cette admirable formule a pass� dans les liturgies de toutes les �glises chr�tiennes.

Verset 24

La b�n�diction s�adresse, comme le D�calogue, au peuple d�Isra�l en la personne de chacun des individus qui le composent. Elle se divise en trois membres, qui se subdivisent chacun en deux parties et pr�sentent une certaine gradation. Le premier membre exprime l�id�e de la b�n�diction sous la forme la plus g�n�rale, positive et n�gative?: Que l��ternel te fasse du bien et te pr�serve de tous maux?! Dans le second membre la b�n�diction se pr�cise?: La face de Dieu est sa personne elle-m�me se mettant en rapport avec l�homme. Le terme de faire luire indique la bienveillance du regard divin, qui enveloppe, comme une lumi�re descendant du ciel, celui qui en est l�objet?; comparez Psaumes�4.7?; Psaumes�44.4?: la lumi�re de ta face. L�effet de ce regard de bienveillance est indiqu� dans la seconde moiti� du verset par le terme de faire gr�ce, qui indique le don du salut, sp�cialement le pardon des p�ch�s. Le terme h�breu (chanan) est souvent rendu dans nos traductions par?: avoir piti� de. Dans le troisi�me membre, la formule de b�n�diction prend quelque chose de plus direct et de plus actif encore. L�expression?: tourner sa face vers, indique que l�individu isra�lite devient l�objet particulier de l�attention et de la sollicitude divines?; de l� r�sulte chez lui, comme l�indique le second h�mistiche, le doux sentiment de la paix, de la confiance, du repos en Dieu. Fruit de la gr�ce, cette paix exprime en h�breu l�id�e du parfait bien-�tre. Ainsi de la part de Dieu, bonne volont�, regard mis�ricordieux, sollicitude active?; pour l�homme, assistance, pardon, paix. Voil� le triple v�u que le ministre de l��ternel est charg�, par l��ternel lui-m�me de former et d�exprimer pour son peuple et chacun de ses membres.

Ces trois v�ux rappellent les trois termes de la b�n�diction prononc�e par Paul dans les �p�tres pastorales?: gr�ce, mis�ricorde et paix (1�Timoth�e�1.1?; 2�Timoth�e�1.1?; Tite�1.1). � mesure que la r�v�lation du nom de l��ternel s�est d�velopp�e, cette triple b�n�diction s�est pr�cis�e et a rev�tu la forme la plus explicite, que nous trouvons dans 2�Corinthiens�13.13?: La gr�ce du Seigneur J�sus-Christ, l�amour de Dieu, la communion du Saint-Esprit.

Verset 27

Ils mettront mon, nom sur� Ils le feront reposer sur l�assembl�e en le pronon�ant par trois fois sur elle. Le nom de Dieu est Dieu lui-m�me pour autant qu�il s�est d�j� fait conna�tre � son peuple. Toute la pl�nitude des gr�ces renferm�es dans la r�v�lation divine est ainsi appel�e sur le peuple par le sacrificateur qui prononce cette b�n�diction.

Et moi� Et moi de mon c�t�?; en cons�quence de cette parole prononc�e. Cette b�n�diction sacerdotale ne sera pas un v�u impuissant, comme si ce n��tait qu�une parole humaine. Celui qui l�a mise dans la bouche du sacrificateur saura lui donner l�efficacit�.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Numbers 6". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/numbers-6.html.
 
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