Bible Commentaries
Nombres 7

Offrandes des chefs des tribus pour le Tabernacle (1-88)

Il y avait un mois au moins que ces offrandes des chefs de tribus avaient commenc� � �tre pr�sent�es (Exode�40.17?; Nombres�1.1). Il est assez naturel de penser que c�est la mention de la premi�re offrande, l�offrande collective des b�ufs et des chars destin�e au transport du Tabernacle, qui motive la position assign�e � ce morceau imm�diatement avant le r�cit du d�part. Les allusions � des faits qui n�ont eu lieu qu�apr�s l�offrande des chars (versets 2, 7, 8 et 9) supposant la r�partition des fonctions des L�vites sont des annotations historiques intercal�es apr�s coup dans le r�cit du fait principal, celui des offrandes.

Versets 1 � 9 � L�offrande collective des princes

Le jour o��?: le premier jour du premier mois (Exode�40.17). La cons�cration des sacrificateurs, qui suivit imm�diatement l��rection du Tabernacle (Exode�40.9, etc., note), est racont�e au chapitre 8 du L�vitique. Ce jour fut un jour de joie pour tout Isra�l?; les principaux t�moign�rent par leurs offrandes de la part qu�ils prenaient � l�all�gresse g�n�rale.

Pr�pos�s au d�nombrement. Cette remarque est ajout�e ici afin de constater l�identit� de ces personnages avec ceux dont il a �t� parl� Nombres�1.5-15, qui n��taient pas rang�s dans le m�me ordre.

Pr�sent�rent leur offrande?: cette premi�re offrande fut faite en commun par les douze princes, qui s��taient �videmment concert�s ensemble dans ce but.

Cette offrande �tait donc pour Mo�se quelque chose d�impr�vu?; il ne voulut pas agir sans avoir consult� l��ternel.

Voir � Nombres�4.4, Nombres�4.24, Nombres�4.42. Ces chars ne purent avoir qu�un emploi tout � fait exceptionnel. Le gros des objets fut transport� � bras par les 8580 L�vites (Nombres�4.48).

La seconde offrande?; celle-ci fut faite sp�cialement � l�occasion de la d�dicace de l�autel. Ce fait rappelle la coutume qu�ont les rois en Orient de recevoir sur leur tr�ne � un jour donn� les grands de l��tat des diverses parties du royaume, qui leur offrent des pr�sents. Ces offrandes restent �tal�es publiquement comme l�hommage du peuple � son souverain.

L�identit� des offrandes particuli�res de chacun des princes s�explique par le fait d�j� indiqu� qu�ils s��taient concert�s en vue de cet acte solennel.

Un jour l�un�. Cette pr�sentation dura donc douze jours. Il n�aurait pas �t� possible d�immoler en un jour un si grand nombre (252) de victimes. Il est probable que le sabbat n�est pas compris dans le compte de ces douze jours. L�ordre dans lequel les princes se succ�dent n�est pas l�ordre de naissance, mais le rang qui leur avait �t� assign� dans le camp (est, sud, ouest, nord) en commen�ant par l�est, selon la marche du soleil.

Cette mention, douze fois r�p�t�e, d�offrandes qui sont exactement les m�mes, est, comme on l�a dit une sorte de quittance donn�e � chacun des donateurs pour lui et pour la tribu qu�il repr�sente.

La traduction que nous donnons des soins des ustensiles est conjecturale. Comme, d�apr�s la loi, l�encens ne pouvait �tre offert sur l�autel du parvis et que le sacrifice pour le p�ch� ne pouvait faire l�objet d�un don spontan�, il faut reconna�tre que cette offrande des chefs de tribus eut un caract�re tr�s exceptionnel.

Sicle?: voir Exode�30.13

Les peintres �gyptiens ont repr�sent� sur le parvis du temple de Karnak beaucoup de plats et de bassins pr�sent�s comme offrandes sacr�es.

Les vases et gobelets offerts en cette circonstance demeur�rent sans doute dans le sanctuaire pour le service?: mais ils ne doivent pas �tre identifi�s avec les plats et les godets d�or et les bassins d�airain que Mo�se avait re�u l�ordre de faire confectionner pour le m�me usage (Exode�25.29?; Exode�27.3).

Cette notice fragmentaire se rattachait sans doute primitivement, comme le morceau qui pr�c�de, au r�cit de la d�dicace du Tabernacle.

Avec l��ternel, litt�ralement?: avec lui?; comme s�il venait d��tre parl� de Dieu?; c��tait sans doute le cas dans le morceau dont ce fragment nous a �t� conserv�.

Une voix?: �videmment au sens propre. Ce sens est confirm� par l�expression diff�rente, mais identique pour le sens, Exode�33.11?: L��ternel parlait � Mo�se face � face (Deut�ronome�34.10?: bouche � bouche), comme un homme avec son ami.

Si le psalmiste a dit avec un incontestable bon sens (Psaumes�94.9)?: Celui qui a form� l��il, ne verrait-il point?? Celui qui a form� l�oreille, n�entendrait-il point?? ne devons-nous pas dire aussi?: Celui qui a cr�� la parole, ne pourrait-il pas se faire entendre??

Entre les ch�rubins. Conform�ment � la promesse que l��ternel avait faite � Mo�se Exode�25.22.

Et il lui parlait. Ces mots peuvent signifier?: Et ainsi Dieu parlait (parlait r�ellement) � Mo�se?; ou bien?: Et Mo�se parlait (r�pondait) � l��ternel. Mais dans ce second sens, l�auteur aurait plut�t, employ� le verbe r�pondre.