Bible Commentaries
Proverbes 16

Quatre maximes qui ont une id�e commune?: la souverainet� de la Providence.

Les projets, les r�flexions qui pr�c�dent les d�cisions. L�homme pense � la r�ponse qu�il conviendra de donner dans tel cas d�termin�?; il tourne et retourne dans son esprit les diverses faces de la question?; il p�se le pour et le contre. Mais, lorsqu�il arrive � trouver la solution du probl�me qui l�embarrassait, alors il a le sentiment tr�s net qu�elle lui a �t� donn�e d�en haut (2�Corinthiens�3.5).

La r�ponse. Sa confiance en Dieu lui fait reconna�tre en cette r�ponse la seule bonne (Proverbes�15.23?; Proverbes�15.28) parmi toutes celles qui avaient travers� son esprit. D�autres?: L�homme a beau r�fl�chir et pr�parer ce qu�il veut dire?; enfin de compte, comme Balaam (Nombres�23.7-8), il ne dit que ce que Dieu veut. Ceci serait d�une application bien rare.

Cette sentence se retrouve Proverbes�21.2 avec quelques variantes. L�homme peut se tromper gravement sur la valeur morale de sa conduite?; son jugement est faillible, Dieu a une balance infaillible (Psaumes�139.23-24). Chacun se croit relativement pur?; mais que pense de nous le Seigneur (1�Jean�3.20-21)??

Remets� � l��ternel, litt�ralement?: Roule vers l��ternel.

Tes affaires, tes �uvres, ce que tu as � accomplir (Psaumes�90.17). Comparez Psaumes�55.23?; Psaumes�37.5?; Psaumes�22.9?; 1�Pierre�5.7.

Seront affermis?: se r�aliseront.

En vue d�un but, litt�ralement?: de ce qui lui correspond. Toute chose ici-bas a un r�le � jouer et chacun arrive, en vertu de son d�veloppement, � un r�sultat qui est pr�vu par Dieu et qui est la cons�quence de sa conduite. Ce qui r�pond au m�chant, c�est le malheur et il n�y �chappera pas.

Abomination � l��ternel. Voir d�j� Proverbes�11.20?; Proverbes�12.22?; Proverbes�15.9?; Proverbes�15.26.

Certainement. Comparez Proverbes�11.21.

� proprement parler, la mis�ricorde et la fid�lit� n�expient ni religieusement, ni juridiquement, une faute commise envers Dieu ou envers les hommes , mais on peut par l�, d�une part, �viter le ch�timent (Daniel�4.27) et, de l�autre, prouver � ses fr�res l�s�s la sinc�rit� des regrets que l�on �prouve.

Mais la crainte de l��ternel est plus pr�cieuse encore que la mis�ricorde et la fid�lit�?; elle a une valeur pr�ventive.

Dieu b�nit celui qui poursuit un bon but par de bons moyens?; ce que voyant, plusieurs, qui nagu�re le ha�ssaient, se rapprochent de lui. Comparez Abim�lec dans ses rapports avec Isaac (Gen�se�26.27).

Comparez Proverbes�15.16 et, pour la pens�e exprim�e par le second membre, Proverbes�10.2 et Proverbes�13.23.

L�homme propose?; Dieu dispose. Si donc tu d�sires de voir l�accomplissement de tes desseins, forme-les dans la crainte de Dieu.

Le roi ne doit pas oublier sa haute dignit� d�oint de l��ternel. Quelqu�un qui r�gne en vertu de la sagesse (Proverbes�8.15), doit peser toute chose avec tant de maturit� que ses sujets, qui re�oivent ses d�cisions comme les oracles, ne soient point amen�s � d�autres sentiments.

Tous les poids du sac, litt�ralement?: les pierres de la bourse, petit sac que le marchand transportait toujours avec lui. Voir Mich�e�6.11.

Sont son �uvre. Fausser balances ou poids, ce n�est pas p�cher contre les hommes seulement.

Le verset 10 visait le roi comme juge. Celui-ci a trait � sa conduite en g�n�ral. Litt�ralement?: Faire le mal est une abomination aux rois, aux vrais rois.

Car c�est par la justice� En Isra�l le roi �tait, aussi bien que ses sujets, tenu d�observer la loi de Dieu. Il n�occupait point � cet �gard une position d�exception. Son pouvoir �tait restreint et r�gl� par les m�mes conditions morales et religieuses que la vie de tous ses sujets et la pratique de la justice �tait la meilleure garantie de la s�curit� du tr�ne. S��lever au-dessus de la loi, r�gner d�apr�s des principes arbitraires, c��tait amener la ruine du pouvoir royal. Sa�l, Roboam en ont fait la dure exp�rience. Comparez Proverbes�25.5.

Ici aussi Salomon indique ce qui doit �tre, ou ce qui est pour les v�ritables rois?: Des l�vres de justice plaisent aux rois. Un roi doit veiller sur ses l�vres (verset 10) et se m�fier de celles de ses courtisans.

Un messager de mort, litt�ralement?: des messagers de mort. Pluriel intensif?: plusieurs messagers contre un seul coupable, ou des messagers contre plusieurs coupables. Qu�on se garde donc d�irriter le monarque (Proverbes�19.12?; Proverbes�20.2).

Que le roi aussi se m�fie de sa col�re (Jacques�1.20)?! Elle peut ais�ment l�entra�ner trop loin, puisque un homme sage l�apaise, soit, s�il s�agit de lui, en prouvant son innocence, soit comme intercesseur.

L�apaisera?: la couvrira, l�expiera. Le m�me mot est employ� Gen�se�32.20, � propos du pr�sent par lequel Jacob esp�re apaiser � son �gard la col�re d��sa�.

Cette maxime est la contrepartie de la pr�c�dente. Vie et non pas mort (verset 14).

Comme une pluie de printemps, litt�ralement?: Comme un nuage qui donne une pluie de printemps, qui tombe sur les semences qui ont pass� l�hiver en terre et vont se d�velopper rapidement. Cette image est fr�quemment employ�e par les S�mites pour d�signer les faveurs inspir�es par la g�n�rosit� des sup�rieurs (Job�29.23).

Acqu�rir la sagesse?: chercher � se la procurer. Voir Proverbes�4.7, note. Comparez Proverbes�3.14 et Proverbes�8.10?; Proverbes�8.11?; Proverbes�8.19.

Garde son �me. Nous avons ici, appliqu�e � la conduite en g�n�ral, la m�me r�gle que Proverbes�13.3 mettait sp�cialement en relation avec les p�ch�s de la langue.

Comparez Proverbes�11.2?; Proverbes�15.25?; Proverbes�16.5?; Proverbes�17.19?; Proverbes�18.12?; Proverbes�29.23. Dans Proverbes�15.33, l�auteur avait dit?: Devant la gloire marche l�humilit�, ce qui est la contrepartie de la m�me v�rit�.

Le second membre exprime cette pens�e que, si l�on se laisse aller � fr�quenter la soci�t� des ambitieux et � prendre sa part de leurs profits, on finira par se p�n�trer de leur esprit et par subir le sort qui attend cette cat�gorie d�individus (verset 5 et verset 18).

La parole par excellence. Voir Proverbes�13.13, note et N�h�mie�8.13. La suite du verset indique aussi que ce terme doit �tre pris dans ce sens.

Heureux qui se confie en l��ternel?! L�attention vou�e � la parole divine produit la confiance en Dieu lui-m�me et cette confiance, est la source du vrai bonheur.

Quatre maximes sur le bon sens et le bien dire (21-24)

L�homme au c�ur sage jouit d�une r�putation bien m�rit�e d�intelligence?; on se mettra volontiers � son �cole?; on recueillera avec soin ses le�ons comme ayant une valeur r�elle. Mais, s�il poss�de en outre une parole agr�able, persuasive, s�il s�exprime d�une mani�re claire et �loquente, l�instruction qu�on viendra chercher aupr�s de lui en sera augment�e.

L�homme sens� puise dans son bon sens les lumi�res qui le dirigeront dans le chemin de la vie et lui feront �viter les voies d�tourn�es qui m�nent � la mort. Les sots, au contraire, s�ils s�en remettent � leur sottise, trouveront leur ch�timent dans les cons�quences qu�elle aura pour eux. Pour la forme de la fin du verset, comparez Proverbes�14.24.

Comparez Proverbes�15.2. La sagesse, qui r�side dans le c�ur (consid�r� par les H�breux comme le si�ge de la pens�e), inspire des discours sens�s, exprim�s sous une forme compr�hensible et peut-�tre (verset 21) attrayante.

Accro�t l�instruction?: la quantit� de vraie instruction mise par ses l�vres � la disposition de ses auditeurs.

Les paroles bienveillantes. Voir Proverbes�15.26.

Salutaires aux os de celui � qui ces bonnes paroles sont adress�es. Voir Proverbes�15.12.

Reproduction litt�rale de Proverbes�14.12.

La faim (litt�ralement?: l��me, l�app�tit) du travailleur, de celui qui doit, par un travail p�nible, pourvoir aux n�cessit�s de la vie journali�re, travaille pour lui, le pousse � l�action.

Car sa bouche l�y contraint. Son estomac lui fait du travail une obligation.

L�homme inique. Voir Proverbes�6.12.

Pr�pare, litt�ralement?: creuse, comme une fosse, o� il esp�re faire tomber autrui (Proverbes�26.27).

Et, sur ses l�vres, il y a comme un feu d�vorant?: Jacques�3.5.

L�homme pervers. Voir Proverbes�6.12. Litt�ralement?: l�homme des perversions, des bouleversements, pour lequel il n�y a ni bien ni mal. Voir sur ce pluriel � Proverbes�13.17.

S�me les querelles. Voir Proverbes�6.14.

Les amis. Le texte porte?: l�ami, ce qui s�explique par le fait que le rapporteur, lorsqu�il accomplit sa triste besogne, n�a g�n�ralement en vue qu�un seul individu probablement le plus intime. Il suit en cela le pr�cepte latin?: Divise pour �tre le ma�tre?! Il s�pare un ami de son meilleur ami, pour pouvoir r�gner lui-m�me plus compl�tement sur l�un et sur l�autre.

S�duit son prochain?: cherche � lui faire prendre part � ses coupables et funestes entreprises (Proverbes�1.10-19).

Fait d�observation.

Qui ferme les yeux?: pour pouvoir m�diter plus � l�aise ses coupables projets et pour ne rien laisser para�tre des criminelles pens�es qui occupent son esprit. Serrer les l�vres est aussi l�indice ext�rieur de la m�chancet� et de la ruse. L�homme r�solu � faire le mal �vitera de prononcer plus de paroles qu�il ne le faut absolument, afin de donner le moins de prise possible sur lui.

� d�j� consomm� le mal. La culpabilit� r�side dans l�intention. Le parti pris vaut l�action.

Les cheveux blancs doivent �tre honor�s (L�vitique�19.32) et le fait de mourir dans une blanche vieillesse est toujours consid�r� comme une b�n�diction. C�est la r�compense d�une vie vou�e � la justice. Ici, comme souvent, l�auteur pose la r�gle g�n�rale, sans se pr�occuper des exceptions, telles que celle � laquelle fait allusion Os�e�7.9.

Celui qui commande � son c�ur. Cornparez Proverbes�25.28.

L�emploi du sort n�est prescrit par la loi qu�� propos d�un seul cas (Nombres�5.12-31). Il s�agit donc ici de l�usage populaire du sort, qui semble avoir �t� assez r�pandu en Isra�l. L�auteur veut dire que, m�me dans les cas qui semblent le moins r�clamer l�intervention divine, c�est pourtant Dieu qui dirige le sort.

Les replis de la robe, litt�ralement?: le sein, la partie du corps sur laquelle les v�tements font des plis (Proverbes�6.27?; �sa�e�40.11) o� l�on pouvait cacher l�objet, le jeton qui servait � tirer au sort.

Toute d�cision, litt�ralement?: Toute sa d�cision (du sort). Point donc de hasard. Dieu pr�side � tout ce qui concerne la vie de ses cr�atures.