Bible Commentaries
Proverbes 21

Le c�ur du roi lui-m�me.

Comme les courants d�eau, que l�agriculteur, au moyen d��cluses, fait couler o� bon lui semble. Que le roi se garde de r�sister � l�impulsion divine et que les peuples voient Dieu au-dessus des ma�tres bons ou mauvais qu�il leur donne. Dans �sa�e�32.2, les princes des temps messianiques sont compar�s � des ruisseaux d�eau qui viendront arroser une terre aride.

Voir Proverbes�16.2 et, pour le second membre, Proverbes�17.3.

Voir Proverbes�15.8 et 1�Samuel�15.22?; Psaumes�50.14?; �sa�e�1.11?; Os�e�6.6?; Mich�e�6.6-8. Cette maxime a une signification sp�ciale dans la bouche du roi qui a �t� le constructeur du temple et qui a offert des sacrifices en si grand nombre qu�on ne les pouvait compter ni nombrer (1�Rois�8.5).

Le mot h�breu que nous avons rendu par lampe, est vocalis� par les Massor�tes de mani�re � signifier champ nouvellement d�frich� (nir) (Proverbes�13.23). Le sens serait alors que ce que les m�chants cultivent, � savoir l�orgueil, n�est que p�ch�?; ils feront une triste r�colte. Mais, outre que, dans Proverbes�13.23, le mot signifiant champ d�frich� se pr�sente avec une consonne de plus qu�ici, il suffit d�une tr�s l�g�re modification dans les points-voyelles pour obtenir le mot ner, lampe. Ce qui �claire et dirige les m�chants sur leur mauvaise voie, c�est leur c�ur arrogant (Comparez Matthieu�6.22). Une pareille lampe n�est pas d�un grand secours.

Yeux hautains� c�ur qui s�enfle. Comparez Psaumes�101.5, o� se trouvent presque identiques les deux m�mes expressions.

Il y a une activit� de bon aloi, mais celui qui se h�te, obs�d� par l�id�e fixe de s�enrichir le plus rapidement possible, ne sera, probablement pas scrupuleux quant aux moyens. Ses efforts ne seront pas seulement vains?; ils aboutiront � la disette. Dans les versets pr�c�dents la diligence a �t� mise en contraste avec la paresse. Ici elle est oppos�e � une h�te coupable.

Font trouver la mort, litt�ralement?: ils cherchent la mort, pour ceux qui les poss�dent. Comparez Proverbes�10.2.

Quelques interpr�tes pr�f�rent admettre une l�g�re correction du texte, d�j� reproduite par la traduction des Septante?: Ce sont des pi�ges mortels (1�Timoth�e�6.9). D�autres encore ont vu dans le souffle qui s��vanouit le mirage du d�sert et citent � ce propos une sentence du Coran?: Les actions des m�chants sont comme le mirage dans le d�sert. Celui qui a soif le prend pour de l�eau, il a h�te d�y arriver et ne trouve rien (Sura XXIV, 40).

Comparez Proverbes�1.18. C�est par leur propre violence, dont leur prochain devait �tre la victime, que les m�chants sont entra�n�s � la ruine. Qui ne glorifie pas la justice en la pratiquant, la glorifie en succombant sous ses coups.

Charg� de crimes. Ce terme ne se trouve qu�ici dans l�Ancien Testament. Cet homme, pour chercher � �chapper aux cons�quences de ses crimes et pour arriver � l�accomplissement de ses coupables d�sirs, est oblig� de suivre des voies d�tourn�es.

Comparez fin du verset et Proverbes�20.11.

� l�angle, au bord. Il faut songer aux toits plats de l�Orient. La seconde partie du verset pourrait se traduire litt�ralement?: Que femme de querelles et maison commune. Tous les dangers qu�on court au bord d�une plate-forme, tous les vents et tous les orages qu�on y peut subir, sont plus supportables que la temp�te continuelle d�une femme acari�tre. Comparez Proverbes�19.13?; Proverbes�25.24 et Proverbes�27.15.

Les pens�es exprim�es dans ces deux phrases sont bien plac�es dans l�ordre logique?; l�homme qui aspire sans cesse au mal finit par perdre tout sentiment d�affection et de bienveillance. Comparez pour le premier membre Proverbes�4.16.

M�me pens�e que Proverbes�19.25. Infliger une correction, en paroles ou en actes, � l�homme qui n�a pour la religion et la vertu que du d�dain et des sarcasmes, c�est peine perdue. Mais cette m�me correction aura un effet indirect sur le simple, qui ne s�est pas encore d�termin� dans le sens du bien. Il en recevra une impression salutaire. Pour le sage, au contraire, le moindre avertissement produit son effet et lui fait faire un pas de plus dans l�appropriation de la sagesse.

Un juste. Mani�re myst�rieuse et particuli�rement solennelle de d�signer l��ternel. Un juste et quel juste?! Le juste par excellence. Comparez Job�34.17.

Comparez Matthieu�18.30 et Proverbes�5.7.

En cachette, en secret� Ces expressions ne semblent pas �tre prises dans le sens d�favorable que nous leur avons trouv� dans Proverbes�17.23. Il est question ici de marques opportunes et habiles de g�n�rosit�, de cadeaux faits discr�tement, dans le sens o� il en �tait parl� Proverbes�18.16 et Proverbes�19.6.

La terreur. Pour ceux qui sont adonn�s au mal, la pratique du bien appara�t h�riss�e de difficult�s et pleine de p�rils. Ils ne savent pas s�y prendre et se sentent malhabiles.

Proverbes�10.23 et Proverbes�15.21 avaient montr� par contre que c�est un jeu pour l�insens� que de commettre le crime.

Ira reposer. Ironie?; quel lieu de repos?!

Dans l�assembl�e des tr�pass�s, ou des ombres?: Proverbes�9.18. Ce verset, comme d�autres d�j� vus (Proverbes�14.32?; Proverbes�15.24), constitue un acheminement vers une conception sup�rieure du sort des bons et des m�chants apr�s la mort et renferme des pr�misses, vagues encore, dont les conclusions compl�tes seront d�duites plus tard.

Le plaisir et en particulier la bonne ch�re et les festins o� le vin coule en abondance et dont les convives s�oignaient d�huiles pr�cieuses et odorantes (Proverbes�27.9?; Amos�6.6). Sur l�huile voir Psaumes�23.5?; Psaumes�45.8 et Sapience II, 7. Quand nous en consid�rons le prix, trois cents deniers (Jean�12.5), gages de trois cents journ�es (Matthieu�20.2), nous concevons qu�un tel luxe soit le type de toutes les extravagances.

Le sens est, � premi�re vue, assez alarmant et le contraste apparent qu�il offre avec la grande v�rit� de la croyance chr�tienne, le rend plus alarmant encore. Ces paroles indiquent cependant une loi du gouvernement moral de Dieu, que nous avons d�j� trouv�e proclam�e dans Proverbes�11.8. Les m�chants, bien souvent, attirent sur leur t�te la col�re de Dieu et deviennent ainsi en quelque sorte les boucs �missaires de ceux qui sont comparativement justes. Ainsi dans �sa�e�43.3, pendant qu�Isra�l �chappe, l��gypte et l��thiopie sont s�v�rement visit�es et sont ainsi donn�es pour sa ran�on.

Variante du verset 9.

Querelleuse et acari�tre. D�autres entendent?: Qu�avec une femme querelleuse et que dans le chagrin continuel qu�elle procure.

L�huile est indiqu�e, � c�t� des tr�sors, comme une substance pr�cieuse (verset 17) entre beaucoup d�autres que peut contenir une maison bien mont�e. Voir �sa�e�39.2.

Un homme insens� les d�vorera. Cela n�a pas lieu toujours, mais souvent (Luc�12.20).

La justice consiste � agir toujours avec d�sint�ressement et �quit�?; la mis�ricorde, � �prouver de la sympathie pour nos fr�res et � rechercher toujours leur vrai bien. La r�p�tition du mot justice dans la seconde clause est emphatique?: l�homme qui la poursuit, la trouvera �videmment, mais il trouvera en outre la vie et la gloire qu�il ne recherchait pas (Matthieu�6.33).

Comparez Eccl�siaste�9.14-16. M�me dans la guerre la sagesse l�emporte sur la force brutale. Mais le proverbe est aussi une paralole et peut �tre appliqu� aux combats qui se livrent sur le champ de bataille int�rieur de l��me. L� aussi la sagesse est puissante pour renverser les forteresses. Voir 2�Corinthiens�10.4, o� saint Paul emploie les m�mes mots que les Septante dans notre passage. Le sage entre dans la ville que les ennemis de Dieu avaient fortifi�e et il la garde.

Comparez Proverbes�12.13 et Proverbes�18.21.

Litt�ralement?: le fier, l�arrogant, moqueur son nom?! D�apr�s cette d�finition, le terme de moqueur a, dans les �crits de la sagesse isra�lite, un sens bien plus grave que pour nous. Un moqueur est un homme qui se place au-dessus de toute loi morale.

Le paresseux p�rit des suites de sa paresse m�me?; en se m�nageant, il se tue. Il a des d�sirs comme d�autres, et, quand il a les moyens mat�riels de se les passer, il ne sait pas r�sister, parce qu�il n�a aucune �nergie morale. Et quand les moyens lui manquent, il est incapable, en tant que paresseux, de satisfaire ses besoins, m�me l�gitimes. Comparez Proverbes�13.4 et Proverbes�19.24.

Le juste est cens� en mesure de satisfaire toutes ces requ�tes, car il est sage et industrieux (Proverbes�22.4). Voir pour l��loge de la g�n�rosit�, Proverbes�14.21?; Proverbes�19.17 et Proverbes�22.9.

Condamnation du formalisme.

Une action inf�me, soit commise et dont il ne se repent pas, soit m�me � commettre.

Pourra toujours parler. On saura bien vite ce que vaut la d�position du faux t�moin et on ne lui demandera plus de venir t�moigner en justice. L�homme qui �coute, au contraire, c�est-�-dire celui qui, avant de parler, a consult� sa conscience et s�est enquis autour de lui de tout ce qui pouvait l��clairer, sera toujours �cout� avec plaisir.

D�autres, au lieu de?: pourra toujours parler, traduisent?: parlera � perp�tuit�, c�est-�-dire de mani�re � obtenir la victoire?; son t�moignage demeure � toujours.

Il y a de la hardiesse des deux c�t�s?; mais d�une part c�est l�insensibilit� du p�ch�, de l�autre l�assurance de l�int�grit�.

Il n�y a pas contradiction entre le second membre et Proverbes�16.9, qui dit que c�est l��ternel qui affermit les pas de l�homme?: l�homme droit est celui que Dieu dirige.

Devant l��ternel?: en face de lui, en opposition aux d�cisions de sa sagesse supr�me. Comparez Job�12.13-16. Rien contre Dieu.

Rien sans Dieu. Comparez Psaumes�33.17 et 1�Samuel�17.47.