Lectionary Calendar
Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
Attention!
StudyLight.org has pledged to help build churches in Uganda. Help us with that pledge and support pastors in the heart of Africa.
Click here to join the effort!

Bible Commentaries
Actes 7

Bible annotéeBible annotée

Recherche de…
Enter query below:

versets 1-60

1 � 53 discours d��tienne

Mais, tandis que tous les membres du sanh�drin ont les yeux arr�t�s sur �tienne, qui se tient devant eux, le visage rayonnant d�une paix divine et d�un saint enthousiasme (Actes 6:15), le souverain sacrificateur rompt le silence pour lui demander de s�expliquer sur l�accusation produite contre lui (Actes 6:11; Actes 6:13; Actes 6:14).

Le sens aussi bien que le but de ce long discours d��tienne n�appara�t pas clairement au premier abord.

En particulier, on ne voit pas le rapport qu�il pouvait y avoir entre l�accusation formul�e contre lui et cet expos� de l�histoire d�Isra�l.

Quelques critiques en ont conclu que le discours n��tait pas authentique; mais son authenticit� ressort de cette difficult� m�me,

car on peut hardiment affirmer qu�un r�dacteur tout � fait ind�pendant de la tradition et n�ayant, pour composer cette apologie, d�autre donn�e que la situation indiqu�e et surtout le principal chef d�accusation, ne serait gu�re arriv� � se renfermer dans un cercle d�id�es qui semble si �trangement �loign� des faits et int�r�ts de la cause� Reuss

Si l�on demande encore comment ce discours a �t� recueilli et transmis � l�auteur du livre des Actes, il est naturel de supposer que quelqu�un des auditeurs d��tienne, favorable � l��vangile (comparez Actes 6:7), en a fait une relation qui circulait parmi les disciples et est ainsi parvenue dans les mains de Luc. L�existence d�une telle relation est d�autant plus probable que celle-ci rapportait les derni�res paroles du martyr. Elle fut d�ailleurs d�une r�daction facile, puisque tous les faits historiques rappel�s par �tienne �taient connus de ses auditeurs et qu�il ne leur fallut aucun effort de m�moire pour les retenir.

Le but d��tienne �tait double : se justifier de l�accusation de blasph�mer Dieu, de m�priser sa loi et son temple; retourner cette accusation contre ses adversaires en leur faisant sentir qu�ils �taient rebelles � Dieu et � ses desseins de mis�ricorde, comme leurs p�res l�avaient �t� de tous temps.

L�expos� historique qu�il entreprend �tait propre � atteindre ce double but.

D�abord, en s�effa�ant lui-m�me, pour ne parler que de faits entour�s de la v�n�ration de tous ses auditeurs, �tienne parvenait � se faire �couter d�eux, quels que fussent leur irritation et leur mauvais vouloir (Actes 6:12); puis, par la mani�re dont il parlait de ces faits, il convainquait ses juges de l�inanit� du reproche qu�on lui faisait d��tre un contempteur des glorieuses traditions de son peuple.

Comment aurait-il pu se rendre coupable des blasph�mes qui lui �taient imput�s, lui qui parlait avec cette foi vivante, cette pi�t�, cette adoration du Dieu de gloire et des r�v�lations qu�il a de tous temps accord�es � ceux qui s�attendaient � lui, qui racontait avec �motion la vocation et l��uvre de Mo�se qui retra�ait avec une respectueuse admiration la construction du temple ?

Mais, tout en d�truisant ces imputations calomnieuses, �tienne pr�parait ses auditeurs � recevoir les id�es nouvelles et hardies qui avaient pu y donner lieu.

S�il s��tend, au d�but, sur l��poque patriarcale et rel�ve les communications divines que re�urent en divers lieux Abraham et ses descendants n�est-ce point pour insinuer que la pr�sence de Dieu n�est pas li�e au sanctuaire de J�rusalem ? Il revient � cette id�e en racontant l��rection de ce sanctuaire m�me (versets 48-50).

La conclusion qu�on en pouvait tirer, c�est que le temple n��tait point immuable et que le culte qu�on y c�l�brait devrait un jour faire place � ce que J�sus appelait l�adoration en esprit et en v�rit� (Jean 4:21-24; Actes 6:14, note).

Mais si �tienne a eu l�intention de relever incidemment cette v�rit�, le but principal de son discours �tait de faire ressortir qu�� toutes les �poques Isra�l a r�pondu aux bienfaits de Dieu par l�ingratitude et la r�volte.

Il pr�sente � ses auditeurs l�histoire du peuple �lu comme un v�ritable miroir dans lequel ils pouvaient se reconna�tre et se convaincre qu�ils se montraient, en dignes fils de leurs p�res, rebelles eux aussi aux desseins de la mis�ricorde divine.

N��taient-ils pas les trop fid�les imitateurs de ces hommes qui avaient vendu Joseph, repouss� Mo�se et pers�cut� les proph�tes ? Et ne venaient-ils pas de combler la mesure des iniquit�s accomplies par leurs anc�tres en tuant le Messie ?

Telle est la s�v�re et hardie conclusion du discours (versets 51-53); elle fournit la clef de celui-ci.

On peut admettre qu��tienne se proposait de terminer par un appel � la repentance et � la foi en J�sus-Christ. Son expos� historique lui en fournissait naturellement le th�me : chacun des serviteurs de Dieu repouss�s par les Isra�lites �tait devenu dans la suite leur bienfaiteur, Joseph en accueillant sa famille en �gypte, Mo�se en conduisant son peuple hors de la terre de servitude.

�tienne pouvait conclure de ces exemples que J�sus de m�me, livr� et mis � mort par les Juifs, deviendrait leur Lib�rateur, s�ils se tournaient vers lui avec foi. Mais l�irritation de ses auditeurs ne lui permit pas de leur adresser cette supr�me exhortation et l�obligea de terminer son discours sur des paroles de condamnation.

�tienne s�adresse � son auditoire en termes pleins de respect et d�affection.

Tous les Isra�lites �taient pour lui des fr�res; mais il honore du titre de p�res les membres du sanh�drin, qui, en g�n�ral �taient des hommes �g�s (comparer Actes 22:1).

Le Dieu de la gloire, qui appara�t dans la gloire, dans l��clat de la lumi�re c�leste. L��ternel se r�v�lait dans cette gloire (Exode 24:16; Exode 33:18; Exode 40:34; �sa�e 6:3; Luc 2:9). Elle est mentionn�e et jointe au nom de Dieu comme un attribut, parce que diverses r�v�lations de ce Dieu vont �tre racont�es. Bient�t d�ailleurs �tienne la contemplera de ses propres yeux (verset 55).

Le livre de la Gen�se rapporte (Gen�se 11:31-32) qu�Abraham sortit d�Ur, en Chald�e, avec son p�re et toute sa famille pour aller au pays de Canaan qu�il vint � Charran, qu�il y demeura, et que son p�re y mourut.

Apr�s le r�cit de cette premi�re migration, la Gen�se mentionne l�ordre de Dieu rappel� par �tienne (Gen�se 12:1).

D�apr�s elle Dieu serait apparu � Abraham � Charran et non, comme le dit �tienne, avant qu�il demeur�t � Charran.

Divers ex�g�tes (de Wette, Meyer) ont donc trouv� l� une erreur historique, facile � concevoir chez un homme qui cite de m�moire dans un discours tout improvis�. Cependant nous savons, d�apr�s la Gen�se elle-m�me (Gen�se 15:7, comparez N�h�mie 9:7), qu�Abraham ne quitta Ur, en Chald�e, que sur une r�v�lation de Dieu.

Et il est � remarquer que la tradition g�n�ralement re�ue chez les Juifs s�attachait � cette derni�re donn�e (Jos�phe, Antiquit�s Juives, I, 7, 1). �tienne ne fait donc que la suivre.

�tienne ne nomme pas Ur en Chald�e, qui �tait situ� au sud est de la M�sopotamie, dans la Babylonie m�ridionale, non loin du golfe Persique. On a retrouv� les ruines de cette ville.

En comparant Gen�se 11:32 et Gen�se 12:1, l�on pourrait r�ellement conclure qu�Abraham ne vint en Canaan qu�apr�s que son p�re fut mort.

Mais selon d�autres donn�es de la Gen�se, Th�rach, p�re d�Abraham, �tait �g� de soixante-dix ans lorsqu�il eut ce fils (Gen�se 11:26), et il v�cut jusqu�� l��ge de deux cent cinq ans (Gen�se 11:32). Or, comme Abraham avait soixante-quinze ans lorsqu�il sortit de Charran pour venir � Canaan (Gen�se 12:4), il en r�sulte que son p�re v�cut encore soixante ans apr�s cette �poque.

Toutes les tentatives faites pour expliquer cette erreur de chronologie ne sont que des tours de force. Il vaut mieux en laisser simplement la responsabilit� � �tienne et � la tradition qu�il suivait et qui se retrouve chez Philon. Elle est n�e sans doute des deux passages de la Gen�se cit�s en t�te de cette note.

Ainsi, � tous �gards Abraham dut marcher uniquement par la foi aux promesses de Dieu : promesses de la possession de Canaan, quand il n�y avait pas en fait de propri�t� (grec h�ritage), de quoi poser le pied, promesse de donner ce pays � sa post�rit�, quoiqu�il n�e�t point d�enfant (Gen�se 12:7; Gen�se 13:15; H�breux 11:8-11).

Il faut que la foi voit l�invisible.

Voir Gen�se 15:13-14.

Ce passage est cit� librement d�apr�s les Septante.

Les derniers mots : ils me serviront en ce lieu-ci, sont emprunt�s � Exode 3:12.

Le chiffre rond de 400 ans est aussi dans la Gen�se (Actes 15:13) tandis que dans l�Exode (Exode 12:40) la dur�e de l�asservissement d�Isra�l en �gypte est fix�e exactement � 430 ans.

Grec : Une alliance de circoncision, c�est-�-dire une alliance dont la circoncision �tait le signe et le sceau.

Ce symbole de la r�g�n�ration de l�homme p�cheur liait Abraham � la fid�lit� envers Dieu (Gen�se 17:10), et ainsi, dans ce rapport avec l��ternel, il engendra Isaac et le circoncit (Gen�se 21:4).

Cette mention de la jalousie des patriarches contre Joseph et du crime dont ils se rendirent coupables (Gen�se 37:11-28) est peut-�tre dans l�intention d��tienne, une premi�re illusion � l�inimiti� de son peuple contre le Sauveur, qui, lui aussi fut vendu et livr� par ses fr�res qu�il aimait.

Mais, pour J�sus comme pour Joseph, Dieu �tait avec lui (Gen�se 39:2).

�tienne voit dans la d�livrance et l��l�vation de Joseph en �gypte l�action directe de Dieu, qui lui fit trouver gr�ce (Gen�se 39:21) et lui donna une rare sagesse devant Pharaon.

C�est � cause de cela que ce dernier l��tablit sur l��gypte et sur toute sa maison (Gen�se 41:37 et suivants Comparer Psaumes 105:21).

Ce mot, qui ne se lit qu�ici dans le Nouveau Testament, signifie proprement fourrage.

Les Septante l�emploient en Gen�se 42:27.

Grec : Et sa famille devint manifeste pour Pharaon.

Le texte re�u, avec B, C, D, porte la famille de Joseph. Voir Gen�se 41:54 et suivants; Gen�se 42:1; Gen�se 45:4.

�tienne ne rappelle ces faits qu�� cause de leur vif int�r�t pour tout Isra�lite.

Ainsi Joseph, ha�, pers�cut�, devint le sauveur de toute sa famille. Un rapprochement avec J�sus s�offrait de lui-m�me.

�tienne compte soixante-quinze personnes (grec : �mes) dans la famille de Jacob se rendant en �gypte, quoique, dans trois passages de l�Ancien Testament, le texte h�breu n�en indique que soixante-dix (Gen�se 46:27; Exode 1:5; Deut�ronome 10:22).

�tienne tire cette donn�e de la version grecque des Septante qui, dans Gen�se 46:27 et Exode 1:5, porte le chiffre de 75.

Nous rattachons les derniers mots du verset 14 au commencement du verset 15 �?Avec soixante-quinze personnes. Jacob descendit en �gypte?�. Cette mani�re de disposer le texte nous para�t indiqu�e par Deut�ronome 10:22 (voir la version des Septante).

Les plus anciens manuscrits ont, il est vrai, au commencement du verset 15, une conjonction : et Jacob descendit. Mais le fait que cette conjonction n�est pas la m�me chez tous prouve qu�� l�origine elle manquait. C�est ce que confirment D, plusieurs minuscules, la Peschito.

Dans ces documents verset 15 commence d�une mani�re abrupte : Jacob descendit (Blass).

La foi des patriarches en la promesse de Dieu �tait si ferme que, mourant en �gypte, ils demand�rent � �tre transport�s dans la terre de Canaan, destin�e � de venir la patrie de leurs descendants.

Jacob et Joseph avaient donn� � leurs fils les ordres les plus positifs � cet �gard (Gen�se 49:29; Gen�se 50:25).

Ce verset verset 16 donne lieu � trois remarques encore :

  1. Il y est dit de Jacob et des p�res, c�est-�-dire de tous les fils de Jacob, qu�ils furent transport�s dans la terre de la promesse. Ce trait, mentionn� aussi par Jos�phe (Antiquit�s Juives, II, 8, 2), est en lui-m�me tr�s probable, puisque les petits-fils de Jacob auront voulu rendre � leurs p�res les m�mes honneurs qu�� leur a�eul. Mais le fait n�est racont� dans l�Ancien Testament qu�� l��gard de Jacob et de Joseph.
  2. Il est dit encore que ces patriarches furent ensevelis � Sichem, ce qui est vrai de Joseph (Josu� 24:32), et probablement des autres fils de Jacob; mais Jacob lui-m�me fut enseveli � Ephron, dans la caverne de Macpela (Gen�se 49:29-30).
  3. Il est dit enfin qu�Abraham avait achet� ce s�pulcre de Sichem, mais c�est Jacob qui l�avait acquis � prix d�argent (Gen�se 33:19; Josu� 24:32), tandis qu�Abraham avait achet� d�Ephron un tombeau pr�s de Mamr� (Gen�se 50:13).

�tienne r�unit en un seul les deux achats et les deux enterrements dont parle l�Ancien Testament.

Les inexactitudes subsistent, mais elles sont sans importance.

En traduisant : H�mor, p�re de Sichem, nous suivons le texte re�u, qui se fonde sur D et quelques majuscules et versions, et qui est conforme � Gen�se 33:19. Sin, B, C portent � Sichem.

Il est probable que les copistes auront fait cette correction, estimant que Sichem �tait ici, de m�me qu�au commencement du verset, un nom de lieu.

Qui n�avait point connu Joseph personnellement et ne se croyait tenu � aucune reconnaissance envers ses descendants. Le fait est constat� par Exode 1:8.

En verset 17, le texte re�u porte : la promesse que Dieu avait jur�e � Abraham. Il s�agit de la promesse rappel�e ci-dessus, verset 5.

Ces faits, avec les raisons toutes politiques qui les inspir�rent, sont expos�s dans Exode 1:9 et suivants

En ce temps-l�, temps d�oppression et d�affliction profonde, naquit Mo�se, le lib�rateur. C�est ainsi que Dieu choisit les temps et les moments, selon sa sagesse et sa mis�ricorde.

Cet enfant �tait beau (grec) � Dieu, ou pour Dieu ou aux yeux de Dieu, c�est-�-dire que Dieu lui-m�me le trouvait beau.

Le sens de ces paroles n�est pas rendu par la traduction : divinement beau ou d�une beaut� divine.

Ce n�est pas seulement la beaut� de l�enfant qui engagea sa m�re � le cacher pendant trois mois (Exode 2:2); comme il y avait � cela un grand danger, l��p�tre aux H�breux (H�breux 11:23) attribue cette action courageuse � la foi des parents.

Cette instruction, que re�ut Mo�se, est encore un trait �tranger au r�cit de l�Ancien Testament, mais qui se trouve dans Philon et dans la tradition juive.

La sagesse des �gyptiens s�appliquait surtout aux sciences naturelles (y compris la magie), l�astronomie, les math�matiques, la m�decine; c��taient les pr�tres qui cultivaient cette sagesse, aussi bien que l�art du gouvernement.� Meyer
Que Mo�se e�t �t� �lev� dans la sagesse des �gyptiens, c�est ce qu��tienne pouvait savoir par la tradition juive, bien que l�Ancien Testament n�en dise rien. Mais, en admettant ce fait, l�antiquit� �tait bien �loign�e de supposer, comme l�incr�dulit� moderne, que l��ducation donn�e � Mo�se en �gypte avait suffi pour faire de lui le fondateur de la vie religieuse et politique de son peuple. Toute la science �gyptienne �tait dans les mains des pr�tres. Si la pi�t� de Mo�se s��tait d�velopp�e sous leur influence, il aurait r�pandu leur idol�trie dans le peuple d�Isra�l; au lieu de cela, il travailla � an�antir tous les vestiges que ce peuple avait pu en apporter d��gypte. Ce n�est pas la culture grecque qu�il avait re�ue � Tarse, ni ses �tudes sous Gamaliel qui ont fait de Paul un ap�tre; ce n�est pas davantage la sagesse de l��gypte qui rendit Mo�se apte � devenir le l�gislateur d�Isra�l. Mais Dieu put bien rendre utile la culture ext�rieure que ces hommes avaient re�ue, pour communiquer � leur peuple la v�rit�, sous l�influence du Saint-Esprit dont ils �taient remplis.� Olshausen

Puissant dans ses �uvres n�indique pas seulement les miracles op�r�s par Mo�se, mais toutes les grandes actions de sa vie.

Puissant dans ses paroles semble contredire Exode 4:10; mais la r�ponse de l��ternel aux objections de Mo�se justifie le jugement d��tienne.

Meyer fait observer avec raison qu�une parole peu facile peut �tre puissante par l�Esprit divin qui l�anime, et c�est, en particulier, ce que prouve l�action exerc�e par Mo�se.

Luc (Luc 24:19) caract�rise J�sus dans les m�mes termes.

En donnant � Mo�se l��ge de quarante ans, �tienne suit une tradition qui n�est pas express�ment fond�e sur l�Ancien Testament.

Cependant on lit dans Exode 7:7 que Mo�se �tait �g� de quatre-vingts ans quand il se pr�senta devant Pharaon, ce qui s�accorde bien avec la donn�e d��tienne (verset 30).

De l�, sans doute, la tradition, recueillie aussi par les �crits des rabbins juifs, que Mo�se v�cut quarante ans � la cour d��gypte, quarante ans dans la solitude de Madian (verset 30) et quarante ans comme conducteur de son peuple (verset 36).

Il lui monta au c�ur de visiter ses fr�res : des pens�es peuvent exister d�une mani�re inconsciente dans les profondeurs de l��me; elles montent au c�ur et y deviennent des sentiments pr�cis ou des volont�s arr�t�es.

Tel fut en Mo�se l�amour pour son peuple, qui le poussa non seulement � visiter ses fr�res, mais � se d�vouer tout entier pour eux (verset 24 et suivants). C�est � ce moment de l� vie de Mo�se que s�appliquent les belles paroles de l��p�tre aux H�breux. H�breux 11:24-26.

Voir Exode 2:11-12.

Il est �vident par ce r�cit que Mo�se sentait d�j� en lui la vocation de lib�rateur de son peuple; mais, dans un z�le charnel, il n�attendit point l�appel de Dieu et proc�da par la violence.

Cette faute, toutefois, n�excuse point l�aveuglement et l�ingratitude de ses fr�res qui le repoussent. C�est ce qu��tienne veut faire sentir � ses auditeurs (comparer verset 27).

Voir Exode 2:13-14.

Cette fois Mo�se proc�da avec sagesse et douceur il exhortait ses fr�res � la paix (grec les ramenait ensemble pour la paix) ce qui n�emp�cha pas qu�il f�t encore repouss� par des paroles jalouses et d�fiantes.

Cette parole dut remplir Mo�se de crainte car elle lui montrait que son action �tait connue. D�apr�s le r�cit de l�Exode, elle avait �t� rapport�e � Pharaon, et celui-ci cherchait � le faire mourir (Exode 2:15)

Ainsi Mo�se, �lev� dans le palais de Pharaon, dut s�enfuir et demeurer comme �tranger au d�sert, � cause de l�aveuglement de son peuple. Mais le jour de sa vocation comme lib�rateur de ce peuple �tait r�serv� aupr�s de Dieu.

Madian, contr�e de l�Arabie P�tr�e, habit�e par des tribus nomades.

Voir Exode 3:1-10.

L�explication de cette grande th�ophanie par laquelle s�accomplit la vocation de Mo�se appartient � l�ex�g�se de l�Ancien Testament.

Nous nous bornons � quelques remarques n�cessaires � l�intelligence de la pens�e d��tienne :

  1. Sur ce terme de quarante ans, voir verset 23, note.
  2. Au lieu de : le mont Sina�, on lit dans l�Exode : (Exode 3:1) �?la montagne de Dieu � Horeb?� Ces deux noms sont employ�s l�un pour l�autre dans le Pentateuque parce qu�ils d�signent les deux sommets les plus �lev�s de la m�me cha�ne de montagnes.
  3. La voix du Seigneur; le mot Seigneur est, dans la version grecque des Septante, que citait �tienne, la traduction constante du nom de J�hovah, l��ternel. Dans le r�cit de l�Exode, l��tre qui est ici appel� un ange est nomm� l�ange de l��ternel (Exode 3:2).
  4. �te (grec d�lie) les souliers de tes pieds. C�est l�, chez les Orientaux, une marque de respect, comme pour nous de nous d�couvrir la t�te.
  5. J�ai vu, j�ai vu, nous rendons ainsi l�h�bra�sme : voyant, j�ai vu, qui signifie : j�ai tr�s bien vu, c�est l� l�expression des tendres compassions de Dieu pour l�oppression de son peuple.
  6. Je suis descendu est un anthropomorphisme indiquant une r�v�lation ou une action divine pour la d�livrance du peuple de Dieu ou le ch�timent des m�chants (Gen�se 11:5-7; Gen�se 18:21). Le verbe traduit par d�livrer a le sens r�fl�chi : prendre � soi ou pour soi (Actes 26:17).
  7. Le texte re�u porte : Je t�enverrai en �gypte, tandis que, selon le vrai texte (Codex Sinaiticus, B, A, C, D), Dieu dit : que je t�envoie.

Maintenant, cette mission �tait le but actuel de la r�v�lation.

Apr�s avoir racont� la vocation divine adress�e � Mo�se, �tienne peint, d�une part, la grandeur de ce serviteur de Dieu (versets 35-38) et, d�autre part, la r�volte de son peuple qui le renia (comparez Actes 3:13) et �?refusa de lui ob�ir?� (verset 39),.

Non seulement Dieu l�envoya comme chef et juge, mais comme lib�rateur (grec r�dempteur).

Cette progression dans les termes a pour but de montrer, dans l�opposition du peuple contre Mo�se, le type de son opposition contre le Sauveur (verset 51), et ainsi en Mo�se lui-m�me le type de Celui qui a accompli, dans le sens le plus �lev�, la r�demption de son peuple.� (Luc 1:68; H�breux 9:12; H�breux 2:14) Meyer

Mo�se ne peut �tre lib�rateur et accomplir de si grandes �uvres (verset 36) qu�avec l�assistance (grec vrai texte, B, A, C, D, avec la main) de l�ange, c�est-�-dire du repr�sentant de Dieu, qui lui �tait apparu. �tienne ne voyait pas, dans cet ange, un ange quelconque, mais un m�diateur sp�cial dont l�assistance �quivalait � celle de Dieu lui-m�me.

Deut�ronome 18:15, comparez ci-dessus Actes 3:22.

Le texte re�u porte : Le Seigneur Dieu vous suscitera; vous l��couterez.

Les mots soulign�s manquent dans,Codex Sinaiticus, B, A. Ils auront �t� ajout�s pour rendre la citation conforme aux Septante.

Ce verset encore exalte Mo�se comme ayant �t� le m�diateur de la loi du Sina�.

Il �tait, dans l�assembl�e (grec l��glise), au d�sert, entre l�ange qui lui parlait (comparez verset 53, note) et nos p�res recevant des oracles vivants (les commandements de la loi envisag�s comme conduisant � la vie, comparez Romains 7:10-12; Galates 3:12) et les donnant au peuple.

Codex Sinaiticus, B portent : pour vous les donner (Westcott Hort, Weiss, Wendt).

Quelle �loquente r�futation de l�accusation �lev�e contre �tienne d�avoir blasph�m� Mo�se et la loi ! (Actes 6:11-13)

On remarquera dans tout ce passage (versets 35-38) la formule oratoire : c�est ce Mo�se, c�est lui qui. Elle trahit l��motion d��tienne.

Voir Exode 16:3; Exode 32:1 et pour les termes employ�s comparez �z�chiel 20:7 et suivants

Grec : Ils se tourn�rent dans leurs c�urs vers l��gypte, c�est-�-dire qu�ils d�sir�rent introduire parmi eux un culte idol�tre emprunt� � la religion de l��gypte.

D�autres entendent : ils voulurent retourner en �gypte.

Les dieux qui marchent devant nous seraient alors des dieux qui ram�neraient Isra�l en �gypte. Mais le veau d�or �tait une image visible du Dieu qui avait fait sortir le peuple d��gypte pour le conduire en Canaan (Exode 32:4; 1 Rois 12:28).

Allusion � la f�te grossi�re que c�l�bra le peuple apr�s avoir fait son veau d�or (Exode 32:6). Ce dernier �tait une imitation d�une divinit� �gyptienne, le dieu Apis de Memphis.

C�est-�-dire au culte idol�tre des astres et des forces de la nature.

Dieu les y livra, en ch�timent de leur ingratitude et de leur incr�dulit� (comparer Romains 1:24-25).

C��tait l� un avertissement indirect adress� par �tienne � ses auditeurs.

Amos 5:25-27, librement cit� d�apr�s la version grecque des Septante.

L��ternel reproche d�abord � son peuple, par la bouche du proph�te, de ne lui avoir pas offert des victimes et des sacrifices, durant la travers�e du d�sert.

Cette assertion para�t �tre en contradiction avec des passages tels que Exode 24:4 et suivants; Nombres 7:10; Nombres 9:1 et suivants

Mais l�abandon de la circoncision (Josu� 5:4-9) r�v�le un rel�chement religieux qui put bien s��tendre � la c�l�bration des sacrifices (voir la Bible Annot�e, sur Amos 5:25-27). Il ne peut s�expliquer que par un entra�nement g�n�ral du peuple � l�idol�trie.

C�est ce dernier p�ch� que le proph�te reproche ensuite � Isra�l, en rappelant ce tabernacle de Moloch qu�il portait � sa suite, et cette �toile du dieu Rephan, images ou idoles qu�il avait faites pour les adorer.

Il ne faut pas, avec quelques �diteurs (Tischendorf, Weiss), prolonger la question jusqu�au milieu du verset 43 �?M�avez-vous offert,�et avez-vous port�ces images que vous avez faites pour les adorer ??� car la r�ponse n�gative, que fait attendre la forme de l�interrogation en grec, n�est admissible que pour la derni�re proposition du verset 42 �?M�avez-vous offert des victimes ? Non, vous ne l�avez pas fait, bien plus (tel est le sens du et) vous avez port�, etc?�.

Moloch signifie roi ou seigneur, et correspond au Bel ou Baal des peuples Canan�ens. On adorait sous ce nom le soleil, comme principe g�n�rateur et vivifiant de la nature.

L�astre appel� suivant les manuscrits Romphan ou Rephan �tait Saturne. La version grecque rend par ce nom l�h�breu Kiyoun, qui, avec d�autres points voyelles, se prononcerait Kewan. Kewan est le surnom Assyrien de Saturne.

Rephan serait un des noms donn�s � Seb, le Saturne des �gyptiens.

Codex Sinaiticus, A, C, majuscules, portent : votre dieu Rephan. Le mot soulign� manque dans B, D.

Comme ch�timent de cette idol�trie, Amos annonce au peuple qu�il sera transport� au-del� de Damas capitale du royaume de Syrie le puissant ennemi d�Isra�l.

�tienne pr�cise l�id�e, en substituant � ce nom de Damas celui de Babylone, afin de rappeler la grande captivit� du peuple juif, ch�timent de ses infid�lit�s.

Quelques ex�g�tes (Calvin, de Wette, Olshausen) ont pens� qu��tienne voulait opposer ce vrai tabernacle au tabernacle de Moloch (verset 43), afin de faire sentir d�autant plus vivement combien �tait coupable ce p�ch� de l�idol�trie.

C�est plut�t, dans le discours, un nouveau d�veloppement, dans lequel �tienne en vient � parler du temple (versets 46, 47), qu�on l�avait accus� de m�priser.

Le tabernacle ou la tente du t�moignage; c�est ainsi que les Septante traduisent, � tort, le mot h�breu qui signifie assignation ou assembl�e.

Ce qui importe � �tienne, c�est de rappeler combien ce tabernacle �tait sacr� pour les Isra�lites pieux, puisque non seulement l��ternel en avait prescrit la construction jusque dans les moindres d�tails (Exode 25Exode 27), mais avait ordonn� � Mo�se de le faire selon le mod�le qui lui avait �t� montr� sur la sainte montagne (Exode 25:40; Exode 26:30, comparez H�breux 8:5)

Nos p�res (ceux de la g�n�ration qui entra en Canaan),l�ayant re�u � leur tour (de la main de leurs devanciers), l�introduisirent avec Josu� dans le pays conquis sur les nations, litt�ralement : dans (pendant) la possession des nations, c�est-�-dire : �?lorsque ce pays �tait au pouvoir des nations?� (Meyer), ou mieux : �?en prenant possession des nations?� (Wendt), le g�nitif des nations �tant objet et non sujet.

Ces nations Dieu les chassa devant nos p�res, jusqu�aux jours de David : la conqu�te de Canaan ne fut achev�e qu�au temps de David.

D�autres rattachent les mots jusqu�aux jours de David � la proposition principale : ils l�introduisirent, et sous-entendent : et il y resta.

Parce qu�il avait trouv� gr�ce devant Dieu, David demanda de trouver une demeure (grec une tente) pour le Dieu de Jacob.

Codex Sinaiticus, B, D portent une demeure � la maison de Jacob. Cette variante ne pr�sente gu�re de sens acceptable.

Le Psaume Psaumes 132:5, ici cit�, oblige � admettre Dieu de Jacob.

Hort propose une conjecture plausible, d�apr�s laquelle le texte primitif portait Seigneur de Jacob. Ce mot Seigneur, corrompu, aurait donn� lieu � la variante des principaux manuscrits.

Pour le fait lui-m�me, comparez 2 Samuel 7:1 et suivants 1 Chroniques 22:7 et suivants

Si, pour d�signer le temple (verset 46), �tienne emprunte � Psaumes 132:5, un mot qui signifie proprement tente, et d�signe une habitation fragile et temporaire, c�est pour marquer que ce temple, fait de mains d�hommes, participait du caract�re transitoire de toutes les choses visibles. Il ne veut pas dire que son �rection ait �t� sans valeur aux yeux de Dieu, mais il donne � entendre qu�elle a �t� une �uvre humaine. Dieu n�avait rien ordonn�. David prend l�initiative en suppliant Dieu de lui accorder la faveur d��lever cette maison � sa gloire. Et encore la gr�ce demand�e ne fut-elle accord�e qu�� son fils Salomon.

Malgr� ces nuances qu�il apporte � l�expos� des faits �tienne parle avec respect et v�n�ration de l�origine du sanctuaire de J�rusalem; il r�fute ainsi indirectement l�accusation d�avoir prof�r� contre lui des blasph�mes.

Si, dans la suite (versets 48-50), il formule encore une r�serve capitale, et essaie d�amener ses auditeurs � une notion plus spiritualiste du seul vrai et permanent sanctuaire du Tr�s-Haut, il s�exprimera de mani�re � montrer que sa pens�e est celle m�me du roi qui construisit le temple et le consacra � l��ternel, et qu�elle est conforme aux enseignements des proph�tes.

Cette grande pens�e que le Dieu infini, Cr�ateur de l�univers, ne saurait habiter exclusivement dans un temple, �uvre de la main des hommes, condamnait le culte formaliste et pharisa�que du temps.

On croit, en �coutant �tienne, entendre un �cho des paroles de J�sus (Jean 4:21-24). Et cependant il n�exprime qu�une pens�e formul�e d�j� en termes semblables par Salomon lui-m�me dans sa pri�re pour la d�dicace du temple (verset 48; comparez 1 Rois 8:27); puis il appuie encore cette pens�e sur l�autorit� d�un proph�te (�sa�e 66:1, cit� presque exactement d�apr�s les Septante).

Quelle foudroyante p�roraison de tout ce discours ! (versets 51-53). Mais que ces paroles sont vraies dans leur s�v�rit� !

Faut-il admettre, avec plusieurs ex�g�tes (Ebrard, Meyer, Lechler), que cette application est simplement la cons�quence naturelle qu��tienne tire de tout son discours ?

Ou, avec Olshausen et d�autres, que ce brusque changement de ton fut provoqu� par des marques d�impatience et de col�re dans son auditoire ?

Cette derni�re opinion nous para�t �tre la vraie.

Jusqu�ici �tienne avait expos� avec calme les v�rit�s qui ressortent de l�histoire d�Isra�l, si le sanh�drin, constitu� en cour de justice, l�avait �cout� avec attention, eut-il �t� sage, ou m�me charitable, de provoquer, par ces derni�res paroles, les orgueilleux pr�jug�s de ce conseil ? Assur�ment �tienne ne l�aurait pas fait.

En outre, comment supposer qu�il aurait voulu terminer son discours sans exhorter ses auditeurs � la repentance et sans leur annoncer en J�sus la mis�ricorde de Dieu ?

Au lieu de cela, il ne mentionne le Juste que pour accabler ces chefs du peuple du souvenir de leur crime (verset 52).

C�est qu��tienne voyait la fureur peinte sur tous les visages, c�est qu�il fut interrompu par des murmures et des cris, c�est enfin qu�il pr�vit l�issue tragique du d�bat et que, dans son indomptable courage, il trouva qu�il n�y avait plus rien � m�nager dans ces rebelles. Les versets versets 54, 57 confirment cette explication.

Le col roide est l�image d�un caract�re inflexible, opini�tre, rebelle.

Le peuple d�Isra�l se montrait alors tel. Ce mot ne se trouve qu�ici dans le Nouveau Testament, mais le terme h�breu qui y correspond est assez fr�quent (voir Exode 33:3-5).

�tre incirconcis de c�ur et d�oreilles, c�est se montrer incapable de sentir et m�me d�entendre la v�rit�. L�incirconcision �tait, chez les Juifs la marque du paganisme et de l�impuret� (L�vitique 26:41; Deut�ronome 10:16), la circoncision le symbole de la purification du c�ur (J�r�mie 4:4; J�r�mie 9:25; Romains 2:29).

Voir, sur les proph�tes pers�cut�s par leur peuple H�breux 11:36 et suivants

Mais le crime des chefs actuels de ce peuple d�passait tous les autres. Ils avaient livr� � un juge pa�en le Juste par excellence (Actes 3:14), et ainsi ils �taient devenus ses meurtriers !

Les mots : par (grec en ou sur) des ordonnances d�anges ont �t� diversement interpr�t�s.

Le sens le plus probable est que les anges ont servi d�interm�diaires.

Le r�cit de l�Exode (Exode 20), il est vrai, ne fait pas mention de la participation des anges � la promulgation de la loi. Mais ce r�le leur est attribu� par une tradition que les Septante ont introduite dans l��criture elle-m�me, en traduisant le passage obscur Deut�ronome 33:2, qui porte selon la version la plus usit�e : �?de sa droite (il a envoy�) le feu de la loi?�

�?� sa droite des anges avec lui?�. Plusieurs auteurs du Nouveau Testament y ont puis� l�id�e d�une intervention des anges, dont Dieu se serait servi pour communiquer la loi � Mo�se (Galates 3:19; H�breux 2:2).

Cette id�e est exprim�e aussi par des rabbins et par l�historien Jos�phe (Antiquit�s Juives, XV, 5, 3).

C�est donc � tort que quelques interpr�tes, se fondant sur Psaumes 104:4, ont vu dans ces anges une d�signation po�tique des ph�nom�nes naturels qui se produisirent sur le Sina� (Exode 19:16-19).

Chrysostome pensait retrouver dans notre passage l�ange mentionn� en versets 30, 38.

Mais le mot anges, au pluriel, s�oppose � cette interpr�tation.

�tienne d�clare � ses auditeurs que la loi, promulgu�e avec tant de solennit�, ils ne l�ont point gard�e.

Il pouvait leur adresser ce reproche, par lequel il leur retournait l�accusation port�e contre lui (Actes 6:13-14) car les dispositions manifest�es par leurs p�res (versets 39-43) �taient encore les leurs.

Nous ne pensons pas qu�il voul�t les bl�mer de n�avoir pas saisi la loi dans sa spiritualit� (versets 48-50), ni que la transgression de la loi qu�il avait en vue f�t sp�cialement le meurtre du Juste (verset 52).

Plan

Etienne contemple J�sus dans la gloire et est entra�n� par ses ennemis furieux

Les paroles d�Etienne excitent la rage de ses auditeurs. Lui, rempli d�Esprit saint, voit la gloire de Dieu et J�sus debout � la droite de Dieu�; il le d�clare solennellement. Alors ses ennemis se bouchent les oreilles, poussent de grands cris et, se pr�cipitant tous ensemble sur lui, l�entra�nent hors de la ville pour le lapider (54-58a).

Mort d�Etienne

Le jeune Saul garde les manteaux des t�moins. Ils lapident Etienne, qui remet son esprit entre les mains du Seigneur J�sus et, � genoux, interc�de pour ses meurtriers. Puis il s�endort. Saul approuvait le meurtre d�Etienne (58b-8.1a).

L��glise dispers�e par la pers�cution

Une grande pers�cution des chr�tiens de J�rusalem se produit�; � l�exception des ap�tres, ils se dispersent tous en Jud�e et en Samarie. De pieux Juifs ensevelissent Etienne, tandis que Saul ravage l��glise, p�n�trant dans les maisons pour op�rer des arrestations d�hommes et de femmes (8.1b-3).

7.54 � 8.3 - Martyre d��tienne et pers�cution de l��glise

Ils fr�missaient de fureur. Voir, sur cette expression, Actes 5:33, o� le sens litt�ral est expliqu�.

Ces choses, c��tait surtout le contenu des versets 51-53 (comparer toutefois verset 51, note).

Cette fureur et ces grincements de dents font, comme l�observe Olshausen, un contraste frappant avec la calme s�r�nit� d��tienne, contemplant le ciel ouvert (verset 56).

Les mots : rempli d�Esprit Saint ne signifient pas seulement qu��tienne �tait habituellement sous l�influence de cet Esprit, mais que dans ce moment de danger supr�me Dieu l�en rev�tit d�une mani�re nouvelle (comparer Actes 4:8).

Il vit la gloire de Dieu (verset 2); une vision, tout int�rieure, lui fut accord�e par l�action m�me de cet Esprit dont il �tait rempli.

On peut supposer qu�il la cherchait, les yeux fix�s au ciel, au-dessus des hommes, du danger, de la vie et de la mort.

Mais l�objet sp�cial et souverainement consolant de sa vision, ce fut J�sus, son Sauveur, pour lequel il allait donner sa vie.

Et qu�on le remarque bien, puisque ce trait de la vision est r�p�t� au verset 56, il voit J�sus debout, � la droite de Dieu. �tre � la droite de Dieu, c�est partager avec lui l�autorit� et la puissance.

Le Sauveur est souvent repr�sent� assis, � la droite de Dieu, dans l�attitude du gouvernement ou du jugement (Matthieu 26:64 et souvent ailleurs), ici il est debout, car il s�est lev� pour venir au-devant du martyr et pour le recevoir dans la gloire (verset 59).

Cette explication, admise aujourd�hui par la plupart des interpr�tes, est de Gr�goire le Grand.

�tienne seul eut cette glorieuse vision; les membres du sanh�drin ne s�aper�urent de rien; mais �tienne dit ce qu�il voyait, afin que cela leur servit de t�moignage.

Il nomme J�sus le Fils de l�homme, sans doute par allusion � la vision de Daniel (Daniel 7:13-14; comparez Matthieu 26:64; Luc 22:69) qui, lui aussi contemple Celui dont la domination et le r�gne sont �ternels.

C�est ici le seul passage o� ce nom, que J�sus prend ordinairement lui-m�me dans les �vangiles lui est donn� par un de ses disciples.

Ce verbe � l�imparfait, et sans r�gime en grec, signifie qu�ils se pr�paraient � le lapider, l�action m�me n�est racont�e qu�en verset 59.

D�autres expliquent l�absence de r�gime et la r�p�tition du verbe : ils lapidaient, au verset 59, en supposant que verset 58 est une remarque introduite par l�auteur des Actes dans le document qu�il transcrivait. Celui-ci portait simplement : et l�ayant jet� hors de la ville, ils lapidaient �tienne qui priait et disait.

Toute cette sc�ne tumultueuse ne permit pas au sanh�drin de rendre un jugement r�gulier : ce fut une sorte d��meute, et la mort d��tienne fut un meurtre. Seulement les auteurs du meurtre pr�tendaient appliquer � l�accus� le ch�timent ordonne pour les blasph�mateurs (L�vitique 24:16).

Les t�moins (Actes 6:13-14) devaient lancer la premi�re pierre au condamn� (Deut�ronome 17:7). Pour cela, il fallait qu�ils se d�fissent de leurs manteaux, qui les auraient g�n�s; ce sont l� les v�tements qu�ils d�pos�rent aux pieds d�un jeune homme qui, dans son fanatisme de pharisien, assistait avec complaisance � cette ex�cution (verset 60).

Ce jeune homme s�appelait Saul. C�est la premi�re fois qu�il est nomm� dans le Nouveau Testament. Quelle grande et belle place il y occupera d�sormais !

Ils lapidaient �tienne qui priait (grec invoquait, appelait); quel contraste !

Il appelait ce J�sus qui venait de lui appara�tre dans sa vision; il lui demandait de recevoir son esprit.

La m�me pri�re que le Sauveur avait adress�e � Dieu son P�re, �tienne l�adresse � J�sus.

Cette circonstance remarquable du r�cit est une preuve de la divinit� du Sauveur plus convaincante que beaucoup d�autres passages dont on s�appuie ordinairement, surtout si l�on consid�re la s�v�rit� avec laquelle l�Ancien Testament condamne tout hommage de ce genre rendu � un �tre qui ne serait pas Dieu. �tienne agit ici selon l�ordre de J�sus-Christ lui-m�me (Jean 5:23), et telle a �t� de tout temps la pratique de l��glise.� Olshausen

Comparer encore, sur l�invocation du nom de J�sus, Actes 22:16; Romains 10:12; 1 Corinthiens 1:2.

C�est-�-dire pardonne-leur !

Encore une parole de J�sus sur la croix (Luc 23:34), au pied de laquelle �tienne mourant se place en pens�e.

La derni�re pri�re de J�sus, qui �tait l�expression d�une charit� divine, �tienne a �t� capable de la prof�rer � son tour. Il l�a prononc�e m�me d�une voix forte, voulant que tous l�entendissent.

Et cette pri�re fut exauc�e, elle le fut du moins pour ce jeune homme, spectateur du drame, qui devint l�ap�tre de la gr�ce (1 Timoth�e 1:15). Combien de fois ne dut-il pas s�en souvenir dans la suite !

Douce image de la mort qui est devenue un sommeil pour les fid�les, m�me lorsqu�elle est le plus violente (comparer Jean 11:11; 1 Thessaloniciens 4:13).

Telle fut la fin du premier martyr de l��glise chr�tienne.

Son nom grec St�phanos signifie couronne.

Il devint les pr�mices de cette longue suite de t�moins de J�sus-Christ qui, au sortir de leurs combats et de leurs tribulations, all�rent au lieu du repos ceindre leurs fronts de la couronne immortelle promise � ceux qui n��pargnent point leur vie pour l�amour de Celui qui leur donna la sienne (Apocalypse 2:10).

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 7". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/acts-7.html.
 
adsfree-icon
Ads FreeProfile