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Bible Commentaries
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versets 1-29

Chapitre 1er

Ch. 1 v. 1-8 � Adresse personnelle aux Colossiens

Ch. 1 v. 1-2 � Caract�res de ce que Paul �crit aux Colossiens et aux �ph�siens

[1:1-2] Elles commencent � peu pr�s de m�me1, �tant �crites toutes deux de Rome lorsque l�ap�tre y �tait prisonnier, et envoy�es par le m�me messager et � la m�me occasion (comme aussi probablement celle de Phil�mon), ce dont les noms et les salutations qu�on y trouve font foi [(�ph. 6:21-22; Col. 4:7-8)]. L�adresse aux �ph�siens met peut-�tre les saints d��ph�se plus imm�diatement en rapport avec Dieu lui-m�me, au lieu de les placer comme ceux de Colosses dans la communion fraternelle sur la terre; les saints d��ph�se ne sont pas appel�s fr�res (�ph. 1:1) mais seulement � saints et fid�les dans le Christ J�sus �. Ils sont envisag�s dans les Colossiens comme marchant sur la terre, bien que ressuscit�s. C�est pourquoi l�on y trouve une longue pri�re pour leur marche, bien qu�ils soient sur un terrain saint et �lev� en tant que d�livr�s [(1:3-23)]. L��p�tre aux �ph�siens commence par tout le propos et tout le fruit des conseils de Dieu [(�ph. 1:3-14)]. Dans cette �p�tre, le c�ur de l�ap�tre s��panouit aussit�t, dans le sentiment de la b�n�diction dont les �ph�siens jouissaient. Ils �taient b�nis de toute b�n�diction spirituelle dans les lieux c�lestes en Christ [(�ph. 1:3)]. Pour les Colossiens, il y avait une esp�rance r�serv�e dans les cieux [(1:5)]. Une pr�face de plusieurs versets concernant l��vangile qu�ils avaient entendu sert d�introduction � sa pri�re pour leur marche et leur �tat ici-bas [(1:6-8)]. Ceci nous am�ne au m�me point qu� �ph�siens 1:7, mais avec un d�veloppement beaucoup plus �tendu de la gloire personnelle de Christ; nous y trouvons aussi davantage l�historique des voies m�mes de Dieu. Parmi les adresses � des assembl�es, celle aux Colossiens a un caract�re plus personnel que celle aux �ph�siens.

1 Le nom de Timoth�e ne se trouve pas dans l�adresse aux saints d��ph�se [(�ph. 1:1)].

Pr�sentation de la gloire de Christ et de notre vie en Lui ici-bas

Mais consid�rons plus particuli�rement ce qui est dit dans celle aux Colossiens. Ce fleuve de privil�ges glorieux dont l�ap�tre parle dans le premier chapitre de l��p�tre aux �ph�siens (vers. 3-10), et les privil�ges de l�h�ritage (v. 11-14) manquent ici; ressuscit�s mais sur la terre, ils ne sont pas assis dans les lieux c�lestes [(�ph. 2:6)], toutes choses devenant ainsi leur h�ritage. Ici, ce ne sont pas eux en Christ, mais Christ en eux, l�esp�rance de la gloire [(1:27)], et la pri�re mentionn�e plus haut remplit le chapitre jusqu�� ce que nous arrivions au terrain commun de la gloire de Christ (Col. 1:15); et m�me ici la gloire divine de Christ est pr�sent�e, tandis que, dans les �ph�siens, c�est le simple fait du propos de Dieu quant � Christ. Non seulement, dans les Colossiens, nous ne trouvons pas l�h�ritage de Dieu comme �tant � nous, mais il n�y est pas parl� de l�Esprit comme arrhes [(�ph. 1:14)]. Ceci, comme nous l�avons vu, est caract�ristique des Colossiens. Il n�y est pas parl� de l�Esprit, mais de la vie. Il y est insist� davantage sur la personne et la gloire divine de Christ, et sur notre �tat comme accomplis en lui [(2:10)]; mais pas de la m�me mani�re sur la position des saints aupr�s de Dieu. De plus, le saint �tant envisag� comme sur la terre, et non en Christ dans les lieux c�lestes, il est question de sa responsabilit� (1:23). Le verset 3 du chapitre 1 de l��p�tre aux Colossiens r�pond au verset 16 du chapitre 1 de celle aux �ph�siens; seulement on sent qu�il y a plus de pl�nitude dans la joie d� �ph�siens 1:16. [1:4] La foi en Christ et l�amour pour tous les saints se retrouvent, comme occasion de la joie de l�ap�tre, dans les deux exordes.

Esp�rance r�serv�e, connue par l��vangile, et ses cons�quences sur la marche

Pri�re pour une marche en accord avec l�esp�rance pr�sent�e par l��vangile

Le sujet de la pri�re de Paul est tout autre dans l��p�tre aux �ph�siens, o� il avait pu d�velopper les conseils de Dieu � l��gard de l�Assembl�e; l�ap�tre demande que les saints comprennent ces conseils, ainsi que la force par le moyen de laquelle ils y participaient [(�ph. 1:16-19)]. [1:9-10] Ici, dans l��p�tre aux Colossiens, il demande que la marche soit dirig�e par l�intelligence divine; mais ceci tient � une autre cause, savoir au point de vue auquel il envisage les saints dans son discours. Nous avons vu que dans l��p�tre aux �ph�siens, l�ap�tre les consid�re comme assis dans les lieux c�lestes [(�ph. 2:6)] : leur h�ritage par cons�quent, c�est � toutes choses �, car toutes choses doivent �tre r�unies sous Christ comme Chef [(�ph. 1:22)]. [1:5] Ici dans l��p�tre aux Colossiens, une esp�rance est r�serv�e pour les saints dans le ciel; [1:10] la pri�re de l�ap�tre donc, dans cette �p�tre, s�occupe de la marche des saints, afin que celle-ci soit en harmonie avec le but qu�ils se proposent. �tant sur la terre et ne s��tant pas tenus coll�s � la T�te, les fid�les de Colosses �taient en danger de s��loigner de ce but. [1:5] Paul priait donc pour eux en vue de cette esp�rance c�leste. Ils avaient entendu parler de cette esp�rance parfaite et glorieuse : [1:6] l��vangile l�avait annonc�e partout.

Ch. 1 v. 6 � Origine c�leste des fruits produits par l��vangile, sans rien de l�homme

[1:5] C��tait cet �vangile, pr�ch� en vue d�une esp�rance r�serv�e dans les cieux, [1:6] qui avait produit des fruits parmi les hommes, des fruits caract�ris�s par leur source c�leste. La religion des chr�tiens, ce qui gouvernait leur c�ur dans ces relations avec Dieu, �tait c�leste. Or les Colossiens �taient en danger de rentrer dans le courant des ordonnances et des habitudes religieuses d�hommes vivant dans le monde, et ayant une religion en rapport avec le monde o� ils demeuraient, une religion qui n��tait pas �clair�e et remplie de la lumi�re c�leste. Il n�y a que l�union consciente avec Christ qui puisse nous y tenir en s�ret�. Des ordonnances pour parvenir � lui ne peuvent trouver place l� o� nous sommes unis � lui; la philosophie des pens�es humaines, pas davantage, l� o� par l��nergie de la vie nous sommes en possession des pens�es divines.

Importance de Christ comme objet de nos yeux, et de l�union avec Lui

Combien cependant n�est-il pas pr�cieux, si m�me nous ne sommes pas � toute la hauteur de notre vocation, qu�un objet, qui nous d�livre de ce monde et des influences qui nous cachent Dieu, soit plac� devant nos c�urs. Tel est le but de l��crit de l�ap�tre : il dirige les yeux des Colossiens vers le ciel pour qu�ils y voient Christ et retrouvent cette conscience qu�ils avaient un peu perdue ou �taient en danger de perdre, de leur union avec la T�te. [1:4] Cependant ils n�avaient pas perdu le fondement, savoir la foi en J�sus et l�amour pour tous les saints. Il ne leur manquait que la foi pratique de leur union avec le Chef. Cette foi seule, toutefois, pouvait les maintenir dans l��l�ment c�leste au-dessus des ordonnances de la religion humaine et terrestre.

Fruit produit par l�esp�rance c�leste, distinction du christianisme

L�ap�tre, dans le but de les relever, prend comme de coutume son point de d�part l� o� il trouvait du bien chez les saints auxquels il �crit. [1:5] Cette esp�rance c�leste leur �tait parvenue [1:6] et avait produit des fruits. C�est ce qui distingue le christianisme d�avec toute autre religion, et en particulier d�avec le syst�me juda�que, qui (lors m�me que, par la gr�ce, des individus soupiraient apr�s le ciel), cachait Dieu derri�re un voile et enveloppait la conscience loin de lui dans une s�rie d�ordonnances.

Ch. 1 v. 9-14 � Privil�ges du chr�tien dans la marche de la vie divine ici-bas

Ch. 1 v. 9 � Fruit manifest� de la relation du croyant ressuscit� avec Dieu

[1:9] Or, fond� sur cette esp�rance, qui pla�ait la vie int�rieure du chr�tien en rapport avec le ciel, l�ap�tre demande que les Colossiens soient remplis de la connaissance de la volont� de Dieu en toute sagesse et intelligence spirituelle. C�est le fruit de la relation avec Dieu d�un homme ressuscit� sur la terre. Ceci est tout autre chose que des commandements et des ordonnances. C�est le r�sultat de la communion intime avec Dieu et de la connaissance de son caract�re et de sa nature en vertu de cette communion; et, bien que les b�n�dictions que l�ap�tre demande se rapportent toutes � la vie pratique, le genre d�intelligence qui fait le sujet de sa pri�re, comme tenant � la vie int�rieure, laisse les ordonnances compl�tement en arri�re. L�ap�tre a d� commencer par ce bout, pour ainsi dire, par la vie chr�tienne. Peut-�tre les Colossiens, de prime abord, n�ont-ils pas compris la port�e de l�instruction, mais cette instruction renfermait un principe qui, d�j� plant� et capable d��tre r�veill� dans leur c�ur, devait les conduire l� o� l�ap�tre d�sirait en venir, et �tait en m�me temps un tr�s pr�cieux privil�ge dont ils �taient � m�me de saisir la valeur. Telle est la charit�. L�ap�tre d�veloppe, avec force et clart�, les privil�ges des chr�tiens, au point de vue qui le pr�occupe, et il le fait comme quelqu�un qui sait ce que c�est qu�une telle marche, au reste avec la puissance de l�Esprit de Dieu. Ils ne sont pas au ciel mais sur la terre, et c�est le chemin qui convient � ceux qui sont ressuscit�s avec Christ et qui ont les yeux tourn�s de la terre vers le ciel. C�est la vie divine sur la terre, non le Saint Esprit pla�ant l��me du croyant au centre des conseils divins, comme en �ph�siens 3, en vertu de ce que Christ habite par la foi dans le c�ur [(�ph. 3:17)].

Ch. 1 v. 9-10 � Connaissance de la volont� de Dieu selon l��tat spirituel, pour marcher dignement

[1:9] Le premier principe de cette pratique de la vie c�leste est la connaissance de la volont� de Dieu; c�est d��tre rempli de cette connaissance, non de courir apr�s elle comme apr�s une chose en dehors de nous, ni avec ind�cision ou incertitude quant � ce qu�elle est, mais d�en �tre rempli par un principe d�intelligence qui vient de Dieu, et qui produit cette intelligence et la sagesse du chr�tien dans l��me elle-m�me. Le caract�re de Dieu se traduit ainsi vitalement, dans la mani�re dont le chr�tien appr�cie tout ce qu�il fait. Et remarquons ici que la connaissance de la volont� de Dieu a pour base l��tat spirituel de l��me � la sagesse et l�intelligence spirituelle. Ceci est de toute importance dans la pratique. Des commandements humains particuliers quant � la conduite ne sauraient aucunement le remplacer : tout au plus pourraient-ils nous emp�cher d��prouver le besoin de l�intelligence spirituelle. Sans nul doute un esprit plus spirituel peut m�aider � discerner la volont� de Dieu1; mais Dieu a li� la connaissance du sentier qui est selon sa volont�, de son sentier � lui, avec l��tat int�rieur de l��me, et il nous fait traverser des circonstances � la vie humaine ici-bas � afin de mettre cet �tat � l��preuve, de nous r�v�ler � nous-m�mes quel est cet �tat et de nous y exercer. Le chr�tien doit, par son �tat spirituel, conna�tre les voies de Dieu. Le moyen � employer c�est la Parole (comp. Jean 17:17, 19). Dieu a un chemin � lui que l��il de l�aigle n�a pas aper�u, connu seulement de l�homme spirituel, li� � la connaissance de Dieu, proc�dant de cette connaissance et y conduisant (comp. Ex. 33:13). [1:10] Ainsi, quant � sa conduite, le chr�tien marche d�une mani�re digne du Seigneur; il sait ce qui convient au Seigneur2, et il marche ainsi pour Lui plaire en toutes choses, portant du fruit en toute bonne �uvre, et croissant par la connaissance de Dieu (vers. 10).

1 C�est une des s�ductions du c�ur que, lorsque nous connaissons parfaitement la volont� de Dieu, nous allions demander avis � quelqu�un qui n�est pas plus spirituel que nous.

2 Il est donn� trois mesures de la marche du chr�tien. Elle est ainsi qualifi�e : digne de Dieu qui nous appelle � son propre royaume et � sa propre gloire [(1 Thess. 2:12)]; digne du Seigneur, ici; et digne de l�appel dont nous avons �t� appel�s, c�est-�-dire du Saint Esprit habitant dans l��glise (�ph. 4 [v. 1]), th�me qui est ensuite d�velopp� � la fin du chapitre 3.

Ch. 1 v. 10-11 � Force du chr�tien dans la vie de Christ, et joie r�alis�e en elle

[1:10] Ce n�est toutefois pas tout que la vie ait ce caract�re; elle porte du fruit � mesure qu�elle cro�t, et cela en rapport avec la connaissance croissante de Dieu. Mais cette relation du chr�tien avec Dieu nous conduit � une autre bien pr�cieuse consid�ration. Non seulement le caract�re et l��nergie vitale du chr�tien se rattachent � la connaissance de Dieu, [1:11] mais la force du Seigneur1 s�y d�veloppe aussi. On puise de la force en lui. Il en donne aux fid�les pour marcher ainsi � � fortifi�s, dit-il, en toute force, selon la puissance de sa gloire �. Telle est la mesure de la force du chr�tien, pour une vie en harmonie avec le caract�re de Dieu; ainsi le caract�re de cette vie est r�v�l� dans la gloire c�leste en haut, en J�sus Christ; sur la terre sa manifestation, ainsi que cela a eu lieu en J�sus Christ, se r�alise en toute patience et constance avec joie, au milieu des peines et des afflictions de la vie de Dieu dans ce monde. Cette forme de la vie est aussi tr�s frappante : toute force divine, selon la gloire de Dieu, est accord�e en sorte que le chr�tien soit patient et endure. Quel caract�re sa vie rev�t ainsi dans ce monde ! De plus, il y a un g�n�reux support des autres que ce caract�re nous met � m�me de montrer en tout temps. Aucun fruit de la puissance n�est plus �vident que celui-ci. La volont� se trouve aussi vaincue. Ainsi, malgr� tout ce que nous avons � endurer, nous jouissons d�une joie constante devant Dieu. C�est un tableau pr�cieux de la mani�re dont la vie divine se manifeste.

1 L�ant�c�dent est, je crois, ici le Seigneur; mais la pens�e du Seigneur et celle de Dieu n�en forment gu�re qu�une ici.

Ch. 1 v. 11-12 � Saints �tablis dans la lumi�re, caract�re de Dieu, dans cette vie

[1:11] Or ici l�ap�tre rattache cette vie de patience � ce qui est sa source, son but, et � ce qu�elle poss�de actuellement par la foi. Nous sommes pleins de joie en marchant ainsi, [1:12] et nous rendons gr�ces au P�re, qui nous a rendus capables1 de participer au lot des saints dans la lumi�re (vers. 11, 12). Voil� les saints �tablis dans leurs relations propres avec Dieu (leur P�re), dans le ciel � dans la lumi�re : or Dieu est lumi�re [(1 Jean 1:5)] et il habite en elle [(1 Tim. 6:16)]. Nous avons donc ici l��tat de l��me, le caract�re de la marche et la force par laquelle nous marchons. Quant � la capacit� d��tre re�us devant Dieu dans la lumi�re, nous la poss�dons. [1:13] En outre, nous sommes transport�s dans le royaume du Fils de son amour.

1 Remarquez bien ici que Paul ne dit pas : � nous rendra capables �, comme d�une chose � accomplir et dans laquelle on ferait du progr�s.

Ch. 1 v. 12-13 � Introduction dans la lumi�re, comme d�livrance

Conseils de Dieu pour nous placer dans la lumi�re, d�une mani�re pratique

[1:13] Le moyen employ� pour nous placer dans la lumi�re, et le caract�re pratique de l��uvre qui nous y introduit, sont ensuite pr�sent�s, nous faisant conna�tre (dans les limites de cette �p�tre) les conseils de Dieu, mais d�une mani�re pratique � dans leurs r�sultats � venir ou actuels � non point dans sa pens�e ou comme �tant le myst�re de sa volont�.

Op�ration de la puissance de Dieu, mais non position comme en �ph. 1

[1:13] Le P�re nous a d�livr�s de la puissance des t�n�bres, et nous a transport�s dans le royaume du Fils de son amour. Ce n�est point au moyen d�une r�gle juda�que pour un homme : c�est une op�ration de la puissance de Dieu, qui nous traite comme �tant tous ensemble, et, par nature, esclaves de Satan et des t�n�bres, et nous place, par un effet de cette puissance, dans une toute nouvelle relation avec lui-m�me. On retrouve bien ici, si l�on examine les principes � leur origine, ce qui est exprim� dans �ph�siens 1:4-5 et 2:1-6, quant � notre position pr�c�dente; mais il est �vident que la pl�nitude et la nettet� d�une nouvelle cr�ation manquent1. [1:12] Le � lot des saints dans la lumi�re �, [1:13] et � le royaume du Fils de son amour �, nous rappellent �ph�siens 1:4, 5; [1:12] mais il n�y a pas ici la chose m�me, telle qu�elle est dans la pens�e de Dieu, mais le fait que d�j� ici-bas nous avons �t� rendus capables d�y participer; on n�y trouve pas non plus par cons�quent le d�veloppement d�une position avec laquelle on est familier, comme �tant celle dans laquelle on se trouve. La puissance et l�amour du P�re nous ont donn� le droit d�y �tre. [1:13] Le caract�re de Dieu, comme lumi�re et amour, se trouve n�cessairement r�v�l� dans cette gr�ce, selon sa relation avec son Fils; toutefois, ce qui est dit dans ces versets ne se rapporte pas � notre relation avec Dieu lui-m�me, en laissant de c�t� la question de l��tat dont il nous a tir�s, mais � l��uvre en g�n�ral qui nous place dans cette relation en contraste avec notre position pr�c�dente. Il nous a d�livr�s du pouvoir des t�n�bres et transport�s dans le royaume de son Fils bien-aim�; [1:12] nous avons part au lot des saints dans la lumi�re; mais o� est le � saints et irr�prochables devant lui en amour � [(�ph. 1:4)] ? O� est notre relation avec Dieu, selon les conseils de Celui qui ne voyait que le bien qu�il se proposait dans son propre c�ur � ou l�adoption pour lui par J�sus Christ, par sa pr�destination �ternelle d�s les temps des si�cles [(�ph. 1:5)] ?

1 Nous verrons aussi plus bas que la base ou point de d�part de l��p�tre aux Colossiens est un peu diff�rente et, bien qu�il y ait quelque allusion aux v�rit�s fondamentales de celle aux �ph�siens, se rapporte davantage � l�homme tel qu�il est trouv� de fait vivant dans le p�ch�, et moins absolument aux pens�es de Dieu lui-m�me, qui trouve l�homme d�j� mort dans ses p�ch�s, et le forme de nouveau d�apr�s Ses propres conseils. Mais de ceci nous parlerons plus tard. En outre, en �ph�siens 1:6, notre position est la gr�ce parfaite en Christ; en Colossiens 1, nous sommes d�j� r�ellement d�livr�s du pouvoir des t�n�bres et transport�s dans le royaume du Fils de son amour; on n�y trouve pas cariV (gr�ce) ou caritwsiV en tv hgaphmenv (acceptation dans le Bien-aim�).

D�livrance par gr�ce, pour jouir de la position que Dieu nous a faite en Christ

Dans l��p�tre aux �ph�siens la d�livrance est introduite comme une cons�quence de la position dans laquelle se trouvent les h�ritiers, objets des conseils �ternels de Dieu1. Ici la d�livrance est le sujet principal. Qu�il est dangereux, d�sastreux, de s��loigner de la T�te, et de perdre la pleine conscience, dans la lumi�re, de notre union avec Lui ! Qu�elle est parfaite et pr�cieuse, cette gr�ce qui s�adapte � notre �tat, pour nous ramener � Dieu et nous faire jouir, selon sa puissance et sa gr�ce, de la position inestimable qu�il nous a faite en Christ !

1 Ceci tient au principe mentionn� plus haut. Dans l��p�tre aux �ph�siens, tout est envisag� au point de vue des conseils �ternels de Dieu, avant qu�il y e�t du mal, au point de vue du bien qu�il se proposait en lui-m�me, quoique la r�demption f�t n�cessaire quand une fois le mal �tait entr�, et qu�elle f�t aussi � la gloire de Dieu lui-m�me et f�t la base de notre gloire dans l�accomplissement de ses conseils. Dans l��p�tre aux Colossiens l�homme dans le mal est l�objet de la gr�ce.

La gloire du Seigneur, moyen pour accomplir l��uvre de la gr�ce

[1:13] Le moyen que l�Esprit emploie ici pour accomplir cette �uvre de gr�ce, c�est le d�veloppement de la gloire du Seigneur, � du Fils de son amour �.

Ch. 1 v. 13-14 � Royaume du Fils comme centre de tout, dans son caract�re actuel pour nous

[1:13] Ici seulement, � ma connaissance, le royaume est appel� � le royaume du Fils �, et ce n�est, je le crois, que parce que ce passage introduit la personne du Fils, comme centre de tout, et nous donne la mesure de la grandeur de notre b�n�diction. C�est le royaume de Celui � qui appartient cette place, le royaume du Fils de son amour, dans lequel nous sommes introduits. C�est bien son royaume; et pour que nous saisissions le caract�re actuel de ce royaume pour nous, et notre relation intime avec Dieu comme y ayant part, il est appel� le royaume du � Fils de son amour �. Ce titre constitue maintenant le fondement de la relation avec Dieu de ceux qui sont vraiment dans le royaume et y appartiennent, et il caract�rise cette relation. Le royaume du Fils de l�homme est la manifestation de ce m�me royaume plus tard, en gloire et en gouvernement. Ici il est caract�ris� par la relation personnelle du Fils lui-m�me avec le P�re, [1:14] en ajoutant ce qui nous donne plein droit d�y avoir part, savoir � la r�demption par son sang, la r�mission des p�ch�s �.

Ch. 1 v. 15-19 � Primaut�s de J�sus, Fils du P�re et centre de tout

D�veloppement de la gloire diverse du Fils

[1:13] Maintenant l�ap�tre, ayant introduit le Fils dans sa relation avec le P�re, comme l�objet central et puissant qui devait attirer le c�ur des Colossiens et les affranchir du joug des ordonnances, d�veloppe les diverses parties de la gloire de cette personne du Fils. Si la gloire propre de l��glise manque donc ici, celle de J�sus est d�autant plus en relief � nos yeux. C�est ainsi que Dieu tire le bien du mal et nourrit de toute mani�re ses bien-aim�s.

Deux sph�res du d�ploiement de la gloire de Dieu en Christ

Ch. 1 v. 15-17 � Gloire de la personne de Christ, dans la cr�ation

Ch. 1 v. 15 � Image et r�v�lation parfaite de Dieu, pr�figur� par Adam

[1:15] Le Seigneur J�sus est � l�image du Dieu invisible �. C�est dans le Fils de son amour [(1:13)] que nous voyons ce que Dieu est (comp. Jean 1:18, et aussi 1 Jean 1:2). C�est le premier caract�re de la gloire personnelle du Sauveur et le centre essentiel de tout le reste. Or, � la suite de ce caract�re propre de sa personne, le Christ prend de droit une position qui lui est propre dans la cr�ation, comme repr�sentant Dieu. Adam �tait cr�� en quelque sorte � l�image de Dieu [(Gen. 1:27)], et plac� comme centre d�une cr�ation qui lui �tait assujettie [(Gen. 1:28)]; mais il n��tait apr�s tout qu�une image du Christ, de Celui qui devait venir. Le Fils, dans sa personne m�me, dans sa nature (et pour nous comme dans le sein du P�re), est Celui qui fait conna�tre Dieu [(Jean 1:18)], parce qu�il le pr�sente dans sa propre personne, et dans une pleine r�v�lation de son �tre et de son caract�re, devant les hommes et dans tout l�univers, car toute la pl�nitude de la d�it� habite en lui corporellement [(2:9)]. Toutefois il est homme; c�est sous cette forme qu�il est vu des anges [(1 Tim. 3:16)]. Nous, nous l�avons vu des yeux ou par la foi. Ainsi il est l�image du Dieu invisible. On a vu le parfait caract�re et la pr�sentation vivante du Dieu invisible en lui. Merveilleuse v�rit� pour nous, eu �gard � la personne de notre Sauveur !

Ch. 1 v. 15 � Supr�matie sur toute la cr�ation, selon Ses droit

[1:15] Mais alors quelle place donc doit-il avoir dans la cr�ation, quand il y est entr� selon les conseils �ternels de Dieu ? Il ne peut y en avoir qu�une seule, savoir celle d�une supr�matie sans contestation et sans controverse : il est � le premier-n� de toute la cr�ation �; c�est l� pour lui un nom de relation et non pas de date � l��gard du temps. Il est dit de Salomon : � Je ferai de lui le premier-n�, le plus �lev� des rois de la terre � [(Ps. 89:27)]. Ainsi le Cr�ateur, quand il prend place dans la cr�ation, est n�cessairement le Chef de celle-ci. Il n�a pas encore fait valoir ses droits, parce que, en gr�ce, il voulait accomplir la r�demption : mais nous parlons ici de ses droits, droits que la foi reconna�t.

Ch. 1 v. 16 � Christ, Cr�ateur de toutes choses

[1:15] Il est donc l�image du Dieu invisible et le premier-n� de toute la cr�ation, quand il prend sa place dans celle-ci; [1:16] et la raison pour cela m�rite qu�on y fasse attention : elle est simple, mais merveilleuse : Il l�a cr��e ! C�est dans la personne du Fils que Dieu a agi, quand par sa puissance il a cr�� toutes choses, soit dans les cieux, soit sur la terre, visibles, invisibles. Tout ce qui est puissant et �lev� n�est que l��uvre de sa main; tout a �t� cr�� par lui (le Fils) et pour lui. Ainsi quand il prend ce tout, il le prend comme son h�ritage de droit. Merveilleuse v�rit� que celle-ci : Celui qui nous a rachet�s, qui s�est fait homme, l�un de nous quant � la nature, pour accomplir ce rachat, c�est le Cr�ateur ! Mais telle est la v�rit�.

Christ homme a domination sur toutes choses comme h�ritage � voir H�b. 2

En rapport avec cette admirable v�rit�, c��tait une partie des conseils de Dieu, que l�homme domine sur toutes les �uvres de ses mains [(Ps. 8:6)]; ainsi Christ homme poss�de de droit cette domination, et de fait en prendra possession plus tard. Cette partie de la v�rit� dont nous parlons est trait�e dans le chapitre 2 de l��p�tre aux H�breux; nous y reviendrons plus en d�tail en nous occupant de cette �p�tre; mais je l�introduis ici seulement, pour que nous comprenions les circonstances dans lesquelles le Fils prend possession de son h�ritage. L�Esprit parle de Celui qui est homme, mais de Celui qui est, en m�me temps, le Cr�ateur de toutes choses, le Fils de Dieu. [1:16] Toutes choses ont �t� cr��es par Lui; elles ont donc aussi �t� n�cessairement cr��es pour Lui.

Gloire de Christ dans la cr�ation, image de Dieu dans Sa personne

Jusqu�ici donc nous avons trouv� la gloire de la personne de Christ, et sa gloire dans la cr�ation, en rapport avec sa personne : [1:15] en lui on voit l�image du Dieu invisible; [1:16] il a tout cr��, tout est pour lui, et il est premier-n� de tout ce qui est cr��.

Ch. 1 v. 18-20 � Gloire dans la r�surrection, acquise par Sa victoire sur la mort

Un autre genre de gloire, une autre primaut� se pr�sente maintenant : [1:18] il prend une place sp�ciale en relation avec l�Assembl�e dans la puissance de la r�surrection. C�est l�introduction de la puissance divine, non pas dans la cr�ation, mais dans le domaine de la mort, pour que d�autres participent � la gloire du Christ, par la r�demption et par la puissance de la vie en lui. La premi�re gloire �tait, pour ainsi dire, naturelle � celle-ci sp�ciale, et acquise (quoiqu�en vertu de la gloire de sa personne) en traversant la mort et toute la puissance de l�Ennemi dans la mort : aussi se lie-t-elle, ainsi que nous venons de le dire, � la r�demption, et � l�introduction d�autres personnes dans la participation aux m�mes privil�ges. Il est le Chef (T�te) du corps qui est l�Assembl�e, le commencement, le premier-n� d�entre les morts, afin qu�en toutes choses il ait la premi�re place. Il est premier-n� de la cr�ation; il est premier-n�1, selon la puissance de sa r�surrection, dans ce nouvel ordre de choses selon lequel l�homme est pr�destin� � une position toute nouvelle, acquise par la r�demption, et dans laquelle il participe � la gloire de Dieu (autant que ce qui est cr�� le peut) et cela, en participant � la vie divine en J�sus Christ, le Fils de Dieu et la vie �ternelle � et pour ce qui regarde l�Assembl�e, comme membre de son corps. [1:15] Le Christ est premier-n� de la cr�ation, [1:18] premier-n� d�entre les morts, [1:16] Cr�ateur, [1:18] et victorieux sur la mort et la puissance de l�Ennemi : ce sont l� les deux sph�res du d�ploiement de la gloire de Dieu. La position sp�ciale de l�Assembl�e, corps de Christ, fait partie de la derni�re. Christ doit avoir cette gloire de r�surrection, la primaut� et la sup�riorit� universelles aussi (comme �tant homme), [1:19] car toute la pl�nitude (la pl�nitude de la d�it�, voyez 2:9) s�est plu � habiter en lui. [1:18] Quelle autre place pouvait-il avoir que la premi�re, en toutes choses ? Mais avant de nous occuper de ce qui suit, quelques remarques importantes restent � faire sur ce que nous avons d�j� parcouru.

1 L�une de ces primaut�s d�pend de ses droits divins comme Cr�ateur; l�autre de son �uvre et de la puissance d�ploy�e dans son humanit�, dans l�acte de la r�surrection. Il poss�de tout comme homme et tout par la puissance divine, mais on peut dire, en quelque sorte, qu�une partie de sa gloire d�pend de sa divinit�, l�autre de sa victoire comme homme.

Aspects de la gloire de J�sus comme Dieu et comme homme

Ch. 1 v. 16 � Le Fils vu comme Cr�ateur, en relation avec Dieu

[1:16] Le Fils nous est ici pr�sent� comme Cr�ateur; non pas sans doute en excluant la puissance du P�re, ou l�op�ration de l�Esprit : les trois sont un; mais c�est le Fils qui nous est pr�sent� ici. Au chapitre 1 de l��vangile de Jean, c�est la Parole, le Verbe, qui cr�e tout [(Jean 1:3)]. Ici, et dans l��p�tre aux H�breux, chapitre 1, c�est sous le nom de Fils que Celui qui est aussi la Parole nous est r�v�l�. Il est la Parole de Dieu, l�expression de la pens�e de Dieu et de sa puissance; c�est par lui que Dieu op�re et se r�v�le. Il est aussi le Fils de Dieu, et en particulier le Fils du P�re. Il r�v�le Dieu, et celui qui l�a vu a vu le P�re [(Jean 14:9)]. En tant que n� dans ce monde par l�op�ration de Dieu, par le Saint Esprit, il est Fils de Dieu (Ps. 2:7; Luc 1:35); mais ceci est dans le temps, quand la cr�ation est d�j� la sc�ne de la manifestation des voies et des conseils de Dieu. Mais le nom de Fils est aussi le nom qui exprime la relation propre de sa glorieuse personne avec le P�re, avant que le monde fut. C�est dans ce caract�re qu�il a cr�� toutes choses. Le Fils doit �tre glorifi� comme le P�re. S�il s�humilie lui-m�me, ainsi qu�il l�a fait pour nous, tout doit �tre remis entre ses mains [(Jean 3:35)], afin que sa gloire soit manifest�e dans la m�me nature qu�il a prise, s��tant abaiss� jusqu�� la prendre [(Phil. 2:7)]. D�j�, la puissance de la vie et de Dieu en lui a �t� manifest�e par la r�surrection; de sorte qu�il est d�termin� Fils de Dieu en puissance par la r�surrection [(Rom. 1:4)]. C�est l� la preuve de cette puissance.

Gloire de Christ dans Sa personne ici-bas comme homme

[1:15] Ici, dans l��p�tre aux Colossiens, ce qui nous est pr�sent�, c�est la gloire propre de sa personne comme Fils avant que le monde fut. [1:16] Il est Cr�ateur comme Fils : il est important de le remarquer. Ensuite l��criture ne s�pare pas les Personnes dans leur manifestation. Si le Fils a op�r� des miracles sur la terre, il a chass� les d�mons par l�Esprit [(Matt. 12:28)], et le P�re qui demeurait en lui (Christ) a fait les �uvres [(Jean 14:10)]. [1:19] Il faut aussi se souvenir que ce qui est dit de Christ dans le Nouveau Testament est dit de lui lorsqu�il a �t� manifest� en chair; de sa personne compl�te, de lui, homme sur la terre; non pas que nous ne s�parions la divinit� et l�humanit� en pens�e; mais m�me en les s�parant, nous avons � penser � la seule personne, � l��gard de laquelle nous faisons ainsi. Nous disons : Christ est Dieu, Christ est homme, mais c�est Christ qui est l�un et l�autre. Je dis cela ici, non pour faire de la th�ologie, mais pour attirer l�attention du lecteur sur l�expression remarquable : � En lui, toute la pl�nitude s�est plu � habiter � (vers. 19). Toute la pl�nitude de la d�it� se trouvait dans le Christ. Les gnostiques, qui plus tard tourment�rent tant l��glise, employaient ce mot de � pl�nitude � dans un sens mystique et particulier, pour donner l�id�e de la somme et source (tant soit peu locale cependant, car elle avait un oroV des bornes, qui la s�paraient de toutes autres choses) de divinit�, qui se d�veloppait dans quatre paires d��tres (ou �manations) dont Christ n��tait que l�un1. Il n�est pas n�cessaire d�entrer plus avant dans ces r�veries, � moins que ce ne soit pour faire remarquer qu�avec diverses nuances de vues, ces gnostiques attribuaient la cr�ation � un dieu soit inf�rieur, soit mauvais, qui �tait aussi l�auteur de l�Ancien Testament; la mati�re, disaient-ils, ne proc�dait pas du Dieu supr�me. Ils ne mangeaient pas de viande, ni ne se mariaient; en m�me temps ils se livraient � toutes sortes de turpitudes et � la dissolution, et chose �trange, s�associaient avec le juda�sme, pratiquaient le culte des anges, etc.

1 Ajout� m�me aux quatre, comme suppl�mentaire.

Ch. 1 v. 19 � J�sus, pleine et parfaite r�v�lation de tout ce qu�est Dieu

R�v�lation de la pl�nitude de Dieu en J�sus

L�ap�tre �tait souvent en lutte avec ces instruments du diable dont Pierre aussi parle : [1:19] ici il constate par la parole de Dieu la toute pl�nitude de la d�it� de J�sus Christ. Loin d��tre quelque chose d�inf�rieur, une �manation; loin de tenir une place dans ces g�n�alogies sans fin, quelque �lev�e que f�t cette place, toute la pl�nitude elle-m�me habitait en lui. Glorieuse v�rit� � l��gard de la personne du Seigneur notre Sauveur ! Nous pouvons laisser dans l�ombre toutes les folles r�veries des hommes, pour jouir de la parfaite lumi�re de cette glorieuse pl�nitude de Dieu dans notre Chef et Seigneur. Toute la pl�nitude se trouvait en lui. Nous connaissons bien Dieu le P�re, mais r�v�l� par lui [(Matt. 11:27)] � nous poss�dons bien l�Esprit, mais la pl�nitude en �tait en lui : et parce que, ayant accompli notre r�demption et notre purification, il a re�u cet Esprit pour nous. Et Dieu lui-m�me dans toute sa pl�nitude a �t�, sans r�serve aucune, r�v�l� dans la personne du Christ � et ce Christ est le n�tre, notre Sauveur, notre Seigneur. Il a �t� manifest� � nous et pour nous. Quelle glorieuse v�rit� !

R�v�lation de la pl�nitude de la d�it�, en rapport avec nous

C�est pour sa propre gloire, sans doute, qu�il doit �tre connu tel qu�il est, comme amour ; mais il n�en est pas moins vrai que cette r�v�lation a �t� faite en rapport avec nous. Ce n�est pas seulement le Fils r�v�lant le P�re, quelque doux et pr�cieux que soit ce fait; [1:19] c�est la pl�nitude de la d�it� comme telle, qui se trouve r�v�l�e et mise en �vidence en Christ. Le bon plaisir de la pl�nitude �tait de demeurer l�.

Ch. 1 v. 20-23 � R�conciliations accomplies par Christ

Ch. 1 v. 20 � R�conciliation de toutes choses par l��uvre de Christ accomplie

[1:16] Or Christ n��tait pas seulement Chef de la cr�ation en vertu de la gloire divine de sa personne, [1:18] et Chef de l�Assembl�e comme ressuscit� d�entre les morts et vainqueur de la puissance de l�Ennemi. La cr�ation, et tous ceux qui devaient former l�Assembl�e �taient �galement �loign�s de Dieu, et ces derniers dans leur volont� m�me : pour �tre en relation avec Dieu, ils devaient �tre r�concili�s avec lui. [1:20] Cette �uvre de r�conciliation est la seconde partie de la gloire de Christ. [1:19] Ce n��tait pas seulement le bon plaisir de la pl�nitude de la d�it� d�habiter en lui, [1:20] mais de tout r�concilier avec elle par lui, ayant fait la paix par le sang de la croix. Cette r�conciliation de toutes choses, tant dans les cieux que sur la terre, n�est pas encore accomplie : la paix est bien faite par le sang, mais la puissance n�est pas encore intervenue pour faire tout rentrer, de fait, en relation effective avec Dieu, selon la valeur de ce sang.

Ch. 1 v. 20-22 � R�conciliation future de la cr�ation, et actuelle des croyants

Ainsi en Isra�l le sang �tait mis sur le propitiatoire, et l�expiation, la paix, �tait faite [(L�v. 16:15)]; mais outre cela, on faisait aspersion du sang sur tout [(L�v. 16:16-19)], et les p�ch�s du peuple �taient confess�s [(L�v. 16:21)]. [1:20] Pour ce qui est de la cr�ation et d�Isra�l cela n�est pas encore accompli : tout ce qui est en dehors de la vie spirituelle reste encore loin de Dieu, quoique la paix soit faite. Nous savons que le bon plaisir de Dieu est de r�concilier avec lui-m�me toutes choses, dans les cieux et sur la terre, par la vertu de ce sang. Tout rentrera dans l�ordre, sous un nouveau r�gime. Les coupables, rest�s dans leurs p�ch�s, seront en dehors de cette sc�ne de b�n�diction; mais les cieux et la terre seront compl�tement lib�r�s de la puissance du mal, et, durant le mill�nium, d�livr�s de toute manifestation ext�rieure du mal � plus tard, absolument de sa pr�sence m�me. Le mal sera exclu par la vertu de ce sang, qui a tranch� entre le bien et le mal, selon le caract�re de Dieu lui-m�me, et a glorifi� Dieu de telle sorte que la paix est faite. Dieu peut agir librement pour b�nir. Mais ici l��uvre de r�conciliation est double, comme aussi la gloire de la personne de Christ, et en relation avec les m�mes objets que cette gloire. Il est dans les conseils de Dieu de r�concilier toutes choses avec lui-m�me, dans les cieux et sur la terre, par Christ; [1:21] mais il a d�j� r�concili� les chr�tiens. Ceux-ci, autrefois, non seulement souill�s comme la cr�ature, mais ennemis dans leur entendement, il les a d�j� r�concili�s [1:22] dans le corps de sa chair, par la mort. L��uvre parfaite que Christ a accomplie dans son corps, en effa�ant nos p�ch�s, et en glorifiant parfaitement Dieu son P�re, nous a mis en relation avec Dieu dans sa saintet�, selon l�efficace de cette �uvre; c�est-�-dire que cette �uvre est efficace pour nous pr�senter parfaitement r�concili�s, saints, sans tache, et sans reproche devant sa face, ayant conscience de tout cela, ainsi que de l�amour qui l�a op�r� et de la faveur dans laquelle nous sommes introduits, de sorte que dans le sentiment de ces choses le c�ur est ramen� � Dieu : [1:21] nous sommes r�concili�s avec Dieu. [1:23] Cela suppose qu�on demeure ferme dans la foi jusqu�au bout.

R�alisation de cette r�conciliation pour la marche ici-bas

La position des Colossiens donnait lieu � cet avertissement, car ils sont consid�r�s comme marchant sur la terre1. Nous avons vu qu�ils s��taient un peu �loign�s ou �taient en danger de s��loigner en perdant la conscience de leur union avec Christ.

1 Lorsque le chr�tien est consid�r� comme �tant en Christ, il n�y a point de � si � : nous sommes en Lui [(1 Jean 2:5)]. Lorsqu�il est consid�r� comme p�lerin ici-bas, il est en route pour la gloire m�me, et doit tendre vers le but [(Phil. 3:14)] : [2:23] alors viennent des � si � et des dangers, et le besoin d��tre gard�. Mais alors le chr�tien a la plus enti�re assurance qu�il sera gard� et ne p�rira jamais, qu�il sera fortifi� jusqu�au bout et que la bonne �uvre sera achev�e [(Phil. 1:6)]. L��me sauv�e est ainsi maintenue dans la d�pendance de Dieu et dans la confiance en sa fid�lit�.

Ch. 1 v. 23 � D�passement des limites du juda�sme par l'�vangile

[1:23] On remarquera aussi que l�ap�tre parle de son �vangile, comme r�pandu dans tout le monde. La gr�ce avait d�pass� les �troites limites du juda�sme et de l�attente du Messie, pour r�pandre le t�moignage du parfait amour de Dieu, dans toute la cr�ation sous le ciel, ce dont Paul �tait l�instrument comme ap�tre des Gentils1.

1 Remarquez comme tout est ici clairement dit et richement d�velopp� : verset 14, la r�demption et le pardon; verset 21, la r�conciliation avec Dieu; verset 13, la d�livrance et l�introduction dans le royaume; verset 12, nous sommes rendus capables d�avoir part au lot des saints dans la lumi�re. Tout cela nous l�avons et en cons�quence nous sommes appel�s � marcher d�une mani�re digne du Seigneur [(1:10)].

Ch. 1 v. 23-29 � Double caract�re du minist�re de Paul

Ch. 1 v. 23, 25 � Annonce partout de l��vangile, et compl�tude de la Parole de Dieu

Jusqu�ici donc, l�Esprit de Dieu nous a pr�sent� les deux primaut�s de Christ : [1:15] sur la cr�ation [1:18] et sur l�Assembl�e : et les deux r�conciliations qui leur correspondent, savoir : [1:20] 1� la r�conciliation des choses au-dessus desquelles Christ est plac�, comme Chef de tout dans les cieux et sur la terre; [1:21] 2� celle des chr�tiens eux-m�mes : celle-ci d�j� effectu�e; la premi�re, encore � venir. [1:23] Or, maintenant le minist�re de l�ap�tre a le m�me double caract�re. Sans doute il n�a pas � pr�cher dans le ciel, mais son minist�re s�exerce en tous lieux, sous le ciel, o� il y a une �me pour entendre : il est serviteur de cet �vangile-l�; [1:25] puis il est serviteur de l�Assembl�e, service ou minist�re distinct, qui fait conna�tre la vraie position de celle-ci et ses privil�ges, service li� d�ailleurs avec l�autre, en ce que l��vangile a aussi �t� port� aux Gentils pour les faire entrer (vers. 23 et 25). Par cette seconde partie de son enseignement, l�ap�tre compl�tait la Parole de Dieu � principe important pour ce qui concerne l�autorit� exclusive de la Parole �crite, et qui montre que la totalit� de cette Parole est d�j� devant nous, totalit� d�montr�e par les sujets qu�elle renferme. Tous les sujets que Dieu a voulu traiter dans sa Parole sont enti�rement compl�t�s, � l�exclusion de tout autre sujet qu�on pourrait pr�tendre y introduire. Le cercle des v�rit�s que Dieu avait � traiter, pour nous r�v�ler la gloire de Christ, et nous donner un enseignement parfait selon sa sagesse, est complet lorsque la doctrine de l�Assembl�e est r�v�l�e : il n�y en a pas d�autres � ajouter1.

1 Il ne s�agit pas ici des dates des livres, mais du cercle des sujets. La loi, le royaume, la personne du Christ, la r�demption et les voies de Dieu avaient d�j� �t� mis en avant. Il restait � r�v�ler la doctrine de l�Assembl�e pour rendre les communications de Dieu compl�tes en ce qui concerne les sujets auxquels ces communications se rapportaient.

Ch. 1 v. 24 � Souffrances pour l�amour de l�Assembl�e, corps de Christ form� par Dieu

[1:24] Mais cette doctrine de l�Assembl�e, en particulier, exposait l�ap�tre � des pers�cutions et � des souffrances, que les Juifs par-dessus tout, et l�Ennemi de toute mani�re, cherchaient � lui faire subir; mais il s�en r�jouissait comme d�un privil�ge, parce que Christ avait souffert � cause de son amour pour l�Assembl�e, pour les siens. L�ap�tre parle ici, non de l�efficace de la mort du Sauveur, mais de l�amour qui l�a port� � souffrir. � ce point de vue, l�ap�tre peut avoir part � ces souffrances, et dans notre petite mesure, nous aussi, mais l�ap�tre le pouvait d�une mani�re particuli�re, comme t�moin sp�cial de cette v�rit�. Si Christ avait voulu accepter la position du Messie selon l�homme, il aurait �t� bien re�u; si Paul avait pr�ch� la circoncision, le scandale de la croix aurait cess� [(Gal. 5:11)] : si la religion de Dieu avait reconnu l�homme, dans la chair, l�homme aurait pu avoir sa part � lui dans la religion de Dieu. Mais si Dieu est r�v�l�, si sa gr�ce s��tend aux Gentils, et si, sans tenir plus compte du Juif que du Gentil, Dieu forme, par cette gr�ce, une Assembl�e, corps de Christ, qui partage la gloire c�leste de son Fils � voil� ce que la chair ne saurait supporter. �tre ainsi exclue comme ne valant rien devant Dieu, m�me dans sa religion, quelle que soit la peine qu�elle se donne, est insupportable � la chair. Dans ce fait se trouve la source de l�inimiti� de l�esprit juda�que qui est fond� sur la chair, sur l�homme, et qui repara�t constamment dans l�histoire de l�ap�tre, soit comme excitant la haine des pa�ens, soit comme corrompant la doctrine de Christ et la simplicit� de l��vangile. La religion de la chair se glorifie de ses privil�ges particuliers (voir Phil. 3).

Double caract�re de Christ chef sur toute la cr�ation, et sur l�Assembl�e

Ainsi nous avons trouv� un double minist�re, comme une double primaut� de Christ, et une double r�conciliation, dans chacun desquels se retrouvent les deux m�mes sujets, qui correspondent mutuellement l�un � l�autre : [1:16] Christ Chef de toutes choses dans les cieux et sur la terre, [1:18] Chef de l�Assembl�e; [1:20] toutes choses dans les cieux et sur la terre doivent �tre r�concili�es : [1:21] les chr�tiens sont r�concili�s; [1:23] Paul exerce son minist�re dans toute la cr�ation sous le ciel; [1:25] il est serviteur de l�Assembl�e. Naturellement le minist�re de Paul se bornait � la terre; sous tous les rapports, l��tendue et la port�e de la gloire de Christ et du minist�re d�passaient les limites du juda�sme et contrastaient avec ce syst�me tout entier.

Ch. 1 v. 25-26 � R�v�lation du myst�re de l�Assembl�e, cach� jusque-l�

L�ap�tre insiste ensuite sur la seconde partie de son minist�re dont il vient de parler, en s�arr�tant cependant plus particuli�rement sur ce qui r�pondait aux besoins des Colossiens, et en le d�veloppant, pour affermir les c�urs de ceux-ci dans la jouissance de l�ensemble de ces pr�cieuses v�rit�s. [1:25] Il compl�tait la Parole de Dieu en annon�ant ce myst�re, [1:26] qui avait �t� cach� d�s tous les si�cles et d�s toutes les g�n�rations, mais �tait maintenant manifest� aux saints. Aucun d�ploiement des voies de Dieu depuis la cr�ation, eu �gard aux v�rit�s sur lesquelles il �tait fond�, dans la r�v�lation de Dieu � de sa puissance ou de ses pens�es (qui en formaient la base et lui donnaient son caract�re), n�avait renferm� le myst�re contenu dans la doctrine de l�Assembl�e : il n�avait �t� communiqu� � aucun de ceux qui faisaient partie des syst�mes qui l�avaient pr�c�d�, ou qui �clairaient les autres comme instruments de la r�v�lation de la lumi�re de Dieu. Les anges, les hommes, Isra�l, les proph�tes l�ignoraient tous �galement. L�Assembl�e, ce corps uni au Fils de Dieu fait homme et glorifi�, et l�appel des Gentils � cette unit� leur restaient cach�s � tous.

Ch. 1 v. 27-29 � Christ dans les croyants ici-bas, myst�re r�v�l� � Paul

[1:18] Maintenant que Christ, Chef de l�Assembl�e, T�te du corps, �tait glorifi�, [1:26] le myst�re de ce corps �tait mis en �vidence. L�ap�tre insiste ici sur un c�t� particulier de ce sujet, qui, apr�s la personne de Christ, forme le centre de toutes les voies de Dieu : [1:27] ce c�t�, c�est Christ en nous (surtout en tant que Gentils), l�esp�rance de la gloire. Et en ceci encore nous voyons que les croyants sont consid�r�s, comme �tant sur la terre, bien que dans la puissance de la r�surrection. L�aspect du myst�re est ici Christ en nous ici-bas, non pas l�union avec lui dans la gloire, quoiqu�on ne puisse s�parer les deux choses. De fait, ce myst�re �tait de toute mani�re une pens�e nouvelle, une v�rit� nouvelle. On avait bien la connaissance d�un Messie qui devait �tre manifest� parmi les Juifs, l�accomplissement de la gloire au milieu d�eux, les Gentils tout au plus ayant part � la b�n�diction comme subordonn�s au peuple de Dieu. Mais selon la doctrine de l�Assembl�e, Christ d�une mani�re invisible demeurait au milieu des Gentils (*), et m�me en eux : et quant � la gloire, il n��tait que l�esp�rance de celle-ci. Un Christ demeurant dans le c�ur des hommes, d�hommes autrefois rejet�s et �trangers aux promesses [(�ph. 2:12)], et remplissant ce c�ur de joie et de gloire, dans la conscience de leur union avec Lui, voil� le myst�re merveilleux pr�par� de Dieu pour la b�n�diction des Gentils. [1:28] C��tait ce Christ, un tel Christ, que Paul pr�chait, exhortant tout homme, et enseignant chacun, selon le plein d�veloppement de la sagesse de Dieu. [1:29] Cette sagesse op�rait avec puissance par l�Esprit dans l�ap�tre, [1:28] pour pr�senter tout homme dans un �tat spirituel qui r�pond�t � cette r�v�lation du Christ, comme en �tant aussi le fruit. Ce n�est pas que chacun voul�t le recevoir, mais il n�y avait plus de limite � la sph�re du t�moignage; toute distinction �tait effac�e �galement par le p�ch� et par la gr�ce : il n�y avait qu�une chose � faire et � chercher, savoir que tout homme, par la puissance de la Parole et de l�Esprit, refl�t�t Christ et cr�t jusqu�� la stature de sa pl�nitude [(�ph. 4:13)], r�v�l�e dans la doctrine confi�e � l�ap�tre. [1:29] Paul travaillait � atteindre ce but, selon le travail de Christ en lui; car Christ n��tait pas seulement l�objet, mais la puissance qui agissait pour former les �mes d�apr�s son image.

1 J�ai d�j� fait remarquer que dans les Colossiens les Gentils sont surtout en vue, non pas l�union du Juif et du Gentil en un seul corps.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Colossians 1". "Commentaire biblique avancé". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cba/colossians-1.html.
 
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