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Bible Commentaries
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versets 1-23

Ch. 2 v. 1-5 � Connaissance de l�union avec Christ, pleinement suffisante pour la foi

Ch. 2 v. 1-2 � Puissance agissant dans Paul comme homme, fruit de l�amour

[2:1] Or, cette puissance op�rait dans la faiblesse de l�ap�tre, dans un c�ur humain qui sentait comme un homme, quoique selon Dieu, les n�cessit�s des hommes et les difficult�s qui se pr�sentaient sur le chemin; et cette puissance �tait le fruit de l�amour de Dieu. Il voulait que les Colossiens comprennent bien quel combat il avait pour eux et tous ceux qui ne l�avaient jamais vu, [2:2] afin qu�ils soient encourag�s et bien unis en amour; en sorte que, dans toute la richesse d�une pleine assurance, ils comprennent le myst�re de Dieu.

Ch. 2 v. 2-3 � Pr�cieux tr�sor de la connaissance de l�union avec Christ

[2:2] L�ap�tre sentait bien que c��tait l� ce qu�il leur fallait, ce qui serait un moyen de b�n�diction pour eux. [2:4] Il savait que l�union avec Christ, connue dans le c�ur, �tait ce qui garantissait des ruses de l�Ennemi, auxquelles les Colossiens �taient expos�s; [2:3] il savait quel �tait le prix indicible de cette union, et m�me de sa r�alisation par la foi. [2:1] Il travaillait, combattait dans ses pri�res, car c�est bien un combat, [2:2] pour que la pleine conscience de cette union avec le glorieux Chef soit op�r�e dans leurs c�urs, [1:27] de sorte que le Christ qui est en haut soit en eux par la foi. [2:3] Dans le myst�re �taient renferm�s tous les tr�sors de la sagesse et de la connaissance. Les fid�les de Colosses n�avaient pas � les chercher ailleurs; [2:8] la science faussement ainsi nomm�e pouvait pr�tendre leur fournir des hauteurs, auxquelles la simplicit� de la doctrine de Christ n�atteignait pas; mais de fait, la sagesse de Dieu, et la profondeur de ses conseils, laissaient ces nuageux efforts de l�esprit humain � une distance infinie; aussi �taient-elles v�rit�, r�alit�, au lieu de n��tre que les cr�ations de l�imagination inspir�es par l�Ennemi.

Ch. 2 v. 4-5 � Danger de pens�es hors de Christ, ajout�es � la v�rit� re�ue par la foi

C�est pourquoi l�ap�tre avait mis en avant ces r�v�lations merveilleuses de Dieu quant � la double gloire de Christ et quant � sa personne. [2:4] Il en parlait afin que personne ne s�duise les Colossiens par des paroles persuasives; [2:5] il se pr�valait de l�ordre qui se trouvait parmi eux, de leur foi, pour les mettre en garde contre les dangers auxquels les auraient expos�s des pens�es qui pouvaient se glisser subrepticement, inaper�ues, dans leurs esprits, tandis que tout allait bien, et que la conscience de la foi demeurait encore sans �tre atteinte. C�est ce qui arrive souvent : on a la foi en Christ, on marche bien, on ne s�aper�oit pas que certaines id�es renversent cette foi; on admet ces id�es, en maintenant toujours la profession de la foi � c�t� d�elles; mais la force de la v�rit�, la conscience de l�union avec Christ et la simplicit� qui est en lui sont perdues. L�Ennemi a, dans cette mesure, atteint son but. Ce qu�on a re�u n�est pas le d�veloppement de Christ, mais quelque chose en dehors de lui.

Ch. 2 v. 6-7 � Suffisance de Christ pour l�homme et pour sa connaissance

Vanit� du raisonnement de l�intelligence humaine, sans Christ en qui tout est

[2:6] C�est pourquoi l�ap�tre dit : � Comme� vous avez re�u le christ J�sus, le Seigneur, marchez en lui, enracin�s et �difi�s en lui, et affermis dans la foi, selon que vous avez �t� enseign�s � (vers. 6 et 7). Quand on a re�u Christ, tout le reste n�est qu�un d�veloppement de ce qu�il est, et de la gloire que les conseils de Dieu ont attach�e � sa personne. [2:8] Les connaissances, ou pr�tendues connaissances en dehors de cela, ne font que nous d�tourner de lui, ne font que soustraire nos c�urs � l�influence de sa gloire, nous jettent dans le faux, et placent nos �mes en rapport avec la cr�ation sans Dieu, et sans poss�der la clef de ses desseins. Ainsi, puisque l�homme est incapable de sonder ce qui existe et de s�en rendre compte, ses efforts pour le faire le poussent � inventer une masse d�id�es sans fondement, et � essayer de remplir le vide qui se trouve dans ses connaissances � cause de son ignorance de Dieu, par des sp�culations dans lesquelles, parce qu�il est loin de Dieu, Satan, sans qu�il s�en doute, joue le plus grand r�le.

L�homme veut se faire centre de tout et s'�gare dans ses sp�culations

L�homme, enfant d�Adam, n�est pas le centre du syst�me immense des voies de Dieu. Hors de Christ, et sans Christ, il ne conna�t pas ce centre; [2:18] il sp�cule sans fondement et sans fin, pour s��garer toujours davantage. Sa connaissance du bien et du mal, l��nergie de ses facult�s morales, ne font que l��garer davantage, parce qu�il s�occupe de questions plus �lev�es que celles qui ont purement trait � l�ordre physique : et elles produisent en lui le besoin de concilier des principes en apparence incompatibles qui ne se concilient pas sans Christ. Au reste, la tendance de l�homme est toujours de faire de lui-m�me, tel qu�il est, le centre de tout : d�s ce moment tout est d�j� faux.

Marche et progression dans la connaissance de Christ, centre de tout

[2:6] Les chr�tiens doivent donc marcher avec simplicit� dans les voies du Seigneur, tel qu�ils l�ont re�u, et leurs progr�s doivent s�accomplir dans la connaissance de Christ, vrai centre et pl�nitude de toutes choses (vers. 6).

Insuffisance des ressources de l�homme pour conna�tre sans Dieu

Lorsque l�homme s�occupe philosophiquement de tout, l�insuffisance de ses propres ressources le jette toujours dans les mains d�un meneur intellectuel et dans les traditions; et lorsqu�il s�agit de religion, dans des traditions qui d�veloppent la religion de la chair, et s�adaptent aux forces et aux tendances de celles-ci.

Ch. 2 v. 8-19 � Jugement du syst�me jud�o-philosophique, par rapport � l��uvre de Christ

Ch. 2 v. 8 � Opposition de la religion de la chair avec la position chr�tienne

Pr�tentions du juda�sme, alli� � la sp�culation humaine, contre le christianisme

Au temps o� l�ap�tre �crivait, le juda�sme avait les pr�tentions les plus �lev�es dans ce genre de religion. [2:8] Il s�alliait avec des sp�culations humaines et les adoptait; il les poursuivait m�me assid�ment, offrant en m�me temps des preuves de son origine divine, que rendaient croyables l�absence des grossi�ret�s de la mythologie pa�enne et les besoins qui satisfont la conscience de l�homme en l�existence d�un �tre divin. Cette puret� relative tendait � �ter, pour les esprits �clair�s, ce qu�il y avait de d�go�tant dans le syst�me pa�en. Le juda�sme avait, par la mort de J�sus, perdu tout droit � la pr�tention d��tre le vrai culte de Dieu, et ainsi �tait propre, par les avantages qu�il offrait en vertu de la puret� comparative de ses dogmes, � servir d�instrument � Satan, pour s�opposer � la v�rit�. En tout temps, il avait �t� adapt� � la chair et avait �t� fond� sur les �l�ments de ce monde, parce que, lorsqu�il �tait reconnu de Dieu, Dieu �prouvait l�homme par son moyen, dans la position o� il se trouvait. Maintenant Dieu n��tait plus avec le juda�sme; les Juifs, mus par l�envie, poussaient les Gentils � la pers�cution, et le juda�sme s�alliait aux sp�culations pa�ennes pour corrompre et miner le christianisme, et pour d�truire son t�moignage.

N�cessit� d�un support pour la religion de la chair, sans l�Esprit

En principe, il en est toujours ainsi. La chair peut para�tre, pour un temps, m�priser les traditions, mais ce qui est purement intellectuel ne se maintiendra jamais au milieu de l�humanit�, sans quelque chose de religieux. La chair n�a pas la v�rit�, ni le monde ce qui appartient � la foi; et pour l�immense majorit�, il faut la superstition et les traditions, c�est-�-dire une religion que la chair puisse saisir, et qui lui convienne. Dieu peut conserver encore, par sa puissance, une partie de la v�rit�, ou laisser tout se corrompre; mais dans l�un ou l�autre cas, la vraie position chr�tienne et la doctrine de l�Assembl�e sont perdues1.

1 Il y avait dans le syst�me gnostique de tr�s belles l�gendes contenant des v�rit�s partielles; mais les gnostiques avaient perdu Dieu et la v�rit�, ainsi que la r�alit� de la conscience devant Dieu.

Liens et diff�rence entre religion de la chair et philosophie

[2:8] On peut bien trouver la philosophie s�par�e de la religion de la chair, et celle-ci s�par�e de la philosophie; mais dans ce cas la philosophie est impuissante et ath�e; la religion de la chair, �troite, l�gale, superstitieuse et, si elle le peut, pers�cutrice.

Christ, c�leste et pleinement suffisant, contraste avec la chair dans l�homme

[2:8] Dans notre chapitre nous trouvons la philosophie et le vide de la sagesse humaine, r�unis avec la tradition des hommes, caract�ris�s comme � les �l�ments du monde �, en opposition avec � le Christ � : car, en effet, nous avons un Christ c�leste, qui forme un parfait contraste avec la chair dans l�homme vivant sur la terre; un Christ en qui se trouvent toute sagesse et toute pl�nitude, et la r�alit� de tout ce que la loi pr�tendait nous donner, ou qu�elle pr�sentait en figure : et en m�me temps une r�ponse � tous nos besoins. C�est ce que l�ap�tre d�veloppe ici, en montrant la mort et la r�surrection avec le Christ comme le moyen d�y avoir part.

Ch. 2 v. 9-15 � Port�e de l��uvre de Christ, avec qui nous sommes identifi�s

Ch. 2 v. 9-10 � Dieu dans Sa perfection en Christ, et nous parfaits en Lui

[2:9] Et premi�rement, � en lui habite toute la pl�nitude de la d�it� corporellement � (vers. 9). En lieu et place des sp�culations nuageuses des hommes et des �ons fantastiques, nous avons la pl�nitude de Dieu, corporellement, dans un vrai corps humain, et ainsi efficacement pour nous, dans la personne de J�sus Christ. [2:10] En second lieu, nous sommes � accomplis en lui � : nous n�avons besoin de rien qui soit hors de Christ1. [2:9] D�un c�t� nous avons, en lui, Dieu parfaitement pr�sent� dans toute sa pl�nitude; [2:10] de l�autre nous poss�dons en lui la perfection et l�avons compl�tement devant Dieu : rien ne nous manque quant � notre position devant Dieu. Quelle v�rit� ! Quelle position ! [2:9] Dieu, dans sa parfaite pl�nitude, en Christ homme; [2:10] nous en lui devant Dieu dans la perfection de ce qu�il est; en lui, Chef de toutes les principaut�s et autorit�s, devant lesquelles l�homme, dans son ignorance, serait dispos� � fl�chir le genou ! [2:9] Nous en lui, en qui, quant � sa personne, la pl�nitude de la d�it� habite; [2:10] en lui qui, quant � sa position et � ses droits comme homme �lev� en haut, est au-dessus de toute autorit� et de toute principaut� !

1 Ces expressions se rapportent au double caract�re de Christ d�j� mis devant nos yeux au chapitre 1. Elles nous pr�sentent ce que nous avons en Christ d�une mani�re positive, comme ce qui suit s�applique � tout ce qui ici-bas peut nous emp�cher d�en jouir. [2:9] En Christ est la pl�nitude de la d�it�, objet de nos d�lices aussi, car en lui nous poss�dons tout. [2:10] Nous avons aussi en lui une position au-dessus de toute cr�ature selon la perfection qui l�a plac� dans cette position supr�me. Nous sommes accomplis (rendus complets, pleins) en lui, qui est le Chef de toute principaut� et de toute autorit�. Quant � la phras�ologie, le remplacement d�un mot par un autre, qui toutefois n�est pas meilleur en lui-m�me, fait saisir la pens�e de l�ap�tre : En lui habite toute la perfection de la d�it� corporellement, et nous sommes complets en lui.

Ch. 2 v. 12-15 � D�tails d'application de tout ce que nous avons en Christ

Ensuite l�ap�tre entre dans des d�tails d�application, pour d�montrer que les fid�les ont tout en Christ, envisag� selon la position qu�il avait prise, sans avoir rien � chercher ici-bas.

Ch. 2 v. 11 � R�alit� de la circoncision, d�pouillement de la chair

[2:11] La circoncision, signe divin de l�alliance de Dieu avec les Juifs et du d�pouillement de la chair, exig�e pour faire partie du peuple de Dieu, avait sa r�alit� en Lui. Les chr�tiens, rendus participants de l�efficace de sa mort, par la puissance de la vie qui est en lui, et qui est la leur, se tiennent pour morts, et ont d�pouill� le corps du p�ch� par la foi. C�est la vraie circoncision de Christ, faite sans main. La circoncision faite de main n��tait que le signe de ce d�pouillement du corps de la chair, qui est le privil�ge du chr�tien en Christ. Ayant une nouvelle vie en Christ, il a d�pouill� efficacement le vieil homme.

Ch. 2 v. 12-13 � R�surrection avec Christ dans Sa vie, �tant pardonn�s et d�livr�s du p�ch�

[2:12] Nous sommes ensevelis avec Christ par le bapt�me (car c�est la signification de cette c�r�monie), dans lequel aussi nous sommes ressuscit�s avec lui, par la foi dans cette op�ration de la puissance de Dieu, par laquelle il a �t� ressuscit� d�entre les morts. Le bapt�me �tait le signe et l�expression de cela1; la foi dans l�op�ration de Dieu qui l�a ressuscit�, le moyen par lequel s�effectue en nous cette merveilleuse r�surrection avec Christ pour entrer dans un nouvel �tat et une nouvelle sc�ne � cette heureuse mort, ou plut�t cette pr�cieuse participation � la mort de Celui qui a tout accompli pour nous. Et quand je dis � la foi �, c�est la puissance de l�Esprit de Dieu op�rant en nous. Mais c�est la puissance de Dieu lui-m�me, telle qu�elle a agi en Christ, qui op�re en nous, pour nous donner la nouvelle position dans la vie. [2:13] Consid�r�e en rapport avec notre r�surrection avec Christ, cette vie implique, par le fait m�me que nous la recevons, que nous sommes pardonn�s parfaitement et pour toujours. Nous �tions sous le poids de nos p�ch�s, et morts dans nos p�ch�s : Christ s�est plac� sous ce poids, et il est mort pour nous, accomplissant l��uvre qui a �t� nos p�ch�s par le fait qu�il est descendu dans la mort. Ressuscit�s avec lui, en tant que participants de la vie dont il jouit comme ressuscit� d�entre les morts, nous avons, comme lui et avec lui, laiss� tout ce poids de p�ch�s et de condamnation derri�re nous, avec la mort dont nous avons �t� d�livr�s. C�est pourquoi l�ap�tre dit : � Vous ayant pardonn� toutes vos fautes �.

1 Quelques-uns ne lient pas � ressuscit�s � avec le bapt�me. Dans ce cas, il me semble que le passage doit se lire : � En qui aussi vous avez �t� circoncis d�une circoncision qui n�a pas �t� faite de main, dans le d�pouillement du corps de la chair par la circoncision du Christ �, ayant �t� ensevelis avec lui dans le bapt�me, en qui aussi vous avez �t� ressuscit�s ensemble (dans le sens de : avec Christ) par la foi, etc. Le bapt�me signifie clairement la mort; et ce n�est pas le fait d��tre baptis�, mais celui de sortir de l�eau qui peut s�appliquer � la r�surrection. Le sens du bapt�me, m�me comme figure, n�est aucunement le don de la vie, mais le fait de quitter la vie d�Adam par la mort (la mort de Christ) et d�entrer par cette porte dans une position enti�rement nouvelle.

Mort au p�ch� et vivification par la r�surrection � Comparaison avec �ph. 2

Christ, en ressuscitant, a laiss� derri�re lui la mort et le poids de la condamnation sous laquelle nous �tions; [2:12] nous aussi, nous avons �t� ressuscit�s avec lui. Il est de toute �vidence que Dieu, en nous ressuscitant ainsi de l��tat o� nous �tions, ne nous a pas ressuscit�s pour nous condamner, ou nous laisser sous une condamnation attach�e � cette nouvelle vie qui est Christ m�me. [2:13] Car il avait d�j� port� la condamnation, satisfait � la justice de Dieu et aboli le p�ch� dans sa mort, avant de nous communiquer la vie. Il nous fait sortir de la mort et de la condamnation, avec Christ qui l�a port�e pour nous. Mais ceci se lie � un autre aspect de cette �uvre de gr�ce dont il est parl� ici, comme aussi dans les �ph�siens et m�me en Jean 5 et 2 Corinthiens 5. Celui qui est vivant dans les p�ch�s est, devant Dieu, mort dans les p�ch�s. Si je le consid�re comme vivant dans les p�ch�s, il faut que la mort intervienne, et elle est intervenue � la croix (voir Rom. 6). Ce c�t� n�est pas mis en avant dans les �ph�siens [(�ph. 2:5)]; la mort seule l�est dans les Romains; dans les Colossiens, la mort et la r�surrection en Christ, dont nous avons parl�. Il n�en est nullement question dans les �ph�siens; nous y sommes envisag�s comme morts dans nos p�ch�s, morts devant Dieu, et tout ce qu�il y a de bon c�est une nouvelle cr�ation selon les conseils de Dieu. Nous sommes vivifi�s ensemble avec Christ lorsque nous �tions morts dans nos p�ch�s [(�ph. 2:5)]. Ceci est aussi pr�sent� dans les Colossiens, mais n�est pas mentionn� comme �tant une nouvelle cr�ation. Toutefois, dans les deux �p�tres, il y a une nouvelle vie donn�e lorsque nous �tions morts; seulement les �ph�siens commencent par cette vie en Christ ressuscit� et exalt�, et par la m�me puissance en nous. Dans les Colossiens elle est pr�sent�e comme compl�ment � l�enseignement sur l�administration de cette doctrine de notre mort dans le bapt�me et de notre r�surrection par la foi dans l�op�ration de Dieu en Christ. Dans les �ph�siens, la gr�ce nous trouve morts et nous vivifie avec Christ. Dans les Colossiens, elle nous trouve vivants dans nos p�ch�s, introduit la mort et la r�surrection, et compl�te cette �uvre en nous vivifiant avec Christ.

Ch. 2 v. 14 � Libert� donn�e par l�effacement des ordonnances assujettissant l�homme

[2:14] De m�me toutes les ordonnances, qui appartenaient aux �l�ments de ce monde et s�appliquaient � l�homme dans la chair, et pesaient comme un joug insupportable sur les Juifs (ordonnances auxquelles ils voulaient assujettir les autres), ces ordonnances � qui pla�aient la conscience sous le poids continuel d�un service non accompli par l�homme, d�une justice non satisfaite en Dieu � �taient effac�es. Le Juif, dans ces ordonnances, avait, pour ainsi dire, appos� sa signature � sa culpabilit�; mais l�obligation a �t� d�truite et clou�e � la croix du Christ. La libert� nous est donn�e, comme la vie et le pardon.

Ch. 2 v. 15 �Tout ce que Christ a fait expos� pour ramener � Lui, et non la position en Lui

Ce n�est pas tout. [2:15] Nous avions contre nous la force des principaut�s et des autorit�s � la puissance spirituelle de m�chancet� [(�ph. 6:12)] : Christ les a vaincues et d�pouill�es sur la croix, ayant triomph� sur elles. [2:14] Il a mis de c�t� tout ce qui �tait contre nous, afin de nous introduire parfaitement d�livr�s de tout, dans notre nouvelle position. Ici on remarquera que l�ap�tre, dans ce qu�il dit de l��uvre de Christ, ne va pas au-del� de ce que Christ a fait pour nous d�livrer, et dans le but de nous placer dans les lieux c�lestes. Il parle au vers. 10 des droits de Christ, mais non comme assis dans les lieux c�lestes; ni comme ayant men� captifs les ennemis [(�ph. 4:8)]; il ne nous voit pas assis en lui dans les lieux c�lestes [(�ph. 2:6)]. Christ a fait tout ce qui �tait n�cessaire pour nous y introduire, [2:8] mais les Colossiens sont envisag�s comme �tant sur la terre, bien que ressuscit�s, et comme, pour le moins, en danger de perdre le sentiment de leur position en vertu de leur union avec Christ, et de retomber sous les �l�ments du monde et de la chair, de l�homme vivant dans la chair, qui n�est ni mort ni ressuscit� avec Christ. [2:14] L�ap�tre cherche � les ramener en leur montrant comment Christ avait accompli tout ce qui �tait exig�, et avait �t� du chemin tout ce qui les emp�chait d�arriver : mais il ne peut leur parler de la position elle-m�me; les Colossiens n�y �taient pas d�une mani�re consciente. Dans les choses de Dieu on ne comprend pas une position sans y �tre. Dieu peut la r�v�ler et nous en montrer le chemin. L�ap�tre le fait ici pour ce qui est de la personne de Christ : cela seul pouvait y rappeler les Colossiens. En m�me temps il d�veloppe l�efficace de son �uvre pour affranchir les saints des liens qui les retenaient, et leur montrer que tout obstacle �tait �t�. Mais, en d�tail, il est oblig� d�appliquer sa doctrine aux dangers dans lesquels les Colossiens se trouvaient, plut�t que d�en d�velopper les glorieux effets dans le ciel.

Ch. 2 v. 16-19 � R�alit� du lien avec Christ, T�te du corps, face aux erreurs de l�homme

[2:17] Les ordonnances juives n��taient que des ombres; Christ �tait le corps (vers. 17). [2:18] En introduisant les anges comme objets d�hommage, et en les pla�ant ainsi entre Christ et eux, [2:19] on s�parait les membres du corps de la T�te qui �tait au-dessus de toute principaut�. La simplicit� de la foi chr�tienne retenait ferme la T�te, de laquelle tout le corps tirait directement sa nourriture, et ainsi croissait de l�accroissement de Dieu. [2:18] Il pouvait sembler que c��tait de l�humilit� que de se placer ainsi en rapport avec les anges, comme avec des �tres sup�rieurs et �lev�s, et qui pouvaient servir de m�diateurs; mais il y avait deux vices d�une immense port�e dans cette apparente humilit�. 1� C��tait un v�ritable orgueil que la pr�tention de p�n�trer dans les secrets du ciel, dont on ne sait rien. Que savaient-ils d�une position des anges, qui rendrait ceux-ci les objets d�un pareil hommage ? C��tait la pr�tention de monter au ciel pour mesurer, par eux-m�mes, leur relation avec les cr�atures de Dieu sans Christ et se placer m�me � son propre gr� en relation avec elles. [2:19] 2� C��tait renier leur union avec Christ. S�ils �taient un avec lui, il ne pouvait rien y avoir entre eux et lui; s�il y avait quelque chose entre eux et lui, ils �taient morts et deux fois morts. De plus, par leur union avec Christ, ils �taient un avec lui, qui est au-dessus des anges. Unis � lui, ils recevaient, ainsi que nous avons vu, la communication par le moyen de tous les membres du corps, des tr�sors de gr�ce et de vie qui �taient dans la T�te. Les liens mutuels entre les membres du corps m�me �taient partant fortifi�s, et ainsi le corps prenait son accroissement.

Ch. 2 v. 20-23 � Jugement du syst�me humain d�apr�s notre position actuelle

Application de la mort et de la r�surrection avec Christ, apr�s la port�e de Son �uvre

Mort aux ordonnances et au rejet du corps, et �l�vation par la r�surrection

Deux applications de la doctrine qu�ils �taient morts avec Christ et ressuscit�s avec lui suivent (chap. 2:20). [2:20] L�ap�tre applique le principe de la mort � toutes les ordonnances, [2:23] et � l�asc�tisme qui traitait le corps comme une chose vile en elle-m�me, et qu�on devait rejeter. Au chap. 3, vers. 3, il emploie la r�surrection pour �lever les c�urs des Colossiens dans une sph�re plus �lev�e et les ramener � Christ, en les poussant � regarder en haut, eux-m�mes �tant morts quant au vieil homme1.

1 Ces applications sont la cons�quence du chapitre 2:11, 12. Il est bon de remarquer que l��p�tre aux Romains, depuis le chapitre 5:12, traite de la mort au p�ch� dans laquelle l�homme, comme enfant d�Adam, �tait vivant. Dans les �ph�siens, l�homme est envisag� comme mort dans ses p�ch�s devant Dieu [(�ph. 2:1)]. Les Colossiens traitent les deux sujets; le chapitre 2:11, 12, ajoute la r�surrection avec Christ. Le verset 13 fait suite � la doctrine des �ph�siens. Les chapitres 2:20 et 3:1, font suite au chapitre 2:11, 12, et nous pr�sentent les exhortations en rapport avec le fait que le vieil homme a �t� d�pouill� et le nouvel homme rev�tu.

Encha�nement des instructions des versets 9 � 23

Pour rendre ces instructions plus claires, en montrant leur suite, nous pouvons remarquer que l�ap�tre signale le double danger, savoir la philosophie et les traditions humaines, en contraste avec Christ (chap. 2:3; voir versets 9 � 15). Tout en nous identifiant avec Christ, il parle de la port�e de l��uvre de Christ lui-m�me plut�t que de cette identification. Dans les vers. 16 � 19, il applique cette �uvre : 1� au vers. 16, � l�assujettissement aux ordonnances, c�est-�-dire, au c�t� juif de leur danger; 2� au vers. 18, � la philosophie gnostique1 la science � faussement ainsi nomm�e �, qui se liait au juda�sme (ou � laquelle le juda�sme s�alliait) au sein duquel elle se reproduisait sous une nouvelle forme. Depuis le verset 20, l�ap�tre applique notre mort et notre r�surrection avec Christ, aux principes dont nous venons de parler, ou � la d�livrance des Colossiens, en �levant leurs pens�es en haut.

1 Bien que ce mot ait l�apparence du savoir et ne paraisse peut-�tre pas scripturaire, il n�en est pas ainsi. La science, faussement ainsi nomm�e, dont l�ap�tre parle ailleurs [(1 Tim. 6:20)], est appel�e en grec gn�sis et de l� vient le nom de � gnostique �, qu�on a donn� � cette philosophie pr�somptueuse et corruptrice; et de � gnostiques � qu�on a donn� � ses sectateurs. Ce syst�me joue un immense r�le dans l�histoire de l��glise, avec laquelle je n�ai rien � faire ici � mais ses principes se retrouvent constamment dans le Nouveau Testament, mis en avant par les ap�tres pour les combattre. Les Juifs s��taient beaucoup laiss�s aller � croire � la m�diation des anges, quoique pas exactement sous la m�me forme que la philosophie gnostique.

Danger constant de ces principes l�gaux et gnostiques

Mais les Colossiens ne sont pas les seuls qui aient � courir ce danger. Au fond ces m�mes principes ont �t� la ruine de l��glise en tout temps, ce sont ceux du myst�re d�iniquit� [(2 Thess. 2:7)]1 qui a tant m�ri d�s lors et a produit des effets si vari�s, avec des modifications si diverses par suite d�autres principes qui y ont aussi agi, et sous la Providence souveraine de Dieu. Dans les versets qui suivent, nous verrons le principe profond, simple et d�cisif, qui se trouve engag� dans le raisonnement de l�ap�tre sur la question qui nous occupe.

1 Ce myst�re d�iniquit� �tait � l��uvre aux jours des ap�tres. Paul y r�sista avec l��nergie du Saint Esprit. Apr�s son d�part, cette puissance fit d�faut. L��glise historique n�a jamais eu les deux grands principes fondamentaux du christianisme : la perfection en Christ (� par une seule offrande, il a rendu parfaits � perp�tuit� � [(H�b. 10:14)]), et la pr�sence et la puissance directrice du Saint Esprit ici-bas. Ces principes ont �t� supplant�s par les sacrements et le clerg�.

Jugement du syst�me jud�o-philosophique

Jugement par l��uvre et la r�surrection de Christ, et l�union avec Lui

Les versets d�j� cit�s, jusqu�au 20e, avaient jug� tout ce syst�me jud�o-philosophique, au point de vue de l��uvre de Christ et de sa r�surrection, ainsi que de l�union des croyants avec Lui, dans sa position c�leste.

Jugement d'apr�s la position actuelle des croyants

Ce qui suit juge ce m�me syst�me d�apr�s notre position actuelle. Les versets qui pr�c�dent le verset 20 avaient d�montr� que le syst�me �tait faux, parce que Christ et son �uvre �taient tels qu�ils sont d�peints dans ces versets; ce que nous allons �tudier montre que ce syst�me est absurde et ne peut s�appliquer � nous d�aucune mani�re, � cause de notre position. D�un c�t� ce syst�me est faux et nul dans toutes ses parties, si Christ est vrai et s�il est dans le ciel [(2:11-12)]; d�un autre, le syst�me est absurde dans son application � nous, si nous sommes chr�tiens; et voici pourquoi : [2:20] ce syst�me suppose la vie dans ce monde et des relations avec Dieu � acqu�rir, relations qui auraient leur fondement dans cette vie, tout en pr�tendant mortifier la chair; et n�anmoins il s�adresse � des personnes qui, pour la foi, sont des morts. Nous sommes, dit l�ap�tre, morts aux �l�ments de ce monde, � tous les principes selon lesquels la vie de ce monde se dirige; pourquoi donc, comme si nous y vivions encore, comme si nous �tions encore en vie dans ce monde, nous assujettissons-nous � des ordonnances qui s�adressent � cette vie et la supposent, � des ordonnances [2:22] qui s�occupent des choses qui p�rissent tandis que nous nous en servons, et n�ont aucun rapport avec ce qui est c�leste et �ternel ? [2:23] Elles ont, il est vrai, une apparence d�humilit� et d�abn�gation, pour ce qui regarde le corps, mais elles n�ont aucun lien avec le ciel, sph�re de la nouvelle vie, de tous ses motifs, et de tout son d�veloppement; de plus, elles ne reconnaissent pas l�honneur de la cr�ature comme sortie de la main de Dieu, et qui, comme telle, a toujours sa place et son honneur � elle. Elles placent l�homme dans la chair et sous la chair, tout en pr�tendant le d�livrer de la chair, et elles s�parent le chr�tien de Christ en pla�ant les anges entre l��me, sa position et sa b�n�diction c�lestes, tandis que nous sommes unis � Christ, qui est au-dessus de toutes ces puissances et nous sommes en lui [(2:10)]. Ces ordonnances s�occupaient des choses purement corruptibles; elles ne se rattachaient pas � la nouvelle vie, mais � l�homme vivant de sa vie charnelle sur la terre, vie � laquelle le chr�tien est mort moralement; et pour ce qui regardait cette vie, elles ne reconnaissaient pas le corps comme cr�ature de Dieu, comme cela doit se faire.

Opposition du syst�me de l�homme avec tout ce qui est de Christ et de Dieu

Ainsi ce syst�me d�ordonnances ne poss�dait pas Christ, qui en �tait la substance. [2:18] Il se rattachait � l�orgueil qui pr�tendait p�n�trer dans le ciel, pour se mettre en relation avec des �tres qu�on ne conna�t pas de mani�re � pouvoir entrer en relation avec eux � [2:19] orgueil qui, en faisant ainsi, se s�parait de la T�te du corps, de Christ, et reniait ainsi toute relation avec la source de la vie, et la seule vraie position de l��me devant Dieu. [2:20] Ce syst�me faussait �galement la position du chr�tien sur la terre, en le traitant comme vivant de la vie du vieil homme, tandis que le chr�tien est mort; [2:23] et il d�shonorait la cr�ature comme telle, au lieu de la reconna�tre, en tant que sortant de la main de Dieu.

Position du chr�tien comme protection contre ces dangers

Ce qui �tait un danger pour les chr�tiens du temps de l�ap�tre caract�rise la chr�tient� du temps o� nous vivons.

[2:20] Ainsi la position du chr�tien est constat�e ici, mais en appliquant la v�rit� de cette position plut�t � �carter les dangers qu�� d�velopper les privil�ges c�lestes du chr�tien. Mais ainsi la gr�ce nous a pourvus de tout ce dont nos �mes ont besoin. Elle s��tend sur nos privil�ges, en se servant de la foi des uns; elle nous fournit des avertissements et des instructions inappr�ciables, en mettant � profit les fautes des autres.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Colossians 2". "Commentaire biblique avancé". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cba/colossians-2.html.
 
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