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Bible Commentaries
3

Commentaire biblique avancéCommentaire biblique avancé

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versets 1-25

Ch. 3 v. 1-17 � Exhortations pour la nouvelle vie en r�surrection

Ch. 3 v. 1-4 � Effets de la vie du nouvel homme ressuscit� avec Christ

Base des exhortations : �tat de r�surrection avec Christ, sur la terre

Maintenant commencent les exhortations directes, fond�es sur la v�rit� qui a �t� d�velopp�e, [3:1] et adapt�es � l��tat dans lequel sont envisag�s les Colossiens, c�est-�-dire comme ressuscit�s avec Christ, mais non comme assis dans les lieux c�lestes.

Ch. 3 v. 1-4 � Mort aux choses terrestres, et vie cach�e en Christ

[3:1] Ressuscit�s avec Christ, [3:2] ils devaient penser aux choses qui sont en haut, [3:1] o� le Christ est assis � la droite de Dieu, [3:2] et non pas � celles qui sont sur la terre. Les choses c�lestes et les choses terrestres ne peuvent aller ensemble. Regarder en haut et en bas, avoir nos motifs dans le ciel et sur la terre en m�me temps est impossible; �tre tent� par les choses terrestres, avoir � les combattre, oui bien; mais ce n�est pas l� les avoir pour objets. [3:3] La raison toutefois de cette abn�gation des choses d�ici-bas se trouve dans notre position : nous sommes morts, et notre vie est cach�e avec le Christ en Dieu. L�ap�tre ne dit pas qu�il nous faille mourir : l�homme ne le peut pas par la volont� de l�homme; il ne peut renier la volont� par la volont�; de plus, la volont� de la chair ne le fera jamais; quand elle agit, elle n�abdique pas. Nous sommes morts : telle est la pr�cieuse et consolante v�rit�, � l��gard du chr�tien, en vertu de ce que Christ est mort pour lui. Il a re�u la vie de Christ, et tout ce que Christ a fait pour lui dans cette vie lui appartient. Ainsi il est mort, car Christ est mort pour lui; la vie, � laquelle la force de la tentation, la culpabilit�, les attaques du p�ch� se rattachaient, n�existe plus pour la foi. Par la mort, tout ce qui se rattachait � cette vie a pris fin. Or, ce qui se rattachait � la vie du vieil homme, c��tait le p�ch�, la condamnation, la faiblesse, la crainte, l�impuissance contre les attaques de l�Ennemi : tout cela est pass� ! Nous avons une vie, mais c�est en Christ; cette vie est cach�e avec lui en Dieu. [3:4] Nous ne sommes pas encore manifest�s dans sa gloire, tels que nous serons manifest�s devant les yeux de tous dans les cieux et sur la terre; notre vie est cach�e, mais en s�ret�, dans son �ternelle source. Elle a le sort de Christ en qui nous la poss�dons. Il est cach� en Dieu, ainsi aussi est notre vie : quand Christ appara�tra, nous appara�trons aussi avec lui.

Caract�re individuel, et non comme corps, de l�union avec Christ

[3:3] On remarquera que l�ap�tre ne parle pas ici de notre union avec Christ, mais de notre vie, du fait que nous sommes morts et que notre vie est cach�e avec Lui en Dieu. Il ne parle pas de l�Assembl�e pour ce qui est de notre position, il parle sans doute de Christ comme en �tant le Chef, par rapport � sa gloire personnelle, mais non par rapport � nous [(1:18)]. Il parle de nous individuellement. Chacun a sa vie en lui, en Christ sans doute, mais chacun l�a comme sienne : ce n�est pas l�union avec d�autres chr�tiens qui occupe l�ap�tre. Nous avons cette vie en Christ, mais cela ne constitue pas notre union en un seul corps avec lui. Ce qui nous est pr�sent�, c�est le caract�re individuel du chr�tien, pour lequel Christ, Chef dans le ciel, est tout.

Vie divine en Christ, et op�ration du Saint Esprit dans le corps

Tout est li� � la vie de Christ, sans mention de l�Esprit et de Ses fruits

Ce qui est aussi tr�s important � remarquer, en rapport avec cette v�rit�, c�est que, dans l��p�tre qui nous occupe, il n�est nulle part question du Saint Esprit. L�ap�tre parle aux Colossiens d�une mani�re pratique de leur amour dans l�Esprit [(1:8)], mais dans l�enseignement de l��p�tre, il ne nomme pas l�Esprit. Quand il dit m�me qu�il n�y a ni Juif, ni Grec, etc. [(3:11)], c�est dans le nouvel homme, non parce que nous sommes un en Christ. L�individu devait tenir ferme la T�te : [3:3] il n��tait plus vivant dans ce monde, mais mort, et sa vie cach�e avec Christ en Dieu; mais cette v�rit� �tait pour lui une v�rit� personnelle, ce qu�il devait conna�tre et tenir ferme pour lui-m�me, comme v�rit� n�cessaire, pour �tre garanti des ruses de l�Ennemi. En un mot, la vie en Christ est la grande v�rit� qui nous est pr�sent�e : ailleurs bien des choses dont l�ap�tre parle ici seront mentionn�es comme fruits de l�Esprit, par lequel la communion et l�union sont maintenues; mais ici elles se rapportent simplement � la nature de la vie, dans laquelle ces fruits trouvent leur source. Il est tout naturel, par cons�quent, que la port�e et le rassemblement en un de toutes les relations spirituelles en Christ, qui fait partie de l�instruction divine quand le Saint Esprit est introduit, nous manquent ici.

Pr�sence de l�Esprit dans toutes les v�rit�s de l��p�tre aux �ph�siens

Dans l��p�tre aux �ph�siens, l�op�ration du Saint Esprit se retrouve partout, et caract�rise l�ensemble de ce qui est d�velopp� en communion avec la T�te, Christ, avec lequel nous sommes unis en un corps par l�Esprit : [�ph. 1:13-14] ainsi nous sommes individuellement scell�s de l�Esprit de la promesse, arrhes de notre h�ritage; [�ph. 2:18] nous avons tous acc�s aupr�s du P�re par un seul Esprit; [�ph. 2:22] nous sommes aussi �difi�s ensemble pour �tre une habitation de Dieu par l�Esprit; [�ph. 3:5-6] l�union des Gentils et des Juifs en un seul corps est r�v�l�e maintenant par l�Esprit; [�ph. 3:16] les saints sont fortifi�s par l�Esprit dans l�homme int�rieur; [�ph. 4:4] il y a un seul corps et un seul Esprit; [�ph. 4:30] on ne doit pas contrister l�Esprit; [�ph. 5:18] on doit en �tre rempli; [�ph. 6:17] la Parole m�me est l��p�e de l�Esprit. [�ph. 1:23] L�union du corps avec Christ, [�ph. 2:6] notre r�surrection avec lui, le fait que nous sommes assis avec lui en haut, en un mot, tout ce qui d�coule de cette union est pleinement d�velopp�; mais en m�me temps, le Saint Esprit qui nous unit � lui et tous ensemble en un seul corps � le Saint Esprit qui ici-bas caract�rise la pr�sence de Dieu dans l�Assembl�e � le Saint Esprit qui agit en nous nous assure notre avenir et devient notre force pour le temps pr�sent; le Saint Esprit, dis-je, se retrouve partout dans l��p�tre, pour compl�ter la v�rit� et lui donner sa force actuelle pour nous ici-bas.

Caract�re de l�enseignement des diff�rentes �p�tres

Port�e de la doctrine aux �ph�siens montrant l�Esprit en nous ici-bas

Plusieurs des exhortations de l��p�tre aux �ph�siens sont � peu pr�s les m�mes que celles adress�es aux Colossiens; mais dans l��p�tre aux �ph�siens, elles se rattachent � l�Esprit, dans les Colossiens, � l�action de la Parole et de la gr�ce dans le c�ur. Cela donne une immense port�e, et beaucoup d�ensemble � la doctrine de l��p�tre aux �ph�siens pour ce qui regarde notre position ici-bas, parce que l�ap�tre introduit Dieu lui-m�me, et Dieu demeurant par l�Esprit en nous, et nous remplissant comme individus ou dans l�unit� du corps. Il y est aussi donn� � conna�tre l��tendue tout enti�re des conseils de Dieu.

Possession et caract�re de la vie divine actuelle dans les Colossiens

Mais la possession de la vie est, d�autre part, aussi importante que la pr�sence du Saint Esprit et le fait qu�il habite dans le chr�tien. Elle fait que la b�n�diction re�ue c�est nous-m�mes; ce n�est pas simplement une op�ration en nous, et, comme nous l�avons vu, le caract�re de la vie divine est beaucoup plus pleinement d�velopp� dans les Colossiens, tandis que les �ph�siens font voir davantage le contraste avec l��tat pr�c�dent.

Rom. 8 : Esprit en rapport avec nous dans notre relation avec Dieu

Dans l��p�tre aux Romains, nous trouvons, au chap. 8, l�action et la pr�sence du Saint Esprit pr�sent�es d�une mani�re tr�s remarquable quant � l�individu. [Rom. 8:11] L�Esprit nous caract�rise vitalement dans le principe de notre r�surrection; [Rom. 8:16] il est le t�moin en nous que nous sommes enfants, [Rom. 8:17-18] nous remplissant de joie et de l�esp�rance de la gloire comme h�ritiers; [Rom. 8:26] il est l�appui de notre faiblesse et la source de nos pri�res et de nos soupirs. Dans l��p�tre aux Romains, l�Esprit est en rapport avec notre relation personnelle avec Dieu. Dans celle aux �ph�siens, il est pr�sent� comme la pr�sence de Dieu en nous, en rapport avec notre union avec Christ en un seul corps.

�tat de l�homme, mort ou vivant, en rapport avec Christ

�ph�siens : homme vu comme mort, et �uvre de Dieu envers lui

Il y a encore une chose � remarquer ici, qui jette de la lumi�re sur l�intention de l�Esprit dans ces �p�tres. Le point de d�part dans celle qui s�adresse aux �ph�siens, ce sont les conseils de Dieu : [�ph. 2:1] l�homme y est envisag� tel qu�il est, sans un mouvement de vie � l��gard de Dieu; il est mort dans les fautes et dans les p�ch�s, [�ph. 2:3] et, de sa nature, enfant de col�re : [�ph. 2:4] Dieu est riche en mis�ricorde, [�ph. 2:6] il le ressuscite avec Christ qui est descendu en gr�ce dans la mort et le place, selon ses conseils, dans la m�me position o� Christ se trouve. [�ph. 2:10] Nous sommes son �uvre, cr��s de nouveau en Christ J�sus. Dieu veut nous placer devant sa face, selon ses propres conseils, et selon sa nature. Il n�est pas dit que nous sommes morts avec Christ; l�homme n�est pas envisag� comme vivant dans la chair, de sorte que d�une mani�re ou d�une autre, il ait d� mourir; il n��tait pas n�cessaire de d�velopper cette partie de la v�rit�. Les �ph�siens �taient dans le cas de saisir, d�un c�t�, le plein contraste entre Dieu et l�homme selon ses conseils, et de l�autre, l��tat de p�ch� o� l�homme se trouvait selon la nature. Dans l��p�tre qui leur est adress�e, tout est l��uvre de Dieu lui-m�me, selon le dessein originel de son propre c�ur, de sa nature et de sa volont�1. L�homme est d�j� mort, et Christ m�me n�est pas pr�sent� en rapport avec sa place dans la gloire avant d�avoir �t� vu d�abord comme mort, puis ressuscit� et �lev� dans les hauts lieux.

1 C�est pourquoi nous ne trouvons pas la justification dans les �ph�siens. Cette �p�tre traite d�une nouvelle cr�ation.

Colossiens : mort avec Christ de l�homme terrestre, et vie comme ressuscit� avec Lui

Les Colossiens �taient dispos�s � s�assujettir aux ordonnances, et partant, �taient dans le cas d�avoir �gard � l�homme, comme vivant dans le monde. [3:3] L�ap�tre leur fait sentir que nous sommes morts avec Christ; il �tait forc� de les suivre en gr�ce l� o� ils �taient; car le danger pour eux �tait de prendre l�homme en consid�ration, comme vivant sur la terre; son but �tait de leur montrer cependant que le chr�tien est d�j� mort avec Christ, et qu�il est vivant sur la terre en tant que ressuscit� avec lui.

�ph�siens : l'homme mort est vivifi� avec Christ par Dieu

Dans les �ph�siens, l�homme ne meurt pas avec Christ; [�ph. 2:1] il est mort dans ses p�ch�s, lorsque Dieu commence � agir � son �gard; nul homme n�est vivant au point de vue de Dieu; [�ph. 2:5] le chr�tien est vivifi� ensemble avec Christ, [�ph. 1:20] Christ lui-m�me �tant d�abord vu comme mort.

Importance de l�existence de la nouvelle vie en nous, dans laquelle l�Esprit agit

Pour nous tous cependant, le point de vue de l��p�tre aux Colossiens a sa valeur et une grande valeur, parce que la vie, la nouvelle nature, et la gr�ce op�rant en elle, sont beaucoup moins mises en avant dans l��p�tre aux �ph�siens. Dans cette derni�re, il s�agit de l��nergie de Dieu qui cr�e des hommes en Christ et les unit � Christ, remplit le fid�le et l�Assembl�e; ici, de la nature et du caract�re du nouvel homme, et partant, de Christ; oui, de Dieu lui-m�me1. Nous aurions pu supposer qu�il n�y avait que le Saint Esprit agissant dans la pl�nitude de sa force, et remplissant l�individu et l�Assembl�e; mais dans l��p�tre aux Colossiens, nous trouvons qu�il y a une nouvelle nature, un changement intrins�que, non pas de la chair assur�ment, mais de l�homme. Car nous sommes envisag�s, non pas simplement comme vivifi�s par le Fils, mais comme morts et ressuscit�s avec Christ, l�Homme qui est mort, de sorte que nous sommes sortis de l�ancienne position d�enfants d�Adam pour entrer dans celle d�hommes ressuscit�s avec Christ � nous avons d�pouill� le vieil homme et rev�tu le nouveau [(3:9-10)]. Ceci est � la fois une position et un �tat devant Dieu, une source de dispositions, de sentiments, de d�sirs, de raisonnements et de capacit�s morales, qui sont en rapport avec la nature de Dieu elle-m�me, et cette nature la fait jaillir dans le c�ur. Nous sommes renouvel�s en connaissance selon l�image de Celui qui nous a cr��s; mais cette source est une vie, qui a besoin que le Saint Esprit lui r�v�le les objets qui y r�pondent, r�veille ces dispositions et ces sentiments, les satisfasse et les fasse cro�tre. Nous avons besoin que l�Esprit de Dieu agisse dans cette vie, pour lui donner de la force; mais c�est une v�ritable vie, une nature qui a ses dispositions attach�es � son existence m�me2. Cette vie, �tant �clair�e par le Saint Esprit, a la conscience de son existence, dans laquelle nous sommes enfants de Dieu, �tant n�s de lui.

1 Cette diff�rence est d�un profond int�r�t, et fait ressortir, d�une mani�re remarquable, la port�e de l��p�tre aux �ph�siens � �p�tre o� tout se ressent du point de vue �lev� auquel se place l�Esprit, et o� tout d�coule des desseins originels et �ternels de Dieu et de son op�ration pour amener � la perfection ses desseins, et le propos arr�t� de son propre c�ur. Dieu veut avoir quelque chose selon son c�ur. Il le cr�e dans le but de montrer les immenses richesses de sa gr�ce [(�ph. 2:7)]. Il a pris les morts et les hommes perdus; mais ils ne sont rien que des objets de ses op�rations, propres � mettre ces op�rations en �vidence, � cause de l��tat dans lequel ils se trouvaient. Dieu n�op�re pas sur la nature de l�homme, parce qu�elle est contraire � la sienne, et, pour d�truire cette contradiction, il vivifie de la mort et cr�e. Dans les Colossiens, il s�agit de la mort du vieil homme qu�il �tait n�cessaire de prendre en consid�ration. Dieu soit b�ni, on a le droit de consid�rer le vieil homme comme �tant d�j� mort, puisque Christ est mort pour nous.

Je puis ajouter ici � ce que j�ai dit du Saint Esprit que lorsque, dans cette �p�tre aux Colossiens, l�ap�tre parle de la force de l�esp�rance en nous, il ne parle pas des arrhes de l�esprit : c�est encore Christ en nous, l�esp�rance de la gloire [(1:27)]. Partout c�est Christ, et Christ comme vie.

2 � cette diff�rence entre l�action du Saint Esprit et l�existence de la nouvelle vie se rattache l�affranchissement de l��me. Lorsque nous sommes n�s de Dieu, nous avons n�cessairement le d�sir de la saintet�; l�amour agit en moi, la justice selon Dieu me r�jouit; mais en raison de ces sentiments, quoique mon c�ur appr�cie l�amour en Dieu, et que cet amour m�attire et m�inspire une certaine confiance, ma conscience me condamne, et je sens que je ne suis pas ce que j�aimerais �tre. Je suis sous la loi et incertain de ma relation avec Dieu. Quand j�ai appris la valeur du sang de Christ, quand j�ai appris que Christ est ma justice, le Saint Esprit, demeurant et agissant en moi, me donne conscience de ma relation avec Dieu. J�en ai conscience dans mon �me et le Saint Esprit m�en rend t�moignage. Il y a la libert�.

Importance de la mort quant � la chair, pour vivre de la vie de Dieu

Quant � la vie de la chair, lorsque nous pensons � cette vie, il n�est pas non plus sans importance pour nous d�apprendre que nous sommes morts, bien que ce soit le c�t� n�gatif de la v�rit�; que Dieu ne reconna�t rien de ce qui provient du vieil homme, et qu�il prend plaisir dans une nature nouvelle qui est bien la n�tre par la gr�ce, mais qui est de Dieu lui-m�me et le reflet moral de la sienne.

Ch. 3 v. 5-10 � D�pouillement et reniement de tout ce qui est du vieil homme

Abandon de tous les caract�res d�autrefois du vieil homme, par le nouveau

[3:3] Nous sommes donc morts, et notre vie est cach�e avec Christ en Dieu. [3:5] Nous avons sur la terre des membres � point de vie reconnue � et nous avons � mettre � mort1 tous ces membres du vieil homme. Le chr�tien doit les renier en pratique, comme appartenant au vieil homme, tandis que sa vie � lui est l� o� est Christ. [3:6] Ce que produisent ces membres attire la col�re de Dieu sur les fils de la d�sob�issance (vers. 6). [3:7] Les chr�tiens marchaient dans ces choses, ils y avaient leur vie : mais il n�en est plus ainsi; [3:5] non seulement ils renient les p�ch�s grossiers, fruits de convoitises positives (vers. 5, 6), [3:8] mais tous les mouvements d�une volont� non bris�e et d�un c�ur indompt�, tous les indices de l�op�ration de la volont� de cette nature qui ne conna�t pas Dieu et n�agit pas dans sa crainte, toute col�re, toute malice et tout mensonge r�sultant de l��go�sme ou de la crainte de l�homme (vers. 8). [3:9] La v�rit� r�gne dans le c�ur qui a d�pouill� le vieil homme, [3:10] selon la simplicit� du nouvel homme2, qui aussi est renouvel� en connaissance, selon l�image de Celui qui l�a cr�� (vers. 9, 10). Le nouvel homme marche dans la lumi�re. Ce n�est pas seulement qu�il ait une conscience qui juge le bien et le mal, selon ce que l�homme devrait �tre, selon sa nature comme cr�ature responsable; il y a un nouvel homme qui juge le vieil homme tout entier, jugeant du bien et du mal selon la connaissance de Dieu. C�est l� le sens de d�pouiller.

1 Mettre � mort et mourir au p�ch� sont deux choses tr�s diff�rentes. La seconde suppose le mal dans la chose qui meurt (sauf, cela va sans dire, dans le cas de Christ qui mourut pour ceux qui avaient le mal en eux); tandis que mettre � mort est un acte de puissance accompli par ce qui est bon � le nouvel homme.

2 Ces trois choses composent tout le caract�re du mal dans l�homme : en g�n�ral la violence et la corruption, cette derni�re prenant la double forme de la convoitise et du mensonge. Ainsi, avant le d�luge, la terre �tait corrompue devant Dieu et pleine de violence. Le mensonge est la forme de corruption de Satan, et la violence le caract�rise aussi. Le Seigneur d�clare qu�il est menteur et meurtrier (Jean 8: 44). L�homme ajoute la convoitise � cause de la chair.

Le nouvel homme, ayant l�intelligence des pens�es divines et son mod�le en Christ

Avant le christianisme, qui est la pleine r�v�lation de Dieu, il y avait bien, cela va sans dire, des �mes n�es de nouveau; mais leur r�gle, lorsqu�il eut �t� d�finitivement donn� une r�gle, �tait la responsabilit� de l�homme (quoi que pussent inspirer la pi�t� et la gr�ce) et la loi qui �tait la mesure parfaite de ce que l�homme, comme �tre responsable envers Dieu, devait �tre. Les saints d�alors ne distinguaient pas un vieil homme et un nouvel homme, quoique au fond ils eussent n�cessairement, dans une certaine mesure sous beaucoup de rapports, les dispositions du nouveau, et la conscience de l�ancien. Le sentiment, par exemple, du mal qu�il y a dans le mensonge n�avait nullement la place qu�il a pour le chr�tien. [3:10] Maintenant le nouvel homme est renouvel� en intelligence, selon l�image de Celui qui l�a cr��1. Dieu lui-m�me, dans sa nature, est la mesure du bien et du mal, parce que le nouvel homme a l�intelligence de ce qu�est cette nature de Dieu : il en est rendu participant, et il a la lumi�re de Dieu. C�est la participation intelligente, par la gr�ce, � la nature de Dieu, qui est le merveilleux et pr�cieux privil�ge du chr�tien. Dieu op�re dans cette nature, mais en la communiquant, il a plac� l�homme dans cette position. Christ est le parfait mod�le de cette image, le type du nouvel homme.

1 Remarquons ici la diff�rence de la phrase correspondante dans les �ph�siens [(�ph. 4:24)]. L� le chr�tien est cr�� selon Dieu en justice et saintet� de la v�rit�. Ici ce sont les perceptions nouvelles de la vie divine qui conna�t Dieu. C�est notre �tat, non pas l�acte cr�ateur de Dieu. Ce n�est pas qu�il y ait contradiction avec la pens�e dans les �ph�siens; au contraire, � renouvel� � est ici un autre mot dans les �ph�siens; c�est ce qui est enti�rement nouveau, ce qui n�a jamais �t� auparavant (anakainoumenon). Dans les �ph�siens, � renouvel� �, c�est ce qui est maintenu neuf et frais.

Ch. 3 v. 11-15 � Caract�re de Christ manifest� dans le chr�tien par le nouvel homme

Ch. 3 v. 11-14 � Le chr�tien, rev�tu du caract�re de Christ, le montre en lui

Les autres diff�rences ont disparu : il ne reste que le vieil homme, reconnu par le chr�tien comme �tant mort, et puis le nouvel homme. [3:11] Pour celui-ci Christ est tout, de sorte qu�il n�y a que Lui qu�on voie et qu�on reconnaisse, et Christ est dans tous les croyants. [3:12] Le chr�tien rev�t donc comme tel, comme �lu, saint, bien-aim� (Christ �tant sa vie), le caract�re de Christ, la tendresse, la bont�, l�humilit�, la douceur, la patience1; [3:13] il supporte, il pardonne aux autres s�ils l�ont offens�, comme Christ lui a pardonn�. [3:14] Enfin il rev�t l�amour, lien de la perfection, ce qui donne un caract�re divin � toutes les qualit�s �num�r�es, et qui ont �t� manifest�es en Christ, et donne aussi une pierre de touche qui emp�che de confondre une nature aimable avec la gr�ce divine; car l�amour divin est saint.

1 Remarquons ici que la patience, le d�ploiement de la gr�ce et de la longanimit� caract�risent le chr�tien. Il est remarquable que ce soit le cas partout. C�est ce qui doit �tre dans un monde tel que celui-ci. Il en �tait ainsi en Christ. C�est ainsi qu�en 1 Corinthiens 13 les traits de l�amour sont tous subjectifs et ont ce m�me caract�re; non que ce soit l� une d�finition de l�amour, mais c�est ce qui le caract�rise. O� ces traits manquent, l�amour manque.

Ch. 3 v. 12 � Conscience de la position b�nie, selon Dieu, du chr�tien

[3:12] Remarquons ici qu�en rev�tant ces qualit�s, le saint le fait ayant conscience de la position b�nie devant Dieu qu�expriment les mots � �lus de Dieu, saints et bien-aim�s �. C�est comme tel. Il ne saurait le faire autrement. C�est dans le sentiment de cette merveilleuse faveur que la gr�ce se d�veloppe dans nos c�urs. Il en est de m�me dans les �ph�siens : � comme de bien-aim�s enfants � [(�ph. 5:1)].

Ch. 3 v. 15 � Dieu agit en amour et donne la paix � tous les chr�tiens ensemble

On trouve dans la nature humaine des dispositions qui peuvent ressembler � plusieurs de ces qualit�s; mais l��nergie, les traits, le lien d�amour divin qui op�re dans la conscience de la communion avec Dieu manquent totalement aux premi�res. Cela donne � la manifestation de ces qualit�s un caract�re, un ensemble, une justesse d�application, une perfection, une convenance et une �nergie que l�amour seul peut donner. C�est bien Dieu lui-m�me qui est l�, agissant dans sa nature, qu�il nous a communiqu�e : car � celui qui demeure dans l�amour, demeure en Dieu et Dieu en lui � [(1 Jean 4:16)]. Il y a, quant � l��tat de l��me, une couronne qui est le plus bel ornement du chr�tien quand il suit continuellement cette marche : la paix de Christ r�gne dans le c�ur, cette paix ineffable et douce que rien n�a pu troubler, bien que son esprit ait travers� toutes les �preuves possibles, car il marchait toujours avec Dieu. Dieu nous a aussi appel�s � cette paix : il est � le Dieu de paix � [(Phil. 4:9)]. [3:15] Ici l�ap�tre introduit l�unit� du corps, non quant � ses privil�ges en Christ, mais quant au fait que les chr�tiens sont appel�s � �tre ensemble dans l�unit�, de laquelle la paix est le sceau et le lien. Et alors il y aura actions de gr�ces; car l��me est dans la conscience de l�amour et de l�activit� de Dieu, et pour elle tout d�coule de cet amour.

Ch. 3 v. 16-17 � Christ, tout de la vie chr�tienne, exprim� par la Parole

Jouissance de la vie qui se manifeste par la r�v�lation de la Parole

Mais comme il y a la paix et les actions de gr�ces envers Dieu, il y a aussi le d�veloppement de la vie dans la connaissance de ce qui est r�v�l�, sa nourriture et sa joie. L��me en jouit en outre dans l�activit� de la vie et de l�amour � l��gard des autres. La jouissance de Dieu et de ce qui se trouve aupr�s de lui conduit � cette activit� de l��me. Quand celle-ci est r�elle, elle est la libert� joyeuse d�une vie qui est en sant� en elle-m�me, l�activit� de l�amour qui est naturelle � cette vie et qui re�oit son �nergie de la communion de Dieu, selon la nature divine. [3:16] La parole de Christ expose tout ce qui est r�v�l� � l��me comme ce en quoi elle vit et s��panouit librement; elle est ainsi la � norme � et la puissance agissante et directrice, parce qu�elle est l�expression de cette nature, et la r�v�lation de toutes ses voies et de son �nergie active en Lui dans l�amour.

Ch. 3 v. 16 � D�veloppement de la vie de Christ, en sagesse et dans les affections

[3:16] L�ap�tre exhorte donc les Colossiens, afin que la parole de Christ habite en eux richement. Cette parole r�alis�e dans l�homme est le d�veloppement, selon la perfection de Dieu, du nouvel homme, et la sagesse de Dieu pour le former et le diriger. L�ap�tre veut que ce d�veloppement et cette sagesse se r�alisent pleinement dans le chr�tien. C�est dans la communion du Seigneur, en s�entretenant avec lui, que ce d�veloppement de vie s�accomplit; la Parole �tant ce en quoi on trouve la sagesse; c�est aussi dans la mesure o� ce d�veloppement a lieu que les saints peuvent s�enseigner et s�exhorter l�un l�autre. Mais alors ce n�est pas seulement la sagesse qu�on apprend et qui se d�ploie en nous, mais les affections, en rapport avec Celui en qui nous avons trouv� cette sagesse, de sorte que la manifestation de la vie de Christ, comme vraie sagesse dans le monde, trouve son expression dans nos c�urs, en louange, en actions de gr�ces : on chante avec joie l�excellence du Sauveur. Toutes les affections intimes, dans lesquelles la vie spirituelle se d�veloppe, s�expriment selon ce que nous avons appris : elles d�coulent de l�Esprit de Christ, et sont l�expression des rapports de l��me avec lui, et des sentiments qui sont le fruit de ces rapports dans le c�ur. La personne du Christ, dans la conscience de sa pr�sence, comme objet de nos pens�es, et dans les fruits moraux qui d�coulent de cette pr�sence, entretient les relations et les communications de l��me occup�e de ses louanges.

Ch. 3 v. 17 � Christ pr�sent en toutes choses, vrai caract�re de la vie du chr�tien

[3:17] Mais cette conscience de relation avec Christ dans la vie qui est de lui en nous s�applique � tout : rien ne se fait sans lui. Il est la vie : tout ce que cette vie fait l�a lui-m�me pour but, pour objet quant au c�ur; il est pr�sent comme le premier mobile et ce qui imprime � nos actes leur vrai caract�re, et le c�ur est pr�occup� de lui en les accomplissant. Tout se rapporte � lui : nous ne mangeons pas sans lui (comment ferions-nous autrement, puisqu�il est notre vie ?); nous ne buvons pas sans lui; ce que nous disons, ce que nous faisons est dit et fait au nom du Seigneur J�sus. La conscience de sa pr�sence, le sentiment que tout se rapporte � lui, qu�on ne peut rien faire, sinon charnellement, sans lui, parce que la vie que nous avons de lui agit avec lui et en lui, ne se s�pare pas de lui et l�a lui-m�me pour objet en tout, de m�me que l�eau s��l�ve � la hauteur d�o� elle est descendue � voil� le vrai caract�re de la vie du chr�tien. Et quelle vie ! Par lui, demeurant dans la conscience de l�amour divin, nous rendons gr�ces � notre Dieu et P�re.

Christ, seul objet et but du c�ur � tous �gards

Remarquez ici que la vie chr�tienne n�est pas caract�ris�e seulement par de certaines qualit�s subjectives, qui d�coulent de Christ, [3:17] mais par le fait qu�elle a Christ lui-m�me pour but et pour objet du c�ur et de la pens�e, dans tout ce qu�elle fait � tous �gards. Christ personnellement domine, et est pr�sent au c�ur en toutes choses.

Valeur unique de la conscience de la pr�sence de Christ

La nature se confond souvent avec la gr�ce, aux yeux inexp�riment�s des hommes, mais la conscience intelligente qu�on a de Christ comme objet du c�ur, la conscience de sa pr�sence, du sceau de son approbation quand on pense � lui, ne se confond avec rien : rien n�y ressemble, aucune belle apparence n�en peut prendre la place. Quand il se r�v�le au c�ur, et que le c�ur marche avec lui et s�entretient avec lui, ne cherchant que le regard de sa face, le sceau de sa faveur sur l��me en toutes choses : alors Christ est connu, bien connu. Il n�y a que lui qui se communique ainsi en gr�ce � l��me qui marche dans les voies de sa volont� exprim�e dans sa Parole.

Ch. 3 v. 18-25 � Exhortations dans les relations de la vie terrestre

Ch. 3 v. 18-21 � Principes de la vie nouvelle dans la famille chr�tienne

Importance des relations de famille que Dieu a form�es, selon le Seigneur

Apr�s ces grands et importants principes de la nouvelle vie, l�ap�tre (vers. 18 et suiv.) entre sur le terrain des diverses relations de la vie, et nous avertit de ce qui serait un danger pour ces relations, en montrant le caract�re du chr�tien dans chacune d�elles. [3:18] De la femme il r�clame � l�ob�issance � : l�affection lui est naturelle; � ton d�sir sera tourn� vers ton mari � [(Gen. 3:16)]. [3:19] � l�homme, il demande l�affection et la douceur : son c�ur peut �tre indiff�rent et dur. [3:20] Les enfants doivent �tre ob�issants; [3:21] les p�res doux, afin que les affections des enfants ne se refroidissent pas et qu�ainsi ils n�en viennent pas � chercher dans le monde un bonheur qu�ils devraient trouver dans le sanctuaire du cercle domestique, form� de Dieu comme sauvegarde pour ceux qui grandissent dans la faiblesse. Si Christ est reconnu, la famille est un pr�cieux foyer de douces affections, o� le c�ur est �lev� dans les liens que Dieu lui-m�me a form�s, cela en rapport avec le Seigneur, liens qui, en nourrissant les affections, pr�servent des passions et de la volont� propre. La famille, l� o� sa force est justement d�velopp�e, a une puissance qui, malgr� le p�ch� et le d�sordre, r�veille la conscience, et engage le c�ur � se tenir loin du mal et de la puissance propre de Satan. C�est Dieu lui-m�me qui a form� ces liens.

Force des relation �tablies de Dieu par l�op�ration de la vie de Christ

Je sais bien qu�il faut une autre puissance pour d�livrer le c�ur du p�ch� et l�en pr�server. La nature, m�me telle que Dieu l�a form�e, ne donne pas la vie �ternelle, ne nous rend pas l�innocence, ne purifie pas la conscience. On peut, par l��nergie de l�Esprit, se consacrer � Dieu en dehors de ces relations, les rompre m�me, si Dieu nous appelle par de plus puissantes obligations, ainsi que Christ nous l�enseigne dans l��vangile [(Matt. 19:29)]. Les droits de Christ sur l�homme perdu par le p�ch� sont souverains, absolus et complets : il a rachet� l�homme; le rachet� n�est plus � lui-m�me, mais � Celui qui s�est donn� pour lui [(1 Cor. 6:19)]. L� o� les relations naturelles existent, le p�ch� a tout perverti et a corrompu la volont�; les passions entrent en jeu : mais les relations elles-m�mes sont de Dieu, et malheur � celui qui les m�prise comme telles ! Si la gr�ce a agi, si la nouvelle vie est l�, le c�ur reconna�t ce que Dieu a form� : il sait qu�il n�existe pas de bien dans l�homme, il sait que le p�ch� a tout g�t�; mais ce qui est g�t� n�est pas p�ch� en soi. Et l� o� ces relations existent, l�abn�gation de la volont�, la mort au p�ch�, l�intervention de Christ, l�op�ration de la vie en lui, rendent la force � ces relations; et si elles ne peuvent pas leur rendre le caract�re d�innocence, perdu � tout jamais, elles font des relations �tablies de Dieu une sc�ne o� la gr�ce op�re, o� la douceur, la tendresse, le secours mutuel et l�abn�gation de soi-m�me, au milieu des peines et des difficult�s que le p�ch� a introduites, pr�tent � ces relations un charme et une profondeur (au reste, c�est ce que Christ a fait � l��gard de toutes choses) que l�innocence m�me n�aurait pu offrir � nos regards. C�est la gr�ce, op�rant dans la vie de Christ en nous, qui s�y d�ploie.

L�absence d�affection naturelle, signe des derniers jours

�tre sans affections naturelles [(Rom. 1:31; 2 Tim. 3:3)] est un signe de l�apostasie sans espoir, de l��loignement de Dieu et de l��go�sme complet des derniers jours.

D�ploiement de la vie de Christ dans les relations selon Dieu g�ch�es par l�homme

Je ne fais ici ni faux tableau, ni po�sie, comme si le beau c�t� �tait tout ce qui est n�cessaire; je dis seulement que Dieu a form� ces relations, et que ceux qui ont la crainte de Dieu les respectent. Il faut la gr�ce. Elles offrent, par leur intimit� m�me, l�occasion de manifester tout ce qu�il y a de plus p�nible dans la nature humaine, si la gr�ce n�y agit pas. L�ap�tre avertit ici les saints de ce danger. Si, dans ces relations, le Seigneur forme le lien, si notre lien encore plus �troit avec lui fait la force de nos relations selon la nature, alors la gr�ce domine ici comme ailleurs, et ces relations forment pour ceux qui s�y trouvent la sc�ne du doux d�ploiement de la vie de Christ.

Ch. 3 v. 22-25 � Christ dans les relations entre hommes dues au p�ch�

Introduction de Christ comme motif dans toutes les relations de soumission

On remarquera comment par cons�quent l�ap�tre introduit Christ, sp�cialement � l��gard de ceux qui sont soumis, femmes [(3:18)] et enfants [(3:20)], pour sanctifier, par un motif aussi �lev�, l�ob�issance qui convient � leur position. [3:22] Il le fait encore davantage l� o� les liens ne sont pas naturels, mais ont leur origine dans un monde de p�ch� et ont �t� form�s par le p�ch�; savoir dans les rapports des esclaves avec leurs ma�tres. La gr�ce ne s�occupe pas � changer l��tat du monde et de la soci�t�, mais � conduire les �mes au ciel, en les renouvelant selon l�image de Dieu. Je ne doute pas qu�elle n�ait beaucoup am�lior� l��tat social des hommes, parce qu�en pla�ant la conscience imm�diatement devant le seul vrai Dieu qu�elle a r�v�l� dans ses propres perfections, et en �tablissant par l�autorit� de Dieu l�autorit� des relations naturelles de la famille humaine, elle agit sur cette conscience, l� m�me o� le c�ur n�est pas converti, et lui donne une r�gle de morale. Mais le christianisme, quant � sa doctrine � lui, traite le monde comme �loign� de Dieu et gisant dans le mal; l�homme, comme enfant de col�re et perdu.

Importance de la relation de l��me avec Dieu, plus que de la position sociale

Christ, le Fils de Dieu, qui, s�il avait �t� re�u, aurait pu tout rectifier, et qui plus tard �tablira par son r�gne la justice et la paix, a �t� rejet� du monde, et l�amiti� du monde est inimiti� contre Dieu [(Jac. 4:4)]. L��tat de l�homme est trait�, dans l��vangile, d�une mani�re plus profonde qu�au point de vue de l��tat social de l�homme : il est envisag� au point de vue de la relation de l��me avec Dieu, et par cons�quent en rapport avec ce qui est �ternel. Dieu nous communique une nouvelle vie, afin que nous jouissions avec lui des nouvelles relations qui nous sont acquises par la r�demption. Or, comme Christ, de son vivant, �tait l�expression de l�amour et de la bont� toute-puissante de Dieu, au milieu de la cr�ation d�chue � maintenant que le monde l�a rejet� et s�est condamn� en le faisant, Christ, demeurant par sa gr�ce dans le c�ur de celui qui a re�u la vie, est pour ce c�ur une source de bonheur dans la communion de l�amour de Dieu, laquelle l��l�ve et le place au-dessus des circonstances, quelles qu�elles soient. L�esclave, en poss�dant Christ, est libre dans son c�ur; il est l�affranchi de Dieu lui-m�me [(1 Cor. 7:22)]; [4:1] le ma�tre sait qu�il a, lui aussi, un ma�tre, et la relation dans laquelle il se trouve vis-�-vis de son esclave prend la forme de la gr�ce et de l�amour r�gnant dans le c�ur de celui qui, dans cette relation, exerce l�autorit�.

Christ, ressource sp�ciale et suffisante en tout, pour l�esclave

[3:22] Mais, ainsi que je l�ai dit, pour le pauvre esclave, Christ est sp�cialement pr�sent� comme sa ressource. L�esclave peut servir son ma�tre, bon ou mauvais, avec fid�lit�, douceur et d�vouement, [3:23] parce qu�en le faisant il sert le Seigneur lui-m�me et qu�il en a conscience : [3:24] il aura sa r�compense l� o� rien de ce qui est fait pour glorifier Christ n�est oubli�, [3:25] et o� tous, ma�tres et esclaves, sont devant Celui qui ne fait pas acception de personnes.

Crainte de Dieu et conscience de la pr�sence de Christ, principes de l�esclave chr�tien

Deux principes agissent dans le c�ur de l�esclave chr�tien : [3:22] dans toute sa conduite, sa conscience est devant Dieu; la crainte de Dieu le gouverne, et non l��il de son ma�tre; [3:23] il a la conscience de sa relation avec Christ, de la pr�sence de Christ, qui le soutient et l��l�ve au-dessus de tout. C�est un secret que rien ne peut lui �ter, qui domine tout, parce que cette pr�sence est au-dedans de lui, en m�me temps qu�en haut dans le ciel : Christ en lui, l�esp�rance de la gloire [(1:27)]. Oui, de quelle mani�re admirable la connaissance de Christ �l�ve tout ce qu�elle p�n�tre, et de quelle mani�re consolante elle descend vers tout ce qui est d�sol�, abattu, vers tout ce qui soupire, vers tout ce qui est abaiss�, dans ce monde de p�ch�.

Christ plac� devant le c�ur et le remplissant

[3:23-24] Trois fois dans ces deux versets, l�ap�tre, tout en pla�ant leur conscience en la pr�sence de Dieu, introduit le Seigneur, le Seigneur Christ, pour en remplir le c�ur de ces pauvres esclaves, et leur faire sentir qui ils servaient. Tel est le christianisme !

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Colossians 3". "Commentaire biblique avancé". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cba/colossians-3.html.
 
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