Lectionary Calendar
Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
Tired of seeing ads while studying? Now you can enjoy an "Ads Free" version of the site for as little as 10¢ a day and support a great cause!
Click here to learn more!
Click here to learn more!
Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Kings 7". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/1-kings-7.html.
bibliography-text="Commentaire sur 1 Kings 7". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/
versets 1-51
V. 1-12 � Les maisons de Salomon
�Et Salomon mit treize ans � b�tir sa propre maison, et il acheva toute sa maison� (v. 1). Il avait fallu sept ans � Salomon pour b�tir la maison de l��ternel. On voit par l� l�empressement qu�il mit � cet ouvrage. H�rode mit quarante-six ans � b�tir son temple (Jean 2:20). Le service de l��ternel primait toute autre chose dans le c�ur du roi au commencement de sa carri�re. Sa propre maison, certes moins importante que le temple, lui co�ta treize ann�es de travail.
Le passage qui nous occupe nous parle de trois maisons diff�rentes.
La premi�re est celle qui est appel�e �la propre maison� de Salomon, �sa maison o� il habitait�, son domicile particulier. Il nous en est peu dit, sauf qu�au lieu du �portique du tr�ne� qui caract�risait la �maison de la for�t du Liban� (v. 7), la maison du roi avait, au-dedans du portique d�acc�s (conf. v. 6) �une autre cour� dont l�ouvrage �tait du m�me genre (v. 8). Ce n��tait pas dans cette maison que Salomon jugeait. Il y habitait. Elle nous est pr�sent�e d�une mani�re quelque peu myst�rieuse; c�est une maison d�intimit�. Mais elle est mentionn�e imm�diatement apr�s le temple et en fait comme le pendant. Dieu habitait dans le temple et y avait �plusieurs demeures� pour les siens. Le temple �tait une image de la maison du P�re. La maison que nous trouvons ici �tait la maison du Fils (1 Chron. 17:13). Si nous en cherchons l�analogue dans le Nouveau Testament, nos pens�es se portent imm�diatement vers cette �glise dont il a dit: �Sur ce roc je b�tirai mon assembl�e�.
L��glise, comme nous le savons, n��tait pas r�v�l�e dans l�Ancien Testament. C��tait un myst�re qui ne pouvait �tre connu qu�apr�s la r�surrection du Seigneur. Cependant, rien dans l�Ancien Testament ne contredit cette r�v�lation future. Bien au contraire, il semble parfois que sa place y soit marqu�e d�avance, pour l�introduire elle-m�me au moment voulu. Certains types d�passent les relations juives et en font pressentir de plus intimes. Rappelons seulement la relation d�Adam et d��ve, de Rebecca et d�Isaac, d�Abiga�l et de David. Rappelons surtout l�assembl�e du Psaume 22, mentionn�e en H�b. 2:12. Arr�tons-nous enfin � cette maison de Salomon, dont le Nouveau Testament nous pr�sente les glorieuses assises.
Le r�gne mill�naire de Christ ne sera pas seulement caract�ris� par ses relations avec son peuple et avec les nations, mais par l�intimit� glorieuse de l��glise avec Lui. Elle sera l��pouse, la femme de l�Agneau, mais, nous le r�p�tons, notre passage ne va nullement jusque-l�, et traite ces choses d�une mani�re � dessein obscure et myst�rieuse.
Il n�en est pas ainsi de �la maison de la for�t du Liban� (v. 2-7). Ce nom qui lui est donn� rappelle d�un c�t� sa construction et peut-�tre aussi son apparence architecturale. Elle �tait b�tie en bois de c�dre; elle pr�sentait partout, ext�rieurement et int�rieurement, des colonnes de c�dre qui, dispos�es en longues rang�es, pouvaient lui donner l�apparence d�une for�t imposante.
D�autre part, on peut voir dans cette appellation une belle image de ce r�gne glorieux. Le Liban regardait Tyr et m�me lui appartenait. Il y avait donc un rapport entre cette maison et les nations soumises au grand roi. C��tait l� que Salomon si�geait comme souverain et juge des nations, aussi bien que de son peuple.
La maison de la for�t du Liban avait cent coud�es de longueur (quarante de plus que le temple), cinquante coud�es de largeur et trente de hauteur. Elle reposait sur quatre rangs de colonnes. Sur chacune des deux faces lat�rales s��levaient sur trois rangs de colonnes dispos�es quinze par quinze, des enfilades de chambres superpos�es, selon toute apparence, en trois �tages comme celles du temple1. Leurs fen�tres se faisaient vis-�-vis, c�est-�-dire, nous avons lieu de le penser, que les unes regardaient au-dehors, les autres au-dedans de l��difice, ayant vue sur le portique. Par-dessus ces chambres se trouvait une couverture de c�dre formant toit, et recouvrant aussi le centre de l��difice qui soutenait cette couverture par quatre rang�es de colonnes. Le centre lui-m�me �tait compos� de deux portiques, d�abord le portique � colonnes bien nomm� ainsi par ses six rang�es de colonnes lat�rales et les quatre rang�es de colonnes s��levant au milieu du portique. Ensuite le portique du tr�ne ou portique du jugement, faisant suite au premier et occupant le fond de l��difice2. Au fond de ce portique s��levait le tr�ne merveilleux sur lequel nous aurons � revenir plus tard.
1 L�expression �un jour r�pondant � un jour trois fois� (v. 5), ne peut gu�re, nous semble-t-il, �tre comprise autrement. Ces chambres contenaient les boucliers d�or que Salomon avait fait confectionner pour sa garde, car la maison de la for�t servait en m�me temps d�arsenal (10:16, 17; 14:26-28; �s. 22:8).
2 L�expression �portique � colonnes� ferait supposer que les chambres lat�rales ne s��tendaient pas au-del� de la moiti� de la longueur de l��difice et n�avaient pas vue sur le portique du tr�ne.
Devant le portique � colonnes se trouvait un portique d�entr�e, dont les dimensions ne nous sont point donn�es. Il �tait aussi garni d�une colonnade et avait un entablement ou perron par lequel on acc�dait � la maison. On peut ais�ment se repr�senter la majest� de cette construction. L��il plongeant dans la partie centrale � travers une for�t de colonnes de c�dre jusqu�au second portique, au fond duquel s��levait le tr�ne d�or et d�ivoire merveilleusement ouvrag�, pouvait contempler sur ce tr�ne le roi glorieux, Salomon le pacifique, le Jedidia bien-aim� de l��ternel, celui dont la sagesse ne fut jamais surpass�e, le roi juste et rendant la justice.
Ce portique du tr�ne �tait le �portique du jugement�. L� �tait le si�ge du gouvernement des nations, le lieu o� la justice �tait rendue. La maison de la for�t du Liban reliait le gouvernement d�Isra�l proprement dit avec celui des nations.
Cette maison o� l�on rencontrait partout des colonnes, faisait contraste avec le temple qui n�en avait point, sinon Jakin et Boaz, � l�entr�e de la maison, comme nous le verrons plus tard; du moins aucune colonne n�est mentionn�e, ni dans le lieu saint, ni dans l�oracle. La maison de Dieu se soutient par elle-m�me, et n�a besoin d�aucun appui, dans sa parfaite stabilit�. La gloire de Dieu se suffit � elle-m�me, sauf que Dieu le P�re y associe ses enfants et leur y donne une demeure. Il n�en sera pas ainsi du r�gne de Christ sur les nations. Les saints seront appel�s � le partager, � juger le monde avec Christ (1 Cor. 6:2; Ps. 2:9; Apoc. 2:26, 27). Le Seigneur aura des compagnons de son gouvernement qui demeureront toujours pr�s du roi, comme jadis les compagnons de Salomon dans la maison de la for�t du Liban, tandis que l��ternel avait des sacrificateurs, demeurant avec Lui dans son temple.
La troisi�me maison est celle de l��pouse gentile, fille du Pharaon. Il en est � peine dit davantage que de la maison habit�e par le roi. Nous savons seulement qu�elle �tait b�tie sur le plan du portique1 de la maison du Liban. Nous avons dit plus haut que l�union de Salomon avec la fille du Pharaon, ne pr�figurait pas les rapports du Seigneur avec l��glise, mais ceux des nations, autrefois oppresseurs du peuple de Dieu, avec le Messie. Cette union, glorieuse sans doute, n�offre pas la m�me intimit� que celle du Messie avec Isra�l et, � bien plus forte raison, de J�sus avec l��glise2.
1 Probablement du portique � colonnes.
2 Cette relation est cependant beaucoup plus intime que celle avec les nations aux confins du royaume. Les nations forment diverses cat�gories. Sous le r�gne de Salomon, ce qui restait des Canan�ens �tait employ� � l��uvre servile (2 Chron. 2:17, 18; 8:7-9). Les nations, comme Tyr, coop�raient librement � cette �uvre. L��gypte et l�Assyrie, autrefois oppresseurs d�Isra�l, se tourneront vers l��ternel, dans la p�riode mill�naire, et le serviront ensemble. �En ce jour-l�, Isra�l sera le troisi�me, avec l��gypte et avec l�Assyrie, une b�n�diction au milieu de la terre; car l��ternel des arm�es le b�nira, disant: B�ni soit l��gypte, mon peuple, et l�Assyrie, l�ouvrage de mes mains, et Isra�l, mon h�ritage (�s. 19:24, 25).
Les v. 9-12 relient la gloire de ces maisons � celle du temple et de ses parvis int�rieur et ext�rieur. Les m�mes pierres de prix �taient employ�es pour tous ces �difices. Leurs fondements �taient les m�mes. Aucun �l�ment n�y entrait qui ne correspond�t au caract�re de l��ternel et de Salomon.
Ces trois maisons et le temple nous donnent un aper�u de ce qui caract�risera le r�gne glorieux du Fils de Dieu, du Fils de l�homme et du Fils de David. On y trouvera une sph�re c�leste, la maison du P�re, o� un peuple de sacrificateurs demeurera avec Lui � une Assembl�e glorieuse, la maison du Fils, sa demeure intime et son �pouse. On y trouvera une sph�re terrestre, une �pouse gentile, participant aux b�n�dictions de l�alliance � un gouvernement de toutes les nations, soumises au sceptre du grand roi � sans parler d�Isra�l, si longtemps rejet� � cause de son infid�lit�, maintenant re�u en gr�ce, selon la nouvelle alliance, comme l��pouse juive bien-aim�e, centre du gouvernement terrestre du Messie.
V. 13-51 � Hiram et le parvis
Salomon fit appeler de Tyr Hiram, afin de lui faire confectionner les objets d�airain destin�s au parvis du temple. �Hiram �tait fils d�une femme veuve de la tribu de Nephthali, et son p�re �tait Tyrien, ouvrier en airain�.
Dans le d�sert, l��ternel avait choisi pour l��uvre du tabernacle, Betsale�l de Juda et Oholiab de Dan (Ex. 35:30-35). Aux fils d�Isra�l seuls incombait alors l�ouvrage du tabernacle. Le peuple, enti�rement s�par� des nations, ne pouvait avoir avec elles aucune �uvre commune. Sous Salomon, la sc�ne change; les nations r�concili�es s�emploient au service de Dieu avec son peuple. L�oint de l��ternel domine sur les unes et sur l�autre. Hiram appartient aux deux par sa naissance; l�alliance d�Isra�l et des gentils forme sa parent�; fait remarquable s�adaptant parfaitement � la sc�ne qui nous occupe.
Hiram ��tait rempli de sagesse et d�intelligence, et de connaissance pour faire tous les ouvrages en airain� (v. 14). Il est le repr�sentant de l�Esprit de Dieu (�s. 11:2) pour cette �uvre.
Deux m�taux, l�or et l�airain, jouent un r�le pr�pond�rant dans la construction du temple. L�or est toujours le symbole de la justice divine qui nous admet en la pr�sence de Dieu. C�est par elle que nous pouvons nous tenir devant Lui. Nous la poss�dons en Christ dans le ciel. L�airain est le symbole de la justice de Dieu, d�ployant sur la terre ce qu�il est pour l�homme p�cheur. Les ustensiles du temple �taient d�or, les ustensiles du parvis �taient d�airain et avaient trait � la terre. Hiram n�est occup� que de l�airain.
Nous avons d�j� fait remarquer que le premier livre des Rois ne nous parle pas de l�autel d�airain, dont cependant Hiram est l�artisan (conf. 2 Chron. 4:1). Cet autel repr�sente la justice de Dieu venant se manifester en faveur de l�homme p�cheur, l� o� il se trouve, et de mani�re � lui permettre de s�approcher de Dieu, en vertu du sacrifice offert sur l�autel. Le livre des Rois ne d�veloppe pas ce point de vue. Il nous parle de demeurer avec Dieu dans son temple, et quand il mentionne l�airain ce n�est pas comme une figure de la justice divine par laquelle nous approchons de Dieu, mais la manifestation aux yeux du monde de cette justice qui caract�rise le royaume et le gouvernement de Salomon ou de Christ. C�est en un mot la justice de Dieu, mais manifest�e au-dehors en gouvernement. Les ustensiles du parvis, mentionn�s dans notre chapitre, nous montrent ce qui est n�cessaire pour que cette manifestation ne soit pas entrav�e. L�Esprit de Dieu, repr�sent� par Hiram, s�emploie � cela. Nous trouvons donc, dans les chapitres qui nous occupent, Dieu nous ouvrant sa maison pour que nous y habitions avec Lui, Christ nous fournissant la justice divine (l�or) n�cessaire � ce but; le Fils, comme roi de justice, manifestant la gloire de son royaume, et l�Esprit agissant pour que cette justice soit manifest�e aux yeux de tous les hommes sur la terre, sans entrave.
Consid�rons maintenant les objets que Hiram fondit pour Salomon dans la plaine du Jourdain. Ils appartiennent tous, nous le r�p�tons, au parvis du temple, c�est-�-dire � la manifestation ext�rieure du gouvernement glorieux de Christ.
V. 15-22 � Les colonnes
Les colonnes d�airain, plac�es devant le portique du temple, attiraient tout d�abord le regard. Elles repr�sentaient la manifestation ext�rieure des principes du royaume. Nous avons d�j� dit que, dans le temple, aucune autre colonne n�est mentionn�e. Elles se nommaient Jakin (il affermira) et Boaz (en lui est la force). C��taient les deux grandes v�rit�s, pr�sent�es en symbole � quiconque faisait partie du r�gne b�ni de Salomon. Tout vient de Lui: la force est en Lui, en Lui personnellement. Il se soutient par lui-m�me et n�a besoin d�aucune aide ext�rieure, quelle qu�elle soit. Sa force est employ�e � affermir, au lieu d�avoir besoin d��tre affermie.
La b�n�diction mill�naire est bas�e sur ces deux principes; notre b�n�diction actuelle aussi.
Le tr�ne de Salomon, son gouvernement, les rapports de son peuple avec Dieu, son culte, tout �tait fond�, en type, sur ce que Dieu avait fait; Il avait �tabli son r�gne. Mais, sous Salomon lui-m�me, la colonne Jakin: Il �tablira, non pas: Il a �tabli, parlait d�un �tablissement futur, dont le r�gne de Salomon n��tait que la faible image. Quant � la colonne Boaz: �En Lui est la force�, c�est une chose pass�e, pr�sente, future et �ternelle. La force est en Lui. Salomon, comme tout roi pieux en Isra�l, devait comprendre cela. Du moment que le lien avec Dieu venait � se rompre, ni le roi, ni le royaume, n�avaient plus aucune force.
Nous faisons aujourd�hui la m�me exp�rience. Philadelphie avait �peu de force�, mais sa force �tait en Christ, car il avait la clef de David, et le Seigneur lui dit: Je t��tablirai dans le temple de mon Dieu, et t�y ferai �tre une colonne. Tu seras un Jakin et un Boaz. Dans un temps futur, le pauvre r�sidu sans force sera reconnu publiquement. Christ, avec son incommensurable puissance, sera rendu admirable dans tous ceux qui auront cru.
Nous n�avons pas � attendre une p�riode future, pour en faire l�exp�rience, car il est notre force aujourd�hui, comme il le sera toujours, mais le temps viendra o� les t�moins de Christ seront �tablis et manifesteront d�une mani�re glorieuse, tout ce qui leur appartiendra pendant l��ternit�. �J��crirai sur lui le nom de mon Dieu et le nom de la cit� de mon Dieu, de la nouvelle J�rusalem, qui descend du ciel d�aupr�s de mon Dieu, et mon nouveau nom� (Apoc. 3:12).
Les colonnes se terminaient en fleurs de lys, image, nous le pensons, de la gloire de ce r�gne � son d�but (Matt. 6:28, 29). D�tail caract�ristique, elles portaient des centaines de grenades � leur chapiteau. La grenade nous semble �tre, dans la Parole, l�image du fruit port� pour Dieu. Le v�tement du souverain sacrificateur �tait garni, sur son bord, de clochettes et de grenades altern�es (Ex. 28:31-35). Les clochettes repr�sentent le t�moignage, les grenades, le fruit. Ces derni�res �taient �de bleu, de pourpre et d��carlate�, le bleu, fruit c�leste, la pourpre, fruit correspondant � la dignit� du Seigneur, et l��carlate � sa dignit� royale comme Messie. Notre fruit doit porter le caract�re de Christ, et �tre digne de Lui; il faut d�autre part qu�il corresponde � notre t�moignage et lui soit �gal, comme les grenades �galaient en nombre les clochettes d�or. On trouve souvent chez les chr�tiens plus de clochettes que de grenades, plus de paroles que de fruits.
Le fruit et le t�moignage ne peuvent �tre port�s et rendus qu�en vertu de l�huile de l�onction, c�est-�-dire du Saint Esprit, qui �coule de la t�te d�Aaron jusqu�au bord de ses v�tements� (Ps. 133:2). Le bord du v�tement de notre Souverain Sacrificateur, c�est nous-m�mes qui ne pouvons pr�tendre au titre de chr�tiens, si nous ne rendons pas t�moignage � Christ et ne portons pas du fruit pour Dieu, dans la puissance de l�Esprit Saint.
Les grenades d�airain ornaient le sommet des colonnes. Comment le caract�re divin peut-il �tre d�clar� devant tous, sans porter un fruit abondant de justice? Le Seigneur veut �tre couronn� de fruit. Si la force est en Lui, c�est pour produire du fruit. Il est le vrai cep ici-bas, et, comme tel, il n�a pas d�autre fonction. Tout le soin qu�il prend des siens, toute sa discipline, ont pour but de les faire porter du fruit. Il faut qu�il se montre � tous les yeux comme Celui qui le produit.
L�Esprit de Dieu a dress� publiquement une colonne. Cette colonne est Christ. Il porte les siens, sans force si ce n�est en Lui. �Hors de moi, vous ne pouvez rien faire�. Ce que Dieu �tablit, ce qui tire sa force de Christ, porte n�cessairement du fruit en abondance. Notre passage s�applique proprement au fruit de justice manifest� sous le r�gne et le gouvernement du Seigneur.
S�agit-il du r�gne de Salomon, les colonnes d�airain n�ont pu �tre conserv�es � cause de l�infid�lit� du roi et de ses successeurs. Elles ont �t� bris�es par les Chald�ens (J�r. 52:17-23). Son royaume n�a pu �tre �tabli, parce qu�il n�a pas cherch� sa force en Dieu, mais si les colonnes mat�rielles ont disparu, les colonnes morales demeurent: le jour viendra, o� l��ternel en qui est la force, montrera aux yeux de tous qu�il a �tabli en justice un royaume qui ne sera jamais �branl�. Alors il sera dit: �L��ternel r�gne, il s�est rev�tu de majest�; l��ternel s�est rev�tu, il s�est ceint de force: aussi le monde est affermi, il ne sera pas �branl�. Ton tr�ne est �tabli d�s longtemps; tu es d�s l��ternit� (Ps. 93:1, 2).
V. 23-26 � La mer d�airain
Apr�s les colonnes, le parvis du temple contenait la mer d�airain. Il nous est dit express�ment (1 Chron. 18:8) que Salomon �fit la mer d�airain, les colonnes et les vases d�airain� avec l�airain pris par David des villes d�Hadar�zer. L�airain, nous l�avons vu, repr�sente ici la justice de Dieu, venant rencontrer l�homme o� il se trouve pour le d�livrer et se manifester au-dehors, telle qu�on la verra sous le r�gne glorieux de Christ. Cette justice se montre ici dans l�an�antissement de la puissance de l�ennemi que David avait vaincu. Nous savons que cela eut d�j� lieu � la croix de Christ, mais, sous son r�gne de justice, la puissance de Satan, li� pour mille ans, sera annul�e, afin qu�elle n�entrave plus la purification pratique des saints qui serviront le Seigneur.
La mer d�airain diff�re de l�autel d�airain. Ce dernier repr�sente la justice divine venant rencontrer l�homme p�cheur pour expier son p�ch� par le sang de la victime et le purifier par la mort, en sorte qu�il puisse s�approcher de Dieu. C�est du c�t� perc� de Christ que sont sortis le sang qui expie et l�eau qui purifie. Sous la loi, le lavage des sacrificateurs lors de leur cons�cration, correspond � la purification par la mort. Ils �taient lav�s tout entiers et une fois pour toutes (Ex. 29:4; L�v. 8:6). Cette c�r�monie ne se faisait pas dans la cuve d�airain, ni dans la mer d�airain. Elle n��tait jamais r�p�t�e. Elle figurait le �lavage de la r�g�n�ration� (Tite 3:5), la mort du vieil homme et la purification qui place le croyant dans une position enti�rement nouvelle, celle de Christ devant Dieu (conf. Jean 13:10).
La mer d�airain servait � la purification journali�re des sacrificateurs. Ils y lavaient leurs mains et leurs pieds. Ils �taient ainsi qualifi�s pour accomplir leur service et demeurer (car il s�agit toujours dans ce livre de demeurer, non de s�approcher) o� demeurait l��ternel. De m�me, les disciples ne pouvaient avoir aucune part avec Christ, dans la maison du P�re, s�il ne lavait leurs pieds (Jean 13:8). Ce lavage s�op�re par la parole de Dieu en vertu de l�intercession de Christ comme avocat. Sous la loi, ce lavage s�appliquait aux mains et aux pieds, c�est-�-dire aux �uvres et � la marche. Sous la gr�ce, il ne s�applique qu�� la marche, car nous avons �t� purifi�s des �uvres mortes pour servir le Dieu vivant, et cela a eu lieu une fois pour toutes, ce que la loi ne pouvait faire.
La cuve d�airain du tabernacle diff�re en quelque mesure de la mer d�airain du temple. Nous venons de voir que cette derni�re �tait la manifestation de la justice divine brisant la puissance de l�ennemi pour rendre possible la purification journali�re des sacrificateurs. Au d�sert, cette victoire n��tait pas remport�e. La cuve ne fut pas fondue avec l�airain pris � l�ennemi, mais avec �les miroirs des femmes qui s�attroupaient � l�entr�e de la tente d�assignation� (Ex. 38:8). Ce passage fait allusion � ce qui suivit le p�ch� du veau d�or. Mo�se avait dress� une tente hors du camp et l�avait appel�e la �tente d�assignation�. Tout le peuple devait, en signe d�humiliation, se d�pouiller de ses ornements, et ceux qui cherchaient l��ternel sortirent vers la tente d�assignation, hors du camp (Ex. 33:4-7). Les miroirs des femmes d�Isra�l repentantes servirent � confectionner la cuve d�airain. Elles venaient reconna�tre leur p�ch� et s�en humilier; elles se d�pouillaient de ce qui, jusqu�alors, avait servi � leur vanit�. Comment se seraient-elles encore complues � consid�rer leurs faces naturelles? Elles ne voulaient, ne pouvaient plus se voir. Elles se jugeaient r�ellement elles-m�mes, leur �go�sme, leur l�g�ret�, tout ce qui avait contribu� � leur faire abandonner Dieu pour une idole. Il fallait que ce qui les repr�sentait dans leur �tat de p�ch� f�t an�anti. La cuve d�airain est donc la justice de Dieu pronon�ant le jugement sur le vieil homme, mais afin que le croyant puisse obtenir la purification pratique et journali�re par la Parole. Pour nous d�livrer, cette justice s�est exerc�e sur Christ. C�est en Lui que nous r�alisons maintenant le �connais-toi toi-m�me�, impossible � l�homme p�cheur.
L�obstacle que la chair et Satan opposaient � notre purification journali�re �tant �t�, l�eau de la mer d�airain nous apprend que, sans cette purification, nous ne pouvons avoir communion avec Dieu, dans notre service et notre marche, et que toute manifestation de la chair doit �tre supprim�e dans la pratique.
En Apoc. 4:6, nous retrouvons la mer, comme dans le parvis de Salomon, mais une �mer de verre, semblable � du cristal�. C�est le r�sultat d�finitif de la justice qui a remport� la victoire sur Satan et l�a an�anti. Ceux qui se tiennent l� devant Dieu, s�y trouvent dans une condition permanente de saintet� et de puret�, ayant atteint leur caract�re immuable et, pour ainsi dire, cristallis�s pour toujours. On ne peut plus se laver dans la mer de cristal; on est ce qu�elle repr�sente, devant Dieu, �ternellement.
En Apoc. 15:2, nous trouvons de nouveau une sc�ne c�leste. C�est une mer de verre, m�l�e de feu, sur laquelle se tiennent les vainqueurs de la B�te et de son image. Ce sont les fid�les d�entre les nations qui, apr�s avoir travers� la tribulation et tenu ferme jusqu�au martyre, ont part � la premi�re r�surrection. Ils ne poss�dent la puret� absolue et d�finitive qu�apr�s avoir subi le bapt�me du feu.
Revenons � la mer d�airain. Elle �tait pos�e sur douze b�ufs regardant, trois par trois, les quatre coins de l�horizon. Le b�uf est l�un des quatre animaux qui forment les attributs du tr�ne (Apoc. 4), et repr�sentent les qualit�s actives de Dieu, les principes de son gouvernement. Le b�uf, comme nous l�avons d�j� vu, est la fermet� et la patience de Dieu dans ses voies. Les douze b�ufs d�airain sont la manifestation compl�te et en tout sens de la patience de Dieu dans ses voies, par lesquelles il a r�ussi � amener Isra�l sous le sceptre du Messie, en le rendant capable de se tenir dans la saintet� devant Lui. Cela ne signifie pas que dans le r�gne mill�naire, dont celui de Salomon est le type, la purification d�un peuple de sacrificateurs ne soit plus n�cessaire. Le p�ch� n�aura pas encore �t� �t� du monde. Sans doute, il sera restreint, et ses manifestations emp�ch�es, car Satan sera li�, mais la chair ne sera pas chang�e (elle ne peut l��tre), encore moins abolie (elle le sera), et l�eau de la mer d�airain, la Parole entre les mains du Christ Souverain Sacrificateur, aura toujours sa vertu purifiante.
Il est int�ressant de constater que la mer n�est pas mentionn�e dans le temple d��z�chiel, non qu�elle ne s�y trouve pas, mais son importance est comme rel�gu�e � l�arri�re-plan. En revanche, l�autel y domine, et quoique le sacrifice pour le p�ch� y soit offert, le r�le principal y est donn� � l�holocauste et au sacrifice de prosp�rit�s.
Comme les colonnes, la mer fut bris�e par les Chald�ens (J�r. 52:20).
V. 27-40 �Les cuves et leurs bases
La mer d�airain servait � la purification des sacrificateurs, les dix cuves, cinq � droite, cinq � gauche du parvis, � �laver ce qu�on pr�parait pour l�holocauste� (2 Chron. 4:6). Nous voyons en L�v. 1:9, que le sacrificateur lavait avec de l�eau �l�int�rieur et les jambes� de la victime. Il fallait que ce type correspond�t � la r�alit� future, � l�offrande de Christ � Dieu dans une puret� parfaite. Celui qui s�est offert en odeur de bonne senteur �tait la saintet� m�me et n�avait nul besoin d��tre lav�, mais le type devait l��tre, afin de pouvoir montrer la perfection de l�offrande de Christ.
L�holocauste repr�sente le sacrifice de Christ s�offrant � Dieu, le glorifiant dans tout ce qu�il est, et cela, � l��gard du p�ch�. Selon la perfection de ce sacrifice, Dieu peut nous recevoir. La victime ne devant pr�senter � Dieu aucune souillure, il fallait d�montrer qu�elle �tait parfaite, que cette puret� s��tendait non seulement � la conduite, mais � tout �l�int�rieur� de l�offrande. Cette v�rit� �tait pr�sent�e par l�eau des cuves. La �mer unique� lavait les sacrificateurs. Tous avaient recours � ce seul moyen pour �tre purifi�s des souillures de leur marche; Christ, fait p�ch�, est la source de la purification des siens; sa Parole en est le moyen. Il fallait dix cuves pour laver les victimes qui devaient repr�senter la puret� devant Dieu; elles �taient, nous n�en doutons pas, le symbole de la puret� absolue de Christ.
Les cuves n�appartenaient pas au tabernacle du d�sert, quoique ce dernier offr�t, sans doute, des vases propres � laver l�holocauste (Ex. 27:19; 38:30). Elles manifestaient dans le royaume la perfection de l�holocauste, fondement de l�acceptation du peuple devant Dieu. Cette puret�, cette saintet� du sacrifice, satisfaisaient � toutes les exigences du gouvernement de Dieu. Aussi voyons-nous les bases et les chapiteaux des bases sur lesquelles les cuves �taient pos�es, proclamer par leurs ornements tous les attributs de ce gouvernement1.
1 Sauf les aigles. Nous avons d�j� dit plus haut que la promptitude des jugements n�avait pas de rapport avec un r�gne de justice et de paix.
Sur les bases m�mes �taient sculpt�s �des lions, des b�ufs et des ch�rubins�1; la force, la patience et l�intelligence divines. L�holocauste est pr�sent� pur selon ces choses. Il est manifest� qu�elles ont �t� employ�es � �tablir une offrande selon laquelle le peuple pouvait �tre agr�� de Dieu, �tant identifi� avec la victime. On pouvait lire sur les �bases�, ce qu��tait le Dieu qui avait fourni � son peuple un moyen de demeurer avec Lui.
1 Ces derniers portent simplement ici la figure humaine, comme sur les murailles du temple. En �z�ch. 41:19, ils ont deux faces, celle d�un lion et celle d�un homme, la puissance et l�intelligence qui caract�risent seules le r�gne de Christ d�finitivement �tabli. En �z�ch. 1, les quatre animaux ont chacun quatre faces, car il �tait question de caract�riser le tr�ne de Dieu en jugement.
Ces cuves, continuellement pouss�es sur leurs roues, venaient se placer � la port�e de la plateforme de l�autel, afin que les victimes fussent continuellement pr�sent�es comme pures.
Le chapiteau, c�est-�-dire le couronnement de la �base�, ne portait plus que des ch�rubins (hommes), et des lions avec des palmiers, comme sur les murailles du temple d��z�chiel1 (�z�ch. 41:18, 19). La force et l�intelligence couronnent le fondement des voies de Dieu en gouvernement. Si Salomon �tait fid�le, il n��tait plus besoin de patience; elle �tait arriv�e � ses fins. La force et l�intelligence divines auraient pu alors, comme dans le temple mill�naire, regarder du c�t� des palmiers, symboles de triomphe et de protection paisible. Paix sur la terre! Le r�gne de paix �tait �tabli en justice; les cuves de l�holocauste le proclamaient, comme les murailles du temple.
1 Dans notre livre, les murailles portaient en outre des fleurs entrouvertes, peut-�tre parce que ce n��tait pas encore le plein �panouissement du r�gne. Ces fleurs entrouvertes manquent en 2 Chron. 3:5-7.
Dieu avait �t� glorifi� par l�holocauste. Tout ce qu�il �tait avait �t� manifest� par l�offrande sainte, et cela �tait d�clar� publiquement. Sous le r�gne glorieux de Salomon, le peuple d�Isra�l avait partout ces choses devant les yeux, mais ce r�gne, confi� � la responsabilit� de l�homme, allait-il pouvoir se maintenir?
Il est � remarquer que les cuves, dont il est fait une simple mention en 2 Chron. 4:6, sont d�crites ici dans le plus grand d�tail, parce qu�il s�agit de la manifestation ext�rieure de ce que Dieu est dans son gouvernement et dans son royaume. Cette manifestation de Dieu se montre en Christ qui r�gne � la vue du monde.
Ici se termine l��uvre d�Hiram. Elle �tait, en type, le d�veloppement, dans ce monde, par la puissance du Saint Esprit, de ce que Christ est, et de ce qu�est Dieu lui-m�me dans son gouvernement.
V. 48-51 � Les objets d�or
Les objets d�or sont pr�sent�s, ainsi qu�en 2 Chron. 4, comme �tant l�ouvrage, non de Hiram, mais de Salomon. Salomon s�occupe de tous les objets par lesquels est montr�e la justice divine dans son essence glorieuse. Christ seul peut la manifester. L�intercession (autel d�or), la pr�sentation en Christ (table de proposition), la lumi�re de l�Esprit (chandelier), les moindres ustensiles du sanctuaire, correspondent � cette justice �tablie par Lui. Les portes m�me du sanctuaire tournent sur des gonds d�or: sans justice divine, comment entrer dans le lieu tr�s saint et y demeurer?
Nous avons vu dans ce chapitre la manifestation ext�rieure du royaume, et, comme y appartenant, un temple glorieux qui correspond en figure � la partie c�leste de ce m�me royaume, et dans lequel les sacrificateurs habitent avec Dieu.
Tout ce qui avait �t� pr�par� sous le r�gne de la gr�ce, vient orner la maison de l��ternel sous le r�gne de la gloire. Le plan du tout provenait de David et non de Salomon, encore moins de Hiram, comme le pr�tendent les rationalistes (1 Chron. 28:11-13). Le premier r�gne avait pr�par� la gloire du second. Un Christ souffrant et rejet� inaugure un Christ glorieux. Ce que David avait fait �tait moindre en apparence que l��uvre de Salomon, les mat�riaux moindres que l�ouvrage d�finitif, mais en r�alit� le travail de David servait de base indispensable � ce qui repr�sente toute la b�n�diction mill�naire.