Lectionary Calendar
Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
Attention!
For 10¢ a day you can enjoy StudyLight.org ads
free while helping to build churches and support pastors in Uganda.
Click here to learn more!

Bible Commentaries
Deutéronome 12

Commentaire biblique intermédiaireCommentaire biblique intermédiaire

Recherche de…
Enter query below:

versets 1-32

Nous commen�ons ici une nouvelle section du Deut�ronome. Les discours renferm�s dans les onze premiers chapitres, ayant �tabli le principe si important de l�ob�issance, nous en venons � l�application pratique de ce principe dans la vie du peuple, une fois entr� en possession du pays. �Ce sont ici les statuts et les ordonnances que vous garderez pour les pratiquer dans le pays que l��ternel, le Dieu de tes p�res, te donne pour le poss�der, tous les jours que vous vivrez sur la terre�.

Il est de la plus grande importance que le c�ur et la conscience soient amen�s � reconna�tre l�autorit� divine, ind�pendamment des questions de d�tails. Ceux-ci trouveront leur place une fois que le c�ur aura appris � s�incliner, avec une soumission compl�te et absolue, devant l�autorit� supr�me de la parole de Dieu.

Nous avons vu dans notre �tude des onze premiers chapitres, que le l�gislateur s�efforce d�amener le c�ur d�Isra�l dans cette condition si essentielle. Il fallait, avant tout, que le grand principe fondamental de toute moralit� f�t parfaitement �tabli au plus profond de l��me. Voici quel est ce principe qui nous regarde aussi, nous chr�tiens: c�est que le devoir absolu de l�homme est de se soumettre enti�rement � la parole de Dieu, quoi qu�elle lui commande, et qu�il en comprenne la raison ou non. Le seul point important et concluant est: Dieu a-t-il parl�? S�il a parl�, cela suffit. Il n�est pas besoin d�autre chose.

Tant que ce principe n�est pas enti�rement �tabli, ou plut�t tant que le c�ur n�est pas gouvern� compl�tement par sa force morale, nous ne sommes pas en �tat de nous occuper des d�tails. Si on laisse agir la volont� propre, si l�on permet � l�aveugle raison d��lever la voix, alors le c�ur commencera � soulever des questions, et les difficult�s surgiront comme autant de pierres d�achoppement sur le sentier de l�ob�issance.

�Eh quoi!� s��crie-t-on peut-�tre, �ne devons-nous pas faire usage de notre raison? Pourquoi donc nous a-t-elle �t� donn�e?� � cela il y a deux r�ponses: d�abord, notre raison n�est pas ce qu�elle �tait quand Dieu l�a donn�e � l�homme. Rappelons-nous que le p�ch� est venu; l�homme est un �tre d�chu; sa raison, son jugement, son intelligence, tout son �tre moral ont fait naufrage, et de plus, c�est l�oubli de la parole de Dieu qui a caus� toute cette ruine.

En second lieu, si la raison �tait dans son �tat normal, elle le prouverait en se soumettant � la parole de Dieu. Mais elle n�est pas saine; elle est aveugle et compl�tement pervertie; elle n�est d�aucune autorit� dans les choses spirituelles, divines, ou c�lestes.

Si ce simple fait �tait bien compris, mille difficult�s seraient aplanies et mille questions r�solues. C�est la raison qui fait les incr�dules. Satan murmure � l�oreille de l�homme: �Vous �tes dou� de raison, pourquoi ne pas vous en servir? Elle a �t� donn�e pour qu�on s�en serve en toutes choses. Vous ne devez pas donner votre assentiment � quelque chose que votre raison ne peut comprendre. Comme homme, vous avez le droit de soumettre tout au jugement de votre raison; ce ne sont que les fous ou les idiots, qui acceptent avec une aveugle cr�dulit� tout ce qu�on leur pr�sente�.

Quelle sera notre r�ponse � des suggestions si rus�es et si dangereuses? Celle-ci qui est bien simple et bien concluante: La parole de Dieu est au-dessus de la raison, autant que Dieu est au-dessus de la cr�ature, ou que les cieux sont au-dessus de la terre. Par cons�quent, lorsque Dieu parle, tous les raisonnements doivent se taire. S�il ne s�agit que de la parole de l�homme, du jugement de l�homme, de l�opinion de l�homme, alors, en effet, la raison peut exercer son influence, ou, pour parler plus correctement, nous devons l�employer pour juger ce qu�on nous dit, d�apr�s le seul mod�le parfait, la parole de Dieu. Mais si on permet � la raison de discuter la parole de Dieu, l��me sera immanquablement plong�e dans les t�n�bres de l�incr�dulit�, d�o� la descente dans les profondeurs terribles de l�ath�isme n�est que trop facile.

En un mot, nous devons serrer dans nos c�urs cette grande v�rit�, que la seule base solide pour l��me est la foi en l�autorit� supr�me, la majest� divine et la toute-suffisance de la parole de Dieu. C��tait sur ce terrain que se tenait Mo�se, quand il parlait au c�ur et � la conscience d�Isra�l. Son unique et grand but �tait d�amener le peuple � une enti�re soumission � l�autorit� divine. Vouloir soumettre chaque pr�cepte, chaque statut, en un mot toute institution de la Parole, au contr�le de la raison humaine, c�est rejeter l�autorit� divine, l��criture, l�assurance et la paix. Lorsque, au contraire, l��me est amen�e par l�Esprit de Dieu � cette soumission absolue � l�autorit� de la parole de Dieu, alors chacun de ses commandements, chaque phrase m�me de son pr�cieux Livre, est re�u comme venant directement de Lui-m�me, et rev�t toute l�importance que son autorit� comporte. Il se peut que nous n�ayons pas une pleine intelligence de chaque statut, mais l� n�est pas la question; il nous suffit de savoir qu�il vient de Dieu; il a parl� � cela suffit. Aucun fondement solide de vraie moralit� ne peut �tre pos�, tant que ce grand principe n�a pas �t� saisi et que l��me ne le poss�de pas pleinement.

Les pens�es que nous venons de d�velopper, pourront servir � donner au lecteur l�intelligence du rapport qu�il y a entre le chapitre que nous avons sous les yeux et la premi�re division de ce livre, et l�aider � comprendre la port�e des premiers versets du chapitre 12.

�Vous d�truirez enti�rement tous les lieux o� les nations que vous d�poss�derez auront servi leurs dieux sur les hautes montagnes et sur les collines et sous tout arbre vert; et vous d�molirez leurs autels, et vous briserez leurs statues; et vous br�lerez au feu leurs ash�res, et vous abattrez les images taill�es de leurs dieux, et vous ferez p�rir leur nom de ce lieu-l� (vers. 2-3).

Le pays appartenait � l��ternel; les Isra�lites n�y �taient que ses tenanciers; c�est pourquoi leur premier devoir, en en prenant possession, �tait de d�truire toute trace de l�ancienne idol�trie. Ceci �tait absolument indispensable, quelque intol�rante que puisse para�tre � la raison humaine cette mani�re d�agir envers la religion d�autrui. Nous l�accordons sans h�sitation, c��tait intol�rant; mais comment le Dieu vivant et vrai aurait-il pu ne pas l��tre envers les faux dieux et l�idol�trie? Ce serait un vrai blasph�me de supposer un instant, qu�il e�t pu permettre le culte des idoles dans son pays.

Comprenons bien la chose. Ce n�est pas que Dieu, dans sa mis�ricorde, ne soit pas patient envers le monde; nous avons tous, pr�sente � l�esprit, l�histoire des six mille ann�es durant lesquelles sa longanimit� s�est exerc�e d�une mani�re si merveilleuse, depuis les jours de No�, et ne s�est pas lass�e malgr� le rejet de son Fils bien-aim�.

Tout cela est en dehors du grand principe expos� dans notre chapitre. Isra�l avait � apprendre qu�en prenant possession du pays de l��ternel, son premier devoir �tait d�en effacer toute trace d�idol�trie. Le nom du Dieu qui devait �tre �leur seul Dieu� �tait invoqu� sur les Isra�lites. Ils �taient son peuple, et il ne pouvait leur permettre d�avoir communion avec les d�mons. �Tu rendras hommage au Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras Lui seul�.

Au point de vue des nations incirconcises, cela pouvait para�tre tr�s intol�rant, bigot m�me. Elles pouvaient se vanter de leur libert�, et se glorifier de leur mani�re si large de rendre un culte qui admettait �plusieurs dieux et plusieurs seigneurs�. Il y aurait eu, selon eux, plus de largeur d�esprit � laisser � chacun ses propres id�es en mati�re de religion, et le choix libre de l�objet et du mode de son culte. Ou bien encore, comme � Rome plus tard, �riger un Panth�on dans lequel tous les dieux du paganisme trouvent place, e�t �t�, selon eux, la preuve �vidente d�une civilisation bien plus avanc�e, plus brillante et plus raffin�e. �Qu�importe, eussent-ils dit, la forme de religion d�un homme, ou l�objet de son culte, pourvu que lui-m�me soit sinc�re! Tout se trouverait �tre bien � la fin. Le grand but pour chacun est de travailler au progr�s mat�riel, de contribuer � la prosp�rit� nationale, moyen des plus s�rs de sauvegarder les int�r�ts individuels. Il faut bien que chaque individu ait une religion, mais quant � la forme de cette religion, elle est immat�rielle. La question importante n�est pas: Qu�est votre religion? mais: Qu��tes-vous, vous-m�me?�

Ces id�es pouvaient convenir admirablement � l�esprit charnel des nations incirconcises, mais quant � Isra�l, il avait � se souvenir de cette v�rit� imposante: �L��ternel, ton Dieu, est un seul �ternel�, et encore: �Tu n�auras point d�autres dieux devant ma face�. Telle �tait leur religion: adorer le seul Dieu vivant et vrai, leur Cr�ateur et leur R�dempteur. Aupr�s de Lui, tout vrai adorateur, chaque membre de cette assembl�e circoncise, dont le grand et saint privil�ge �tait d�appartenir � l�Isra�l de Dieu, trouvait largement place. Peu devait leur importer l�opinion ou les observations des nations qui les entouraient. Que savaient-ils des droits du Dieu d�Isra�l sur son peuple circoncis? �taient-elles comp�tentes pour rien d�cider au sujet d�Isra�l? S�rement pas: leurs pens�es, leurs raisonnements et leurs arguments n�avaient donc aucune valeur. Isra�l ne devait pas m�me y prendre garde; son devoir tout simple �tait de s�incliner devant l�autorit� supr�me et absolue de la parole de Dieu, qui demandait que toute trace d�idol�trie f�t enti�rement abolie dans ce bon pays qu�ils avaient le privil�ge d�habiter. Il ne s�agissait pas seulement d�en finir avec l�idol�trie en mettant en pi�ces les images taill�es, pour �lever � leur place des autels au vrai Dieu, mais comme l��ternel l�avait dit: �Vous ne ferez pas ainsi � l��ternel, votre Dieu; mais vous chercherez le lieu que l��ternel, votre Dieu, choisira d�entre toutes vos tribus pour y mettre son nom, le lieu o� il habitera, et vous y viendrez; et vous apporterez l� vos holocaustes, et vos sacrifices, et vos d�mes, et l�offrande �lev�e de vos mains, et vos v�ux, et vos offrandes volontaires, et les premiers-n�s de votre gros et de votre menu b�tail. Et l�, vous mangerez devant l��ternel, votre Dieu, et vous vous r�jouirez, vous et vos maisons, dans toutes les choses auxquelles vous aurez mis la main, dans lesquelles l��ternel, ton Dieu, t�aura b�ni� (vers. 4-7).

Quelle grande et importante v�rit� ces mots r�v�laient � l�assembl�e d�Isra�l! Le seul lieu o� ils devaient rendre leur culte �tait choisi par Dieu et non par l�homme. Son habitation, le lieu o� se trouvait Sa pr�sence, devait �tre le grand centre d�Isra�l; c�est l� qu�ils devaient apporter leurs sacrifices et leurs offrandes, offrir leur culte, et trouver leur joie en commun.

Cela peut para�tre exclusif, et l�est en effet. Il n�en pouvait �tre autrement. Puisqu�il avait plu � Dieu de choisir un lieu pour y �tablir sa demeure au milieu de son peuple rachet�, il �tait de toute n�cessit� que la c�l�bration de leur culte se f�t exclusivement l�. C��tait une exclusion divine, dans laquelle toute �me pieuse et aimant l��ternel trouvait ses d�lices. Elle pouvait dire de tout son c�ur: ��ternel! j�ai aim� l�habitation de ta maison, et le lieu de la demeure de ta gloire�. Et encore: �Combien sont aimables tes demeures, � �ternel des arm�es! Mon �me d�sire, et m�me elle languit apr�s les parvis de l��ternel; mon c�ur et ma chair crient apr�s le Dieu vivant� Bienheureux ceux qui habitent dans ta maison; ils te loueront sans cesse!� Car un jour dans tes parvis vaut mieux que mille. J�aimerais mieux me tenir sur le seuil dans la maison de mon Dieu, que de demeurer dans les tentes de la m�chancet� (Psaumes 26 et 84).

Cette demeure de l��ternel devait �tre ch�re au c�ur de tout vrai Isra�lite. La volont� propre aurait pu d�sirer aller ici et l�; le c�ur vagabond soupirer apr�s un changement; mais tout adorateur vrai et d�vou� ne pouvait trouver satisfaction, b�n�diction, joie et repos, que dans le lieu o� se trouvait la pr�sence de son Dieu et o� il avait mis son nom; sur le terrain o� l�autorit� de sa pr�cieuse Parole �tait reconnue. Rechercher un autre lieu de culte e�t �t� non seulement abandonner la parole de l��ternel, mais sa sainte demeure.

Nous voyons le d�veloppement de ce principe dans tout notre chapitre. Mo�se rappelle au peuple que, d�s le moment o� il entrerait dans le pays de l��ternel, il fallait renoncer � tout l�esprit d�ind�pendance et de volont� propre qui les avait caract�ris�s dans les plaines de Moab ou dans le d�sert. �Vous ne ferez pas selon tout ce que nous faisons ici aujourd�hui, chacun ce qui est bon � ses yeux; car, jusqu�� pr�sent, vous n��tes pas entr�s dans le repos et dans l�h�ritage que l��ternel, ton Dieu, te donne. Mais lorsque vous aurez pass� le Jourdain, et que vous habiterez dans le pays que l��ternel, votre Dieu, vous fait h�riter, et qu�il vous aura donn� du repos � l��gard de tous vos ennemis, � l�entour, et que vous habiterez en s�curit�, alors il y aura un lieu que l��ternel, votre Dieu, choisira pour y faire habiter son nom; l� vous apporterez tout ce que je vous commande� Prends garde � toi, de peur que tu n�offres tes holocaustes dans tous les lieux que tu verras; mais dans le lieu que l��ternel choisira dans l�une de tes tribus, l� tu offriras tes holocaustes, et l� tu feras tout ce que je te commande� (versets 8-14).

Nous voyons ainsi que, non seulement quant � l�objet, mais aussi quant au lieu et � la forme du culte, Isra�l avait � s�en tenir absolument au commandement de l��ternel. D�s le moment o�, ayant travers� le fleuve de la mort, ils avaient, comme peuple rachet�, pos� le pied sur le pays que Dieu leur donnait en h�ritage, il ne pouvait plus �tre question de volont� propre quant au culte � Lui rendre. Une fois en jouissance du pays de l��ternel et du repos dans ce pays, leur service raisonnable et intelligent devait �tre une ob�issance absolue � sa Parole. Les choses qui s��taient pass�es dans le d�sert ne pouvaient �tre tol�r�es en Canaan. Plus leurs privil�ges �taient grands, plus grande aussi devenait leur responsabilit�.

Il se peut maintenant que des lib�raux, comme ils se nomment, � ceux qui pr�tendent � la libert� d�action et de volont�, au droit de jugement priv� en mati�re de religion, � d�clarent que tout ce qui vient d�attirer notre attention est extr�mement �troit et tout � fait incompatible avec les lumi�res de notre si�cle. Nous leur r�pondrons simplement ceci: Dieu n�avait-il pas le droit de prescrire � son peuple la mani�re de Lui rendre culte, et de lui pr�ciser le lieu o� il voulait rencontrer Isra�l? Il faut, ou bien nier son existence, ou admettre son droit absolu et incontestable � fixer le temps et le lieu o� son peuple devait s�approcher de Lui. Serait-ce une preuve d�intelligence, de haute culture d�esprit, ou de largeur d�id�es, de refuser � Dieu ses droits?

Si donc Dieu a le droit de commander, est-ce de l��troitesse ou de la bigoterie de la part de son peuple d�ob�ir? Telle est la question � r�soudre elle est aussi simple que possible. La seule vraie largeur d�id�es et de c�ur est d�ob�ir aux commandements de Dieu, et il n�y avait aucune �troitesse de la part d�Isra�l � aller offrir les sacrifices au lieu qui lui �tait prescrit, et � refuser d�aller ailleurs. Les gentils incirconcis pouvaient aller o� bon leur semblait, mais non pas le peuple de Dieu.

Quel privil�ge inestimable pour tous ceux qui aimaient Dieu et s�aimaient l�un l�autre, que de s'assembler au lieu o� son nom �tait magnifi�! Et quel touchant effet de sa gr�ce, que son d�sir de son peuple autour de Lui-m�me, de temps en temps! Ce fait nuisait-il aux droits personnels et aux privil�ges domestiques des Isra�lites? Non, au contraire, ils en �taient consid�rablement accrus. Dieu, dans sa bont� infinie, prenait soin de tout, trouvait ses d�lices � r�pandre la joie et la b�n�diction sur son peuple, individuellement et collectivement, comme nous le lisons �Quand l��ternel, ton Dieu, aura �tendu tes limites, comme il te l�a promis, et que tu diras: Je mangerai de la chair, parce que ton �me d�sirera de manger de la chair, tu mangeras de la chair, selon tout le d�sir de ton �me. Si le lieu que l��ternel, ton Dieu, aura choisi pour y mettre son nom est loin de toi, alors tu sacrifieras de ton gros et de ton menu b�tail, que l��ternel t�aura donn�, comme je te l�ai command�, et tu en mangeras, dans tes portes, selon tout le d�sir de ton �me; comme on mange de la gazelle et du cerf, ainsi tu en mangeras celui qui est impur et celui qui est pur en mangeront �galement� (versets 20-22).

Ne voyons-nous pas ici la bont� et les tendres compassions avec lesquelles Dieu agissait en vue du bien et des jouissances de chacun? La seule restriction �tait celle-ci: �Seulement, tiens ferme � ne pas manger le sang, car le sang est la vie; et tu ne mangeras pas l��me avec la chair. Tu n�en mangeras pas, tu le verseras sur la terre, comme de l�eau. Tu n�en mangeras pas, afin que tu prosp�res, toi et tes fils apr�s toi, parce que tu auras fait ce qui est droit aux yeux de l��ternel� (vers. 23-25). (Le grand principe de l�abstention du sang a �t� trait� dans nos �Notes sur le L�vitique�, que le lecteur pourrait revoir.) La question n�est pas � quel point les Isra�lites comprenaient ces choses; ils n�avaient qu�� ob�ir, afin de prosp�rer eux et leurs enfants apr�s eux; il s�agissait de reconna�tre les droits souverains de Dieu.

Apr�s avoir fait cette exception, le l�gislateur reprend le sujet si important du culte public. �Toutefois les choses que tu auras sanctifi�es, qui seront � toi, et celles que tu auras vou�es, tu les prendras, et tu viendras au lieu que l��ternel aura choisi; et tu offriras tes holocaustes, la chair et le sang, sur l�autel de l��ternel, ton Dieu, et le sang de tes sacrifices sera vers� sur l�autel de l��ternel, ton Dieu, et tu en mangeras la chair� (vers. 26-27).

Si la raison ou la volont� propre pouvaient parler, elles diraient peut-�tre: �Pourquoi devaient-ils tous aller au m�me lieu? Ne pouvait-on pas avoir un autel � la maison, ou, sinon, un dans chaque ville principale, ou au centre de chaque tribu? Nous r�pondrions: Dieu avait command� autrement; c�en �tait assez pour tout vrai Isra�lite. Lors m�me que nous serions incapables, vu notre ignorance, de voir le pourquoi des choses, la simple ob�issance est une obligation et un devoir, et si nous marchons humblement, joyeusement et simplement, dans ce sentier d�ob�issance, nos �mes seront assur�ment �clair�es, et nous trouverons une abondance de b�n�dictions ineffables dans cette proximit� de Dieu o� nous serons, et qui n�est connue que de ceux qui aiment � garder ses commandements.

Oui, cher lecteur, telle est la mani�re de r�pondre � tous les raisonnements et � toutes les questions de l�esprit charnel, qui ne se soumet pas � la loi de Dieu, et aussi ne le peut. Sommes-nous appel�s � rendre compte aux incr�dules et aux raisonneurs du motif qui nous fait agir? Non, ce n�est pas notre affaire; ce serait une perte de temps et de peine, d�autant plus que ces personnes sont enti�rement incapables de nous comprendre. Comment un incr�dule, par exemple, ou un esprit charnel, comprendrait-il pourquoi il �tait command� aux douze tribus d�Isra�l, d�adorer devant un seul autel, de s�assembler dans un seul lieu, r�unis autour d�un seul centre? Impossible; la grande raison morale d�une institution aussi belle, est au-dessus de sa compr�hension.

L�homme spirituel, au contraire, en voit ais�ment toute la beaut�: l��ternel rassemblait son peuple bien-aim� autour de Lui-m�me, afin qu�ils se r�jouissent ensemble devant Lui, et que Lui-m�me p�t trouver une joie particuli�re en eux. Cela n��tait-il pas des plus pr�cieux pour le c�ur de tous ceux qui aimaient r�ellement le Seigneur?

Si le c�ur �tait froid et indiff�rent envers Dieu, peu lui importait le lieu de culte; mais tout c�ur aimant et sinc�re, depuis Dan jusqu�� Be�r-Sh�ba, se rendait avec joie au lieu que l��ternel avait d�sign� pour invoquer son nom, et o� il devait rencontrer son peuple. �Je me suis r�joui quand ils m�ont dit Allons � la maison de l��ternel! Nos pieds se tiendront dans tes portes, � J�rusalem?� (Ps. 122:1-2) � centre de Dieu pour Isra�l.

Nous avons ici les doux �panchements d�un c�ur qui aimait l�habitation du Dieu d�Isra�l � son centre b�ni, le lieu de rassemblement des douze tribus d�Isra�l � ce lieu auquel �tait associ�, dans l�esprit de chaque vrai Isra�lite, tout ce qu�il y avait de beau et de r�jouissant en rapport avec le culte de l��ternel, et la communion de son peuple.

En �tudiant le seizi�me chapitre de notre livre, nous aurons l�occasion de revenir sur ce beau sujet; terminons cette division-ci en citant les derniers versets du chapitre que nous avons sous les yeux.

�Quand l��ternel, ton Dieu, aura retranch� devant toi les nations vers lesquelles tu entres pour les poss�der, et que tu les poss�deras, et que tu habiteras dans leur pays, prends garde � toi, de peur que tu ne sois pris au pi�ge pour faire comme elles, apr�s qu�elles auront �t� d�truites devant toi, et de peur que tu ne recherches leurs dieux, en disant: Comment ces nations servaient-elles leurs dieux? et je ferai de m�me, moi aussi. Tu ne feras pas ainsi � l��ternel, ton Dieu; car tout ce qui est en abomination � l��ternel, ce qu�il hait, ils l�ont fait � leurs dieux; car m�me ils ont br�l� au feu leurs fils et leurs filles � leurs dieux. Toutes les choses que je vous commande, vous prendrez garde � les pratiquer. Tu n�y ajouteras rien, et tu n�en retrancheras rien�.

La pr�cieuse parole de Dieu devait former comme un enclos sacr� autour de son peuple, au-dedans duquel ils pussent jouir de sa pr�sence, et trouver leurs d�lices dans l�abondance de sa mis�ricorde et de sa gr�ce; lieu o� ils devaient �tre enti�rement � part de tout ce qui �tait contraire � la saintet� de Celui dont la pr�sence �tait � la fois, leur gloire, leur joie et leur sauvegarde morale, contre tout pi�ge et toute abomination.

Mais, h�las! ils ne persist�rent pas; bien vite ils abattirent les murs de cette enceinte et se d�tourn�rent des saints commandements de Dieu. Ils firent les choses m�mes qu�il leur �tait dit de ne pas faire, et eurent bient�t � en r�colter les terribles cons�quences. Nous reviendrons plus tard sur ce sujet.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Deuteronomy 12". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/deuteronomy-12.html.
 
adsfree-icon
Ads FreeProfile