Lectionary Calendar
Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Deuteronomy 34". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/deuteronomy-34.html.
bibliography-text="Commentaire sur Deuteronomy 34". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/
versets 1-12
Verset 1
Mo�se monte sur le N�bo (1-4)
Le voyageur Tristram d�crit ainsi la vue qui se d�roula devant ses yeux depuis le sommet d�une montagne qu�il avait tout lieu de prendre pour le Pisga?: Le jour �tait clair. Au sud s��tendaient la cha�ne des Abarim et de lointains horizons?; � l�est la fertile Belka, oc�an de bl� et de prairies allant se perdre jusque dans l�Arabie?; � l�ouest la mer Morte, miroir de m�tal, au-del� de laquelle se dressait le plateau de Juda, avec H�bron, les collines de Bethl�em, le mont des Oliviers et l��glise qui le surmonte?; plus pr�s, la plaine de J�richo, avec le cours sinueux du Jourdain. Au-del�, ce sommet arrondi, c��tait le Garizim?; plus loin encore, l�ouverture de la plaine d�Esdra�lon, le Carmel et quelque chose comme la mer�?; au nord-ouest le Thabor, ais�ment reconnaissable et le mont Guilboa. Le Hermon aux neiges �ternelles avait son sommet couvert d�un nuage qui voilait aussi le Liban?; mais directement au nord les sombres for�ts de Galaad �tendaient leurs grandes vagues au-dessus desquelles se dressaient ici et l� de hardis sommets.
Galaad jusqu��� L��num�ration suivante est celle des pays que contempla Mo�se d�un regard circulaire allant d�abord droit au nord par Galaad jusqu�� Dan, puis tournant � l�ouest par les montagnes de Nephthali, revenant au sud par �phra�m et arrivant � Juda et au N�gueb, l�extr�mit� sud de Canaan?; apr�s quoi son regard se porte sur le premier plan, imm�diatement au pied du N�bo, l�Araba et la mer Morte, du nord (J�richo) au sud (Tsoar). Tous les noms employ�s dans cette �num�ration appartiennent � un temps post�rieur � la conqu�te et celui de Dan, qui ne peut d�signer que l�ancienne La�s, au pied du Hermon, doit m�me �tre post�rieur au temps des Juges (Gen�se�14.14)?; voir au verset 10.
Verset 5
Mort, ensevelissement et deuil de Mo�se (5-8)
Sur l�ordre de l��ternel. Cette indication ne porte pas seulement sur le lieu de la mort, mais sur le fait lui-m�me, car Mo�se aurait pu vivre longtemps encore d�apr�s le verset 7. Il en est de m�me d�Aaron, qui meurt apr�s avoir gravi lui-m�me la montagne de Hor. Comme l�expression sur l�ordre pourrait se traduire litt�ralement par?: sur la bouche, les rabbins ont tir� de l� cette belle pens�e que ces deux hommes �taient morts du baiser de l��ternel.
Dans le pays de Moab?: ainsi sans avoir mis le pied en Canaan.
Verset 6
Et il l�ensevelit. On a traduit aussi?: On l�ensevelit, mais notre traduction est plus naturelle?; voir la fin du verset. Aaron avait �t� enseveli par Mo�se et El�azar (Nombres�20.28)?; Mo�se l�est par l��ternel sans doute par le minist�re des anges. C�est l� un honneur qui compense en quelque mani�re l�humiliation inflig�e � ce serviteur de Dieu par son exclusion de la Terre promise.
Dans la vall�e?: non dans la vall�e du Jourdain, o� Dieu aurait transport� son corps, mais dans la vall�e dont il a �t� parl� Nombres�21.20, qui se trouvait sur la hauteur du Pisga, par cons�quent pr�s du N�bo, dans la campagne de Moab. Les Juifs ont pens� que Dieu avait accompli cet acte par le moyen de l�archange Michel?; de l� sans doute la tradition � laquelle fait allusion Jude, verset 9. Il nous para�t probable que l�intention divine a �t� de soustraire le corps de Mo�se � une v�n�ration exag�r�e et superstitieuse.
Verset 8
Trente jours, comme pour Aaron (Nombres�20.29).
Verset 9
Conclusion (9-12)
Verset 10
Ce verset suppose, dans tous les cas, un certain nombre de si�cles �coul�s entre la mort de Mo�se et la r�daction de ce morceau. La critique croit reconna�tre dans ce chapitre une compilation des r�cits renferm�s dans les diff�rents documents qui racontaient la mort de Mo�se.
L�auteur fait remarquer deux traits qui ont surtout distingu� Mo�se?: l�intimit� de sa relation avec l��ternel (Nombres�12.8) et la puissance des signes qu�il lui a �t� donn� d�accomplir.
Conclusion sur le Deut�ronome
Ce livre se compose de deux parties bien distinctes?: l�une narrative, comprenant le pr�ambule, Deut�ronome�1.1 � 5 et la conclusion, chapitres 31 � 34?; l�autre, qui renferme tout le reste du livre et contient les trois derniers discours de Mo�se.
Il n�est pas douteux que la partie narrative a �t� compos�e apr�s la mort de Mo�se?: d�abord parce qu�elle contient le r�cit de cet �v�nement ainsi que des circonstances qui l�ont imm�diatement pr�c�d�. Les r�flexions renferm�es dans les trois derniers versets?: Il ne s�est jamais �lev� en Isra�l de proph�te comme Mo�se� supposent des si�cles �cout�s entre la mort du l�gislateur et la r�daction de ces lignes. Enfin, l�on trouve dans cette partie au moins un document qui para�t r�dig� post�rieurement au temps de Mo�se, la b�n�diction du chapitre 33.
Quant � la partie centrale, celle des discours, il existe aujourd�hui deux mani�res de l�envisager. La plus r�pandue est celle qui y voit l��uvre d�un auteur post�rieur � l��poque de Mo�se qui aurait eu le d�sir bien intentionn� de faire p�n�trer dans le c�ur et dans les m�urs du peuple une l�gislation qui n��tait gu�re connue encore que des sacrificateurs et des juges. L�auteur ne se serait fait aucun scrupule de mettre ces discours compos�s par lui dans la bouche de Mo�se, parce qu�il �tait assur� de parler dans l�esprit de ce serviteur de Dieu et de ne dire au peuple que ce que Mo�se lui aurait dit lui-m�me dans les circonstances dans lesquelles il �crivait.
Les partisans de cette opinion diff�rent beaucoup entre eux lorsqu�il s�agit de fixer l��poque o� a eu lieu cette composition. Ceux qui la rapprochent le plus du temps de Mo�se la placent � l��poque de Samuel, trois si�cles et demi apr�s Mo�se?; d�autres la placent deux si�cles plus tard, sous Josaphat, des troisi�mes plus tard encore, sous �z�chias ou son fils Manass�, sept si�cles et plus apr�s Mo�se?; les derniers, dont la mani�re de voir s�affirme avec le plus d�assurance, indiquent comme date le r�gne de Josias, huit si�cles et demi apr�s Mo�se.
La seconde opinion attribue, conform�ment aux donn�es du livre, les discours et leur r�daction � Mo�se lui-m�me.
Il ne faudrait pas croire que les partisans de la premi�re mani�re de voir appartiennent tous au parti rationaliste. Un grand nombre de savants qui croient fermement � la r�v�lation, s�y sont rang�s. Voici les motifs qu�on fait valoir en sa faveur?:
Voici les r�ponses que l�on peut faire � ces objections.
Mais si nous estimons naturel qu�avant de mourir Mo�se ait voulu adapter aux besoins de l�intelligence et de la conscience du peuple nouveau qu�il avait devant lui, la l�gislation qu�il avait donn�e au d�sert et qui avait surtout �t� recueillie et consign�e jusques-l� en vue des sacrificateurs et des juges et si cette reproduction, qui se rattachait surtout au Livre de l�alliance et aux souvenirs personnels du l�gislateur, r�pond enti�rement au caract�re g�n�ral des discours du Deut�ronome, nous ne soutenons point cependant que le livre lui-m�me soit sorti des mains de Mo�se tel que nous le poss�dons. Nous avons reconnu que la partie narrative porte les marques d�un temps post�rieur. Nous avons constat�, touchant les b�n�dictions du chapitre 33, qu�elles doivent avoir �t� r�dig�es, sous la forme o� elles sont l� devant nous, dans les temps qui suivirent l� conqu�te. Dans les discours m�mes nous avons trouv� des passages qui ne peuvent �tre que des additions arch�ologiques post�rieures (Deut�ronome�2.10-12?; Deut�ronome�2.20-23?; Deut�ronome�3.9?; Deut�ronome�3.11?; Deut�ronome�3.14). Il n�est donc pas impossible que dans ces m�mes discours soient entr�s avec le temps des amplifications �difiantes qui dans ce cas seraient sans doute les parties dans lesquelles on reconna�t de la mani�re la plus frappante le style des proph�tes post�rieurs. Comme les discours du Deut�ronome devaient �tre lus tous les sept ans devant le peuple, il y avait l� pour de telles applications �difiantes, des occasions toutes naturelles. N�anmoins nous nous croyons autoris�s et m�me oblig�s par toutes les consid�rations que nous avons fait valoir � maintenir l�origine vraiment mosa�que du contenu essentiel des discours qui sont mis ici dans la bouche de Mo�se et dont la r�daction lui est attribu�e.
Mo�se se trouve �tre ainsi le point de d�part des diff�rentes branches de la litt�rature h�bra�que. Il en est de lui comme de Luther, qui n�a pas seulement ramen� au jour la vraie formule de l�enseignement �vang�lique, mais qui a �t� en m�me temps le cr�ateur de la langue allemande moderne et le fondateur de la po�sie et de la musique religieuses dans l��glise protestante d�Allemagne. De m�me Mo�se nous a laiss�, avec la plus ancienne l�gislation les plus anciens morceaux proph�tiques et le psaume le plus antique. Une haute sup�riorit� litt�raire a �t� souvent la condition de succ�s des grandes �uvres historiques.