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Bible Commentaries
Luc 4

Bible annotéeBible annotée

versets 1-44

La tentation de Jésus

1 à 13 Jésus tenté au désert.

Comparer Matthieu 4:1-11, notes, et Marc 1:12-13, notes. Par ces premiers mots de son récit, Luc rattache la tentation au baptême (Luc 3:21-22).

Les trois évangiles synoptiques mettent ces deux faits dans un rapport intime. Luc marque la réalité du don fait à Jésus lors de son baptême en disant qu’il revint du Jourdain, rempli de l’Esprit-Saint. Et c’est alors précisément qu’il dut subir la tentation.

Le texte reçu dit : « Il fut conduit par l’Esprit dans le désert » (avec la particule du mouvement), ce qui suppose qu’il n’y était pas encore.

Luc, d’après le texte de Codex Sinaiticus, B. D, admet qu’il y était déjà, après être revenu du Jourdain, et nous apprend que là il était conduit (imparfait indiquant l’action continue) par l’Esprit dont il était rempli, et qui était le principe dirigeant sa vie intérieure (comparer pour les termes, Romains 8:14).

La leçon du texte reçu est une correction faite dans le dessein de mettre Luc en harmonie avec les deux premiers évangiles. Il n’y a, du reste, nulle contradiction; car ce fut bien aussi l’Esprit qui amena Jésus dans le désert, qui l’y jeta, selon l’énergique expression de Marc; seulement, le récit de Luc nous renseigne d’une manière plus complète sur cette action de l’Esprit, sur le travail d’âme intense qu’elle occasionnait et qui se trahissait par cette marche sans but dans le désert.

Voir, sur ces mots : tenté par le diable, Matthieu 4:1, 2e note.

Le texte reçu dit : « ensuite il eut faim »; le mot souligné est emprunté au premier évangile. Voir, sur ce jeûne du Sauveur, Matthieu 4:2, note.

Luc semble vouloir dire que Jésus s’abstint de manger parce qu’il était profondément absorbé. La tournure employée par Matthieu indique plutôt un jeûne intentionnel.

Matthieu 4:3, note.

Luc est plus précis que le premier évangéliste : cette pierre (au lieu de ces pierres); du pain (non des pains). Et en disant cela, Satan montrait une pierre à ses pieds.

Le texte reçu ajoute : mais de toute parole de Dieu.

Ces mots manquent dans Codex Sinaiticus, B version égyptienne. Ils ont été probablement introduits dans le texte. La pensée qu’ils expriment est implicitement contenue dans le premier membre de la phrase.

Matthieu et les Septante portent : « de toute parole qui sort de la bouche de Dieu »; le texte hébreu : « ce n’est pas de pain seulement que l’homme vivra, mais c’est de tout ce qui sort de la bouche de l’Éternel que l’homme vivra ».

Le texte reçu porte : « Et le diable l’ayant élevé sur une haute montagne ».

Les mots soulignés sont empruntés à Matthieu.

Luc seul a cette expression : en un instant, en un clin d’œil, qui suffirait à prouver qu’il ne se représentait point cette scène dans un sens littéral et extérieur (voir Matthieu 4:3, note).

De son côté, Matthieu ajoute à ces mots : tous les royaumes de la terre, ceux-ci : « et leur gloire ». Luc place la mention de celle-ci dans la parole du tentateur (verset 6).

Voir Matthieu 4:9, note.

Les derniers mots de ce verset sont particuliers à Luc. Mais quel en est le sens ? Si Satan, dans son orgueil, veut insinuer par là, comme on l’a pensé, que c’est Dieu qui lui a livré cette puissance sur le monde, c’est un mensonge et un blasphème ! S’il veut dire que c’est l’homme qui la lui a donnée en lui obéissant plutôt qu’à Dieu (Genèse 3), il n’a que trop raison, et Jésus lui-même l’a appelé « le prince de ce monde » (Jean 14:30).

Mais c’était une illusion grossière de s’imaginer que Jésus allait reconnaître cette autorité en se prosternant devant lui (verset 7).

Ce verset est encore particulier à Luc.

La condition posée par Satan peut paraître invraisemblable. Mais il faut se rappeler que l’offre du tentateur supposait une transmission de pouvoir, et que celle-ci impliquait (donc) l’hommage rendu au précédent détenteur du pouvoir. L’oriental se prosterne d’ailleurs devant tout supérieur.

Matthieu 4:10, note.

Le texte reçu fait commencer la réponse de Jésus par les mots : « Va-t’en arrière de moi, Satan, car », qui sont empruntés à Matthieu.

Dans Matthieu, ces mots sont parfaitement à leur place; Jésus met ainsi fin à la tentation en expulsant de sa présence le tentateur. Cette parole suffirait à elle seule pour prouver que l’ordre historique est celui du récit de Matthieu, si même le sens profond et gradué de la tentation ne le démontrait également.

À peu près tous les interprètes partagent cette opinion. M. Godet, qui défend l’ordre adopté par Luc, pense que cet évangéliste place en premier lieu les deux tentations qui s’adressent au manque de foi, et ne mentionne qu’après cela

l’épreuve qui s’adressait à la foi déjà supposée inébranlable, épreuve qui doit avoir formé le point culminant de toute la tentation.

voir Matthieu 4., notes.

Luc ne rapporte point le fait qu’après la tentation, des anges de Dieu s’approchèrent de Jésus épuisé par le jeûne et par la lutte morale, et lui offrirent leur assistance (Matthieu 4:11); mais, d’autre part, il a noté un trait d’une signification profonde : c’est que le diable se retira de lui jusqu’à une occasion (grec), jusqu’à un moment favorable.

On a pensé que cette occasion fut la trahison de Judas, dans laquelle Luc lui-même nous montre une œuvre de Satan (Luc 22:3; comparez Jean 13:2), mais cette trahison ne fut pas pour Jésus une tentation spéciale.

L’épreuve annoncée ici ne peut être que l’agonie de Jésus en Gethsémané et sur la croix (Luc 22:53; Jean 14:30). À ce point de vue on pourrait traduire : « jusqu’au temps fixé par Dieu », sens que le terme grec a quelquefois (Luc 12:42; Romains 5:6).

Pour le présent la tentation est achevée, Jésus en sort victorieux, et sa victoire a des conséquences pour lui-même, pour son œuvre et pour notre humanité, qu’il vient délivrer de la puissance des ténèbres.

Plan

Un démoniaque

Jésus étant descendu à Capernaüm, enseigne un jour de sabbat, et tous sont frappés de l’autorité de sa parole, quand un démoniaque, qui se trouve dans la synagogue, crie que Jésus est venu pour le perdre, qu’il le connaît comme le Saint de Dieu. Jésus ordonne au démon de se taire et de sortir de cet homme. Tous sont dans l’étonnement de son autorité et de sa puissance (31-37).

La belle-mère de Simon

De la synagogue, Jésus se rend chez Simon. La belle-mère-de celui-ci a une forte fièvre. Jésus, sollicité, se penche sur la malade. Délivrée de la fièvre, elle se lève et les sert (38, 39).

Les guérisons de la soirée

De nombreux malades et des démoniaques sont amenés devant la maison au coucher du soleil. Jésus les guérit. Il défend aux démons de dire qu’il est le Christ (40, 41).

Retraite matinale et départ

De grand matin, Jésus se retire à l’écart ; les foules le cherchent et veulent le retenir, mais il leur dit qu’il doit aller ailleurs annoncer l’Évangile du royaume. Il porte cet Évangile de synagogue en synagogue (42-44).

31 à 34 séjour à Capernaüm

Il descendit. Ce terme est choisi parce que, de Nazareth à Capernaüm, on descend de la région des montagnes vers le lac.

Voir, sur Capernaüm, Matthieu 4:13, note.

Il y a proprement en grec : les sabbats.

Si l’on traduit par le pluriel, il faut considérer ce verset et le suivant comme une caractéristique générale de l’activité de Jésus à Capernaüm (comparer verset 15).

Mais la liaison étroite du verset 33 avec les versets 31, 32 montre que dans ceux-ci Luc a voulu décrire les circonstances dans lesquelles se produisit le fait de la guérison du démoniaque. Le pluriel les sabbats peut désigner un sabbat unique (comparer Luc 4:16; Matthieu 12:50).

Josèphe explique l’emploi de ce pluriel, les repos, par le fait que ce jour-là on arrêtait des travaux multiples.

Les mots : il enseignait (grec il était enseignant) peignent la situation où se produisit l’incident.

D’une autorité toute morale, divine, qui se rendait témoignage dans les consciences et dans les cœurs (Matthieu 7:28).

Le trait suivant n’est pas raconté comme un exemple de cette autorité, mais comme démontrant le droit que Jésus avait de se l’attribuer.— Godet

Cette expression compliquée : esprit de démon impur, signifie que cet homme était possédé d’un démon impur, et que cet esprit exerçait sur lui sa ténébreuse influence.

(voir, sur les démoniaques, Matthieu 8:28, 2e note, et sur le récit qui va suivre, Marc 1:21-28, note).

voir Marc 1:24, note (comparer Jacques 2:19).

Jeté au milieu, c’est-à-dire au milieu de la synagogue, en présence de toute l’assemblée.

Ces mots : sans lui avoir fait aucun mal, doivent s’entendre de l’impression des spectateurs, qui, voyant le malade jeté à terre, crurent qu’il était mort.

Marc rapporte que le démon, « l’ayant agité avec violence et ayant jeté de grands cris, sortit de lui ».

Comme en hébreu et en grec le mot parole signifie souvent une chose, un fait, un événement, plusieurs traduisent ainsi la question par laquelle les témoins de ce miracle expriment leur étonnement : Qu’est-ce que ceci ? (Ostervald). Mais il est plus naturel de prendre le mot dans son sens ordinaire de parole, et de le rapporter soit en général à l’enseignement plein d’autorité de Jésus (verset 32), soit à l’ordre qu’il vient de donner au démon (verset 35).

Ce dernier sens est indiqué par la seconde partie de notre verset, qui motive (car) la question précédente. Marc (Marc 1:27) exprime la même pensée d’une manière un peu différente (voir la note).

Voir, sur ce récit, Matthieu 8:14-15, note, et Marc 1:29-31.

L’expression : une forte fièvre (grec une grande fièvre) est propre à Luc. Les deux premiers évangélistes se bornent à indiquer la nature de la maladie.

On peut traduire aussi : « Ils le consultèrent à son sujet ».

S’étant penché sur elle; cette observation, que Luc seul a conservée, indique en Jésus la pensée d’éveiller l’attention de la malade, de lui inspirer de la confiance en lui pour sa guérison (comparer Actes 3:4).

Ces mots : il réprimanda la fièvre, ne supposent pas nécessairement que Jésus personnifie la maladie et se la représente comme un être malfaisant (comparer Matthieu 8:26).

Ce pronom pluriel : les servait montre que Jésus n’était pas entré seul dans la maison, et, en effet, Marc (Marc 1:29) a conservé les noms des disciples qui étaient avec lui.

Voir Matthieu 8:16-17, note; Marc 1:32-34, notes.

Ainsi les trois synoptiques ont conservé le souvenir de cette mémorable soirée de Capernaüm (Marc 1:34, note).

Une puissance divine extraordinaire se déployait en Jésus, et la foule, enthousiasmée par la guérison du démoniaque (verset 33 et suivants), lui amenait de toutes parts des malades qu’il guérissait.

Aussi est-ce avec raison que Matthieu, ému de ce spectacle, y voit l’accomplissement de cette belle prophétie d’Ésaïe : « Lui-même a pris nos infirmités et s’est chargé de nos maladies ».

Les trois premiers évangiles sont d’accord aussi pour marquer le moment précis de cette scène : le soir, au coucher du soleil. C’est que tous ceux qui amenèrent des malades à Jésus attendirent la fin du sabbat.

Luc seul rapporte que Jésus guérissait ces malades en imposant les mains à chacun d’eux.

Matthieu (Matthieu 8:16) dit qu’il les guérissait par une parole. L’imposition des mains pouvait avoir des buts divers : communiquer au malade la force divine qui le guérissait (Marc 7:33, note); lui témoigner aussi une tendre compassion et, en gagnant ainsi sa confiance, agir sur son âme pour la sauver (comparer Matthieu 8:3, note).

Nous pouvons à peine nous représenter quel déploiement d’énergie il fallait pour rendre la santé à tant de malades, et à quelles fatigues Jésus se soumettait dans sa tendre charité.

Le texte reçu, avec Codex Sinaiticus A, C, majuscules, porte : il les guérit. L’imparfait se lit dans B, D, l’Itala, la syriaque.

Comparer Marc 1:34, note, et ci-dessus verset 34, note.

Le texte reçu porte : « Tu es le Christ, le Fils de Dieu »;

les mots soulignés manquent dans Codex Sinaiticus, B, C, D.

Comparer Marc 1:35, note.

Comparer Marc 1:36, note.

D’après cet évangéliste, c’est Pierre qui se rend l’organe de ces foules pour retenir Jésus.

Comparer Marc 1:38, note.

Jésus ne voulait pas limiter son activité à une seule ville; il se doit à tous, il se donne à tous, aux habitants des campagnes (Marc 1:38) aussi bien qu’à ceux de Capernaüm.

Telle est la volonté de Dieu : c’est pour cela que j’ai été envoyé (Texte reçu : je suis envoyé).

Jésus exprime l’objet de sa prédication en ces termes : annoncer la bonne nouvelle du royaume de Dieu (grec évangéliser le royaume de Dieu), c’est-à-dire proclamer ce fait tout nouveau que Dieu commençait alors à établir sur notre pauvre terre, où règnent les ténèbres et le péché, un royaume de vérité, de justice et de paix, où tous sont invités à entrer. Comparer Matthieu 3:2, note.

Grec : il était prêchant, terme qui exprime l’activité continue, infatigable qu’il déployait.

La particule que nous rendons ainsi : dans les synagogues, indique en grec, selon le vrai texte (Codex Sinaiticus, B. D), le mouvement; c’est comme si l’on disait qu’il portait de synagogue en synagogue la bonne nouvelle du royaume.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Luke 4". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/luke-4.html.
 
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