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Bible Commentaries
Colossiens 13

Bible annotéeBible annotée

versets 1-37

Plan

L’avènement du fils de l’homme décrit

En ces jours-là, après cette affliction, il y aura des bouleversements cosmiques. Le fils de l’homme viendra sur les nuées ; il enverra ses anges rassembler de toutes parts ses élus (24-27).

Quand cet avènement aura lieu

Jésus instruit ses disciples, par une parabole tirée du figuier, à discerner l’approche de cet événement. Cette génération ne passera point que tout ne soit arrivé. Le ciel et la terre passeront, les paroles de Jésus ne passeront point (28-31).

Exhortation à veiller fondée sur l’incertitude du jour et de l’heure

Personne ne connaît l’heure, ni les anges, ni le Fils, mais le Père seul. Veillez donc, comme les serviteurs et le portier dont le maître est en voyage (32-37).

24 à 37 L’avènement du Seigneur.

Marc passe au dernier cycle de cette prophétie par une particule (mais) qui fait attendre un nouveau sujet. Pour marquer l’ordre des temps, il se sert de cette expression vague : en ces jours-là, après cette tribulation, et évite ainsi l’expression si précise de Matthieu : aussitôt après, dans laquelle l’exégèse a trouvé de grandes difficultés.

L’explication que nous avons essayé d’en donner (voir Matthieu 24:29, 1re note), n’est point opposée à la relation de Marc qui, lui aussi, étend ses regards vers un avenir assez lointain où paraîtront de faux christs et de faux prophètes (versets 21-23).

Cette distinction des temps parait surtout très claire dans Luc (Luc 21:24-25) qui, entre la ruine de Jérusalem et les signes précurseurs du retour de Christ rapportés par les trois évangiles, place cette prédiction remarquable : « Et Jérusalem sera foulée aux pieds par les païens, jusqu’à ce que les temps des païens soient accomplis ».

voir Matthieu 24:29 2e note.

Ce moment solennel, point culminant de notre prophétie, est décrit d’une manière plus complète dans Matthieu, qui le fait envisager d’abord sous l’aspect d’un jugement redoutable pour le monde, puis d’une glorieuse délivrance pour les élus de Dieu. Marc et Luc font ressortir uniquement ce dernier point de vue.

Matthieu dit ici : « des quatre vents depuis une extrémité des cieux jusqu’à l’autre extrémité ».

Marc exprime exactement la même idée; car par : l’extrémité de la terre et l’extrémité du ciel, il entend, ainsi que Matthieu, l’horizon visuel formé par la jonction apparente de la terre et du ciel.

Voir, sur ce ministère des anges, Matthieu 24:31, note, et Matthieu 13:41-49

Le texte reçu dit ses anges; ce pronom est authentique dans Matthieu, mais pas ici.

Voir Matthieu 24:32, note.

Le terme : cette génération ne peut s’entendre que dans son sens naturel, désignant les contemporains de Jésus (comparer : Matthieu 24:34, note).

D’un autre côté, les mots : toutes ces choses renferment les prédictions que Jésus vient de faire sur son retour dans la gloire; (versets 26, 27) faut-il en conclure que Jésus a annoncé sa seconde venue comme devant avoir lieu du vivant de la génération d’alors ? Voir, sur cette question, Matthieu 24:34, note.

L’exégèse rationaliste s’en tenant strictement à ce texte et à d’autres indications de ce discours (Matthieu 24:29), n’hésite point à répondre affirmativement. C’est là attribuer au Sauveur une erreur qui ôterait, non seulement à ce discours, mais en général à ses prédictions sur l’avenir de son règne, toute autorité.

Le fait que les apôtres eux-mêmes attendaient le retour de Christ de leur vivant (1 Thessaloniciens 4:15-17, notes; 1 Corinthiens 15:51, note) ne saurait être invoqué à l’appui de cette opinion. Quoi que l’on pense de ces espérances prochaines de la primitive Église, on ne peut en attribuer l’origine à Jésus-Christ lui-même qu’en tant qu’il avait laissé ignorer à ses disciples le jour et l’heure de son retour, afin de les maintenir dans une sainte vigilance.

Il va déclarer ici même (verset 32), aussi bien que dans Matthieu 24:36, que ce jour et cette heure nul ne les connaît, pas même le Fils, mais Dieu seul.

Et, dans ce même discours, il fixerait ce grand événement final comme devant s’accomplir dans sa génération même, et coïncider avec la ruine de Jérusalem, trente-sept ans après !

Quelle contradiction ! Et cette contradiction se retrouverait dans toutes les prédictions du Sauveur relatives à l’avenir lointain de son règne, en particulier dans la plupart de ses paraboles.

Ce n’est donc pas à Jésus, mais aux évangélistes qu’il faut attribuer l’erreur. En rapportant ce discours prophétique, ils ont donné à cette parole une place inexacte. Recueillie par la tradition apostolique et écrite vingt ou trente ans plus tard, telle parole du Sauveur a pu être insérée hors de sa place. Une saine critique doit la lui rendre. Il en est ainsi de cette déclaration, qui ne peut se rapporter qu’à la destruction de Jérusalem et à la ruine de la théocratie.

voir Matthieu 24:35, note.

voir Matthieu 24:36, note.

Il faut remarquer cette progression : les anges, le Fils, le Père.

Dans ce nom : le Fils, il faut voir un abrégé de « Fils de Dieu », et non du titre « le fils de l’homme » que Jésus se donne fréquemment.

D’autant plus frappante est cette déclaration si catégorique par laquelle Jésus, limitant en lui la toute-science divine, se refuse la connaissance du jour et de l’heure de son dernier avènement.

Cette déclaration n’a rien d’étonnant pour ceux qui prennent au sérieux l’incarnation du Fils de Dieu et son humanité (Jean 1:14; Philippiens 2:8; Hébreux 2:17; Hébreux 5:8; Luc 2:52).

Serait-il véritablement homme, notre frère, s’il n’avait pas renoncé à la pleine possession des perfections divines pendant le temps de son abaissement sur la terre ? Lui qui priait en toute occasion, ne s’est-il pas montré à nous dans cette entière dépendance de son Père, de qui il attendait et recevait toutes choses, à chaque instant ? (Jean 5:19-20; Jean 5:30; Jean 8:28)

Et pourtant, depuis l’époque des Pères jusqu’à nos jours, surtout depuis les vives controverses suscitées par l’arianisme, on a fait les tentatives les plus diverses pour échapper au sens simple et clair de cette parole du Sauveur. C’est selon son humanité, a-t-on dit, qu’il ignorait l’heure de sa venue, mais non dans sa divinité; et l’on ne voit pas que, tout en admettant ce dualisme nestorien dans sa personne, on lui fait prononcer une parole qui ne serait plus vraie.

Il ignorait le jour de son retour pour ses disciples, a-ton dit encore, parce que Dieu ne lui avait pas donné la mission de le leur révéler, ou parce que lui-même ne voulait pas devancer les temps, dans les développements futurs de son règne. Efforts inutiles ! Il suffit de remarquer que cette déclaration de Jésus, dans le passage parallèle de Matthieu (le Père seul), présente exactement le même sens que celle de notre évangile, dût-on admettre que la variante : ni le Fils y fût inauthentique (comparer encore Actes 1:7).

Le texte reçu, avec Codex Sinaiticus, A, C, et la plupart des majuscules ajoute : et prier; mais les meilleurs critiques omettent, avec B, D, ces mots comme étant transférés ici du Marc 14:38.

Ici commence l’application de tout le discours, qui se résume, comme on pouvait s’y attendre, dans le saint devoir de la vigilance. Matthieu est le plus complet. Il rapporte d’abord l’exemple de Noé et du déluge, puis la comparaison du père de famille qui veille pour la sécurité de sa maison; enfin, il couronne ces exhortations solennelles par les paraboles des dix vierges et des talents et par la grande scène du jugement dernier.

Marc abrège; il se contente de l’image du serviteur vigilant (verset 34), et insiste sur l’ignorance où Jésus laisse ses disciples concernant le jour et l’heure (versets 32, 33, 35).

La phrase n’est pas achevée, et le sens de cette courte parabole, à laquelle Marc a donné une forme nouvelle, n’est point indiqué; mais ce sens est évident par lui-même, et c’est pourquoi l’évangéliste passe immédiatement à l’application : Veillez donc ! (verset 35).

L’homme qui est en voyage (grec absent, voyageur), c’est le Seigneur lui-même; sa maison, c’est son règne, son Église, sur laquelle il a établi ses serviteurs, en leur donnant, non seulement pouvoir ou autorité, mais à chacun son œuvre, détail très important de l’image.

Il y a enfin, pour cette maison, un portier dont le devoir principal est de veiller.

Tous ces offices furent d’abord confiés par le Sauveur à ses apôtres, et dès lors ils ont été distribués aux divers serviteurs de Jésus-Christ dans son Église.

C’est ainsi que les Romains divisaient la nuit en quatre veilles : la première de six à neuf heures s’appelait le soir; la seconde de neuf heures à minuit s’appelait le milieu de la nuit; la troisième de minuit à trois heures le chant du coq; la quatrième de trois à six heures le matin.

En usant de cette comparaison de la nuit, et en supposant quatre époques dans lesquelles on peut l’attendre, le Sauveur veut faire ressortir l’incertitude absolue où nous sommes du moment de sa venue.

À tous, non seulement à vous mes premiers disciples, mais à tous ceux qui croiront en moi, jusqu’au temps où je viendrai.

Veiller : il est peu de devoirs si fréquemment recommandés dans la parole divine (Matthieu 24:42; Luc 12:35 et suivants; Luc 21:34 et suivants; 1 Thessaloniciens 5:2-6).

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Mark 13". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/mark-13.html.
 
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