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Bible Commentaries
Colossiens 14

Bible annotéeBible annotée

versets 1-72

Plan

La séance de nuit

a) Les faux témoignages en désaccord. Jésus, suivi de loin par Pierre, est conduit chez le souverain sacrificateur, où le sanhédrin s’assemble. Les membres de l’assemblée cherchent en vain un motif de condamnation. Les dépositions des témoins ne concordent pas. Quelques-uns rapportent un écho de sa parole sur la réédification du temple en trois jours, mais eux non plus ne sont pas d’accord (53-89).

b) Jésus interrogé par le souverain sacrificateur. Alors le souverain sacrificateur se lève et demande à Jésus s’il n’a rien à répondre à ces accusations. Jésus se tait. Le souverain sacrificateur lui demande s’il est le Christ, le Fils de celui qui est béni. Jésus déclare qu’il l’est et que ses adversaires le verront assis à la droite de la Puissance et venant sur les nuées du ciel (60-62).

c) Jésus condamné à mort. Le souverain sacrificateur, déchirant ses vêtements, prend les membres de l’assemblée à témoin du blasphème. Tous condamnent Jésus à mort, puis ils le maltraitent. Les huissiers le reçoivent à coups de bâtons (63-65).

Le reniement de Pierre

a) Premier reniement. Pendant que Pierre se chauffe dans la cour, une servante du souverain sacrificateur le reconnaît et le signale comme un de ceux qui étaient avec Jésus. Pierre le nie. Il sort au vestibule. Le coq chante (66-68).

b) Deuxième et troisième reniement. La servante le voit de nouveau et le désigne aux assistants. Il nie encore. D’autres répètent la même affirmation, en se fondant sur ce que Pierre est Galiléen. Il jure qu’il ne connaît pas Jésus (69-71).

c) Repentir de Pierre. Aussitôt le coq chante pour la seconde fois. Pierre se souvient de la prédiction de Jésus et pleure (72).

La seconde partie de la séance au matin

Après avoir tenu conseil encore au matin, le sanhédrin livre Jésus à Pilate (15.1).

Le procès

14.53 à 15.1 Jésus devant les autorités juives

Voir, sur ce récit, Matthieu 26:57-68, notes, et comparez Luc 22:54 et suivants

D’après les synoptiques, Jésus est conduit directement chez le souverain sacrificateur, Caïphe. Ils passent sous silence la comparution devant Anne (voir Jean 18:13, note). C’est là que les trois classes d’hommes désignées dans ce verset, et qui composaient le sanhédrin ou conseil suprême s’assemblent, dès qu’ils sont avertis, pendant la nuit, que Jésus venait d’être arrêté à Gethsémané. B, A, et d’autres ajoutent un pronom au verbe s’assemblent.

Les uns le traduisent par chez lui (le souverain sacrificateur); les autres par avec lui (Jésus : en ce sens qu’ils arrivent en même temps que lui au palais de Caïphe.) Cette leçon pourrait être authentique en raison même de sa difficulté.

Grec : près de la lumière, mot que Marc choisit à dessein pour faire comprendre que c’était un feu brillant, au moyen duquel Pierre put très bien être reconnu (verset 66 et suivants).

La particule car motive le fait que le conseil devait chercher encore un témoignage contre Jésus.

La raison en était que plusieurs apportaient des dépositions, mais que ces dépositions n’étaient pas d’accord, ce qui les rendait nulles (Deutéronome 17:6).

Ce trait caractéristique de la procédure, que Marc seul a noté, prouve que chaque témoin était entendu en l’absence des autres. On voulait se donner au moins les apparences de la légalité.

Ce témoignage, que Matthieu rapporte d’une manière plus simple, était l’écho lointain d’une parole profonde de Jésus (Jean 2:19, note), qui, mal comprise, parait avoir laissé une impression durable dans l’esprit du peuple; (Actes 6:14) il y voyait un blasphème contre le lieu saint.

Mais ce qu’il y a ici de plus remarquable, c’est l’espèce de commentaire dont le faux témoin accompagne cette parole, par le contraste qu’il établit entre un sanctuaire fait par la main des hommes et un autre qui ne sera pas fait par la main des hommes (grec : fait de main, non fait de main).

Dans le peuple, on comprenait la parole de Jésus comme la prophétie d’un culte plus spirituel que celui du temple; même interprétée ainsi, elle paraissait un outrage contre ce dernier. Ce détail, du reste, est particulier à Marc (voir Matthieu 26:61, note).

Grec : s’étant levé (et avancé) au milieu (de la salle).

Détail conservé par Marc, et qui montre la solennité ou plutôt la passion que le souverain sacrificateur apportait dans la procédure.

Silence éloquent. L’imparfait : il gardait le silence, indique que Jésus persistait dans cette attitude malgré les efforts du souverain sacrificateur, l’aoriste : il ne répondit rien consigne le résultat final (comparer Matthieu 26:63; Matthieu 27:14, notes).

Grec : Toi es-tu le Messie, le Fils du Béni ?

Ce dernier mot est un hébraïsme par lequel les Juifs désignaient avec dévotion le Dieu digne de toute adoration. Par ce langage hypocrite et par cette question à la fois solennelle et méprisante (toi), Caïphe préparait son auditoire à trouver un blasphème dans la réponse de Jésus, si cette réponse était affirmative.

(Voir, sur cette question, Matthieu 26:63, note.)

Grec : Moi je le suis !

Voir Matthieu 26:64, notes.

Il faut remarquer qu’ici on ne trouve pas, comme dans Matthieu, le désormais vous verrez, ce qui rend la pensée plus simple et l’élève directement vers la Puissance divine et vers cette gloire dans laquelle le fils de l’homme viendra sur les nuées du ciel.

Grec : ses tuniques.

On sait que les riches en portaient deux de différente grandeur.

Voir Matthieu 26:65, note.

Grec : tous le condamnèrent être coupable de mort. (Matthieu 26:66, note; comparez Marc 3:29; Matthieu 5:21-22)

Ce mot : quelques-uns commencèrent, montre que ces horribles traitements furent le résultat immédiat de la condamnation de Jésus.

Mais qui sont ces quelques-uns qui les lui infligent ? (voir Matthieu 26:67, note.)

D’après Matthieu et Marc, qui opposent ces quelques-uns au mot tous du verset précèdent, il n’y a pas de doute que des membres du sanhédrin n’aient pris part à ces indignes outrages, car Marc fait une distinction entre ces hommes et les serviteurs, qui le reçurent à coups de bâtons.

Luc seul (Luc 22:63) parait tout attribuer à « ceux qui tenaient Jésus », c’est-à-dire aux soldats de la troupe (voir la note).

Lui couvrir le visage n’avait d’autre but que de préparer cette injonction ironique : Prophétise ! Ce mot est expliqué par la parole que rapporte Matthieu : « Devine qui est celui qui t’a frappé ».

Le texte reçu dit : les serviteurs (ou huissiers) lui donnaient des coups de bâton. La variante admise d’après la plupart des majuscules, tout en exprimant la même idée, nous apprend aussi que Jésus fut à ce moment livré aux serviteurs; elle confirme par conséquent la pensée que les mauvais traitements décrits dans ce verset furent d’abord infligés au Sauveur par les membres du sanhédrin eux-mêmes.

Voir, sur le reniement de Pierre, Matthieu 26:69-75, notes, et comparez Luc 22:56-62.

Marc décrit très vivement la scène. D’abord il remarque que Pierre était en bas dans la cour; la salle du jugement était donc plus élevée (comparer Luc 22:61, note).

Puis il nous montre Pierre qui se chauffait au feu (verset 54), et la servante du sacrificateur qui le voit et le considère attentivement avant de l’accuser.

Enfin, Jésus est ici désigné comme Nazarénien au lieu de Galiléen.

Grec : selon une variante de Codex Sinaiticus, B, D : Ni je ne sais, ni je ne comprends ce que tu dis (Matthieu 26:70, note).

La leçon reçue, qui unit moins étroitement les deux verbes, pourrait se traduire : « Je ne le connais pas et ne sais ce que tu dis » (comparer verset 71).

Vestibule ou cour extérieure.

Matthieu parle de la porte qui y conduisait; l’idée est la même.

Ce chant du coq fut le premier d’après Marc, qui en admet deux (verset 30, notes, et verset 72).

Ces mots et le coq chanta manquent dans Codex Sinaiticus, B. Ils sont conservés par Tischendorf.

Cette servante est la même qui avait déjà accusé Pierre, tandis que Matthieu dit que ce fut une autre, et que Luc attribue cette seconde accusation à un homme.

(Voir, sur les différences relatives aux personnes qui adressent à Pierre ces questions, Luc 22:58, note.)

Notre traduction est conforme au texte de A et de la plupart des majuscules Codex Sinaiticus, C placent de nouveau après se mit à dire. B l’omet.

Son accent galiléen le faisait connaître (Matthieu 26:73).

Le texte reçu ajoute même ces mots : et ton langage ressemble au leur, par lesquels on a voulu introduire ici la pensée de Matthieu.

Voir Matthieu 26:74, note.

Grec : « il se mit à anathématiser », ou à prononcer des anathèmes (contre lui-même) et à jurer pour affirmer qu’il ne connaissait pas Jésus.

Marc emploie les mêmes termes que Matthieu, mais il adoucit le second reniement, en ce qu’il y omet le serment.

Voir verset 30, note.

Il y a peu de mots de l’Évangile qui aient subi plus d’interprétations et de traductions diverses que celui que nous rendons par : en y pensant. C’est un de ces verbes grecs composés qui signifient à peu près tout ce qu’on veut, et dont le sens doit être déterminé par le contexte.

Les anciens traducteurs (Bèze, Ostervald), pour se conformer à Matthieu et à Luc, disent : Et étant sorti promptement ou s’étant jeté dehors, il pleura.

Luther, Calvin, Segond, Stapfer traduisent : il commença à pleurer.

Cette version est conforme au texte de D qui substitue le verbe : il commença, au participe qui se lit dans les autres documents.

L’Itala, la vulgate, les versions syriaques suivent ce texte.

Quelques-uns proposent de traduire : s’étant couvert la tête de son manteau; d’autres : ayant jeté les yeux sur Jésus, etc.

Enfin, plusieurs interprètes et traducteurs éminents (Weiss, Holtzmann, les versions de Pau-Vevey, Rilliet, Ostervald révisé), rattachant cette parole à celle qui précède : Pierre se ressouvint, donnent à notre passage cette signification autorisée par la grammaire : et rentrant en lui-même, ou en y réfléchissant, en y pensant, il pleurait.

Cela veut dire que, dans la suite, quand cette pensée lui revenait à l’esprit, elle lui arrachait des larmes. Et, en effet, quelque sens qu’on donne au premier de ces deux verbes, il faut rejeter comme fausse toute traduction qui rend le second, comme on le fait si souvent, par un passé défini (il pleura), au lieu de cet imparfait, voulu par l’évangéliste, il pleurait.

Dans tout son évangile, Marc emploie très fréquemment ce temps du verbe, qu’il ne confond jamais avec un autre, et par lequel il exprime la répétition, ou la durée, ou la permanence d’une action. Or, qu’il est touchant et vrai ce récit qui nous montre la douloureuse émotion de Pierre, sa profonde repentance, se manifestant par des larmes chaque fois qu’il se souvenait de ce moment tragique de sa vie !

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Mark 14". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/mark-14.html.
 
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