Lectionary Calendar
Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
Attention!
Take your personal ministry to the Next Level by helping StudyLight build churches and supporting pastors in Uganda.
Click here to join the effort!

Bible Commentaries
Matthieu 20

Bible annotéeBible annotée

Search for…
Enter query below:

versets 1-34

La particule (car) montre d�s l�abord que cette parabole est la confirmation de la sentence pr�c�dente (Matthieu 19:30) et fait encore partie de la r�ponse de J�sus � la question de Pierre (Matthieu 19:27).

Un denier, un peu moins d�un franc, parait avoir �t� alors le prix de la journ�e d�un ouvrier.

Il faut bien remarquer que ce salaire avait �t� convenu entre le ma�tre et les ouvriers (comparer verset 13).

La journ�e, chez les Juifs, commen�ait � six heures du matin; ainsi leur troisi�me heure correspondait � neuf heures.

La place (grec l�agora) �tait le lieu public o� s�assemblait le peuple et o� les ouvriers cherchaient � se louer. Dans le sens litt�ral de la parabole, ces ouvriers �taient l� r�ellement sans rien faire, oisifs.

Dans la vie, on peut l��tre aussi au milieu m�me de la plus grande activit�, si ce travail reste sans aucun rapport avec le r�gne de Dieu (verset 6).

Ils y all�rent sans autres conditions, confiants dans la parole du ma�tre.

Il y a dans le grec : �?� ceux-l� aussi il dit : Allez, vous aussi?�, malgr� le temps perdu.

� midi et � trois heures, il renouvela ses invitations.

Vers la onzi�me heure, cinq heures du soir, tout pr�s de la fin de la journ�e, il y avait encore des ouvriers qui se tenaient l� (le texte re�u ajoute sans rien faire), ayant perdu presque toute la journ�e.

Ce n��tait donc pas leur faute. Combien de milliers d�hommes vivent, en pleine chr�tient�, sans avoir jamais entendu l�appel de l��vangile ! Aussi ces ouvriers sont-ils encore invit�s � employer dans la vigne la derni�re heure du jour.

Le texte re�u ajoute, comme au verset 4 �?et ce qui sera juste, je vous le donnerai?�. Ces mots paraissent devoir �tre retranch�s d�apr�s Codex Sinaiticus B, D, bien qu�ils se trouvent dans la plupart des majuscules Il semble du reste qu�� ce dernier moment une telle promesse �tait superflue.

Commencer par les derniers, c��tait d�j� manifester la grande pens�e de toute la parabole : dans le r�gne de Dieu, tout est gr�ce (comparer verset 16, note).

Tout dans ces paroles trahit un mauvais esprit, et envers le ma�tre et � l��gard des compagnons de service : le mot ceux-l� a quelque chose de m�prisant.

Les plaignants n�admettent pas m�me que ceux-ci ont travaill�, mais seulement employ� (grec fait) une heure. Enfin leurs murmures s�adressent directement au ma�tre. Ces hommes ont une singuli�re ressemblance avec le fils a�n� de la parabole de l�enfant prodigue (Luc 15:29-30).

Ces travailleurs se sont plac�s sur le terrain du droit. Ils �taient convenus avec le ma�tre (verset 2), qui le leur rappelle ici d�une mani�re significative, ils viennent de faire valoir la diff�rence entre leur travail et le travail des ouvriers de la onzi�me heure, toujours pour �tablir leur droit � recevoir davantage, or la r�ponse du ma�tre, tout enti�re fond�e sur ce m�me droit, est, � cet �gard, sans r�plique : aucun tort, tu es convenu, ce qui est � toi. Il y a m�me de la s�v�rit� dans le mot va-t�en.

Le terme d�ami, ou compagnon, n�exprime ni affection ni rigueur (Matthieu 22:12; Matthieu 26:50).

Ici, plus de droit, mais gr�ce libre et souveraine : je veux, il m�est permis, ce qui est � moi; puis contraste entre un �il mauvais (l�envie, la jalousie) et la bont� du ma�tre.

Cette sentence solennellement r�p�t�e (Matthieu 19:30; comparez Marc 10:31; Luc 13:30) pr�sente le r�sum� et le sens profond de toute la parabole.

Pierre, en rappelant avec une certaine complaisance qu�il avait tout quitt� pour suivre J�sus, s��tait enquis d�une r�compense (Matthieu 19:27). Il c�dait ainsi � un sentiment faux et dangereux, celui de la propre justice. J�sus lui a fait d�abord une r�ponse encourageante, parce qu�au fond le disciple �tait sinc�re et plein d�amour pour son Ma�tre; mais il ajoutait � cette r�ponse un s�rieux avertissement (verset 30, note) qu�il a voulu rendre plus impressif par le r�cit dramatique qui suit.

Combien il est saisissant ! Le ma�tre qui appelle des ouvriers, c�est Dieu, qui a un droit absolu sur eux et qui leur fait une gr�ce immense en les appelant. En effet la vigne o� il les envoie, c�est son beau r�gne de v�rit�, de justice et de paix. Les ouvriers qui ont le privil�ge d�y travailler ne sont pas seulement des docteurs ou pasteurs, mais tous ceux qui entendent l�appel et s�y rendent.

Les diff�rentes heures du jour sont les divers �ges de la vie humaine ou les �poques de l�histoire du r�gne de Dieu.

Le travail, ce sont toutes les �uvres qui ont pour objet le bien des hommes, l�avancement du r�gne de Dieu. Le soir, c�est la fin de la vie ou la fin de l��conomie pr�sente, le retour de Christ, le divin intendant qui pr�side � la r�tribution.

Le denier, enfin, c�est le salut, la vie �ternelle, qui, parce qu�elle est d�une valeur infinie et sans proportion avec le travail des ouvriers, ne peut �tre qu�une gr�ce. Dans ce sens, il y a �galit� entre tous, mais voici la diff�rence : le denier peut avoir une valeur infiniment diverse selon la disposition int�rieure de ceux qui le re�oivent, c�est-�-dire selon leur capacit� morale de jouir de la vie du ciel.

L� ceux qui ont �t� les premiers au travail peuvent �tre les derniers. Et m�me, bien que J�sus ne les exclue pas, puisqu�il leur accorde le denier stipule, ils sont en danger de s�exclure eux-m�mes, selon que les sentiments qu�ils manifestent dans la parabole viendraient � pr�valoir.

Ceux au contraire qui ont compris que, dans le r�gne de Dieu, tout est gr�ce, l�appel, le travail, la r�compense, et qui se sont simplement confi�s � la parole du ma�tre peuvent �tre les premiers, bien qu�ils aient �t� les derniers au travail.

Il faut remarquer encore que le texte dit ici les premiers, les derniers, parce qu�il en est r�ellement ainsi dans la parabole, mais cela ne signifie point que tous les premiers doivent �tre les derniers et l�inverse. En effet, au chapitre pr�c�dent (verset 30) on lit : plusieurs des premiers seront tes derniers. Le texte re�u ajoute : car il y en a beaucoup d�appel�s, mais peu d��lus. Cette sentence, que J�sus prononce ailleurs (Matthieu 22:14), est probablement inauthentique. Codex Sinaiticus, B. et les versions �gyptiennes ne l�ont pas, et il faut avouer qu�elle est peu en harmonie avec l�enseignement de notre parabole, qui ne traite point d�appel�s et d��lus, mais des dispositions diverses de ceux qui travaillent dans le r�gne de Dieu, d�o� m�me les derniers ne sont point exclus.

Aussi Calvin fait-il d�j� cette remarque :

Il (J�sus-Christ) ne fait pas comparaison des r�prouv�s qui se d�tournent de la foi avec les �lus qui y pers�v�rent, et d�s lors la sentence qu�aucuns entrelacent ici : �?plusieurs sont appel�s, mais peu sont �lus?�, n�est pas � propos.

Les ex�g�tes qui, se fondant sur C, D, l�Itala et la Syriaque, admettent ces paroles comme authentiques ne savent trop qu�en faire dans l�interpr�tation. Meyer leur fait signifier que parmi ceux qui sont dans le royaume de Dieu, il en est peu qui soient choisis pour y �tre les premiers ce qui veut dire qu�il y aurait des �lus parmi les �lus ! Beaucoup plut�t pourrait-on penser, si cette sentence est authentique, que J�sus a voulu faire sentir, � ceux qui d�j� sont les derniers par leur faute, le danger de se voir finalement rejet�s.

Plan

Le secours implor�

Comme J�sus sortait de cette ville, deux aveugles implorent � haute voix sa piti�. Repris par la foule, ils ne font que crier avec plus d�ardeur (29-31).

La gu�rison op�r�e

Alors J�sus s�arr�te, les interroge avec bont�, et �mu de compassion, touche leurs yeux; aussit�t ils voient (32-34).

29 � 34 Les deux aveugles de J�richo.

Comparer Marc 10:46-52, Luc 18:35-43.

D�apr�s notre r�cit, J�sus montait � J�rusalem, venant d�au-del� du Jourdain, c�est-�-dire de la P�r�e (Matthieu 19:1; Matthieu 20:17), son chemin le conduisait donc par J�richo, ville c�l�bre situ�e � deux lieues du Jourdain et � sept lieues � l�est de J�rusalem. J�sus s�y arr�ta plus longtemps que ne le ferait supposer le r�cit de Matthieu (voir Luc 18:35 et suivants Luc 19:1 et suivants).

Marc et Luc, en racontant cette gu�rison, ne parlent que d�un seul aveugle et encore avec cette diff�rence que Marc place cette sc�ne � la sortie de J�richo, tandis que Luc la met aux approches de cette ville.

On a fait bien des tentatives diverses pour concilier cette double divergence. L�un de ces aveugles �tant tr�s connu (Marc le nomme par son nom : Bartim�e l�aveugle), on a suppos� que Marc et Luc ne mentionnaient que lui par cette raison.

On a suppos� encore que J�sus gu�rit un aveugle � l�entr�e et un autre � la sortie de la ville, et que Matthieu r�sume les deux faits en un. Mais est-il admissible qu�apr�s un premier miracle de cette nature la foule e�t voulu emp�cher encore un second aveugle d�implorer le secours de J�sus ? Est-il probable aussi que, dans les deux cas, le dialogue entre l�aveugle et le Sauveur se trouv�t �tre identiquement le m�me ? Non, il vaut mieux reconna�tre une diff�rence r�elle entre nos divers r�cits, et ne pas vouloir les concilier par des explications forc�es, peu dignes de l��vangile (comparer Matthieu 8:29, note).

Aucune critique de d�tail ne peut diminuer la touchante beaut� du r�cit qui va suivre, et que les trois synoptiques nous ont conserv� dans tout ce qu�il a d�essentiel.

Cette appellation fils de David prouve que ces pauvres aveugles connaissaient J�sus et croyaient en lui comme au Messie promis � Isra�l (Matthieu 12:23; Matthieu 15:22, note). Aussi se bornent-ils d�s l�abord � implorer sa compassion, sans oser demander rien de plus.

Ce trait si naturel et qui se retrouve dans nos trois r�cits n�est pas de ceux qu�on invente. Il prouve que ces assistants �taient sous l�impression profonde de la solennit� du moment, et qu�ils craignaient que J�sus, � la t�te de ce nombreux cort�ge qui allait l�acclamer comme roi, ne f�t importun� par les cris de deux malheureux assis au bord du chemin. Mais eux, press�s par leur mis�re et confiants en la compassion de celui qu�ils invoquent, ne font que redoubler leurs cris.

J�sus, lui, s�arr�te, avec tout son cort�ge, appelle les malheureux et leur adresse une question qui n�avait d�autre but que de r�veiller leur foi et de les encourager � lui pr�senter leur requ�te. C�est que, comme toujours � la vue de nos souffrances, il �tait �mu de compassion (verset 34).

C�est-�-dire qu�ils recouvr�rent la vue. Le texte re�u dit : leurs yeux virent de nouveau.

En suivant J�sus avec reconnaissance, ces aveugles gu�ris re�urent sans doute de lui des gr�ces plus pr�cieuses encore que leur gu�rison.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 20". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/matthew-20.html.
 
adsfree-icon
Ads FreeProfile