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Bible Commentaries
Philippiens 4

Bible annotéeBible annotée

versets 1-23

1 à 9 Unis et joyeux, dans la paix de Dieu, qu’ils recherchent toutes les vertus chrétiennes

Cette tendre exhortation de l’apôtre à ceux qui sont ici-bas déjà sa joie, et qui seront au jour de Christ sa couronne, c’est-à-dire la glorieuse récompense de ses travaux, (2 Corinthiens 1:14; 1 Thessaloniciens 2:19 et suivants) cette exhortation à demeurer fermes dans le Seigneur, (1 Thessaloniciens 3:8) se fonde, comme le montre la transition par c’est pourquoi, sur la grande et impérissable espérance exprimée dans les derniers versets du chapitre précédent.

Plus le chrétien a une vue claire et une attente assurée du but glorieux vers lequel il tend, plus il y puise de force et de constance pour « persévérer jusqu’à la fin ».

Ces deux femmes chrétiennes, peut-être des diaconesses de l’Église, auxquelles l’apôtre rend un si beau témoignage, (verset 3) avaient-elles laissé s’élever entre elles quelque dissentiment qu’il veut aplanir ? Cela est possible, mais ne ressort pas nécessairement des paroles que Paul leur adresse.

Qui était ce compagnon d’œuvre de l’apôtre ? On ne peut répondre à cette question que par des conjectures. L’apôtre, en recommandant Evodie et Syntyche à ce disciple (oui, toi aussi est la vraie leçon ici rétablie), pense qu’il pourra contribuer à établir entre elles l’union à laquelle il les exhorte.

S’agit-il de Clément, plus tard évêque de Rome, dont on a une lettre aux Corinthiens ? Les Pères de l’Église l’ont admis; la chose est incertaine.

Image empruntée à l’usage d’inscrire dans un livre tous les citoyens d’une cité (Psaumes 69:29; Luc 2:1-3; et, dans ce sens spirituel, Luc 10:20); expression frappante de l’assurance de l’apôtre quant au salut éternel de ceux dont il parle.

Réjouissez-vous ! telle était la formule de salutation chez les Grecs.

Mais l’apôtre, en exhortant les chrétiens à la joie, et en leur indiquant par ces mots : dans le Seigneur, la source intarissable de cette joie, donne à la salutation un sens tout nouveau.

Si l’on demande : Comment le fidèle peut-il être toujours joyeux dans un monde où il est entouré de tant de sujets de tristesse, toujours joyeux dans ses rudes combats contre le péché, dont la plus légère atteinte est si propre à le remplir d’une amère douleur ? il n’y a à ces questions qu’une réponse, mais elle est suffisante : Réjouissez-vous dans le Seigneur.

La pensée que le Seigneur est proche, que bientôt il va paraître, (Apocalypse 1:3; Apocalypse 22:10) est infiniment propre à inspirer au chrétien cette douceur que l’apôtre recommande à l’égard de tous les hommes, même de ceux qui le haïssent et le persécutent.

Quelques interprètes, Calvin entre autres, mais à tort, entendent ces mots : le Seigneur est proche, de la toute présence de Dieu, qui sonde les cœurs. D’autres, tout en les appliquant à la venue du Christ, les lient au verset suivant et en font un argument contre les inquiétudes. La première interprétation nous paraît la plus conforme à la pensée de l’apôtre.

Il serait tout aussi impossible de ne s’inquiéter d’aucune chose, que de se réjouir toujours, si l’Évangile n’offrait constamment les moyens et les remèdes (Matthieu 6:25 et suivants).

Aux inquiétudes, Paul oppose la prière, la supplication (prière plus instante), par laquelle l’enfant de Dieu dépose dans le sein de son Père céleste chaque sujet d’inquiétude ou de peine, et lui demande la force de tout supporter.

Mais pourquoi l’action de grâce, quand on est dans l’affliction et dans la crainte ? Parce que, même en ses mauvais jours, le chrétien a plus de motifs de reconnaissance et de joie pour les grâces qu’il a reçues, que de plainte ou de tristesse pour les épreuves auxquelles il est exposé. Et même s’il lui arrive de ne pouvoir pas prier avec confiance, l’action de grâce, montant vers Dieu du fond d’un cœur vraiment reconnaissant, lui ouvrira les sources de la prière.

Autre bienfait, bienfait immense qui sera le fruit de la prière et de l’action de grâce, opposées aux inquiétudes. Cette paix de Dieu, le plus grand de tous les biens, surpasse toute intelligence, parce que la raison humaine ne comprend pas qu’elle existe là où tout est propre à produire l’inquiétude et le trouble. Le chrétien lui-même, dans l’affliction, ne voyant aucun moyen de délivrance, éprouve que la paix de Dieu surpasse tous les efforts inquiets de son esprit pour trouver la paix.

L’apôtre ne parle point ici de la paix qu’on ressent lorsque le mal cesse, mais d’une paix qui, au sein même de l’épreuve, remplit l’âme de consolations et n’y laisse pas pénétrer le trouble. Or, qu’un homme reste en paix sous la croix, calme dans la tempête, et se réjouisse dans les tribulations, voilà ce que la raison humaine ne peut comprendre. Cette paix de Dieu garde le cœur et les pensées en Jésus, dans sa communion, de sorte que l’homme persévère jusqu’à la fin pour être sauvé— Luther

Par ce mot au reste, (comparez Philippiens 3:1) l’apôtre résume tout ce qu’il pourrait avoir encore à dire à ses frères pour les porter à une vie vraiment chrétienne à tous égards; il voudrait épuiser les traits qui en forment le caractère complet, comme le prouve ce mot toutes les choses, six fois répété.

Tout ce qui est, moralement et selon l’esprit de l’Évangile, vrai, sans fausseté ou hypocrisie; honnête ou digne; juste, en soi ou à l’égard des hommes; pur, dans les mœurs et les intentions; aimable, comme l’est toujours pour les autres la charité jointe à l’humilité; de bonne réputation (Grec : « ce qu’on aime à entendre prononcer ») : voilà, en quelques traits, le portrait d’un caractère beau et bon.

Ici l’apôtre rompt sa construction et, comme pour ne rien oublier, il ajoute : s’il y a (encore) quelque vertu (c’est, avec 2 Pierre 1:5, le seul passage où ce terme soit appliqué à la morale) et s’il y a quelque louange vraiment méritée et exempte de flatterie, pensez à ces choses. Paul va dire qu’on doit les faire, (verset 9) mais pour cela il faut d’abord qu’elles soient dans nos pensées, dont le cours habituel nous révèle seul ce que nous sommes véritablement.

Comparer Philippiens 3:17, note. L’apôtre poursuit son exhortation du verset 8. Ces choses, ou ces vertus chrétiennes, les Philippiens les avaient apprises, reçues, entendues par son enseignement et les avaient vues dans sa conduite; donc, ils pouvaient et devaient les faire eux-mêmes.

Le Dieu de la paix : beau et précieux nom du Dieu de l’Évangile qui donne la paix ! S’il est avec nous, la promesse exprimée au verset 7 sera pleinement accomplie.

Grec : « Tout saint », chacun d’eux, nom par nom, en sorte que chacun reçoive personnellement ces salutations et ces vœux apostoliques, et qu’aucun ne soit oublié ou laissé de côté.

Il salue d’abord de la part de ses compagnons d’œuvre, (verset 21) puis de tous les saints, c’est-à-dire de toute l’Église de Rome, mais spécialement de ceux de la maison de César. Ceci est bien digne de remarque et un signe peu ordinaire de la miséricorde divine, que l’Évangile (sous Néron) eût pénétré dans cet abîme de tous les crimes et de tous les vices; d’autant plus admirable que l’on trouve plus rarement les saints dans les cours.— Calvin

Comparer Romains 16:24; 1 Corinthiens 16:23; 2 Corinthiens 13:13; Galates 6:18; 2 Thessaloniciens 3:18

Le texte reçu et quelques manuscrits lisent : soit avec vous tous. Plusieurs aussi omettent ici amen, qui se trouve déjà au verset 20.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Philippians 4". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/philippians-4.html.
 
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