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Bible Commentaries
Matthieu 13

Commentaire concis de Henry sur la BibleCommentaire Concis de Henry

versets 1-58

Matthieu 13:1

La parabole du semeur. (1-23)
La parabole de l’ivraie. (24-30; 36-43)
Les paraboles du grain de sénevé et du levain. (31-35)
Les paraboles du trésor caché, de la perle de grand prix, du filet jeté dans la mer, et du maître de maison. (44-52)
Jésus est de nouveau rejeté à Nazareth. (53-58)

(1-23)

Jésus monta dans une barque afin d’être moins pressé par la foule, et pour être mieux entendu de tous. En cela, Il nous enseigne que lorsque nous L’adorons, en quelque lieu que ce soit, nous ne devons pas rechercher les places qui nous permettent d’être bien en vue, mais de faire au mieux avec les commodités que Dieu nous offre, dans Sa Providence.

Christ a enseigné la foule par le biais des paraboles. De cette façon, le côté spirituel fut rendu plus clair et accessible, à ceux qui étaient disposés à recevoir Son enseignement, alors que ce dernier restait plus difficile et obscur, pour ceux qui étaient obstinément hostiles à Ses paroles.

La parabole du semeur est simple et évidente : la graine semée est la Parole de Dieu ; le semeur est notre Seigneur Jésus-Christ, ou Ses serviteurs (disciples). Prêcher la Parole à une multitude, c’est « semer » : nous ne savons pas comment cette semence germera. Certaines variétés de terrains, bien que nous y prenions beaucoup de peine, n’apporteront pas le fruit à sa maturité, alors qu’un bon sol produira avec abondance.

Il en est de même avec le cœur des hommes, dont les caractères différents sont imagés dans ce texte, sous la forme de quatre terrains spécifiques :

1) Les auditeurs négligents et insouciants sont une proie facile pour Satan ; il est le « grand assassin » des âmes, ne cherchant qu’à détruire l’effet des sermons prêchés ; il est certain de nous dérober la Parole semée, si nous ne prenons pas soin de la garder en notre cœur.

2) Les hypocrites, tels une terre rocailleuse, affichent souvent un début de véritable conversion. Beaucoup sont heureux d’entendre une bonne prédication, mais n’en tirent aucun réel profit. On leur parle de salut par la Grâce, des privilèges des croyants, et du bonheur céleste ; cela ne produit aucun changement dans leur cœur, aucune conviction durable de leur dépravation spirituelle, nul besoin d’un Sauveur, ou de l’excellence de la sainteté : ils professent rapidement une certaine assurance, dénuée de réel fondement. Quand une lourde épreuve les atteint, ou qu’une tentation les assaille, ils abandonnent leur profession de foi initiale, et retournent vers le « chemin large et facile ».

3) Les attirances du monde sont, avec justesse, comparées à des épines : elles sont entrées ici-bas avec le péché, et sont un fruit de la malédiction ; ces épines sont bien à leur place pour colmater la brèche d’un mur, mais un homme doit être bien protégé pour s’y attaquer. Elles sont enchevêtrées les unes aux autres, elles griffent, et provoquent des démangeaisons : il est bon qu’elles soient brûlées, Hébreux 6:8. Les attraits du monde sont nuisibles, ils nous empêchent de tirer profit de la Parole de Dieu. Les pièges des richesses ne sont que source d’ennuis : si nous plaçons notre confiance en elles, la « bonne semence » spirituelle acquise sera alors étouffée.

4) Ce qui caractérise la bonne terre, c’est sa fertilité. C’est en cela que les véritables chrétiens se distinguent des hypocrites. Christ ne dit pas que ce bon sol ne contient aucune pierre, et qu’il n’y pousse aucune épine, mais rien ne peut nuire à sa fertilité.

Tous les « sols » ne sont pas identiques : nous devons désirer le plus fertile, dans le but de produire le plus de fruit. La faculté auditive ne peut pas être mieux employée que dans l’écoute de la Parole de Dieu ! Regardons à nous-mêmes afin de savoir quelle sorte « d’auditeurs » nous sommes  !

Matthieu 13:24

(24-30, 36-43)

Cette parabole représente l’état présent et futur de l’église : le soin que Christ prend pour cette dernière, l’inimitié qu’éprouve le diable contre elle, le mélange du bien et du mal qu’il y a ici-bas, et leur séparation dans l’au delà.

Quand l’ennemi sème de « l’ivraie », l’homme, toujours prompt à succomber au péché, laisse pousser cette mauvaise herbe, qui va croître et lui faire du mal ; la « bonne semence », quant à elle, une fois semée, doit être soignée, arrosée, et entretenue.

Dans cette parabole, les serviteurs s’exprimèrent par cette remarque à leur maître : « n’as-tu pas semé de la bonne graine dans ton champ » ? Sans aucun doute, c’est ce que le maître avait fait !

Quels que soient les problèmes et complications qui peuvent apparaître dans l’église, nous pouvons être certains qu’ils ne proviennent pas de Christ. Bien que les grands transgresseurs et ceux qui s’opposent ouvertement à l’évangile, doivent être séparés de la compagnie des fidèles, aucun homme n’est cependant capable de les dissocier avec précision. Ceux qui s’opposent à l’église ne doivent pas en être retranchés pour autant, mais instruits, et cela avec beaucoup de douceur.

Même si le bien et le mal peuvent cohabiter en ce monde, ils seront cependant séparés au grand jour du Jugement ; le vertueux et le méchant seront alors ouvertement révélés, bien qu’ici-bas il soit quelquefois difficile de faire la distinction entre les deux.

Sachons craindre le Seigneur, ne commettons pas l’iniquité. À leur mort, les croyants resplendiront de leur lumière spirituelle ; au grand jour du Jugement, ils « brilleront » devant tous : cet éclat proviendra du reflet de la « Fontaine » de Lumière, Christ ! Leur sanctification sera parfaite, leur justification annoncée devant tous.

Puissions-nous faire partie de cette heureuse assemblée !

Matthieu 13:31

(31-35)

Le but de la parabole du semeur est de montrer que dans ses débuts, la progression de l’évangile allait être assez modeste, pour augmenter considérablement à la fin des temps : dans cette optique, l’œuvre de la Grâce dans le cœur de l’homme et le « Royaume de Dieu » agissant en nous, verront leur plein accomplissement ! Ce « Royaume » grandira vraiment en cette âme, où cette Grâce demeure véritablement : même si éventuellement, on ne Le discerne pas au début, Il se manifestera peu à peu avec force et efficacité.

La prédication de l’évangile agit comme du levain dans le cœur de ceux qui le reçoivent. Le levain agit systématiquement ; c’est aussi le cas de la parole, qui cependant, œuvre graduellement. Ce « travail » se fait silencieusement, sans se, manifester Marc 4:26-29, mais il agit cependant puissamment : il agit sans bruit, comme le fait l’Esprit, mais sans faillir !

Cette parabole est une image du monde : les apôtres, par la prédication de l’évangile, ont « introduit » une certaine quantité de levain dans la grande masse de l’humanité. Cette prédication a été rendue puissante par l’Esprit du Seigneur des Armées, qui agit, et que nul ne peut entraver.

Il en est ainsi dans le cœur. Quand l’évangile pénètre dans une âme, il opère un changement en profondeur ; il se répand dans tous les champs d’action et les facultés de cette âme, il modifie même « la propriété des membres du corps », (Romains 6:13).

Nous pouvons attendre de ces paraboles un enseignement et des progrès graduels ; de là nous devons nous demander : est-ce que nous grandissons dans la Grâce, dans des principes et des habitudes dignes de la Sainteté ?

Matthieu 13:44

(44-52)

Nous trouvons dans ce texte quatre paraboles :

1. Celle du trésor caché dans le champ. Beaucoup considèrent l’évangile avec légèreté : ils ne s’intéressent en fait, qu’à la « surface » du champ. Tous ceux qui sondent les Écritures, de façon à y trouver Christ et la vie éternelle, Jean 5:39, découvriront le précieux « trésor enfoui dans ce champ », d’une valeur inestimable : ils tenteront de l’acquérir par tous les moyens. Bien qu’aucun prix ne puisse être attribué au salut d’une âme, beaucoup de choses cependant doivent être abandonnées pour l’obtenir...

2. Tous les hommes ici-bas sont très affairés : l’un veut être riche, un autre veut être honorable, ou désire être instruit ; par contre, beaucoup sont déçus, prenant des contrefaçons pour de véritable perles. Jésus-Christ est « La Perle de grand prix » : en La possédant, nous avons suffisamment pour être heureux, ici et pour toujours. Un homme peut acheter de l’or à un prix qui dépasse le cour en vigueur, par contre il ne peut faire la même chose avec cette Perle, de valeur inestimable. Quand le pécheur contrit lève les yeux vers Christ, le Sauveur plein de Grâce, tout ce qui l’entoure, ne représente alors qu’une bien piètre valeur !

3. Le monde est une « vaste étendue d’eau », où les hommes, errent comme des poissons. Prêcher l’évangile c’est en quelque sorte, « lancer un filet dans cette mer », afin d’en extraire des âmes, pour la gloire de Celui qui a la Souveraineté en ce monde. Les hypocrites et les véritables chrétiens seront en finale, séparés : quelle triste condition pour ceux qui seront alors rejetés au dehors!

4. Un serviteur de l’évangile, fidèle, habile et consciencieux est en quelque sorte un « scribe », connaissant bien la Parole, et capable de l’enseigner. Christ le compare à un bon maître de maison, veillant à la croissance puis au conditionnement des fruits de l’année, afin d’en tirer toute l’abondance et les différentes variétés, pour le plaisir de ses amis.

Les expériences passées comme les informations nouvelles ont toutes leur utilité. Notre place est aux pieds de Christ, nous devons quotidiennement garder en mémoire nos anciennes « leçons spirituelles », comme d’ailleurs les nouvelles !

Matthieu 13:53

(53-58)

Christ renouvelle son offre à ceux qui L’ont auparavant repoussée. Ces derniers Lui faisaient des reproches : « n’est-ce pas le fils du charpentier » ? Il est vrai qu’il s’agissait effectivement de Sa famille : il n’y a aucune disgrâce à être le fils d’un honnête commerçant ; mais ils auraient dû L’aimer encore plus parce qu’Il était un des leurs ; cependant ils L’ont méprisé.

Jésus n’a pas fait de miracles spectaculaires en ce pays, à cause de l’incrédulité des habitants. Cette dernière est un grand obstacle aux faveurs de Christ. Restons fidèle à Celui qui est le Sauveur, qui a fait notre paix avec Dieu !

Informations bibliographiques
Henry, Matthew. "Commentaire concis sur Matthew 13". "Commentaire concis de Henry sur toute la Bible". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/mhn/matthew-13.html. 1706.
 
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