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Bible Commentaries
1 Corinthiens 15

Bible annotéeBible annotée

versets 1-58

1 à 11 Les témoins de la résurrection de Jésus-Christ

Paul, tout rempli du grand sujet qu’il va traiter, recommence pour ainsi dire de nouveau à faire connaître aux Corinthiens l’Évangile qu’il leur a annoncé, et par lequel seul ils peuvent être sauvés. Il leur rend le témoignage qu’ils l’ont reçu, qu’ils s’y sont tenus fermes jusqu’ici, mais déjà il jette un regard inquiet et triste sur l’erreur qu’il va attaquer relativement à la résurrection.

De là, cette restriction conditionnelle : si vous le retenez… non seulement tel, mais (grec) « selon la parole par laquelle je vous l’ai annonce ». Paul oppose la certitude et le contenu de cette parole divine aux objections des adversaires, qui, tout en retenant l’Évangile, le faussaient. De là, pour eux, le danger d’avoir cru en vain (comparer verset 14).

Voir, sur ces expressions, 1 Corinthiens 11:23, et surtout 1 Corinthiens 7:40.

Voilà donc l’Évangile que Paul avait transmis aux Corinthiens. Ce n’est pas un système religieux, c’est un fait, le fait de la rédemption du monde par la mort et la résurrection du Sauveur. Si ce fait est nié, que reste-t-il ?

Rien n’est plus frappant, relativement à l’autorité divine des Écritures, que le soin avec lequel Jésus-Christ et ses apôtres en appellent sans cesse à cette autorité, même lorsqu’il s’agit d’un fait dont ils sont eux-mêmes les témoins, comme ici la mort et la résurrection du Sauveur (voir leurs citations de l’Écriture sur ce fait, entre autres : Matthieu 12:40; Matthieu 26:31; Luc 22:37; Luc 24:25-27; Luc 24:44-47; Jean 19:36-37; Actes 2:25-28; Actes 2:34-35; Actes 3:22; Actes 4:25 et suivants, 1 Pierre 1:10-11 comparer 1 Pierre 2:24; 1 Pierre 2:25).

Cette apparition du Seigneur à Céphas, ou Pierre, est mentionnée Luc 24:34.

Quant aux douze apôtres, ils l’ont vu très souvent après sa résurrection (Jean 20:19 et suivants; Luc 24:36 et suivants; Actes 1:3). Ils n’étaient plus que onze; mais cette dénomination les douze était devenue si habituelle, qu’elle resta même après la chute de Judas.

Cette apparition à plus de cinq cents frères à la fois n’est pas rapportée par les évangélistes, elle eut lieu sans doute en Galilée, (Matthieu 28:10; Matthieu 28:16; Matthieu 28:17) où le Sauveur avait plus de disciples que partout ailleurs.

Ces témoins vivaient encore au temps de Paul, il en appelle à eux, malgré la certitude divine de son propre témoignage (verset 3). Il n’est aucun fait de l’histoire plus inébranlablement confirmé que celui de la résurrection de JésusChrist.

Encore un fait dont Paul a seul conservé le souvenir (verset 3).

1 Corinthiens 15:5; Luc 24:36 et suivants; Jean 20:19 et suivants; verset 25. Paul revient ici à tous les apôtres pour rappeler les nombreuses communications qu’ils eurent avec le Seigneur pendant les quarante jours de son séjour parmi eux.

Voilà le motif de cette expression énergique de mépris contre lui-même (verset 8).

Le terrible souvenir d’avoir persécuté Christ dans les siens, accompagna Paul durant toute sa vie comme une cause d’humiliation et de tristesse (Éphésiens 3:8; 1 Timothée 1:13); mais aussi ce souvenir même, joint au sentiment de la miséricorde immense dont il avait été l’objet, devint en lui un motif tout-puissant de consacrer ses forces et sa vie, jusqu’à son dernier soupir, à l’avancement de la sainte cause qu’il avait eu le malheur de méconnaître. C’est ainsi que la grâce de Dieu transforme en bien même l’erreur et le péché (verset 10).

Par ces mots travaillé plus qu’eux tous, faut-il entendre plus que tous ensemble, ou plus que chacun d’eux ? Les opinions des exégètes sont divisées sur cette question. Quoi qu’il en soit, Paul se hâte d’expliquer sa pensée en attribuant à la grâce ses travaux et ses succès, mais à la grâce qui est avec lui, ce qui exprime l’action de Dieu et de l’homme dans leur pleine harmonie. Plusieurs manuscrits lisent en effet : « la grâce de Dieu avec moi ».

L’humilité chrétienne a un caractère absolument différent de ce qui porte ce nom, ou le nom de modestie dans la morale du monde. Le chrétien, profondément convaincu qu’il n’est rien en lui-même, rien qu’un pécheur digne de condamnation, et que tout ce qu’il possède, il le doit uniquement à la miséricorde divine, peut, néanmoins, sans blesser aucunement cette humilité, sans que, pour ainsi dire, cela le regarde, avouer hautement tout ce que Dieu a accompli en lui et par lui.

C’est ce que fait Paul ici et ailleurs, (Romains 15:18 et suivants, par exemple) mais toujours en attribuant tout le bien de sa vie à la grâce de son Dieu, pour le glorifier, et s’accusant de tout le mal qu’il avait fait avant sa conversion. L’homme du monde, au contraire, réduit à sa propre valeur morale dans le bien comme dans le mal, a intérêt à voiler l’un et l’autre; le mal, parce qu’il en serait accablé sans remède devant Dieu et devant les hommes; le bien, parce que le bon ton lui commande de ne pas se glorifier lui-même, et que la modestie est une gloire de meilleur aloi.

Grec : « Ainsi nous prêchons, et ainsi vous avez cru », c’est-à-dire, comme il l’a exposé, (versets 1-4) et comme prêchent tous les témoins qu’il a énumérés jusqu’au verset 8.

Plan

IV. Conclusion : Ce qui arrivera aux vivants. Chant de victoire

Donc, ce n’est pas le corps actuel, corruptible, composé de chair et de sang, qui héritera le royaume céleste. (50)

Même ceux qui vivront au dernier jour seront transformés ; car il faut que tous soient revêtus d’incorruptibilité et d’immortalité ; alors, la mort sera détruite. (51-54)

Où donc est la mort, et le péché, et la loi ? Grâces à Dieu, qui nous a donné la victoire sur tous ces ennemis ! (55, 56)

Restez donc fermes, car votre œuvre sera couronnée d’un plein succès dans le Seigneur. (57)

Ce que je dis, ou ce que je veux dire, ce que je conclus de toute cette instruction destinée à réfuter l’objection (verset 35) qu’on tire de l’idée que nous ressusciterons et entrerons au royaume de Dieu avec ce corps grossier.

La chair et le sang, c’est l’homme naturel, déchu, pécheur, sujet à la corruption (Romains 1:3, note).

L’entrée au royaume de Dieu ne peut donc nous être ouverte qu’autant que Christ nous a renouvelés à son image, dès ici-bas par son Esprit, et, au dernier jour, par la résurrection; de là l’incorruptibilité en harmonie avec la vie du ciel.

Paul appelle un mystère telle doctrine ou tel fait caché dans le conseil de Dieu, et dont il a reçu directement la révélation (1 Corinthiens 2:7, note; comparez Romains 11:25; Éphésiens 3:3 et suivants).

Le mystère dont il s’agit ici concerne ceux qui vivront encore au retour de Christ. Que deviendront-ils, tandis que les morts ressusciteront incorruptibles ?

L’apôtre enseigne, ici et ailleurs, (1 Thessaloniciens 4:15-17; 2 Corinthiens 5:2-4) qu’ils seront changés, transformés, revêtus de cette incorruptibilité qui seule peut hériter le royaume de Dieu (verset 50). Cela aura lieu, non par un lent procédé de glorification, mais en un instant, par un miracle de la puissance divine tout semblable à celui de la résurrection, et simultanément avec cette dernière (1 Thessaloniciens 4:15).

Le signal de ces grands événements sera donné par la dernière trompette, c’est-à-dire celle du dernier jour. Dans le langage symbolique de l’Écriture, le son de la trompette est le signe du combat (1 Corinthiens 14:8; Zacharie 9:14); celle-ci annoncera la victoire finale sur le dernier ennemi (verset 26). Le bruit de cet instrument était aussi le signal des grandes assemblées du peuple de Dieu; ici sera le dernier accomplissement de la prophétie d’Ésaïe, (Ésaïe 27:13) l’assemblée éternelle de tous les rachetés.

Quand l’apôtre dit nous et paraît se comprendre parmi ceux qui vivront au jour de Christ, (comparez 1 Thessaloniciens 4:15) il ne faut pas oublier que « le jour et l’heure » avaient été positivement cachés à l’Église, (Matthieu 24:36) afin qu’elle se tint constamment dans un état vigilant d’attente, et que, par conséquent, tous les premiers chrétiens qui espéraient le retour de Christ de leur vivant, étaient fondés à le faire.

Nous voyons aussi, par ce fait, que les apôtres eux-mêmes ne connaissaient des desseins de Dieu sur notre avenir que ce qui leur avait été positivement révélé, et cela doit rendre d’autant plus grande notre confiance en leur témoignage.

Il le faut, tant pour les vivants que pour les morts du dernier jour, selon le principe absolu exprimé au verset 50.

L’incorruptibilité est la condition absolue de l’immortalité.

L’Écriture ne connaît pas la notion stérile d’une immortalité de l’âme indépendante de la résurrection et surtout du renouvellement de tout notre être.

Le mot même d’immortalité appliqué à l’homme ne se trouve qu’ici dans tout le Nouveau Testament (versets 53, 54); et dans le seul passage où il paraît encore, (1 Timothée 6:16) il est dit que « Dieu seul possède l’immortalité ».

Ou « en victoire »

M. Godet paraphrase : « La mort est absorbée en la vie inaltérable ».

C’est une citation libre de Ésaïe 25:8, où on lit : « Il engloutit la mort pour toujours », ce qui suppose bien la victoire proclamée ici par l’apôtre.

Citation encore plus libre de Osée 13:14. Saisi de la grandeur de son sujet et de la gloire de ses espérances, l’apôtre entonne un chant de triomphe (comparez Romains 8:31-39) sur la défaite des plus terribles ennemis de Christ et du chrétien.

Il emprunte pour cela à Osée cette apostrophe hardie : « Où est ton fléau, ô mort ? Où est ta peste, ô enfer ? » Mais l’apôtre modifie l’élan poétique du prophète à un double égard.

D’abord, au terme de ses instructions profondes sur la résurrection, il adresse deux fois son défi à la mort.

La variante du texte reçu, qui lui fait dire : « ô enfer ! » (hadès, le lieu invisible, faussement rendu dans nos versions par sépulcre) n’est qu’une correction selon le passage d’Osée. Ensuite, à ces mots du prophète : où est ton fléau, ta peste ? Il substitue ceux-ci : ton aiguillon, ta victoire.

L’aiguillon est l’arme d’un animal venimeux, d’un scorpion, qui pique et tue (comparer le verset suivant, note).

L’aiguillon de la mort, son arme, ce qui la rend si horrible, ce qui lui imprime au front le caractère d’une malédiction, c’est le péché.

Sans le péché il n’y a point de mort. Le péché, à son tour, a dans la loi toute sa puissance, car c’est la loi qui condamne le pécheur et le livre à la mort (Romains 5:20-21; Romains 7:7-14).

L’apôtre insère ici ces paroles pour relever encore la grandeur de la victoire de Christ et du chrétien par une revue rapide de nos terribles ennemis, et ainsi il prépare l’ardente action de grâces de son cœur pénétré de reconnaissance : Mais grâces à Dieu !

La pressante exhortation par laquelle Paul termine ce riche chapitre, prouve puissamment le rapport intime qu’il y a entre la doctrine de la résurrection et la vie chrétienne tout entière.

L’œuvre du Seigneur, c’est la propagation et l’accroissement de son règne au dehors et au dedans : sans la vivante espérance de la résurrection cette œuvre n’aurait ni terme ni triomphe à attendre; jamais la puissance du péché, de la chair, de la mort ne serait entièrement vaincue et détruite.

Où donc serait notre courage ? C’est par la résurrection que nous triomphons même en succombant, ainsi que notre Maître qui, en mourant, a vaincu la mort !

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Corinthians 15". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/1-corinthians-15.html.
 
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