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Bible Commentaries
Apocalypse 3

Bible annotéeBible annotée

versets 1-22

1 à 6 À l’Église de Sardes

Autrefois capitale des rois de Lydie, dont Crésus fut le dernier; ville célèbre par ses richesses et son luxe, assise dans une plaine arrosée par le Pactole, à environ cinquante kilomètres au sud de Thyatire. Presque détruite par un tremblement de terre, sous le règne de Tibère, elle fut rebâtie avec des subsides de l’empereur. Au second siècle, elle eut pour évêque Méliton, l’apologète. C’est aujourd’hui un hameau de bergers, avec quelques belles ruines, seuls restes de son ancienne splendeur.

Le premier attribut avec lequel apparaît le Seigneur, les sept esprits de Dieu, est tiré de Apocalypse 1:4 (comparez Apocalypse 5:6); il symbolise toutes les perfections divines et les dons divers du Saint-Esprit. Le second attribut les sept étoiles, est emprunté à Apocalypse 1:16 (comparez Apocalypse 1:20, note) et le représente comme le Maître tout-puissant de l’Église et du ministère dans l’Église (comparer Apocalypse 2:1). Le Seigneur devait mettre en activité l’un et l’autre de ces attributs pour sauver l’Église de Sardes (versets 1, 2); Il les déploie encore pour toute Église et toute âme qui a besoin d’une résurrection d’entre les morts.

Spirituellement mort (Éphésiens 2:1, note; comparez Romains 6:13, note; Jacques 2:17). Ce qui donne encore à une telle Église le renom de vivre, c’est la conservation de certaines doctrines évangéliques, la continuation des exercices du culte, la régularité extérieure dans la conduite, etc. Mais toutes ces choses ne sont que des formes d’où a disparu peu à peu la vie, la vie de la foi de l’amour, de l’Esprit de Dieu. C’est le pire état que l’on puisse concevoir pour une Église ou pour une âme.

Mieux valent les combats, même avec quelques défaites, les tentations, même avec quelques chutes; les saintes douleurs de la repentance, avec leurs effets de retour à Dieu et de régénération. Car là où les âmes souffrent et combattent, là il y a encore de la vie. On a remarqué qu’il n’est pas parlé d’affliction (Apocalypse 2:3) pour Église de Sardes; sa conformité au monde l’avait sans doute préservée de la persécution. Aucun de ceux qui sont gisants sur un champ de bataille, après l’action ne s’aperçoit de la mort des autres. Mais lorsqu’un vivant vient à traverser ce lieu désolé il frémit. Ce vivant, c’est ici le Seigneur, qui fait entendre un cri de réveil (versets 2, 3). Tous ses fidèles serviteurs l’ont imité en ceci dans les Églises semblables à celle de Sardes : de là, les rénovations successives dans les troupeaux et dans les âmes.

C’est un grand mal qu’une grande réputation, quand elle est mal fondée. Que sert d’être estimé de celui qui ne voit que l’œuvre extérieure, si l’on est condamné par Celui qui voit les œuvres du cœur ? Combien y a-t-il de ces faux vivants et de ces véritables morts entre les pasteurs mêmes, puisque Jésus-Christ en trouve dans les premiers temps de l’Église ?— Quesnel

Grec : Deviens veillant ! Cette mort spirituelle est envisagée comme un sommeil qui laisse encore l’espérance et la possibilité d’un réveil (Éphésiens 5:14).

Le reste, ce sont les membres les moins déchus du troupeau (verset 4), plutôt que le reste de vie qu’il y avait encore dans les âmes. C’est là ce qui s’en allait mourir. Le Seigneur exhorte l’Église à affermir, par une sincère repentance, par un redoublement de zèle ce reste menacé (comparer Luc 22:32; Ézéchiel 34:4; Ézéchiel 34:16).

Tes œuvres, toutes les manifestations de ta vie ne sont pas selon l’ordre divin; malgré les apparences (verset 1), elles ne sont pas parfaites (Matthieu 5:48; Colossiens 4:12) au jugement de mon Dieu.

Comparer Apocalypse 2:5, note.

Grec : comment tu as reçu et entendu, et garde et te repens. Jésus-Christ rappelle à l’Église de Sardes comment elle a reçu et entendu l’Évangile (comparer 1 Thessaloniciens 1:5 et suivants; 1 Thessaloniciens 2:1 et suivants; 1 Corinthiens 2:1 et suivants). L’accueil empressé que les hommes font à l’Évangile garantit qu’ils le saisissent en son entier et selon la vérité, et qu’ils le garderont (Éphésiens 4:20; Colossiens 2:6).

C’est peut-être trop presser cette parole que de lui faire dire :

À l’origine l’Église avait entendu proclamer le salut par la foi seule et l’abolition de la loi, sans que la liberté chrétienne servit de prétexte à une vie déréglée ?— Spitta.

Si donc, malgré l’urgence qu’il y a pour toi à veiller, tu t’y refuses, je viendrai, et tu ne sauras pas à quelle heure (grec) je viendrai sur toi. La menace du Seigneur s’accomplit dans chacun des jugements qu’il exerce, car alors il vient. Elle s’accomplira définitivement à sa dernière venue, dont l’heure est toujours incertaine (comparer Matthieu 24:43). Il en avertit Sardes dans sa miséricorde, afin de lui laisser le temps de se repentir.

Le mot vêtements est pris les deux fois dans un sens figuré : c’est l’image de la justice dont Dieu revêt ses enfants en Jésus-Christ, la sainteté, la pureté de la vie nouvelle (Ésaïe 61:10; Matthieu 22:11; Matthieu 22:12; Romains 13:14, etc.).

Souiller ce vêtement-là par des péchés volontaires, en retombant dans la mort spirituelle (verset 1), est d’autant plus dangereux qu’il ne s’agit plus ici du vieil homme, mais de l’homme nouveau, qui abuse des grâces qu’il a reçues. C’est contre ce terrible danger que sont dirigés des avertissements tels que ceux-ci : Hébreux 6:4-6; Hébreux 10:26-29; Hébreux 12:25.

Le petit nombre de personnes (grec : de noms) qui, à Sardes, n’avaient pas été atteintes de ce mal, sont l’objet d’une glorieuse promesse : ils seront revêtus de vêtements blancs (versets 4, 5). Jean verra plus d’une fois dans ses visions de la vie future (Apocalypse 6:11; Apocalypse 7:9; Apocalypse 7:13-14) les rachetés parés de ces vêtements blancs, qui distinguaient les vainqueurs, et étaient le symbole de la pureté et de la sainteté parfaites.

Elles en sont dignes, dit le Seigneur des personnes auxquelles il promet cette gloire, non qu’elles l’eussent méritée par leurs œuvres, car leur fidélité était une grâce de Celui qui seul nous rend et nous conserve purs; mais elles avaient fait valoir ce don de la grâce avec humilité et conscience et devaient d’après l’ordre de Dieu, recevoir davantage (Matthieu 25:14-30).

Il n’est pas dit : « J’inscrirai son nom » car l’inscription est faite de toute éternité (Apocalypse 13:8); mais l’homme a le pouvoir de refuser son élection et d’obliger par sa conduite le Seigneur à effacer son nom du livre de la vie.

Cette dernière expression se trouve déjà dans l’Ancien Testament (Ésaïe 4:3; Psaumes 69:29; Exode 32:32; Daniel 12:1); Jésus fait allusion à ce livre de la vie (Luc 10:20); Paul le nomme (Philippiens 4:3); il est fréquemment mentionné dans l’Apocalypse (Apocalypse 13:8; Apocalypse 17:8; Apocalypse 20:12-15; Apocalypse 21:27).

Comparer Matthieu 10:32; Luc 9:26. Le Seigneur nomme les anges, à côté de son Père, parce qu’ils font partie de la Jérusalem céleste (Hébreux 12:22), qu’ils s’intéressent au salut des pécheurs (Luc 15:10) et qu’ils seront les témoins de son triomphe.

Plan

G. À l’Église de Laodicée

Suscription

Le Seigneur se présente comme Celui dont la parole est absolument certaine et qui est la source de la vie (14).

Menaces. Appel. Promesse

Parce que l’Église est tiède, le Seigneur la vomira. Parce qu’elle est pauvre, tout en se disant riche, il lui conseille d’acheter de lui de l’or, des vêtements blancs, un collyre. Il reprend ceux qu’il aime ; qu’elle ait donc du zèle et se repente. Il se tient à la porte ; il entrera chez qui lui ouvre et soupera avec lui (18-20).

Promesse et invitation

Le vainqueur s’assiéra avec Christ sur son trône. Écouter ce que dit l’Esprit ! (21, 22)

14 à 22 À l’Église de Laodicée

Ville considérable par sa population et par son commerce, située à 80 kilomètres au sud-est de Philadelphie, près de Colosses, en Phrygie, sur la rivière du Lycus. Elle fut renversée par un tremblement de terre en 60 après Jésus-Christ et se releva, au dire de Tacite, sans le secours des Romains, par ses seules ressources. Aujourd’hui, il n’en reste guère que des ruines qui portent le nom de Eski-Hissar. L’Église de Laodicée, fondée par des disciples de Paul, avait été aussi l’objet des soins de cet apôtre (Colossiens 2:1; Colossiens 4:13 et suivants). Archippe (Colossiens 4:17) est désigné dans les Constitutions apostoliques (VIII, 46) comme évêque de Laodicée.

Le sens de ce mot se trouve exprimé dans le titre qui suit : le témoin fidèle et véritable. C’est celui dont toutes les promesses et toutes les menaces sont oui et amen en lui-même (2 Corinthiens 1:20). Nom bien approprié aux paroles que le Seigneur adresse dans cette lettre à l’Église de Laodicée (verset 15 et suivants, versets 20, 21) : elles sont, quoique sévères, l’absolue vérité.

Voir Apocalypse 1:15.

Le principe ou commencement; ce mot ne doit pas se prendre au sens passif, comme si Jésus-Christ avait été créé, et créé le premier des êtres; mais au sens actif, en tant qu’il est lui-même l’origine, l’auteur de la création, comme Jean nous le dépeint ailleurs (Jean 1:1-3; comparez Colossiens 1:15-18).

L’adoration dont il est l’objet de la part de toutes les créatures (Apocalypse 5:13) et de la part de Jean lui-même (Apocalypse 1:17; comparez Apocalypse 22:8; Apocalypse 22:9), et toute la caractéristique de Christ dans l’Apocalypse montrent que c’est bien ainsi qu’il faut entendre ce terme. À la vérité souveraine, Christ joint la toute-puissance sur la création de Dieu pour exécuter toutes ses paroles, celles en particulier Qu’il va prononcer ici.

Terrible menace faite à une Église qui se trouvait dans l’état religieux le plus triste et le plus dangereux !

Être froid, c’est la condition de l’homme naturel, inconverti, étranger à la vie de l’Esprit de Dieu; être bouillant, c’est être tout entier pénétré du feu de cet Esprit qui sanctifie (comparer Romains 12:11).

Le tiède est celui qui connaît l’Évangile, mais que tous les moyens de grâce, tout l’amour du Sauveur n’ont pu gagner assez pour l’arracher à lui-même et au monde (Matthieu 6:24; Matthieu 12:30; Jacques 4:4; 1 Jean 2:15). Il n’y a en lui ni force, ni activité, ni progrès, ni sentiment de ce qui lui manque (verset 17), c’est un état stationnaire de paresse morale, d’impuissance, de langueur.

On pourrait être surpris, au premier abord, que le Seigneur préfère le froid au tiède; mais cela est parfaitement fondé dans la nature des choses. Le premier ne peut se faire illusion en se persuadant qu’il est chrétien et reçu en grâce, le second vit dans cette funeste erreur, l’un pourra sentir un jour vivement sa pauvreté, sa misère, ses péchés, et se convertir au Sauveur, lorsqu’il s’offrira à lui (Matthieu 21:31) l’autre connaît tout ce qui aurait dû opérer cette œuvre en lui, et l’Évangile est devenu pour lui un sel qui a perdu sa saveur.

C’est pourquoi il inspire au Seigneur, non pas cette indignation qui provoque les jugements terribles, mais ce dégoût que nous cause l’eau tiède, et de là ces paroles, pires que les menaces les plus sévères : Je te vomirai de ma bouche.

Les paroles du verset 17 ne doivent pas se lier à celles qui précèdent, comme si elles contenaient la raison de la menace : « je te vomirai »; mais avec celles qui suivent, comme indiquant la raison du conseil (verset 18).

Une des principales causes de la tiédeur, c’est l’orgueil qui porte l’homme à se croire riche, il se vante de s’être enrichi (Osée 12:9), de n’avoir besoin de rien, expressions qui doivent s’entendre non des richesses matérielles, mais des grâces spirituelles dont le tiède est rassasié, et dont il se glorifie, oubliant celui à qui il les doit.

Et il ne sait pas combien il est malheureux et misérable (Romains 7:24); pauvre en vraie richesse; aveugle, privé de la lumière céleste qui l’éclairerait sur les conditions du salut (Jean 9:39); nu, dépourvu de la justice de Christ, seule valable devant Dieu (2 Corinthiens 5:3).

Tous ces termes sont accumulés pour convaincre le tiède de sa profonde misère et pour l’effrayer sur les dangers qu’elle lui fait courir.

Puisque le Seigneur ajoute ici un conseil, plus tard une exhortation (verset 19) enfin des promesses (versets 20, 21), Il faut que la condition de l’Église de Laodicée ne soit pas absolument désespérée, et que la menace du verset 16 ait encore pour but de la réveiller.

Ce qui lui manque, elle peut l’acheter du Seigneur « sans argent et sans aucun prix » (Ésaïe 55:1), mais cependant l’acheter, car il lui faudra pour cela sacrifier sa prétendue richesse et ses illusions. Le Seigneur lui offre trois choses indispensables : de l’or éprouvé par le feu, c’est-à-dire une foi qui résiste à la tentation (1 Pierre 1:7); des vêtements blancs, c’est-à-dire la justice de Christ et la sainteté qu’elle produit dans l’âme qui s’en revêt réellement (versets 4, 5); le collyre qui seul rend la vue aux aveugles, c’est-à-dire l’onction du Saint-Esprit qui enseigne toutes choses (1 Jean 2:27).

Proverbes 3:12; Hébreux 12:6; 1 Corinthiens 11:32 L’homme ne peut comprendre, au premier abord, que la répréhension vient de l’amour. Mais, plus tard, il en bénit Dieu.

Si le Seigneur reprend et châtie cette Église tiède dans des intentions miséricordieuses, il en résulte (donc) que l’Église doit avoir du zèle et se repentir.

Ce qui manque aux Laodicéens, c’est de s’être approprié l’Évangile de la grâce d’une manière vivante, profonde, complète; ils n’y parviendront que par une repentance sérieuse.

Par cette touchante image, qui exprime si vivement son amour des âmes, le Seigneur veut gagner tout à fait ceux qu’il a réveillés par ses reproches et ses exhortations. Il se tient à la porte du cœur, s’y arrête, y frappe, par les mouvements de son Esprit, y fait entendre sa voix par sa Parole.

À celui qui reconnaît sa voix (Jean 10:4) et qui lui ouvre avec amour il fait éprouver comme un avant goût de ce souper céleste, de cette nouvelle cène de l’Église des rachetés célébrant « les noces de l’Agneau » (Apocalypse 19:6-9; Luc 22:16; Luc 22:30).

C’est par de telles expériences que le Seigneur se fait connaître et aimer toujours plus, et qu’il prépare les âmes fidèles à la jouissance parfaite de sa présence dans le ciel.

Les interprètes qui entendent cette parabole uniquement du retour du Seigneur à la fin des temps, en se fondant sur des expressions analogues dans les discours eschatologiques de Jésus (Matthieu 24:33; Luc 12:36; Luc 12:37), méconnaissent ces traits qui peignent une intime communion de l’âme individuelle avec son Sauveur : Si quelqu’un entend ma voix, j’entrerai chez lui et je souperai avec lui (Jean 14:23).

Le sens de cette glorieuse promesse est déjà exprimé par le Seigneur dans sa dernière prière (Jean 17:21-24), c’est le triomphe complet sur le péché et sur le monde par l’union du fidèle avec Dieu en Christ (comparer Matthieu 19:28; Apocalypse 22:5).

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Revelation 3". "Bible annotée". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/ann/revelation-3.html.
 
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