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Bible Commentaries
Romains 5

Commentaire biblique avancéCommentaire biblique avancé

versets 1-21

Chapitre 5, versets 1 à 11

Ch. 5 v. 1-2 — Application de la justification au croyant dans sa vie

Tout est de Dieu : la paix faite, Sa faveur sur nous, et l’espérance future de Sa gloire

L’apôtre avait posé les grands principes de la vérité à l’égard de la justification et de la vie; il en vient maintenant à leur application à l’homme, c’est-à-dire à l’état de l’âme quant à ses propres sentiments. Paul nous présente ici l’effet des vérités qu’il vient d’annoncer, lorsqu’elles seront reçues par la foi, par la puissance de l’Esprit. [5:1] L’œuvre de la rédemption est faite; le croyant a part au bénéfice de cette œuvre, et il est justifié. Ayant été justifiés, nous avons la paix avec Dieu, [5:2] nous sommes dans Sa faveur et nous nous réjouissons dans l’espérance de Sa gloire. Nous croyons en un Dieu qui est intervenu en puissance pour ressusciter Celui qui avait porté nos offenses et qui, ressuscité, est le témoin éternel que nos péchés sont ôtés et que le seul vrai Dieu est Celui qui nous a ainsi délivrés en amour. [5:1] J’ai donc, comme croyant, la paix avec Lui : tous mes péchés sont abolis, annulés par l’œuvre de Christ; mon cœur déchargé, connaît le Dieu Sauveur; je n’ai plus aucune pensée qu’il y ait de la vengeance en Lui à mon égard; [5:2] Sa faveur précieuse repose sur moi, faveur qui est meilleure que la vie (Ps. 63:3). Par Christ entré dans Sa présence, je me trouve actuellement dans la jouissance de sa faveur, dans une grâce présente. Tout ce qui se rattachait au vieil homme est annulé par la mort de Christ; il ne peut y avoir aucune question entre moi et Dieu quant à mes péchés; Dieu n’a rien à m’imputer; cela a été fait dans la mort et la résurrection de Christ; pour le temps présent je suis entré dans la présence de Dieu, dans la jouissance de sa faveur : la grâce caractérise mes relations actuelles avec Lui. Puis, tous mes péchés ayant été ôtés, selon les exigences de la gloire de Dieu, et Christ étant ressuscité d’entre les morts, après avoir parfaitement répondu à toute cette gloire, je me réjouis dans l’espérance de la gloire de Dieu. J’ai une espérance pleine et bien fondée de m’y trouver, sans aucune crainte d’en être jamais privé. Tout se rapporte à Dieu : [5:1] la paix est avec Dieu et selon ses perfections; [5:2] la faveur dont je jouis est celle de Dieu, et je me réjouis dans Sa gloire en espérance. [5:1] Tout tient à Sa puissance, déployée en résurrection : la paix avec Dieu comme une chose faite, [5:2] la faveur présente de Dieu, et l’espérance de sa gloire.

Dieu, source de tout, nous justifie et nous sauve, nous donnant les résultats de la grâce

[5:1] Remarquez ici que la justification est distincte de la paix : « Ayant été justifiés, nous avons la paix » : la justification est notre état réel devant Dieu en vertu de l’œuvre de Christ, en vertu de sa mort et de sa résurrection. Or, la foi connaissant ainsi Dieu, est en paix avec Dieu; mais cette paix est une conséquence de la justification, [5:2] comme l’est aussi la jouissance présente de la faveur dans laquelle nous sommes. [5:1] La foi croit au Dieu qui a fait l’œuvre par laquelle nous sommes justifiés; mais ce Dieu est un Dieu qui nous a aimés et qui, exerçant sa puissance en amour et en justice, a ressuscité celui qui portait nos péchés, l’introduisant dans sa présence comme celui qui a entièrement aboli ces péchés, et qui a parfaitement glorifié Dieu lui-même en le faisant [(4:24-25)]. [5:2] Par la même raison, nous sommes, de fait, par Jésus, dans la pleine faveur de Dieu devant qui nous nous trouvons. Le Dieu devant qui nous sommes est le Dieu d’amour qui, nous ayant aimés, nous a sauvés. Et quel en est le résultat ? Nous serons introduits par Jésus là où lui-même est allé. Or entrer là où il est, c’est entrer dans la gloire; et déjà nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu. Dieu lui-même est la source de tout, Celui qui a tout opéré : la bonne nouvelle dans laquelle le salut qu’il a accompli est annoncé, est l’Évangile de Dieu [(1:1)]; la puissance qui agit encore par l’Évangile est la puissance de Dieu en salut [(1:16)]; la justice qui est révélée est la justice de Dieu [(1:17)]; la gloire dans laquelle nous sommes introduits en espérance, est la gloire de Dieu [(5:2)]. Telle est, quant à nous, l’efficace de cette grâce : c’est la paix, la faveur, la gloire.

Ch. 5 v. 3-11 — Bénédictions supplémentaires à ces trois choses

Ch. 5 v. 3 — Nécessité de l’expérience pratique et des tribulations

L’esprit de l’homme dira peut-être qu’en possédant ces trois choses, on possède tout, car Dieu a pourvu au passé, au présent et à l’avenir. Mais non, il reste encore de nouvelles bénédictions. [5:3] D’abord, il y a l’expérience pratique. Nous traversons de fait des tribulations parce qu’elles soumettent notre volonté, l’activité naturelle de nos cœurs, parce qu’elles purifient nos cœurs des choses qui obscurcissent notre espérance, des choses présentes qui les remplissent. Les tribulations nous rendent ainsi capables de nous en remettre à Dieu pour toutes choses; et de fait, ces dernières sont entièrement dirigées par Celui dont la fidèle grâce les a ordonnées pour nous.

Ch. 5 v. 3-5 — Affermissement de l’espérance, selon l’amour reçu de Dieu en nous par l’Esprit

[5:3] Nous savons mieux ainsi que la scène dans laquelle nous nous mouvons, passe et change, et qu’elle n’est qu’une scène d’exercice, et non pas la sphère propre de la vie. [5:4] Ainsi l’espérance fondée sur l’œuvre de Christ devient plus claire, plus dégagée du mélange de ce qui est de l’homme ici-bas; nous discernons plus clairement ce qui est invisible et éternel, et les liens de l’âme avec les choses qui sont devant nous, sont plus complets et entiers. L’expérience produit l’espérance parce que, à travers tout (car sans la conscience de cet amour nous pourrions être découragés par les tribulations et croire que Dieu est contre nous), [5:5] l’amour de Dieu qui nous a donné cette espérance, est répandu dans nos cœurs. Cet amour est démontré non seulement par l’œuvre et la résurrection de Christ, mais par la présence du Saint Esprit qui le répand dans le cœur, du Saint Esprit qui est le Dieu d’amour en nous.

[5:5] Cependant, tout en donnant ce fondement intérieur de joie, l’Esprit est soigneux de le rapporter à Dieu et à ce qu’Il a fait en dehors de nous, quant à la preuve qui nous en est donnée, afin que notre âme puisse être fondée sur ce qui est en Lui, et non pas sur ce qui est en nous-mêmes.

Ch. 5 v. 6-8 — Preuve de l’amour de Dieu, manifesté pour nous et en nous

[5:5] L’amour de Dieu est bien en nous, Dieu en soit béni, mais l’amour qui est en nous par la présence du Saint Esprit, est l’amour de Dieu ; [5:6] et la preuve que nous en possédons, c’est que, lorsque nous étions dépourvus de toute force, Christ est mort au temps convenable pour des impies (v. 6). Le « temps convenable » dont il est question ici, était le temps où l’homme avait été démontré impie, et sans force pour sortir de cette condition, lors même que Dieu, sous la loi, lui montrait le chemin. [5:7] L’homme peut se dévouer quand il a un motif assez puissant; [5:8] Dieu a montré son amour, l’amour qui lui est propre1, en ce que, lorsqu’il n’y avait pour Lui aucun motif en nous, quand nous n’étions que pécheurs, Christ est mort pour nous (v. 7, 8). La source de cet amour est en Dieu lui-même, ou plutôt elle est Lui-même ! Quel bonheur de savoir que c’est en Lui et de Lui que nous avons toutes ces choses !

1 Le mot « son » est emphatique dans l’original.

Ch. 5 v. 9-11 — Se glorifier en Dieu, conséquence de la connaissance de Son amour pour nous

[5:10] Si Dieu nous a réconciliés avec lui-même, selon le mouvement de son propre cœur, lorsque nous étions ennemis — à plus forte raison, nous ayant réconciliés, il ira jusqu’au bout : [5:9] et nous serons sauvés de la colère par la vie de Christ. [5:10] Il ajoute donc, en parlant du moyen de la bénédiction : « Si nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils », par ce qui, pour ainsi dire, était Sa faiblesse, « beaucoup plutôt serons-nous sauvés par Sa vie », par la puissante énergie de celui qui vit éternellement. Ainsi l’amour de Dieu fait la paix à l’égard de ce que nous étions et nous assure à l’égard de notre avenir, nous rendant heureux dans le présent. C’est ce que Dieu est qui rend sûres pour nous toutes ces grâces. Dieu est amour, il est plein de considération pour nous, plein de sagesse. [5:11] Ici vient un second : « Non seulement cela » (cf. 5:3), après que notre état : la paix, la faveur et la gloire (un salut qui semblait complet et l’est en effet) a été établi. [5:3] Non seulement nous nous glorifions dans les tribulations, [5:11] mais nous nous réjouissons en Dieu, nous nous glorifions en Dieu lui-même. C’est la seconde partie de la précieuse expérience produite chez le chrétien par la connaissance de l’amour de Dieu en Christ et de notre réconciliation avec Lui. [5:3] La première partie était que nous nous glorifions dans les tribulations à cause de leur résultat, l’amour divin étant connu; [5:11] la seconde est l’amour de Dieu lui-même dans l’homme. Cela étant connu, nous nous glorifions [5:2] non seulement de notre propre salut, [5:3] et même dans les tribulations, [5:11] mais connaissant un tel Dieu Sauveur (un Dieu qui a ressuscité Jésus [(4:24)] et qui nous a sauvés dans Son amour [(5:8-9)]) nous nous glorifions en Lui. C’est la plus haute jouissance qu’on puisse avoir.

Contenu de la première partie de l’épître

Œuvre de Dieu seul en grâce et en amour, nous donnant la paix, la faveur et la gloire

Ici se termine la première partie de l’épître dans laquelle, en vertu de la propitiation faite par Christ [(3:25)], l’abolition de nos péchés a été pleinement accomplie [(4:24-25)], et l’amour de Dieu pleinement révélé [(5:8)]. [5:1] Nous avons la paix, [5:2] la possession actuelle de la faveur, et la gloire en espérance — [5:8] et tout cela, par la pure grâce de Dieu et par son amour, connu dans la mort de Christ pour des pécheurs. C’est exclusivement l’œuvre de Dieu; elle est ainsi divinement parfaite. Quelle que soit la joie qui en découle, ce n’est pas une affaire d’expérience; c’est l’œuvre de Dieu, agissant de par Lui-même et se révélant ainsi dans Sa propre nature.

Changement de sujet, de la culpabilité quant aux péchés à l’état de péché de l’homme

Jusqu’ici l’apôtre a traité la question des péchés et de la culpabilité personnelle; il va passer maintenant à la question du péché et à l’état de la race d’Adam.

Exposé de toute la faveur de Dieu pour nous en amour

Ces premiers chapitres sont une exposition merveilleuse de la pure faveur de Dieu envers nous, se manifestant quand nous étions des pécheurs [(5:6)], et nous amenant à une joie parfaite en Celui qui a été, qui est, qui restera toujours pour nous le Dieu d’amour.

Chapitre 5, versets 12 à 21

Contraste entre ce que l’homme a fait et ce qu’il est

Règlement de la question des péchés de tout homme, par l’œuvre de Christ

Ayant présenté le fondement et la source du salut, et la confiance et la jouissance qui en découlent, ayant tout fondé sur Dieu qui a eu à faire avec des pécheurs dépourvus de force et qui a établi ses relations avec eux sur le fondement de la mort de Christ, la question de nos péchés est liquidée, c’est-à-dire ce pourquoi chaque homme aurait dû être jugé selon ce qu’il avait fait. [3:22-23] Sans loi ou sous la loi, tous étaient coupables : [3:25] un propitiatoire était établi, et présenté par le précieux sang de Christ; [5:1] la paix était faite pour le coupable; [5:8] Dieu était révélé en amour. Mais cela nous avait conduits plus haut encore.

État présent de l’homme, et lien avec la grâce de Dieu

[5:12] Maintenant nous avons affaire à Dieu et à l’homme, tel qu’il est, comme chose présente. Il s’agit de l’homme pécheur; le Juif n’a ici aucune supériorité, il n’a pas de quoi se vanter. Il ne pouvait pas dire que le péché fût entré par lui et par la loi. C’est l’homme, le péché, et la grâce qui sont en question. L’apôtre aborde donc ce sujet fondamental et essentiel : non pas les péchés et la culpabilité qui seront jugés plus tard si l’on ne s’en repent pas, mais l’état présent de l’homme.

Ch. 5 v. 12-17 — Comparaison du mal et de la grâce, appliqués à tous

Ch. 5 v. 12-14 — Tout homme est pécheur, même sans loi, et doit donc mourir

L’homme n’a pas à se vanter, pas plus que le Juif [(3:27)] : [5:15] le Dieu de grâce est devant nos yeux, agissant à l’égard du péché quand il n’y a que du péché, [5:20] sauf que la loi a aggravé le péché par les transgressions. [5:12] Or, le péché est entré par un seul homme, et par le péché la mort. Cela nous amène à considérer, non pas seulement les actes des individus, mais la condition de la race humaine. Cette condition comportait deux choses : Être exclu de la présence de Dieu, et posséder une nature mauvaise. En cela tous sont égaux, bien que chacun y ait encore ajouté ses propres péchés et sa culpabilité personnelle. Par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et ainsi la mort a passé sur tous les hommes, parce que tous ont péché (v. 12). [5:13] Car le péché était au monde avant la loi; et la loi n’a rien ajouté qui pût avoir un avantage pour l’homme dans l’état de péché où il se trouvait. La loi mettait définitivement en compte à l’homme son péché, en lui en donnant connaissance et en l’interdisant. En même temps, quoiqu’il n’y eût pas d’imputation d’après le gouvernement de Dieu, en vertu d’une règle imposée et connue, [5:14] cependant la mort, preuve constante du péché, a régné sans la loi (l’histoire de la Genèse rendait tout ceci incontestable pour le Juif même) sur ceux qui, comme Adam1 l’a fait (et les Juifs aussi l’ont fait depuis la loi), n’ont pas violé une alliance basée sur un commandement connu. Les hommes qui ont vécu entre Adam et Moïse, au temps où il n’y avait pas de loi, comme il y en a eu avant et après cet intervalle, c’est-à-dire, pour Adam directement de Dieu, et par le moyen de Moïse pour les Juifs, sont également morts : — le péché régnait dans le monde.

1 C’est une citation du chapitre 6:7 d’Osée, selon son vrai sens, qui accuse Israël d’avoir fait la même chose qu’Adam : « Mais eux, comme Adam, ont transgressé l’alliance ».

Ch. 5 v. 15-17 — Caractère du don supérieur à celui du mal quant à la personne, à la chose et au résultat

Il faut remarquer ici que depuis la fin du verset 12 jusqu’à la fin du verset 17 nous avons une parenthèse : seulement comme il arrive en pareils cas, l’idée principale y est développée. Dans cette parenthèse donc, l’apôtre, [5:14] après avoir présenté Adam comme l’image de celui qui devait venir, savoir du Christ, [5:17] insiste sur ce que le caractère du don ne saurait être inférieur au caractère du mal. [5:15] Si le péché du seul premier homme ne s’est pas arrêté dans ses effets à celui qui l’a commis, mais s’est étendu à tous ceux qui, comme race, étaient attachés à ce premier homme, ainsi, à plus forte raison, la grâce qui est par un seul, Jésus Christ, en embrassera plusieurs avec Lui. [5:16] Le même principe qui a été proclamé à l’égard de la personne s’applique à la chose : une seule faute a amené la mort, mais la grâce remet une multitude d’offenses. Ainsi cette grâce peut suffire pour le pardon que les violations nombreuses de la loi avaient rendu nécessaire. [5:17] Quant au résultat, ce même principe trouve également son application : la mort a régné; mais, par la grâce, non seulement la vie régnera, mais nous régnerons en vie par un seul, Jésus Christ, selon l’abondance de la grâce (v. 17).

Ch. 5 v. 18-19 — Étendue et application de la faute ou de la justification

Au verset 18, le passage reprend l’argument général d’une manière très abstraite. [5:18] « Par une seule faute », dit l’apôtre (pour traduire le passage littéralement), « envers tous les hommes en condamnation, ainsi aussi par une seule justice (ou : acte de justice) envers tous les hommes en justification de vie ». Une seule offense est dans sa portée à l’adresse, pour ainsi dire, de tous; et un seul acte de justice l’est de même. Il s’agit de l’étendue de l’acte en soi. — [5:19] Quant à l’application efficace de cet acte, voici ce que nous lisons : « Car comme, par la désobéissance d’un seul homme, plusieurs ont été constitués pécheurs, ainsi aussi, par l’obéissance d’un seul, plusieurs seront constitués justes ». C’est toujours la pensée que l’acte de l’individu, quant à son effet, n’est pas limité à sa personne. Il atteint beaucoup d’autres personnes, les plaçant sous les conséquences de cet acte. Nous voyons que la Parole dit « tous » (v. 18), quand il s’agit de la portée de l’acte1, mais qu’elle dit « plusieurs » (v. 19), quand il s’agit de l’effet définitif de l’application de cet acte aux hommes (c’est-à-dire « les plusieurs » qui étaient en rapport avec Celui qui avait accompli l’acte).

1 La même distinction, avec la même différence de préposition, se retrouve, en rapport avec la justice de Dieu, quand l’apôtre parle de l’efficace du sang; seulement il indique qui sont « les plusieurs », parce qu’il présente l’objet de la foi, plutôt que l’efficace de l’œuvre, bien que celle-ci soit supposée : « La justice de Dieu, par la foi en Jésus Christ, envers tous, et sur tous ceux qui croient » (chap. 3:22). [5:18] De même ici, nous trouvons : « Par une seule faute envers tous les hommes en condamnation », [5:19] puis : « Les plusieurs » qui sont en rapport avec Christ sont constitués justes par Son obéissance.

Ch. 5 v. 20-21 — L’amour et la grâce satisfont la justice de Dieu

La grâce répond à la justice là où règne le péché, selon l’amour divin

[5:18] Ce que l’apôtre dit ici à l’égard des conséquences du péché d’un seul, [5:19] et de la justice de plusieurs, est donc en dehors de la loi, [5:20] quoique la loi puisse aggraver le mal. Il s’agit de l’effet des actes d’Adam et de Christ, et non de la conduite des individus, à laquelle évidemment la loi se rapporte. [5:19] C’est par la désobéissance d’un seul homme, que les plusieurs (tous les hommes) ont été constitués pécheurs, et non par leurs propres péchés. Chaque homme a ses propres péchés, mais ici, c’est un état de péché commun à tous. [5:20] À quoi donc a servi la loi ? Elle est entrée comme par exception, et comme accessoire du fait capital, pour faire abonder l’offense1 (v. 20). Or là, où non seulement l’offense, mais le péché a abondé — car sous la loi et sans la loi, il a abondé — « la grâce a surabondé afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi aussi la grâce régnât par la justice pour la vie éternelle, par Jésus Christ, notre Seigneur » (v. 21). Si la justice était venue régner là où le péché régnait, elle aurait dû condamner le monde entier; mais c’est la grâce qui règne, l’amour souverain de Dieu. Quand la justice s’occupe du mal, elle est au niveau du mal, par le fait qu’elle est justice; mais Dieu est au-dessus du mal, et il agit et peut agir — il a le droit d’agir — selon sa propre nature : et Dieu est amour [(1 Jean 4:8)] ! Est-ce que Dieu sanctionne l’injustice et le péché ? [5:21] Non : dans son amour il amène l’accomplissement de la justice divine par Jésus Christ. Il a accompli en Christ cette justice divine en l’élevant à Sa droite. Mais c’est en vertu d’une œuvre accomplie pour nous, dans laquelle Christ a glorifié Dieu. Ainsi Il est notre justice, et nous sommes la justice de Dieu en Lui [(2 Cor. 5:21)]. C’est la justice de la foi; car nous l’avons en croyant en Lui. C’est l’amour qui, prenant le caractère de grâce quand il s’agit du péché, règne, et donne la vie éternelle, vie qui est au-dessus et au-delà de la mort, vie qui vient d’en haut et y remonte. L’amour donne la vie par le moyen de la justice divine et en rapport avec cette justice, l’exaltant et la manifestant par l’œuvre de Jésus Christ en qui nous avons cette vie, vie que nous recevons de lui lorsqu’il a accompli la justice pour que nous possédions la vie éternelle et la gloire qui s’y rapporte. Si la grâce règne, c’est Dieu qui règne. D’un autre côté, la nature de Dieu exige que la justice soit maintenue. Mais elle est plus que maintenue, selon la mesure des droits que Dieu a sur l’homme comme tel. Sûrement Christ était parfait comme homme, mais il a glorifié ce que Dieu est en Lui-même, et, ayant été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, Dieu a glorifié sa justice en le faisant asseoir à sa droite, comme Il avait glorifié son amour en le donnant pour nous. Mais maintenant c’est la justice en salut, donnée par la grâce à ceux qui n’avaient point de justice, donnée en Jésus qui, par son œuvre, en a posé le fondement pour toujours, en glorifiant Dieu à l’égard même du péché, sur la croix où, à son sujet, tout ce que Dieu est, a été mis en évidence.

1 Ou « la faute »; non pas « le péché ». Le péché était là [(5:13)], la loi a fait de chacun de ses mouvements une offense positive.

La grâce donne au pécheur la vie et la gloire, par l’œuvre de Christ accomplie en justice

L’accomplissement de la loi eût été la justice de l’homme, l’homme eût pu s’en glorifier : Christ a glorifié Dieupoint des plus importants en rapport avec la justice, et qui, en même temps, le relie à la gloire. [5:21] La grâce fait part de cette justice au pécheur, en l’introduisant dans la gloire que Christ a méritée par son œuvre, gloire dans laquelle ce même Christ a été comme Fils avant que le monde fût.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Romans 5". "Commentaire biblique avancé". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cba/romans-5.html.
 
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